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AUX FRONTIÈRES D’ISRAËL, LA TENSION EST À SON COMBLE

  

    

 

 

 

SYRIE-ISRAËL-IRAN-RUSSIE :

RETOUR SUR LA PASSE D’ARMES DU 10 FÉVRIER

Michel Duclos

Institut Montaigne, fev. 16, 2018

 

 

On serait tenté de résumer le bilan de la passe d’armes entre l’Iran, Israël et la Syrie au petit matin du 10 février en une formule simple, voire simpliste : victoire politique pour Assad et Téhéran, succès militaire, au moins relatif, pour Tsahal. Mais la séquence sans précédent qui s’est produite dans cette nuit de sabbat ne revêt-elle pas en réalité une signification plus complexe ?

 

Eléments d’un premier bilan

 

Victoire politique pour le régime de Damas et son parrain iranien : c’est la première fois en effet depuis 1982 que les forces syriennes parviennent à descendre un avion militaire israélien (et de surcroît à contraindre un second à se poser en catastrophe). Il n’est pas indifférent que cette action ait eu lieu dans l’espace israélien, et non au-dessus du territoire syrien ou libanais.

 

Il ne faut pas s’y tromper : dans l’opinion des pays de la région, Assad a marqué un point très important. On peut voir dans l’épisode du 10 février une illustration du regain de confiance que le régime syrien éprouve depuis la défaite de l’opposition et de la détermination maintenue du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique à avancer ses pions dans la région. L’hybris ne semble pas loin. La prétention de l’axe Iran-Damas-Hezbollah à incarner la "résistance" contre le sionisme trouve un début de réalisation. Le rêve de l’établissement d’une "parité stratégique" avec Israël, qui était celui de Hafez al-Assad, va vraisemblablement revivre dans l'esprit des décideurs de l’"axe chiite".

 

Le paradoxe est que sur le plan militaire Israël a sans doute remporté la manche. La pénétration d’un drone iranien jusqu’à 35 km en territoire israélien et le sort des deux avions militaires de Tsahal ont certes dévoilé des vulnérabilités réelles. Il reste qu’Israël a été en mesure d’infliger en Syrie même deux séries d’attaques de très grande ampleur. Presque simultanément avec le tir d’un hélicoptère sur le drone iranien, l’aviation israélienne a frappé la base T4 à côté de Palmyre d’où était parti le drone, ainsi que plusieurs autres infrastructures militaires en territoire syrien, dont quatre iraniennes. C’est lors de ces attaques que les deux jets de Tsahal ont été touchés. En riposte, Israël a enclenché deux autres vagues de frappes décrites comme massives sur des cibles syriennes et iraniennes (en Syrie). Les porte-paroles de Tsahal évoquent la destruction d’environ la moitié des dispositifs anti-aériens syriens.

Leçons stratégiques

 

Au-delà de ce premier bilan plusieurs questions se posent :

 

Premièrement, quel était l’objectif réel du drone iranien dans la nuit de sabbat ? Les stratèges parlent comme toujours dans ces cas là d’une mission de “test” de la réactivité de l’adversaire ou encore d’un avertissement à l’égard d’Israël concernant tel ou tel sujet de crispation caché ou larvé qu’ignorent les observateurs. Le fait est cependant que cette fois la défense aérienne syrienne a fonctionné et a été en mesure d’infliger une perte encore une fois symboliquement majeure à la défense israélienne. Sans entrer dans la logique complotiste qui a souvent cours dans la région, il est tentant de soulever l’hypothèse d’un piège dans lequel le drone iranien aurait servi d’appât à une opération combinée entre forces iraniennes et syriennes.

    

    Deuxièmement, quel a été le rôle de la Russie dans cette affaire ? M. Netanyahou était encore à Moscou le 27 janvier. Il affiche depuis longtemps une certaine proximité avec M. Poutine et, depuis l’intervention russe en Syrie en septembre 2015, une sorte de connivence stratégique : le premier ministre israélien semblait compter sur les Russes pour contenir la présence iranienne ou à tout le moins pour laisser Israël de manière quasi routinière – cent attaques aériennes israéliennes depuis 2011 – faire respecter ses “lignes rouges”.

