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Communique: Coup dur pour le programme nucléaire iranien

 

Citation de la Semaine

Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre) 
Végèce, écrivain romain 

Iran nuclear program map-fr (Wikipedia)

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Israël est soupçonné d’être responsable des mystérieuses explosions ayant eu lieu sur des sites sensibles iraniens. LAURENT LAGNEAU ·
Opex360, 7 JUILLET 2020

 

Explosion signalée dans une usine près du site d’archives nucléaires iranien TZVI JOFFRE,

                                                                       Jforum, 7 JUILLET 2020 

L’explosion au site nucléaire de Natanz s’annonce pire pour l’Iran en pleine crise interne

 SETH J. FRANTZMAN

JForum, 6 JUILLET 2020 

 

APERÇU DE L’ACTUALITÉ

 

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Israël est soupçonné d’être responsable des mystérieuses explosions ayant eu lieu sur des sites sensibles iraniens

 ·
Opex360, 7 JUILLET 2020

Ce 7 juillet, la ville de Bakershahr, située à une trentaine de kilomètres au sud de Téhéran, a été le théâtre d’une explosion survenue à l’usine « Oxijen », dont on ignore l’activité et qui a fait au moins 2 morts et 3 blessés. Officiellement, la cause serait accidentelle, des ouvriers ayant fait preuve de « négligence lors du remplissage de bonbonnes d’oxygène. »

En tout cas, a indiqué Amin Babaï, le préfet de la ville, cité par l’AFP, l’explosion « a été tellement puissante que les murs de l’usine [de pièces détachées pour automobiles] Saipa Bratz à proximité ont également été détruits. » Cela étant, et selon le Mossad [renseignement extérieur israélien], la zone en question est connue pour avoir abrité des installations ayant servi à cacher les « archives nucléaires » du programme iranien.

Quoi qu’il soit, depuis une dizaine de jours, les incidents de ce type se multiplient en Iran. Le 4 juillet, un incendie impressionnant s’est déclaré au niveau d’un transformateur de la centrale électrique d’Ahvaz, provoquant ainsi des coupures de courant dans la région. Le même jour, une fuite de gaz chloré a été signalée au complexe pétrochimique du port de Bandar-e Emam Khomeyni.Le 30 juin, un autre incendie s’étant propagé à des bonbonnes de gaz stockées dans un sous-sol a provoqué une explosion ayant ravagé la clinique Sina Athar, située dans le nord de Téhéran. Le bilan de ce drame a été 19 tués [dont 15 femmes]. Quatre personnes ont ensuite été interrogées dans le cadre de l’enquête, dont le directeur de l’établissement. Cité par l’agence Irna, le vice-ministre iranien de la Santé, Iraj Harirchi, a démenti la « présence de matière radiaoctive ». Et d’insister : « La clinique Sina Athar n’était pas un centre de médecine nucléaire » mais « un centre dentaire et de radiologie. »Négligences ou simples accident peuvent expliquer ce que l’on pourrait appeler une « loi des séries ». Cela étant, deux autres explosions ont affecté des sites particuliers dans la mesure où il font partie du programme nucléaire iranien.Ainsi, dans la nuit du 26 juin, un lueur est apparue dans le ciel de Téhéran. La cause? Une explosion survenue à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale iranienne. Après quelques heures de confusion, le ministère iranien de la Défense a indiqué qu’un « réservoir de gaz industriel » avait explosé.Or, le secteur en question est aussi celui de la base de Parchin, où des explosions ont déjà eu lieu par le passé. Pour rappel, et selon l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], ce site a été utilisé pour des expériences hydrodynamiques, généralement faites poyur mettre au point la détonique d’une arme nucléaire.Mais l’imagerie satellitaire a permis de déterminer que l’explosion vue depuis Téhéran s’était produite sur la base de Khojir, située non loin de celle de Parchin. Or, il s’agit d’un centre production de propergols liquides et solides destinés aux missiles iraniens. « Il est probable qu’une sorte de réservoir de stockage de gaz ou de liquide ait explosé », a commenté un analyste du Middlebury Institute of International Studies de Monterey [Californie] dans les colonnes du New York Times.L’hypothèse d’un sabotage a évidemment été avancée, avec des regards tournés vers les services israéliens et/ou américains. Mais, comme à son habitude, les responsables israéliens n’ont pas souhaité faire de commentaire.

