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L’AXE CORÉE DU NORD-ENNEMIS D’ISRAEL

  

    

 

LA CORÉE DU NORD SUSPECTÉE DE RAVITAILLER

LA SYRIE EN ARMES CHIMIQUES

Sam Ball

France 24, 25 aout 2017

  

Quel est le rôle de Pyongyang dans les programmes d’armemement chimique de Damas ? La question, lancinante depuis plusieurs années pour les questions de missiles balistiques, est revenue sur les devants de la scène après l’interception de deux cargaisons nord-coréennes destinées à la Syrie lors des six derniers mois.

 

C’est un rapport confidentiel de l’ONU, révélé mardi 22 août par l’agence Reuters, qui rapporte ces interceptions de marchandises violant les sanctions internationales contre la Corée du Nord. "Une commission [d’experts de l’ONU] enquête actuellement sur une coopération interdite entre la Syrie et la Corée du Nord sur des armes chimiques, des missiles balistiques", ont écrit les experts dans le rapport de 37 pages.

 

Un agent neurotoxique "100 fois plus mortel" que le sarin

 

La cargaison, dont la nature n’est pas dévoilée dans le rapport, a été expédiée par le Komid (Korea Mining Development Trading Corporation), un exportateur d’armes nord-coréen qui figure sur la liste noire du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2009.

 

Mais c’est surtout le nom du destinataire syrien qui a fait tirer les sonnettes d’alarme dans les corridors des Nations unies. Via des sociétés-écrans, ces cargaisons étaient en effet destinées au Centre syrien d’études et de recherches scientifiques (CERS). Une organisation réputée pour sa supervision du programme d’armes chimiques depuis les années 1970.

 

"A mon avis, il y a des chances que ces cargaisons contiennent des agents neurotoxiques VX ou les produits chimiques requis pour le fabriquer", affirme Paul Walker, ancien membre de la Commission des forces armées de la Chambre des représentants américaine et responsable actuel à l’ONG Green Cross International.

 

L’agent VX est une arme chimique décrite par Walker comme "100 fois plus mortelle que le gaz sarin". L’assassinat de Kim Jong-nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen, – empoisonné le 13 février 2017 en Malaisie avec de l'agent VX, a révélé aux yeux du monde entier que le régime de Pyongyang était en possession de cette arme chimique.

 

"On estime que la Corée du nord a environ 5 000 tonnes de stocks d’armes chimiques (…) C’est peu comparé aux stocks des États-Unis et de la Russie, mais beaucoup plus que la plupart des autres pays, y compris la Syrie", affirme Paul Walker. La plupart de ces stocks nord-coréens sont composés de gaz de combat du type de ceux utilisés pendant la Première Guerre mondiale, comme le gaz moutarde.

 

La filière chimique nord-coréenne

 

Le transfert d’armes chimiques aussi mortelles que l’agent VX ou le sarin a des conséquences particulièrement dramatiques en Syrie, où le gouvernement a été accusé à plusieurs reprises d’avoir utilisé de tels armements pour terroriser les populations vivant dans les zones sous contrôle rebelle. Le gouvernement américain estime ainsi que 1 429 personnes, dont au moins 426 enfants, ont perdu la vie en août 2013 dans une attaque au gaz sarin contre la Ghouta, une région à proximité de Damas.

 

Le régime syrien avait alors accepté de détruire son arsenal chimique sous contrôle international. Des traces de gaz sarin et d’agent VX avaient ainsi été retrouvées dans les locaux du CERS – l’organisme auquel étaient justement destinées les cargaisons nord-coréennes.

 

"Je ne serais pas surpris si, après d’autres inspections, on découvrait que ces produits chimiques étaient finalement liés à la Corée du Nord", relève Walker, qui collabore régulièrement avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.

 

L’existence d’une filière nord-coréenne fournissant des armes chimiques à la Syrie ne surprendrait pas non plus Kelsey Davenport, directrice du programme de non-prolifération à l’Association pour le contrôle des armes.