 

    Or, dans l’épisode du 10 février, il serait étonnant que les Russes aient tout ignoré de l’action montée par les Iraniens en conjonction avec le régime de Damas. Les journaux israéliens parlent en outre maintenant d’un coup de fil qui aurait eu lieu dans la matinée du 10 entre M. Poutine et M. Netanyahou. Au cours de cet échange, le président russe aurait dissuadé le premier ministre israélien de déclencher une autre vague de frappes sur la Syrie encore plus importante que celles qui venaient d’avoir lieu. Les communiqués officiels émis à Moscou appellent au respect de la souveraineté nationale syrienne et mettent en garde contre d’éventuelles pertes de vies humaines russes.

    

    Dans ces conditions, la véritable leçon de la passe d’armes du 10 février ne réside t-elle pas dans une sorte de rappel à Israël que l’équilibre des forces n’est plus désormais aussi nettement en sa faveur qu’autrefois ? N’était-ce pas là le vrai message qu’ont voulu adresser les Iraniens et les Syriens ? Et si tel est bien le cas, les Russes n’ont-ils pas, en laissant faire l’opération d’abord, puis en dissuadant Jérusalem d’aller plus loin dans l’escalade ensuite, contribué à faire passer le message ?

 

Questions troublantes bien entendu – surtout si on les replace dans un double contexte.

 

En premier lieu, un débat occupe les spécialistes, au moins depuis l’été dernier,  sur l’inévitabilité d’une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah, impliquant cette fois l’Iran. Aucun des acteurs concernés ne semblait avoir intérêt à provoquer une épreuve de force décisive dans l’immédiat. Il était couramment admis cependant qu’Israël se trouverait contraint un jour ou l’autre de donner un coup d’arrêt – avant qu’il ne soit trop tard pour sa sécurité – au renforcement constant de la puissance du Hezbollah et de l’Iran à ses portes. Depuis le 10 février, on peut se demander si ce diagnostic général demeure pertinent. Un rapport de l’International Crisis Group, publié quelques jours avant la passe d’armes du 10 février, avait d’ailleurs noté qu’Israël avait dû constamment réviser ses “lignes rouges” en Syrie au cours des dernières années – dans un sens qui globalement n’indiquait pas un renforcement de sa position stratégique (voir annexe).

 

En second lieu, le conflit syrien connait en ce moment une nouvelle mutation : d’une part, le régime et ses soutiens entendent aller jusqu’au bout de l’élimination de dernières poches de résistance dans la Ghouta et dans la province d’Idlib ; d’autre part un élément de conflit interétatique direct émerge clairement sur la scène syrienne : entre Turcs, Russes, Iraniens, Israéliens et Américains, une bataille pour le contrôle de zones d’influence en territoire syrien est engagée. A Afrin, les forces turques sont à portée de canon d’unités américaines ; à Deir ez-Zor l’aviation américaine est intervenue contre une colonne où se trouvaient des Iraniens et des Russes ; le 10 février,  le combat a mis pour la première fois au contact direct Israéliens et Iraniens (par ailleurs, des éléments russes devaient se trouver très près de bien des cibles visées par l’aviation israélienne).

 

Or, l’une des leçons de la passe d’armes du 10 février est bien entendu à quel point on est passé très près d’une escalade au moins régionale : si par exemple, l’un des pilotes israéliens s’était trouvé entre des mains ennemies (du point de vue d’Israël), une guerre entre Israël, le Hezbollah et l’Iran aurait peut-être déjà commencé.

 

La raison serait bien sûr d’engager immédiatement des discussions internationales sur un mécanisme de réduction des tensions et de gestion des risques autour de la crise syrienne : contrairement aux idées reçues jusqu'ici, il apparaît maintenant douteux que la solution passe par la pax russica. Ce qui s’est passé le 10 février ouvre peut-être une fenêtre d’opportunité pour une sorte de “Dayton sur la Syrie”, dans lequel les membres permanents du Conseil de Sécurité et les puissances régionales, à défaut dans un premier temps de régler les problèmes internes de la Syrie, s'entendraient au moins pour éviter l’engrenage fatal vers une guerre régionale.