Une semaine plus tard, un autre site du programme nucléaire iranien a connu un « incident », à savoir celui de Natanz, lequel abrite plusieurs milliers de centrifugeuses servant à enrichir l’uranium.

Depuis que l’Iran s’affranchit de plus en plus des engagements pris dans le cadre de l’accord de Vienne sur ses activités nucléaires, le « complexe » de Natanz est un élément important de son programme.

Dans un premier temps, les autorités iraniennes ont parlé d’un « incendie » ayant fait peu de dégâts. Puis, l’agence iranienne de l’énergie atomique a fini par admettre que les dommages étaient beaucoup plus importants, au point d’être susceptibles de « ralentir le plan de développement et de production de [centrifugeuses] avancées ». Et, le 3 juillet, le porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale a confirmé à demi-mots l’hypothèse d’un sabotage, en affirmant que les enquêtes avaient « permis d’établir avec précision les causes de l’accident […] au sein du complexe nucléaire de Natanz » mais que leurs résultats seraient dévoilés plus tard pour « certaines raisons de sécurité ».

La veille, soit le jour de « l’incident », l’agence Irna avait publié une dépêche mettant engarde Israël et les Etats-Unis contre toute atteinte à la « sécurité » et aux « intérêts » de l’Iran.

Histoire de brouiller les pistes, le service en persan de la BBC a indiqué avoir reçu un communiqué qui, signé par les « Guépards de la Patrie », une organisation dissidente inconnue, revendiquait une « attaque contre le centre nucléaire de Natanz » quelques heures avant la diffusion des premières informations relatives à ce qui venait de se passer sur le site nucléaire iranien.

A priori, l’incident de Natanz ne serait pas dû à une cyberattaque, comme cela fut le cas en 2010, avec le virus Stuxnet. Le New York Times avance qu’une bombe puissante aurait été utilisée. Ce qui lui aurait été confirmé par un membre des Gardiens de la révolution iraniens. Et d’ajouter, citant un responsable du renseignement américain spécialiste du Moyen-Orient, qu’Israël en serait à l’origine.

« Tout ce qui se passe en Iran n’est pas forcément lié à Israël », a cependant fait valoir Benny Gantz, le nouveau ministre israélien de la Défense. Mais, dans le même temps, Gabi Ashkenazi, son collègue des Affaires étrangères, a rappelé devant la presse que l’État hébreu a « l’objectif d’empêcher l’Iran de développer une arme nucléaire » et que, pour cela, il menait des « actions qu’il vaut mieux taire. »

En tout cas, et quel qu’en soit l’auteur, ce sabotage est un succès opérationnel majeur dans la mesure où il a fallu réunir des renseignements très précis pour s’infiltrer sur le site nucléaire iranien pour y déposer une bombe à l’endroit susceptible de faire un maximum de dégâts.

Source Primaire LIEN
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Explosion signalée dans une usine près du site d’archives nucléaires iranien

Une grande explosion aurait été entendue dans les quartiers au sud de Téhéran et dans la région de Kahrizak.

TZVI JOFFRE

Jforum, 7 JUILLET 2020

Au moins deux personnes ont été tuées et trois autres blessées dans une grande explosion dans l’usine de Sepahan Boresh dans la ville de Baqershahr près de Téhéran lundi soir, selon des informations iraniennes et étrangères.

L’explosion a été causée par “une négligence dans le remplissage des réservoirs d’oxygène”, a déclaré mardi à Radio Free Europe / Radio Liberty le gouverneur du district de Kahrizak. Les murs de la société Saipa Press, situés à côté de l’usine, ont également été endommagés par l’explosion.

Une importante explosion aurait été entendue par des habitants de régions au sud de Téhéran et dans la région de Kahrizak.