 

"La Corée du Nord s’est impliquée en Syrie par le passé. On sait que [Damas] a développé des missiles balistiques avec de la technologie nord-coréenne. Et puis il y a également eu une collaboration sur le plan nucléaire, qui a mené aux frappes aériennes israéliennes (sur une installation suspectée d’être un réacteur nucléaire) à Deir Ezzor en 2007", affirme l’experte. Autant d’éléments qui font craindre le maintien d’une filière clandestine permettant à Damas de réapprovisionner son arsenal chimique auprès de Pyongyang.

 

 

LES MISSILES DU HEZBOLLAH ÉTAIENT NORD-CORÉENS

Ruthie Blum

algemeiner, 23 mars 2017

 

L’exportation nord-coréenne de missiles et d’autres systèmes d’armement militaire vers des pays et organisations terroristes à travers le globe menace directement Israël, selon un reportage de la 2ème Chaîne israélienne, lundi.

 

Selon, la2ème Chaîne, des organes de presse arabes ont rapporté au cours du week-end, que l’aviation militaire de Tsahal a attaqué une cargaison d’armes en route pour le Hezbollah, en Syrie, dans la nuit de jeudi à vendredi matin. Cette cargaison, selon ces sources, comprenaient des missiles avancés nord-coréens. La chaîne 2, ajoute que le réacteur nucléaire en Syrie, qu’Israël a détruit le 06 septembre 2007, près de Deir Ez Zor, a pu être construit par le Président Bachar al Assad grâce à l’aide du régime dictatorial de Pyongyang.

 

Comme  The Algemeiner l’a mentionné en avril dernier, l’ancien conseiller John Hannah, à la Sécurité Nationale du Vice-Président américain Dick Cheney, avait rédigé un article dans le journal des Foreign Affairs, dans lequel il expliquait, concernant le bombardement de ce réacteur, en 2007, -dont le nom de code était « Opération Orchard »- que l’Amérique l’avait échappé belle en Syrie… uniquement grâce à la courtoisie (perspicacité) des Israéliens ».

 

« Non seulement les Israéliens l’ont découvert juste à temps, avant qu’il ne soit trop tard », disait alors Hannah à propos du réacteur producteur de plutonium construit par les Nord-Coréens près de la ville d’Al-Khibar, dans le Désert à l’Est de Damas. « Ils ont aussi mené l’attaque qui était presque certainement le seul moyen de s’assurer que le réacteur ne deviendrait jamais brûlant ».

 

Hannah employait ce récit de l’implication active de la Corée du Nord en Syrie il y a près d’une décennie afin d’alerter contre son comportement actuel. « La plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés de la part du Guide Suprême Kim Jong Un ne correspond probablement pas à une attaque-suicide contre les Etats-Unis et nos alliés en Asie du Sud-Est par des missiles nucléaires », écrivait-il. « Le danger le plus probable est plutôt que le tyran de Corée du Nord vende des parties de son arsenal nucléaire toujours en expansion à d’autres Etats-voyous ou non-Etats-voyous (comme le Hezbollah) qui soient destinés à nous porter préjudice ». Il continuait alors en identifiant l’Iran et son supplétif, le Hezbollah, comme réclamant plus de vigilance et de surveillance dans un tel contexte ».

 

Au  de ce mois, David Albright – Chef du Think Tank de l’Institut des Sciences et de la Sécurité Internationale – a déclaré à The Algemeiner que le fait de prêter toute son attention à toute coopération nucléaire potentielle entre la Corée du Nord et l’Iran devrait être la priorité de l’Administration Trump.

 

 

 

ANALYSE: LA CORÉE DU NORD MONTRE L'EXEMPLE POUR L'IRAN                

 Ron Ben-Yishai 

Ynet, 1 juin 2016

 

Même si la Corée du Nord a testé avec succès sa première bombe à hydrogène mercredi, il est peu probable qu'il atteigne la capacité de la miniaturiser suffisamment pour l'intégrer à un missile.

