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UN MILITANT DES DROITS DE L’HOMME GAZAOUI
SAUVAGEMENT AGRESSÉ PAR LE HAMAS
POUR AVOIR DÉCRIT LA TERREUR INTERNE PALESTINIENNE
ET DEMANDÉ LE RESPECT DE LA LÉGALITÉ

Hélène Keller-Lind
desinfos.com, 18 janvier 2012

Depuis Gaza Mahmoud Abou Ramah protestait ouvertement fin décembre et début janvier contre les innombrables violations des Droits de l’Homme perpétrées par le Hamas à Gaza ou le Fatah en Judée Samarie. Violations qu’il détaillait dans un rapport que devrait lire Elysée et Quai d’Orsay. Le 17 janvier le directeur des relations internationales du Centre Al Mezan pour les Droits de l’Homme était frappé à coups de couteau et hospitalisé. Il se remet de ses blessures.

 

Militant des Droits de l’Homme depuis 15 ans Mahmoud Abou Ramah publiait fin décembre un article détaillé repris par plusieurs agences de presse dont l’agence palestinienne Maan News. Commentant les rencontres en cours visant à établir une réconciliation entre les frères ennemis palestiniens – Hamas et Fatah notamment – il évoquait «la période de 2004 à 2007 pendant laquelle la violence entre les factions a terrorisé, blessé et tué des dizaines de personnes et a détruit nombre de biens.» Et dressait un tableau édifiant de la réalité de la situation à Gaza et en Judée Samarie. Un aspect de la situation rarement rapporté dans les médias français.

 

Il demandait que dans le cadre de la réconciliation entamée des enquêtes soient menées, des responsabilités établies et que les victimes soient dédommagées. Sans se faire la moindre illusion car il estime que «une partie de la société palestinienne victime de violences politiques, de négligence ou de violations de leurs droits perpétrées à cette époque sera exclue de ce processus de compensation: ce sont les victimes des différents gouvernements palestiniens ou des groupes de résistance placés sous leur autorité».

 

On ne peut le soupçonner de faire allégeance à Israël – ce qui lui vaudrait d’être exécuté immédiatement – car il rend hommage à «la résistance née de la Nakba – quelles que soient ses méthodes – …un fardeau endossé par les Palestiniens pour exercer leur droit inaliénable de résister à l’occupation et à l’injustice». Mais il écrivait qu’en échange «le gouvernement palestinien établi en 1994 ou ce qui était censé être le gouvernement …devait respecter et protéger le peuple. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas».

 

Mahmoud Abou Ramah poursuivait: «les faits montrent clairement que des citoyens palestiniens à Gaza et en Cisjordanie se heurtent au gouvernement et/ou à la résistance. Ces cas sont nombreux et il y en a plus que ce que pensent la plupart d’entre nous». Il se demande alors «qui protège les citoyens de la puissante résistance et du gouvernement tout aussi puissant lorsque l’un d’entre eux ou les deux leur portent tort?» et il conclut que «malheureusement, chaque exemple montre que les citoyens ne sont pas protégés, les gens sont impuissants et souffrent. La résistance protège mais malheureusement uniquement de l’extérieur, de ‘l’ennemi’. Le gouvernement peut nous protéger de personnes privées et de gangs. Pourtant, malheureusement, la résistance et notre gouvernement ne nous protègent pas de nous-mêmes ni l’un de l’autre….ni l’un ni l’autre ne veut intervenir pour protéger ceux qui osent les critiquer

 

Une situation endémique car, dit-il, «tous les jours nous voyons des dizaines de citoyens convoqués et détenus non pas pour avoir commis des actes illégaux mais pour qui ils sont et ce qu’ils pensent ou pour leur appartenance politique. On rapporte des centaines de cas de tortures et de violations. Plusieurs personnes sont mortes en détention».