 

 

 

 

LE HAMAS POURRAIT VOULOIR IMITER LE HEZBOLLAH,

MAIS GAZA N’EST PAS LE LIBAN

Avi Issacharoff

Times of Israel, 19 fev. 2018

 

 

 

 

Samedi, dans la bande de Gaza, quelques minutes après des frappes de l’aviation israélienne sur une liste de cibles appartenant pour la plupart au Hamas, l’aile militaire du groupe terroriste a publié un communiqué affirmant que ses équipes de défense aérienne avaient fait fuir « les avions lâches de l’ennemi », prétendant que des missiles anti-aériens avaient été tirés dans leur direction.

 

Ce ne serait pas les premiers ni les derniers tirs anti-aériens dirigés contre les avions israéliens à Gaza. Depuis des années, l’armée de l’air israélienne opère en ayant conscience que le Hamas dispose de missiles anti-aériens relativement peu sophistiqués.

 

Ce n’est pas non plus la première fois que le Hamas se vante de capacités anti-aériennes qu’il ne possède probablement pas.

 

Mais cette fois-ci, suite au crash d’un jet israélien F-16 abattu il y a plus d’une semaine par l’armée syrienne dans le nord du pays, ces commentaires avaient une autre signification.

 

En d’autres termes, le Hamas s’efforce d’être – ou d’être perçu comme – militairement comparable à l’armée syrienne, ou au moins au Hezbollah.

 

Indépendamment des tentatives – parfois pathétiques – du Hamas de se rapprocher du Hezbollah, qui est devenu l’une des forces les mieux armées du monde, le groupe sunnite palestinien au pouvoir à Gaza qui menace Israël par le sud et le groupe chiite libano-iranien qui menace Israël par le nord sont devenus remarquablement proches au cours des derniers mois.

 

Malgré l’inimitié naturelle entre les deux organisations en raison de leur appartenance religieuse opposée, les choses ont évolué depuis 2011, quand un conflit manifeste opposait la direction du Hamas, alors basée à Damas et dirigée par Khaled Meshaal, et « l’axe du mal » dirigé par l’Iran.

 

Plusieurs dirigeants du Hamas à l’étranger, tels Saleh al-Arouri, chef-adjoint du bureau politique, et Osama Hamdan, chef des affaires étrangères, vivent actuellement au Liban sous la protection du Hezbollah.

 

Arouri vit à Dahieh, le quartier chiite du Hezbollah à Beyrouth. Hamdan opère dans tout le monde arabe, mais principalement au Liban. Il publie quasi quotidiennement des photos de ses réunions au Liban et à l’étranger, y compris avec des membres et des associés du Hezbollah. Il y a quelques mois, le frère de Hamdan a été blessé dans une mystérieuse explosion dans le sud du Liban – une présumée tentative d’assassinat dirigée par des agents du Mossad.

 

Ce réchauffement des relations soulève à nouveau la possibilité d’une coopération entre le Hamas et le Hezbollah en cas de guerre avec Israël, ouvrant ainsi la voie à un conflit multi-fronts.

 

Des déclarations dans ce sens ont récemment été exprimées par plusieurs personnalités palestiniennes non seulement du Hamas mais aussi du Jihad islamique. Ils ont ainsi suggéré qu’en cas de guerre entre le Hezbollah et Israël au nord, les Palestiniens de Gaza se joindraient à eux.

 

Un tel scénario ne peut évidemment pas être pris à la légère et l’establishment sécuritaire d’Israël peut le craindre. Mais, une fois encore, Gaza n’est pas le Liban et le Hamas n’est pas le Hezbollah.

 

Les dégâts militaires causés au Hamas et à Gaza seraient beaucoup plus graves que les dégâts causés au Hezbollah et au Liban. Les capacités militaires du Hamas sont bien plus faibles que celles du Hezbollah et, plus important encore, l’économie de Gaza ne dispose pas des ressources nécessaires pour faire face à une autre guerre similaire à celle de l’été 2014. Les dirigeants du Hamas à Gaza le savent aussi ; par conséquent, la probabilité d’une guerre multi-fronts contre Israël reste faible.

 

Samedi, nous avons assisté à une reconnaissance du Hamas de sa position de faiblesse. Une bombe placée par des « manifestants » palestiniens près de la barrière frontalière, sous un drapeau palestinien, a blessé quatre soldats israéliens.