Pourtant, il y a peu de doute que la capacité de la Corée du Nord à produire une arme nucléaire sophistiquée soit en croissance. Et c'est là une mauvaise nouvelle, pas seulement pour ses voisins qui sont encore officiellement en guerre avec Pyongyang (la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis qui maintiennent 40.000 soldats sur le sol sud-coréen). Il s'agit également de nouvelles embarrassantes pour la Chine, le voisin et seul allié de la Corée du Nord et pour Israël.

 

Pour l'Etat hébreu, il s'agit d'une menace lointaine. Mais depuis les années 1970, la Corée du Nord a fourni des missiles et des roquettes à ses ennemis, ainsi que la technologie pour les fabriquer.

Pyonyang est à l'orsesigine de la plupart des missiles et roquettes fabriqués en Iran et en Syrie, et de ceux qui se trouvent dans les arsenaux du Hezbollah.

 

Et ce n'est pas tout. En 2006 et 2007, la Corée du Nord a fourni un réacteur nucléaire et une installation de séparation de plutonium à la Syrie.

 

Selon les informations obtenues par l'Occident, des experts iraniens étaient présents à l'avant-dernier essai nucléaire effectué par la Corée du Nord en 2013. Il se peut même qu'ils aient été présents lors du test de la bombe à hydrogène de mercredi matin.

 

Il est donc très clair que si la Corée du Nord a déjà – ou aura dans un an ou deux – la capacité de fixer une ogive d'hydrogène sur un missile balistique, cette technologie pourrait se retrouver dans les mains de l'Iran à très court terme.

 

Une fois que les sanctions économiques qui frappent l'Iran sont levées en 2016, l'Iran aura les moyens financiers pour acheter une telle technologie à ce pauvre Etat d'Asie. La Corée du Nord a un besoin notoire de pétrole, et l'Iran en a beaucoup.

 

Même si les experts occidentaux estiment qu'Israël a aussi développé sa propre arme hydrogène, les dégâts d'un tel dispositif utilisé contre Israël seraient massifs.

 

Par ailleurs, les conséquences pour Israël de l'expérience nord-coréenne ne sont pas limitées au transfert de technologie.

 

Le plus grave est que la Corée du Nord fait fi de la communauté internationale, et que l'Iran pourrait l'imiter.

 

C'est la façon dont Pyongyang procède depuis des années: il effectue un essai nucléaire, puis annonce qu'il est prêt à se défaire de ses capacités nucléaires en échange de denrées alimentaires, de pétrole et de matières premières.

 

Lorsque l'Occident, à savoir les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, satisfait ses exigences, il recommence à développer son arsenal nucléaire, effectue un autre test, et ainsi de suite. Pyongyang a procédé ainsi dans les années 1990, en 2006, en 2009 et à nouveau en 2013.

 

Le fait que l'Occident ait été si inefficace face au chantage délirant du nucléaire nord-coréen, montre la voie à Khamenei et aux chefs des Gardiens de la Révolution.

 

Pour l'instant, ils laissent Rohani convaincre l'Occident de lever les sanctions, mais une fois que cela arrivera, l'Iran pourrait bien revenir à ses mauvaises habitudes, basées sur le modèle nord-coréen.

En fait, il le fait déjà. Cette semaine, Téhéran a dévoilé une installation sous-terraine de missiles balistiques longue portée, qu'il a testé récemment, en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

 

 

ABBAS FÉLICITE LA CORÉE DU NORD À L'OCCASION

DE LA "JOURNÉE DE LA LIBÉRATION"

I24, 15 aout 2017

 

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a félicité mardi le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à l'occasion de la "journée de la libération" de son pays dans un contexte de tensions entre Pyongyang et Washington, a rapporté le Times of Israel.

 

"Le peuple coréen a offert les sacrifices les plus précieux pour sa liberté et sa dignité", a déclaré Mahmoud Abbas dans un télégramme adressé à Kim Jong-Un, selon le site officiel palestinien Wafa.

La déclaration du président de l'AP survient alors que le leader nord-coréen a déclaré mardi qu'il mettrait sur pause son projet de tirs de missiles près de l'île américaine de Guam, dans le Pacifique, mais a averti que cet exercice hautement provocateur irait de l'avant en cas de nouvelles "actions irresponsables" de Washington.