 

Il ajoute: «nous avons été témoins, avec une énorme douleur, d’attaques monstrueuses contre la liberté d’expression et le droit de se réunir pacifiquement depuis mars 2011. On rapporte des centaines de cas de torture et de violations. Plusieurs personnes sont mortes en détention et sous la torture à Gaza et en Cisjordanie. Personne n’a été puni pour ces actes et nous ignorons si leur famille a reçu la moindre compensation, comme l’exige la loi. Nous… voyons au contraire que des efforts énormes sont faits pour protéger ceux qui violent ainsi le doit des gens, … [qu’il s’agisse] des bourreaux, des enseignants qui malmènent des enfants ou des docteurs qui font preuve de la plus grande négligence. Le gouvernement les soutient fermement et personne ne peut obtenir de rapports, de preuves ou de documents officiels qui prouvent leur innocence ou leur culpabilité. Et nous ne voyons qu’aucune enquête sérieuse n’est menée pour établir la vérité».

 

Autre aspect: «les groupes de résistance se soucient peu ou pas du tout de la vie et du bien-être des gens ou, pire encore, n’endossent aucune responsabilité pour des actes choquants de leurs membres. Nombre de gens ont été blessés par des tirs venant de terrains d’entrainement de groupes de résistance, y compris des enfants et au moins un homme qui perdit un œil. Ils sont victimes de conduites irresponsables qui perdurent en dépit des blessures fréquemment causées. Il y a un terrain d’entrainement dans la ville de Beit Lahiya qui représente un danger au quotidien. Une petite fille a été blessée dans son école lorsqu’il y eut une explosion sur ce terrain en septembre 2011. Il y a aussi des explosions fréquentes dans des zones de population à forte densité à Gaza, ce qui fait des victimes dont nombre d’enfants. Il y a des coups de feu accidentels dans des maisons parce que la résistance y a des armes. Des terrains d’entrainement militaires se situent et fonctionnent dans des endroits proches de quartiers et/ou d’écoles d’où sont également menés des actes de résistance, y compris des tirs de roquette. La population qui y vit est inévitablement vulnérable en cas d’attaques israéliennes. Des centaines de gens ont été blessés et tués et des centaines de maisons ont été endommagés au cours de ces attaques de missiles israéliens. Mais très peu a été fait pour aider la peine de ces gens…»

 

Mahmoud Abou Ramah donne l’exemple «d’un homme et de son fils de 11 ans tués au cours d’une attaque israélienne le 9 décembre 2011 dans le quartier al-Nasser de la ville de Gaza. Sa femme et ses 4 autres enfants ont été blessés, l’un d’eux est en état grave et il est soigné dans un hôpital israélien. Or, cet homme dont la maison est près d’un terrain d’entrainement s’était plaint à des membres de la résistance plus d’une fois. Il leur avait expliqué les craintes de sa famille pour leur vie et leurs biens. On lui répondit qu’il pouvait déménager, même s’il n’en avait pas les moyens. Il est mort tragiquement comme il l’avait redouté ».

 

Ce militant des Droits de l’Homme dénonce ensuite «le peu de cas que fait la résistance des victimes des roquettes artisanales qui tombent sur des maisons à l’intérieur de Gaza. Nombre de victimes sont des enfants et tous sont des civils qui se trouvaient chez eux». Par ailleurs, «nombre d’enfants sont mutilés quand des engins explosifs laissés dans la rue ou des fermes leur explosent dans les mains. Et un jeune homme a eu la jambe blessée par balle pour avoir osé critiquer un dirigeant local».

 

Par ailleurs, et pire encore, écrivait-il, «les gens qui sont dans la région des tunnels de Rafah sont victimisés, là où les mécanismes du commerce, de l’intérêt et du profit fonctionnent d’une manière regrettablement cynique…. des centaines de gens ont été détenus dans des conditions inhumaines et en dehors de tout processus légal. Des milliers ont perdu leurs droits et leurs intérêts ont été bafoués par ‘Le Comité des Tunnels’ qui arbitre les différents qu’ont les propriétaires de tunnels, les commerçants et les ouvriers dans la région de ces tunnels de Rafah. Ce Comité est composé de propriétaires de tunnels et de commerçants et il personnifie l’alliance malsaine entre ces derniers et les forces chargées de faire appliquer la loi». On sait, en effet, que des tunnels sont creusés à partir de logements dans cette région et parfois cibles de tirs israéliens pour faire cesser la contrebande de tonnes d’armes qui entrent à Gaza par ce moyen.