 

L’attaque a probablement été commise par ces groupes qualifiés de « voyous » à Gaza – ce qui signifie qu’elle n’a pas été commise par le Hamas ou le Jihad islamique. Cependant, étant donné qu’elle a été commise lors de manifestations organisées par le Hamas à la frontière, le groupe terroriste est en partie responsable de l’incident. Un tel scénario n’aurait pas été possible au Liban, où aucun groupe n’aurait pu mener une attaque contre les soldats israéliens à l’insu du Hezbollah.

 

La réaction israélienne face à l’attaque a été rapide et plusieurs sites du Hamas ont été ciblés dans tout Gaza. Le Hamas, ayant reconnu sa faiblesse et le danger d’une escalade des tensions avec Israël, a opté pour la retenue – une retenue masquée par une grandiose déclaration concernant son armement anti-aérien capable de « chasser » les avions israéliens.

 

 

 

 

VERS UNE GUERRE DU GAZ LIBAN/ISRAËL ? :

LE HEZBOLLAH SE DIT “PRÊT À AFFRONTER” TSAHAL AU LARGE DES CÔTES LIBANAISES

Faouzi Ahmed

 Le Monde Juif , 17 fev., 2018

 

 

“Aujourd’hui, les ressources d’hydrocarbures offshore se trouvant au large des côtes du Liban-Sud appartiennent à tous les Libanais. Cette manne représente un espoir de prospérité. La bataille du bloc 9 est celle de tous les Libanais”, a déclaré le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un discours télévisé prononcé à l’occasion de la “commémoration annuelle des grands martyrs du parti”, Ragheb Harb, Abbas Moussaoui et Imad Moghnié.

 

Ce discours intervient alors que l’émissaire du département d’État américain, David Satterfield, mène une médiation entre le Liban et Israël dans le contentieux au sujet du bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban, Israël arguant qu’une partie de cette zone se trouve dans son territoire.

 

“C’est l’Etat libanais qui est responsable du tracé des frontières terrestres et maritimes. Mais il doit mener cette bataille en position de force”, a affirmé le leader terroriste.

 

“La seule force que vous pouvez utiliser dans cette guerre du pétrole et du gaz, c’est la résistance car il est interdit à l’armée libanaise d’avoir les missiles et les armes pour affronter les ennemis”, a-t-il assuré.

 

“Le principal conflit n’est pas la question du tracé des frontières terrestres. Le vrai conflit réside dans le tracé des frontières maritimes”, a-t-il poursuivi.

 

Par ailleurs, Hassan Nasrallah est revenu sur l’opération de l’aviation israélienne menée samedi dernier en Syrie, au cours de laquelle un avion israélien a été abattu. ” Ce qui s’est passé la semaine dernière est un grand exploit qui a fait perdre à Israël sa sérénité”, a-t-il estimé, ajoutant que “ce sont les responsables syriens et le président syrien Bachar el-Assad, pas l’Iran, ni la Russie, qui ont pris la décision de cibler tout appareil israélien entrant dans l’espace aérien” de la Syrie.

 

 

 

LA RUSSIE AFFIRME ÊTRE CONTRE LA DESTRUCTION D’ISRAËL…MAIS DÉFEND L’IRAN.

Elie Kaplan

Israel Valley, 20 fev., 2018

 

Le Ministre des Affaires Etrangères Russe, Serguei Lavrov, a indiqué qu’il était hors de question de détruire Israël et que ce ne serait en aucun cas une solution pour régler les crises qui agitent le Proche-Orient. Il a ensuite précisé qu’il n’approuvait pas plus l’approche consistant à aborder chaque problème sous le prisme de la lutte contre l’Iran. Ou comment, habillement, ménager la chèvre et le chou.

 

« Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous n’acceptions pas l’idée selon laquelle Israël devrait être détruit comme entité sioniste, voire éradiqué de la surface de la Terre. Nous considérons comme inacceptable cette approche politique visant uniquement à promouvoir ses propres intérêts », a expliqué le ministre à l’occasion du Forum de discussions Valdaï.