 

En effet, la Corée du Nord a menacé la semaine dernière de tirer quatre missiles au dessus du Japon en direction du territoire américain de Guam, qui compte deux importantes bases militaires.

 

Dans son télégramme Abbas a d'autre part dit apprécier la "solidarité ferme apportée en soutien aux droits du peuple (Palestinien) et à son juste combat pour mettre un terme à l'occupation et établir notre état indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale".

 

Il a également souhaité "santé et bonheur" au leader, la "prospérité" à la Corée du Nord et espéré que "la relation historique entre la Palestine et la Corée du Nord se développera davantage", selon le Times of Israel.

 

 

 

 

 

Actualité 

 

 

 

EN SUÈDE, LES NÉONAZIS DE NORDFRONT POURRAIENT

DÉFILER À KIPPOUR PRÈS D'UNE SYNAGOGUE

Elie Attal

 13 sept. 2017

 

C’est une proximité dont les responsables communautaires suédois se passeraient bien. Le 30 septembre est organisé le plus grand festival littéraire du pays, le salon du Livre de Gothenbourg. 100 000 personnes y sont attendues, une audience dont entend bien bénéficier l’extrême droite locale. Le Mouvement de résistance nordique, à l'inspiration néonazie, souhaite en effet défiler ce jour-ci pour exposer ses idées radicales et profiter de la couverture médiatique de l’événement culturel. Un premier itinéraire a été présenté par l’organisation, suivant les principales artères de la commune ; refus de la police qui a proposé un plan B. Celui-ci prévoit que les manifestants marcheront à 200 mètres de la synagogue de Gothenburg. Or le 30 septembre ne sera pas en Suède, comme ailleurs dans monde, un jour comme un autre pour les Juifs. Sera célébrée à cette date la fête du Yom Kippour, la plus solennelle du calendrier juif. Impensable dès lors pour les dirigeants de la communauté juive locale que les fidèles soient importunés, voire menacés, par des militants extrémistes.

 

 

Les dirigeants de la communauté juive suédoise ont annoncé qu’ils vont faire appel d’une décision prise la semaine dernière par la police, qui permet au Mouvement de résistance nordique de défiler durant le salon du livre de Gothenburg, alors que 100 000 personnes environ se trouveront dans la municipalité pour ce festival littéraire, le plus important de Scandinavie. Interrogé par le site JTA, le président de la communauté juive locale,Allan Stutzunski, exprime son inquiétude, alors qu’un autre centre avait dû fermer en avril, dans le nord-est du pays, après avoir fait l’objet de menaces antisémites de la part de sympathisants de Nordfront, l’autre nom du mouvement néonazi.

 

« La menace à notre encontre est encore importante, et elle le devient bien davantage lorsqu’ils manifestent », explique M. Stutzinsky. Et la possibilité de voir des sympathisants d’extrême-gauche s’opposer à la manifestation de Nordfront pourrait encore accroître le risque de tensions.

 

 

 

 

RÉFÉRENDUM KURDE: ERDOGAN MENACE

DE GELER SES RELATIONS AVEC ISRAËL

I24, 26 sept., 2017

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé mardi Israël de geler ses relations diplomatiques si l’Etat hébreu, seul pays à s'être prononcé en faveur du référendum kurde, "ne reconsidère pas son soutien", a rapporté le journal Daily Sabah.

 

"Si Israël ne reconsidère pas son soutien à l’indépendance kurde, la Turquie ne pourra plus prendre d’autres mesures (avec Israël ndlr)", a déclaré le président turc.

 

"Qui reconnaîtra votre indépendance ? Israël. Mais le monde ne se limite pas à Israël", a lancé Erdogan en s’adressant au président de la région du Kurdistan Massoud Barzani, assurant que "brandir des drapeaux israéliens ne vous sauvera pas".

 

Israël est le seul pays a avoir annoncé son soutien à la création d’un Etat indépendant pour les Kurdes, s’attirant les foudres d’Erogdan, fermement opposé à l'initiative, et qui a mis en garde mardi contre un risque de "guerre ethnique et confessionnelle" si le Kurdistan irakien menait à terme son projet d'indépendance.