Le lieu de l’explosion n’est pas loin de l’entrepôt où les archives nucléaires de l’Iran ont été découvertes et exfiltrées par Israël en 2018. La Saipa Press Company est située à environ 11 km au nord-est de la zone où les archives nucléaires ont été trouvées, dans la zone commerciale de Shurabad. Un entrepôt où le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé que l’équipement et les matières nucléaires étaient stockés est également situé à proximité, dans la région de Turouzabad. L’Agence internationale de l’énergie atomique a trouvé des traces d’uranium dans l’entrepôt en 2019 et a commencé à enquêter sur son origine, selon Reuters.

Le blog du renseignement IntelliTimes a rapporté que l’usine de Sepahan Boresh appartient au constructeur automobile iranien SAIPA. Il coopère avec le ministère iranien de la Défense; le Corps des gardiens de la révolution iraniens est également impliqué dans l’entreprise.

Il s’agit de la troisième explosion signalée dans la région de Téhéran au cours des deux dernières semaines et la plus récente d’une série d’explosions et d’incendies signalés dans des zones industrielles et des infrastructures à travers l’Iran .

Le 26 juin, une explosion a été signalée dans une installation de stockage de gaz près de Téhéran. Les médias iraniens ont rapporté que l’incident s’était produit dans une “zone publique” à Parchin et non sur un site militaire situé à proximité. Les services de sécurité occidentaux pensent que Téhéran a effectué des tests concernant les explosions de bombes nucléaires à Parchin il y a plus d’une décennie; L’Iran le nie.

Quelques jours plus tard, le 30 juin, une autre explosion s’est produite dans un établissement médical à Téhéran, tuant 19 personnes. Certains reportages initiaux ont également attribué l’explosion aux réservoirs d’oxygène.

Samedi, un incendie s’est déclaré dans la centrale électrique de Shahid Medhaj Zargan, dans la ville d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, et une fuite de chlore a envoyé des dizaines d’employés aux urgences d’une usine pétrochimique de la même région samedi, selon les médias iraniens. 

L’incendie de la centrale a éclaté après l’explosion d’un transformateur, selon l’agence de presse semi-officielle Fars. Un porte-parole de l’industrie électrique iranienne a déclaré plus tard aux médias iraniens que la “connexion” de l’un des transformateurs avait provoqué l’incendie, et non une explosion.

Environ une heure après l’incendie de la centrale électrique, 70 personnes ont été blessées par une fuite de chlore gazeux à la Karun Petrochemical Company, située au sud d’Ahvaz, selon l’agence de presse iranienne IRNA. La fuite s’est produite après la rupture d’un tuyau d’un réservoir. La cause de la rupture est à l’étude, selon un responsable local.

Source Primaire LIEN

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L’explosion au site nucléaire de Natanz s’annonce pire pour l’Iran en pleine crise interne

Pour l’Iran, cet embarras est aggravé par un crescendo croissant d’articles qui mettent, non seulement, en évidence la destruction qui a frappé le site, mais indiquent également qui l’a fait.

SETH J. FRANTZMAN

JForum, 6 JUILLET 2020

Les preuves s’accumulent pour le leadership de l’Iran: une mystérieuse explosion dans un entrepôt de son installation nucléaire sensible et avancée de Natanz a causé des dommages profonds et durables qui ont fait reculer son travail nucléaire. Pour l’Iran, cet embarras est aggravé par une montée croissant crescendo d’articles qui mettent non seulement en évidence la destruction sur le site, mais indiquent également qui l’a fait. Les médias d’Al-Jarida au Koweït avaient d’abord allégué qu’il s’agissait d’une cyberattaque ; maintenant, le New York Times a déclaré qu’Israël en était responsable.

L’Iran avait déjà commencé à détourner l’attention en alléguant qu’il s’agissait d’un «accident», car il a d’abord affirmé que l’explosion mystérieuse avait eu le 2 juillet, avant d’admettre à demi-mots qu’il s’agissait incident plus grave.

Téhéran a dû peser les conséquences d’avoir trompé les inspecteurs et responsables internationaux de l’énergie atomique. Après tout, si l’Iran l’a présenté comme un accident et a ensuite déclaré qu’il avait été attaqué, cela pourrait démontrer qu’il est incompétent, en matière de sécurité et de diagnostic. Ayant abattu “par erreur” un avion de ligne civil en janvier, voilà déjà à quoi ressemble le régime.