 

Il reconnaît ensuite que l’erreur est dans l’ordre des choses mais que la question est de savoir ce que font «la résistance et le gouvernement lorsque cela se produit». Comme ils ne font rien il y a de plus en plus d’erreurs commises et «les terrains d’entrainement restent dans des quartiers». Une «situation intenable et une réalité dangereuse», dit-il, même si «les groupes de résistance et le gouvernement palestiniens» ont des qualités «et qu’aucun n’est un exemple de mal incarné». Mais il avertit que «le pouvoir de l’autorité qui ont une base morale déficiente sont condamnés à l’échec. Ils se détruiront et mèneront leur peuple à la corruption et l’injustice».

 

Il est donc, dit-il, «de la responsabilité de tout peuple de critiquer ceux qui les dirigent. On doit regarder dans le miroir avant de se voir clairement. Ceci est un appel adressé à la fois aux groupes de résistance et au gouvernement pour qu’ils fassent des efforts sincères pour réparer la relation qu’ils ont avec le peuple qu’ils disent représenter et espérer aider. Toute relation marche dans les deux sens. Si les gens ne sont pas respectés et s’ils ne sont pas protégés par la loi de l’action des groupes de résistance et du gouvernement – deux groupes qui prétendent défendre leurs droits –, ils couleront ensemble. Nous coulerons».

 

Le 17 janvier Mahmoud Abou Ramaha a été attaqué à coups de couteau par des hommes masqués et a été hospitalisé. Le Directeur d’Al Mazan a demandé qu’une enquête soit menée pour retrouver ses agresseurs. Il avait reçu des menaces après la publication de l’appel cité ci-dessus et avait déjà été agressé le 3 janvier sans être blessé. Ses agresseurs, qui n’avaient apparemment pas l’intention de le tuer, l’ont accusé cette fois d’être un traitre et lui ont ordonné de retirer ce qu’il avait dit faire de quoi il verrait…»

 

Adalah, une organisation israélienne qui milite pour les Arabes israéliens et les Palestiniens, accusant généralement Israël, a condamné cette attaque du Hamas. Comme l’a fait une autre organisation des Droits de l’Homme de Gaza, The Palestinian Center for Human Rights. Ainsi que UN Watch, Observatoire de l’ONU qui demande que l’organisation internationale «condamne cette dernière brutalité du Hamas en date».

METTRE FIN AU «DROIT AU RETOUR» PALESTINIEN
Daniel Pipes
National Review Online, 17 janvier 2012
Version originale anglaise: Ending the Palestinian "Right of Return"
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Entre 1967 et 1993, seulement quelques centaines de Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza obtinrent le droit de vivre en Israël du fait qu'ils avaient épousé des Arabes d'Israël (qui représentent près d'un cinquième de la population d'Israël), et acquérant ainsi la citoyenneté israélienne. Puis les Accords d'Oslo présentèrent une disposition, à laquelle ne fut donnée que peu d'importance, sur le regroupement familial, qui fit de ce filet [d'eau] une rivière: 137 000 résidents de l'Autorité palestinienne (AP) émigrèrent en Israël entre 1994 et 2002, certains d'entre eux s'étant engagés dans des mariages frauduleux ou polygames.

 

Israël a deux raisons principales de craindre cette immigration incontrôlée. Premièrement, elle présente un risque pour la sécurité. Yuval Diskin, chef du service de sécurité de Shin Bet, a noté en 2005 que 225 Arabes israéliens étaient impliqués dans des actes terroristes contre Israël, 25 d'entre eux – soit 11 pour cent – étaient légalement entrés en Israël grâce à la disposition de regroupement familial. Ils ont tué 19 Israéliens et en ont blessé 83; le plus notoire, Shadi Tubasi réalisa un attentat-suicide à la bombe contre le restaurant Matza à Haïfa en 2002 au nom du Hamas, tuant 15 personnes.

