Friday, April 19, 2024
Friday, April 19, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

AL-QAIDA : MENACE IMMINENTE

 

 

 

 

 

 

Le retour d’al-Qaïda

Dore Gold

Le CAPE de Jérusalem, 20 juillet 2013

 

Celui qui s’est empressé d’enterrer les activités d’al-Qaïda au Moyen-Orient s’est bien trompé. Ses dernières activités spectaculaires en Syrie contre le régime d’Assad et son réveil en Irak risquent plutôt de renforcer les menaces contre Israël. Cette réalité inquiétante devrait nous guider en permanence et sans relâche.

 

Bruce Riedel, ancien chercheur de la CIA au Moyen-Orient, a écrit récemment un important article intitulé « al-Qaïda est de retour ».

 

Aujourd’hui chercheur à l’Institution Brookings, Riedel rejette la position de l’Administration américaine d’avant les élections de 2012 selon laquelle al-Qaïda était « battue en retraite ».

 

Riedel appuie son analyse par la dernière attaque en Irak contre deux prisons de haute sécurité et la fuite dans la nature de plus de 500 membres d’al-Qaïda. Pour défoncer les portes blindées des prisons d’Abou Ghraïb et de Taji, les combattants d’al-Qaïda ont utilisé des mortiers et des kamikazes ont fait exploser 12 voitures piégées devant une armée irakienne en désarroi et impuissante.     

 

L’ancien ambassadeur américain en Irak, James Jeffrey, a commenté cette opération en déclarant au Wall Street Journal : « si al-Qaïda a réussi à pénétrer dans la prison Abou Ghraïb, eh bien, elle sera capable demain de s’introduire également dans la zone verte de Bagdad où est située l’ambassade des Etats-Unis ». L’organisation internationale de police Interpol avait elle aussi mis en garde les Occidentaux contre « la menace substantielle pour la sécurité du monde », et dans son éditorial du 29 juillet dernier, le New York Times affirmait que les récentes attaques avaient prouvé « la force redoutable et grandissante de la nébuleuse islamiste ».

 

En effet, la sécurité intérieure en Irak se détériore de jour en jour. Durant ces dernières semaines, plus de 80 voitures piégées et des attentats suicides ont été dénombrés, et 1 000 Irakiens ont été tués dans le seul mois de mai ; c’est le nombre de victimes le plus élevé depuis cinq ans.

 

Al-Qaïda en Irak était jadis une organisation terroriste puissante mais on avait cru encore au début de cette année qu’elle s’affaiblissait et semblait être en déclin. Rappelons que la filiale irakienne a été créée en 2003, juste après l’invasion américaine. Elle était dirigée par Abou Moussab Al-Zarqaoui, un Jordanien qui avait combattu en Afghanistan et avait été choisi par Oussama Ben Laden pour diriger une filière en Irak. Zarqaoui avait souhaité élargir ses activités au-delà de ce pays, son objectif étant l’émergence d’un seul Etat islamique s’étendant sur tous les pays du Levant. Il fut éliminé en 2006 par les forces américaines qui venaient de renforcer leurs opérations sous le général David Petraeus. Cependant, les Etats-Unis ont retiré toutes leurs troupes et la situation sur le terrain est devenue explosive avec le déclenchement de la révolte syrienne, offrant ainsi une nouvelle opportunité pour al-Qaïda.

 

Selon Bruce Riedel, al-Qaïda a créé une nouvelle filiale du nom de Jabhat al-Nosra Li-Ahl al-Sham (« le Front pour la victoire du peuple de la Syrie ») en recrutant principalement des djihadistes jordaniens et irakiens. Cette nouvelle filiale est rapidement devenue la principale force militaire luttant contre le régime de Bachar al-Assad. Elle est responsable des attentats les plus audacieux au cœur de Damas, notamment de l’explosion de voitures piégées contre le siège des services de renseignement de l’armée de l’air, en mars 2012, et de l’attentat à la bombe en juillet 2012, tuant également l’un des beaux-frères du président Assad.

 

Tandis que l’Occident hésite toujours à fournir des armes aux éléments les plus modérés de l’opposition syrienne, cette filiale syrienne obtient d’al-Qaïda des armes, un financement généreux et des effectifs.

 

Le réveil d’al-Qaïda en Irak stimule également les opérations dans le Maghreb islamique, en Algérie, au Mali et en Libye, sans parler du Pakistan où cette semaine de nombreux talibans dangereux se sont enfuis à la suite d’un assaut contre l’une des prisons du pays.

 

Dans ce contexte, et à la lumière de renseignements “crédibles” sur de nouvelles menaces d’al-Qaïda, il n’est donc pas étonnant que les Etats-Unis aient décidé de fermer leurs missions diplomatiques à travers tout le Moyen Orient.

 

En ce qui nous concerne directement, il est clair que le réveil des organisations djihadistes en Syrie demeure un défi sécuritaire pour Israël. Lors d’un récent exposé au JCPA-CAPE, le général Nitsan Alon avait révélé que le Front al-Nosra avait tenté de s’infiltrer en Jordanie et que le but de Tsahal était d’éviter à tout prix qu’il ne s’infiltre en Cisjordanie. L’idée selon laquelle une branche d’al-Qaïda en Syrie ou en Irak pourrait devenir une menace directe pour Israël n’est pas nouvelle. La menace figure clairement dans un document officiel de ce groupe intitulé « La stratégie de la guerre régionale sur le sol du Levant ». Le document décrit les actions planifiées par le Front al-Nosra et souligne dans le texte que « la Syrie est la clé de tout changement fondamental au Levant, notamment en Palestine occupée ».