 

"Si Barzani et le gouvernement régional du Kurdistan ne reviennent pas très vite sur cette erreur, alors l'histoire gardera d'eux le souvenir d'une ignominie ayant poussé notre région vers la guerre ethnique et confessionnelle", a-t-il dit lors d'un discours télévisé.

 

Ces déclarations surviennent au lendemain d'un référendum d'indépendance qui s'est tenu dans la province autonome kurde du nord de l'Irak, en dépit des appels répétés de plusieurs pays à annuler ou repousser le scrutin.

 

Qualifiant le référendum d'indépendance de "trahison" envers la Turquie, M. Erdogan a de nouveau exhorté les autorités kurdes irakiennes à "abandonner cette aventure dont l'issue ne peut qu'être sombre".

 

Malgré les relations commerciales fructueuses qu'Ankara et Erbil ont développées ces dernières années, le président Erdogan a menacé de fermer la frontière terrestre et "les vannes" de l'oléoduc qui permet au Kurdistan irakien d'exporter, via le port turc de Ceyhan (sud), la majeure partie de son pétrole.

 

"A partir du moment où nous appliquerons nos sanctions, cette affaire sera entendue (…) Dès que nous aurons fermé les vannes, ce sera terminé", a dit le chef de l'Etat turc, sans avancer de date pour une telle initiative.

 

 

LA "PALESTINE" DEVIENT MEMBRE OFFICIEL D'INTERPOL

I24, 27 sept., 2017

 

L'organisation internationale de police Interpol a approuvé mercredi l'adhésion de la "Palestine", au terme du vote de 76% des pays adhérents dans ce sens.

 

Il s'agit d'une défaite diplomatique de grande envergure pour Israël et les Etats-Unis qui oeuvraient au rejet de cette adhésion.

 

L'Etat hébreu insistait notamment sur le fait que la candidature ne pouvait être validée, la "Palestine" n’étant pas un Etat selon les critères d’Interpol.

 

L'adhésion des Palestiniens à Interpol inquiète Israël car elle permet entre autres à la police palestinienne de demander des informations à l’organisation internationale sur des citoyens israéliens, en vue d'obtenir leur arrestation ou leur extradition.

 

Mais aussi car elle donne accès à l'AP au réseau informatique commun "I-24/7" et à la base de données criminelles commune de 190 pays, dont Israël fait partie.

 

 

 

CE QU'IL FAUT RETENIR DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SHIMON PÉRÈS

Nathalie Sosna-Ofir

Rubrique Monde juif, 17 sept., 2017

 

No room for Small Dreams – Pas de place pour les petits rêves. C’est sous ce titre que l’ancien président de l’Etat d’Israël livre ses confidences. Un livre achevé quelques semaines avant sa mort qu’il a accepté d’écrire seulement après s’être assuré qu’il ne serait pas uniquement une ode à sa gloire mais surtout à celle d’Israël. Au fil des pages, il nous mène dans les coulisses de plusieurs chapitres majeurs de l’histoire d’Israël, une histoire indissociable de sa vie. Depuis le départ de Pologne alors qu’il est encore Szymon Perski, l’arrivée en Israël, sa vie au Kibboutz, l’indépendance, le programme nucléaire dont il fut l'un des architectes, l’opération Entebbe alors qu’il est ministre de la Défense, en passant par sa rencontre secrète, alors qu’il est ministre des Affaires étrangères, en novembre 1993, avec le roi Hussein en Jordanie. Les deux pays n’ont pas encore établi des relations diplomatiques. Il raconte être arrivé flanqué d’une fausse moustache et d’un chapeau qui couvre sa chevelure grisonnante pour ne pas être reconnu.  « Je ne pouvais m'empêcher d’éclater de rire en collant la moustache à mon visage », écrit-il. Les deux hommes se découvrent une vision d’avenir commune et un an après, l’accord de paix historique est signé entre Israël et la Jordanie. Il parle aussi de la paix tant espérée avec les Arabes et les Palestiniens et surtout d’Israël devenu une nation start-up louée dans le monde entier. L’innovation est sa grande passion. « Nous allons peut-être découvrir bientôt que c'est l'innovation, et non pas les négociations, qui rend la paix possible », soutient-il. Mais ses mots sont, avant tout, une invitation à rêver. « Moi aussi j’ai rêvé et je ne regrette aucun de mes rêves, mon seul regret est de ne pas avoir rêvé davantage », confie-t-il. « Si vous avez plus de rêves que d'accomplissements, c'est que vous êtes encore jeune. Dans le cas contraire, vous êtes déjà vieux », aimait à répéter le Prix Nobel de la Paix. Et c’est donc manifestement très jeune, malgré ses 93 ans, que Shimon Pérès a rendu son dernier souffle…