 

Deuxièmement, elle sert en tant que forme déguisée de «droit au retour» palestinien, sapant ainsi le caractère juif d'Israël. Ces 137 000 nouveaux citoyens constituent environ 2 pour cent de la population d'Israël, ce qui n'est pas un petit nombre. Yuval Steinitz, actuellement ministre des Finances, en 2003 a discerné dans l'encouragement de l'Autorité palestinienne pour le regroupement familial «une stratégie délibérée» pour augmenter le nombre de Palestiniens en Israël et miner son caractère juif. Ahmed Qurei, un super négociateur palestinien, a confirmé plus tard cette crainte: «Si Israël continue de rejeter nos propositions concernant les frontières [d'un État palestinien], nous pourrions exiger la citoyenneté israélienne.»

 

En juillet 2003, en réponse à ces deux dangers, le parlement israélien a adopté la loi sur la «citoyenneté et l'entrée en Israël». La loi interdit aux membres de familles palestiniennes d'obtenir automatiquement la résidence ou la citoyenneté israélienne, sauf avec des dérogations temporaires et limitées nécessitant du ministre de l'Intérieur qu'il certifie qu'ils «s'identifient à Israël» ou qu'ils sont utiles d'une autre façon. En butte à de sévères critiques, le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon, a affirmé en 2005 que «L'État d'Israël a parfaitement le droit de préserver et de protéger son caractère juif, même si cela signifie un risque d'impact sur sa politique de citoyenneté. »

 

Des 3000 demandes d'exemption – selon Sawsan Zaher, un avocat qui a contesté la loi – seules 33 ont été approuvées. Israël n'est pas tout à fait le seul à adopter des exigences strictes pour le regroupement familial: Le Danemark, par exemple, a mis ces règles en place depuis une décennie, excluant (entre autres) un mari israélien du pays; ensuite les Pays-Bas et l'Autriche ont emboîté le pas.

 

La semaine dernière, la Cour suprême d'Israël, par un vote de 6 à 5, a confirmé cette loi historique, la rendant permanente. Tout en reconnaissant les droits d'une personne à se marier, le tribunal a rejeté le fait que cela implique un droit de résidence. En tant que président désigné de la Cour, Asher Dan Grunis, a exprimé l'opinion majoritaire, «Les droits humains ne sont pas une prescription médicale pour un suicide national.»

 

Ce modèle de l'émigration palestinienne vers les Juifs remonte pratiquement à 1882, lorsque les Juifs européens ont commencé leur aliyah (hébreu pour «ascension», signifiant l'immigration pour la terre d'Israël). En 1939, par exemple, Winston Churchill a noté comment l'immigration juive en Palestine avait provoqué une immigration arabe similaire: «Bien loin d'être persécutés, les Arabes se sont entassés dans le pays et se sont multipliés jusqu'à un accroissement de leur population.»

 

En bref, vous n'avez pas besoin d'être juif pour profiter du «standard de vie élevé des sionistes et de leur société respectueuse des lois. Étudiant ce sujet, Joan Peters estime qu'une double immigration juive et arabe a eu lieu «dans des proportions pratiquement égales» entre 1893 et 1948. Rien d'étonnant: d'autres Européens modernes qui se sont installés dans les zones sous-peuplées (Australie ou l'Afrique) ont également créé des sociétés qui ont attiré les peuples autochtones.

 

Ce modèle de l'aliyah palestinien s'est poursuivi depuis la naissance d'Israël. Aussi antisionistes qu'ils puissent être, malgré cela les migrants économiques, les dissidents politiques, les homosexuels, les informateurs, et les gens ordinaires qui montrent leur désaccord en partant, préférent l'état remarquablement moderne et libéral du Moyen-Orient à l'enfer de l'Autorité Palestinienne ou du Hamas. Et notez combien peu d'Arabes israéliens déménagent vers la Cisjordanie ou Gaza pour vivre avec un conjoint, bien qu'il n'y ait pas d'obstacles juridiques qui les empêchent de le faire.

 

La décision de la Cour suprême a des implications fondamentales à long terme. Comme Eli Hazan l'écrit dans Israël Hayom, «Le tribunal a jugé de jure mais aussi de facto que l'État d'Israël était un État juif, et donc établi un débat destiné à durer de longues années.» La fermeture du «droit au retour» qui s'opère de façon détournée protège l'identité sioniste et le futur d'Israël.

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