L’article du New York Times allègue qu’une bombe puissante a été à l’origine de l’attaque. L’explosion a endommagé un domaine lié aux centrifugeuses avancées. L’Iran a déclaré au cours de la dernière année qu’il augmentait le nombre de centrifugeuses IR-6 à Natanz. L’année dernière, il y aurait eu environ 60 centrifugeuses avancées IR-6 utilisées par l’Iran, et du gaz hexafluorique d’uranium était injecté dans certaines d’entre elles. Le site d’actualités iranien Tasnim a montré un camion contenant une bouteille de gaz sortant de l’usine d’enrichissement de Natanz l’année dernière. Aujourd’hui, une installation centrale de la chaîne d’approvisionnement et le développement de ces travaux avancés ont été gravement endommagés ou détruits, indiquent les rapports.

Pour l’instant, l’Iran est préoccupé par l’embarras lié à l’incident de Natanz. ISNA, Fars News, Tasnim et d’autres médias iraniens gérés par l’État ou liés à l’État ne pointent aucune nation du doigt ou ne discutent pas de l’ampleur de l’incident. Le message de l’Iran est resté que l’explosion était un accident et qu’il enquêterait, déterminerait si elle était intentionnelle et ensuite évaluerait sa réponse.

Les pays voisins retiennent leur souffle. Les médias du Koweït ont cessé de couvrir l’incident; Les médias du Golfe attendent également de voir ce qui pourrait arriver. L’Iran se trouve au milieu d’une série de crises politiques. Le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif était au Parlement ce week-end où il a été insulté et chahuté. Il a été qualifié de «menteur» par les principaux médias et officiels.

Zarif projette toujours un air de joyeuse arrogance à l’étranger où il se sent le plus à l’aise et est souvent adoré par les diplomates occidentaux. Mais à domicile, Zarif ne peut pas toujours jeter de la poudre aux yeux de tout le monde et il a été fustigé. En outre, le président du parlement Mohammed Bagher Qalibaf semble jouer un rôle croissant dans la politique étrangère. Il s’est entretenu récemment avec des factions palestiniennes, exhortant à la haine d’Israël. L’Iran a également déclenché le mécanisme de règlement des différends sur le nucléaire – étrangement un jour seulement après l’incident de Natanz.

Pour comprendre la réaction de l’Iran à “l’incident” de Natanz, nous devons donc comprendre qu’il y a un chaos politique interne bouillonnant sous la surface de la République islamique. Il y a une incertitude économique. Il y a une variété d’autres problèmes là-bas, et la volonté liée au programme nucléaire d’ajouter des centrifugeuses et du gaz – et tout cela – n’est qu’une pièce du puzzle.

Le CGR iranien est impatient de se battre. Il a perdu son principal responsable, le chef de la Force Quds, Qasem Soleimani, lors d’une frappe aérienne américaine en janvier. Son nouveau commandant, Esmail Ghaani, est un expert de l’Afghanistan, mais pas d’Israël et du monde arabe. Pourtant, il était en Syrie en juin pour superviser le plan de manœuvre  régional de l’Iran. Mais l’Iran sait que son allié en Syrie subit une catastrophe économique à cause des sanctions américaines, et son allié du Hezbollah au Liban est également confronté au chaos économique à Beyrouth.

La seule véritable victoire de l’Iran se joue sur la scène mondiale où la Russie et la Chine veulent l’aider à mettre fin à l’embargo sur les armes. Téhéran aimerait que cela se produise afin qu’il puisse continuer à acheminer des armes à des groupes comme les Houthis au Yémen. Même dans ce dossier, l’Iran a subi l’interception de deux expéditions d’armes par la marine américaine au cours de l’année dernière.

Natanz est important, et l’attention croissante portée aux dommages subis et aux accusations évoquant qui l’a fait va agacer le CGRI iranien ainsi que faire monter les enchères quant aux exigences de réplique. Mais l’Iran devra choisir avec soin ses prochaines actions – dans une région qui est un baril de poudre et où il essaie d’ouvrir des voies diplomatiques.

Source Primaire Lien

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