 

 

 

KIPPOUR À JÉRUSALEM

 

(Extrait de Sept années à Jérusalem de Julien Bauer – Éditions du Marais, pp 18, 19)

 

   Un autre cas qui reflète l’évolution des relations entre religieux et laïcs est la journée de Kippour, le Grand Pardon. Cette journée est celle qui manifeste le plus de caractère juif d’Israël. Toute la vie courante, tout s’arrête pour une période de 25 heures. Tous les services publics à l’exception des urgences comme les hôpitaux, les pompiers et la police, sont fermés. Aucun bus ou train ne roule. Les aéroports sont fermés. Les points de passage avec l’Égypte et la Jordanie le sont également. Radio et télévision n’émettent pas. C’est vraiment le jour où Israël se coupe du monde et se replie sur lui-même.  

 

   Dans la pratique, à Jérusalem, le scénario est le suivant. La veille de Kippour, la quasi-totalité des entreprises sont fermées. Seuls sont ouverts, le matin, les commerces. À partir de midi, les autobus qui vont vers le centre-ville sont vidés alors que ceux qui en viennent sont pleins. Vers 14 heures, la pression de l’eau chute à Jérusalem, car, à la même heure, tous les habitants juifs prennent un bain ou une douche. Une heure plus tard, c’est le dernier repas avant le jeûne. Une heure avant la tombée de la nuit, les sirènes sonnent pour annoncer le commencement officiel de Kippour.

 

   Malgré ce qu’en disent les habitants de Jérusalem, la façon de célébrer Kippour a changé au cours des quarante dernières années. Je me rappelle d’un Kippour où la circulation automobile était certes réduite, mais néanmoins continue :véhicules diplomatiques, de l’ONU et privés. Je me rappelle de voisins se plaignant, rue Hapalmah, de jeunes qui avaient organisé une soirée fort bruyante. L’atmosphère était spéciale, mais un nombre fort restreint de laïcs n’y participaient pas.

 

   Depuis la Guerre de Kippour, la spécificité de la journée est encore plus notable au point d’être quasi unanime. Cela ne signifie pas que tout le monde va à la synagogue, mais ceux qui n’y vont pas restent chez eux, lisent, écoutent de la musique, passent le temps comme bon leur semble, mais évitent de perturber leurs voisins. La circulation est réduite à néant : aucun véhicule privé ne roule, diplomates et personnel de l’ONU ont appris à respecter la journée et ne ressentent plus le besoin de se faire remarquer. Les seuls véhicules en circulation sont les ambulances les voitures de police et les camions de pompiers. C’en est au point que la Place de Paris, où convergent cinq rues et où la circulation est intense, est vide de voiture. La ville est rendue à ses habitants. Le soir de Kippour, les Yérosélémitains prennent l’air, se promènent sur la chaussée, profitent du calme. Les seuls véhicules sont quelques vélos et quelques trottinettes. Les passants, laïcs, religieux et ultrareligieux, s’adressent la parole, se souhaitent mutuellement bonne année, bref se comportent de façon inhabituelle.

 

L’atmosphère de Kippour à Jérusalem est une expérience unique. Judaïsme et évènements récents se combinent pour effacer les tensions intergroupes et créer une journée exceptionnelle d’unité.   

 

 

Que le son du Shofar à la fin de Kippour annonce une période de justice et de paix

 

 

 

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