 

« De la même manière, nous n’acceptons pas l’approche selon laquelle chaque problème de la région doit être observé à travers le prisme de la lutte contre l’Iran », a t’il ajouté. « Le récent développement des événements autour du problème palestinien, y compris la décision de Washington de reconnaitre Jérusalem en tant que capitale d’Israël, est largement prédéterminé par la même rhétorique anti-iranienne », a conclu le ministre Lavrov qui a finalement précisé que l’escalade récente des tensions irano-israéliennes « risquait d’aggraver davantage la situation déjà précaire dans la région. »

 

 

 

 

Actualité 

 

 

HISTORIQUE: SIGNATURE D’UN GIGANTESQUE CONTRAT

DE FOURNITURE DE GAZ ISRAÉLIEN À L’EGYPTE

Shraga Blum

Lphinfo, fev.19, 2018

 

Les compagnie associées Noble Energy et  Delek Kidou’him ont annoncé lundi la signature de deux contrats fermes d’exportation de gaz à la compagnie égyptienne Dolphinus. Les contrats portent sur la fourniture de 64  milliards de mètres cubes de gaz naturel sur 10 ans, extrait des gisements Leviathan et Tamar. Le montant du contrat est gigantesque: 15 milliards de dollars! Suite à cette annonce surprise, les actions des deux compagnies associées ont grimpé de  25%!

 

Le contrat doit cependant obtenir encore l’aval des autorités de régulation et des gouvernements israéliens et égyptiens. Le gaz naturel israélien servira aux besoins domestiques et industriels égyptiens. Il faut souligner que ce genre de contrat avec l’Egypte est exceptionnel car d’importants gisements de gaz ont été découverts dans les eaux territoriales égyptiennes mais qui sont loin d’être exploitables, d’où la nécessité pour l’Egypte d’importer du gaz dans les années qui viennent. Tout comme Israël, ce pays entend devenir un acteur régional central dans le domaine énergétique.

 

Itshak Techouva, propriétaire du groupe Delek Kidou’him a déclaré: “Nous sommes arrivés à une étape-clé dans la voie  de la réalisation de notre rêve à tous dans lequel l’Etat d’Israël deviendra un exportateur significatif de gaz en direction de pays de la région et bien au-delà. Cet accord va renforcer les liens entre Israël et ses pays voisins ainsi que leur coopération économiques”.

 

Le ministre des Infrastructures nationales, de l’Energie et de l’Eau, Dr. Youval Steinitz a lui-aussi exprimé sa grande satisfaction: “Ce contrat avec l’Egypte est une preuve de plus que l’accord sur le gaz, tant combattu, fonctionne. Ce gigantesque contrat d’exportation, qui se rajoute à celui déjà signé avec la Jordanie, place aujourd’hui Israël comme acteur central dans le marché énergétique de la région. C’est la première fois depuis la signature des accords de paix avec l’Egypte qu’un contrat d’une telle ampleur est signé entre les deux pays. Les sceptiques et les opposants de principe vont continuer à critiquer l’accord sur le gaz conclu entre l’Etat et les compagnies d’exploitation, et de notre côté, nous allons continuer à développer le marché énergétique de notre pays et protéger ainsi nos importants atouts stratégiques”.

 

Quant au Premier ministre Binyamin Netanyahou, il n’a pas caché sa joie: “Je salue la signature de cet accord historique avec l’Egypte.  Cet accord va faire entrer des milliards de shekels dans les caisses de l’Etat, qui pourront être consacrés à l’Education, à la santé et aux besoins sociaux des citoyens d’Israël. Nombreux sont ceux qui ne croyaient pas dans l’accord sur le gaz (Avi Gabbaï en premier). Nous l’avons mené car nous savions que cela renforcera la sécurité et l’économie de notre pays, nos relations avec des pays de la région mais surtout les citoyens. d’Israël. C’est un jour de fête!”.

 

 

 

NETANYAHOU ACCUSE ABBAS DE "FUIR LA PAIX"

I24, 20 fev., 2018

 

 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a accusé Mahmoud Abbas de "fuir la paix" mardi après que le dirigeant palestinien a appelé à une conférence internationale à la mi-2018 pour lancer une campagne de paix plus large.