 

Israël a sans doute la capacité de relever les défis et de surmonter les menaces mais il devrait se doter de moyens militaires efficaces dans le cadre d’un débat difficile sur le budget national et des exigences territoriales dans tout accord de paix éventuel avec les Palestiniens.

 

En conclusion, le retour d’al-Qaïda dans notre région est un nouveau rappel alarmant que nous devrions prendre sérieusement en considération. 

 

 

Le spectre de la paix

Shmuel Trigano

upjf.org, le 8 août 2013

   

La reprise de négociations entre Israéliens et Palestiniens a un air de déjà-vu qui touche au pathétique. On n’en comprend, en effet, ni la raison ni les chances de succès. Les États-nations arabes sont en pleine décomposition, l’Iran sur le point d’avoir sa bombe nucléaire, Al Kaeda est établie sur le Golan, mais la question palestinienne est le seul souci qui obsède les Occidentaux qui n’en perdent pas une pour réactiver le conflit au nom de la paix. Surtout que l’on se demande ce que Mahmoud Abbas peut concéder : il ne représente que 60% des Palestiniens, et encore, car il est au pouvoir depuis 4 ans sans avoir été réélu, tandis que le Hamas échappe à sa maîtrise et l’emporterait si demain il y avait des élections.

 

Le déjà-vu atteint des sommets quand le « ministre » palestinien des affaires religieuses compare ces négociations au traité de Houdabiya que Mahomet avait trahi dès que le sort des armes lui avait été favorable, exactement comme Arafat l’avait fait au moment d’Oslo. Abbas proclame de son côté au Caire que dans le futur Etat, dont Jérusalem serait la capitale, il n’y aurait plus aucun Juif. Il n’y a que des discours de haine qui émanent des Palestiniens comme l’excellent site Palestinian Media Watch nous le montre de jour en jour.

 

Alors que se trame-t-il au fond ? Bien sûr, la pression américaine et les menaces européennes pourraient expliquer pourquoi Natanyahou va à Canossa. De ce point de vue, en effet, la libération des terroristes est une grave défaite : elle annule les décisions de droit et leur confère le statut de soldats. Surtout, elle entraîne un sentiment d’abandon des citoyens israéliens par rapport à l’Etat.

 

Ayant échoué sur toute la ligne, Obama tente de se donner sa propre cérémonie sur la pelouse de la Maison Blanche (d’où mon titre, emprunté au film de Josyane Balasko…). Il y est d’autant plus aidé qu’une partie du judaïsme américain le soutient. Le fait que le négociateur américain est Martin Indyck est significatif car il fut co-président de Jstreet, dont le « sionisme » n’a d’égal que le postsionisme.

 

Cependant, il y a d’autres possibilités d’explications que je décèle dans le fait que Kerry assigne bizarrement 9 mois de durée à ces négociations. C’est le temps qu’il faut pour que l’Iran ait la bombe. De deux choses, l’une. Ou bien il s’agit d’une diversion israélo-américaine pour préparer une attaque sur l’Iran. Ou bien il s’agit de bloquer toute tentative israélienne contre l’Iran (pour ne pas géner les « négociations de paix »). Au terme de ces négociations, dont l’échec est annoncé, il sera trop tard pour qu’Israël intervienne…

 

En tout état de cause, comme dans toute négociation de paix avec le monde arabe dont la stratégie de Takyiah (ruse et double langage) est la règle sacro-sainte – ce dont témoigne aujourd’hui encore l’Autorité Palestinienne -, Israël doit se préparer à la guerre. Déjà, les pacifistes israéliens menacent Israël d’une « troisième intifada », d’une catastrophe à venir, si jamais… Le « processus de paix » n’a-t-il pas, depuis Oslo, été le cadre de plusieurs guerres, de vagues de terrorisme sanglant et d’opérations de grande ampleur ? Il est encore temps d’en prendre conscience. Vieil adage romain : « si tu veux la paix prépare la guerre ».

 

* A partir d’une chronique sur Radio J, le 2 août 2013.

 

 

L’Occident indifférent aux menaces proférées

contre l’existence d’Israël ?

Zvi Tenney

terredisrael.com, 7 août 2013

 

Il a été largement publié que le nouveau Président iranien,Hassan Rohani qui essaye de cultiver une image « d’homme modéré et pragmatique », a révélé ces jours-ci son vrai visage en déclarant à l’occasion de la Journée annuelle de Jérusalem, que « le régime sioniste est une blessure infligée au monde musulman qui doit être nettoyée ».

 

Son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, pour sa part a déclaré le même jour, sans grande surprise, « qu’une tempête dévastatrice va déraciner la base du sionisme »

 

Il est navrant de constater que ,(autant que je sache), les pays occidentaux n’ont pas trouvé nécessaire de réagir et de condamner ces déclarations.

 

Ils semblent préférer continuer à voir en Hassan Rohani « un modéré et un pragmatique qui donnera une chance aux discussions sur le nucléaire ».

 

Ils se refusent à reconnaître que malgré le changement de son Président, le but de l’Iran est resté inchangé : développer une arme nucléaire qui leur servirait entre autres contre l’Etat d’Israël dont il refuse l’existence.

 

Au dire de tous les experts en la matière, il s’agit bien d’un danger non seulement pour Israël et le Moyen Orient mais pour le Monde entier.

 

On est donc en droit de se demander la raison pour laquelle les pays occidentaux s’obstinent à s’illusionner et ne prennent pas conscience de cette réalité pour agir enfin en conséquence.

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

0
12 juillet 2022 971 vues 3 https://www.jforum.fr/nous-voulons-faire-de-lukraine-un-israel-europeen.html La reconstruction de l’Ukraine doit également porter sur la numérisation des institutions étatiques. C’est ce qu’a déclaré le ministre...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.