 

"Abbas n'a rien dit de nouveau, il continue de fuir la paix et continue de payer les terroristes et leurs familles", a déclaré Netanyahou dans un communiqué publié par son bureau.

 

Dans une rare allocution devant le Conseil de sécurité de l'ONU, M. Abbas a présenté ce qu'il a appelé un "plan de paix" pour relancer les négociations israélo-palestiniennes avec une nouvelle médiation internationale – dans laquelle les Etats-Unis auraient moins de poids.

 

La décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël a rendu furieux les Palestiniens, qui ont déclaré que Washington ne pouvait plus jouer le rôle de médiateur principal dans le processus de paix au Moyen-Orient.

 

Abbas attribue carrément l'échec des efforts de paix à Israël, affirmant qu'il "agissait en tant qu'État au-dessus de la loi" et qu'il avait "fermé la porte à la solution à deux Etats" dans le conflit israélo-palestinien.

 

Il a indiqué que la conférence rassemblera Israël et les Palestiniens, les acteurs régionaux, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – Grande-Bretagne, Chine, France, Russie et États-Unis – et le Quatuor diplomatique composé de l'Union européenne, des Nations Unies, La Russie et les États-Unis.

 

"La conférence devrait aboutir à l'adhésion complète de l'ONU de l'État de Palestine, à la reconnaissance mutuelle d'Israël et de la Palestine et à la création d'un nouveau mécanisme international pour parvenir à un règlement définitif", a-t-il expliqué.

 

Le dirigeant palestinien a immédiatement quitté la salle du conseil à la suite de son discours, laissant l'ambassadeur israélien Danny Danon se plaindre de ce qu'il "fuyait" une fois de plus le dialogue.

 

"Vous avez précisé, avec vos paroles et avec vos actions, que vous ne faites plus partie de la solution, vous êtes le problème", a déclaré Danon.

 

D'autres hauts responsables israéliens ont fustigé Abbas et ont mis l'accent sur les paiements allégués, selon eux, que les autorités palestiniennes font aux familles de "terroristes".

 

"Nous savons tous qui vous êtes", a déclaré le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, dans un communiqué.

 

"Une main verse les salaires aux terroristes qui frappent Israël et leurs familles et l'autre demande la reconnaissance de l'ONU".

 

 

 

SONDAGE: L’ACHARNEMENT ANTI-NETANYAHOU

PROPULSE LE LIKOUD VERS LES SOMMETS

Shraga Blum      

LPH Info, 21 fev., 2018

 

 

L’avalanche des nouvelles sur les diverses enquêtes qui touchent le Premier ministre produisent l’effet inverse de celui souhaité par les médias et l’opposition. L’acharnement inédit et disproportionné contre Binyamin Netanyahou donne le sentiment à l’homme de la rue qu’il se cache autre chose derrière cette suite ininterrompue de dossiers qui s’ouvrent et de déclarations dramatiques sur la corruption supposée du Premier ministre.

 

L’Institut Geocartographia, du Prof. Avi Degani a réalisé un sondage d’intentions de vote qui montre un net ras-le-bol de la population face à cette corrida anti-Netanyahou.

 

Voici d’abord les résultats du sondage réalisé le 3 février, il y a presque trois semaines par ce même institut de sondage:

 

Likoud 30 (-), Yesh Atid 24 (+13), Camp Sioniste 13 (-11), Habayit Hayehoudi 12 (+4), Israël Beiteinou 8 (+2), Liste arabe 8 (-5), Yahadout Hatorah 7 (+1), Koulanou 7 (-3), Meretz 6 (+1), Shass 5 (-2).

 

Et voici les intentions de vote aujourd’hui:

 

Likoud avec Netanyahou 34 (+4), Yesh Atid 20 (+9), Habayit Hayehoudi 14 (+6), Camp Sioniste 12 (-12), Liste arabe 12 (-1), Yahadout Hatorah 9 (+3), Koulanou 7 (-3), Israël Beiteinou 6 (-), Meretz 6 (+1). Shass n’atteint pas le seuil d’éligibilité.

 

C’est la première fois depuis les dernières élections que le Likoud est crédité de plus de sièges qu’il n’en possède actuellement! La coalition reste stable avec 67 sièges, mais la droite sort renforcée avec 54 sièges face à une gauche qui atteint à peine 18 sièges et 30 si on lui adjoint la Liste arabe.

 

Le Premier ministre n’a pas manqué de réagir à ce sondage réalisé en pleine tempête judiciaire et médiatique contre lui. Sur sa page Facebook, il a repris un passage biblique du début de l’Exode relatant des Enfants d’Israël en Egypte: “Et plus ils l’opprimaient, plus il se développait”.

 

Il reste à savoir ce que les derniers développements produiront comm effet dans l’opinion publique. Avec l’éclatatement de l’affaire Bezeq (dossier 4000) et la signature de Shlomo Filber comme témoin d’Etat à charge contre Binyamin Netanyahou les choses peuvent changer. Certains commencent déjà à parler d’élections anticipées, ce qui permettrait au Premier ministre de maintenir le camp national au pouvoir à défaut de sa propre personne s’il était mis en examen.

 

 

 

TEL AVIV, PRÊTE POUR LE TOP DÉPART DE SON MARATHON

Laura Jeanneau

I24, Feb. 20, 2018

 

Depuis quelques jours, c'est une étrange installation qui a envahi "Kikar Rabin", l'une des plus grandes places de Tel Aviv.

 

De grands chapiteaux blancs, habillés d'affiches colorées, qui vantent tantôt une paire de chaussures de sport dernière génération, tantôt les mérites d'une barre énergisante aux effets révolutionnaires…

 

Au fur et à mesure que l'on s'approche de l'entrée, la musique pop se fait de plus en plus forte… Celui qui est derrière toute cette logistique nous explique : "Le grand événement va avoir lieu dans quelques jours, donc les coureurs commencent à venir récupérer leurs dossards pour le marathon!".

 

A l'intérieur des énormes tentes, qui s'étendent sur plusieurs milliers de mètres carré, des dizaines de stands sur le running et ses produits dérivés.

 

Un sac de la marque à trois bandes à la main, Miki, 38 ans, confie : "Je viens d'acheter un collant et une paire de chaussettes. Je suis plus prêt que jamais!". Le marathon est une tradition pour cet habitant de Raanana, qui vient chaque année participer à cette course de Tel Aviv.

 

A deux pas de l'énorme boutique Adidas, sponsor de l'événement qui a apposé son logo sur tous les maillots de la course, une grande piscine à boules à l'effigie de Tel Aviv et de Samsung, co-organisateurs du marathon ; un responsable de Kapaïm Active, Oren Naïm, qui planifie les moindres détails de l'événement depuis 12 mois, confie : "On ne parle pas seulement du marathon, c'est une grande fête de la course. En parallèle de la compétition il y a aussi un festival du film sur le running, ou encore un grand dîner, une "Pasta Party" pour faire le plein de féculents la veille du top départ".

Marathon, semi-marathon, 10 km , 5 km … à chacun sa course!

 

Si l'événement qui se tiendra ce vendredi 23 février a été nommé le "Tel Aviv Samsung Marathon", il offre en vérité bien plus d'options aux coureurs.

 

"Nous sommes fiers que tout le monde puisse participer" indique Ron Huldai, le Maire de Tel Aviv – Yafo.

 

Parmi les 40 000 inscrits, "seuls" 3 000 courageux se sont fixés le défi d'arriver à la fin des 42,195 km de parcours.

 

D'autres courses sont proposées, comme les 5 et 10 km, mais aussi un parcours en vélo à main, adapté aux personnes à mobilité réduite.

 

Pour Yaelle, qui fêtera ses 8 ans la veille de la course, ce sera l'option mini-marathon : au choix, 500 mètres ou 1 km. Sa maman, Adi, 39 ans, en fera 10 fois plus. Elle confie : "C'est un projet qui tient à coeur à tout la famille. Mon mari est marathonien. On habite Tel Aviv et c'est sympa de courir ici, on va passer par le Parc HaYarkon, le bord de mer…". Oren Naïm nous confie d'ailleurs qu'il a vérifié, "ce marathon est l'un des seuls au monde qui longe ainsi la côte".

Le marathon de Tel Aviv, vitrine de la ville blanche

 

Sur le site du Tel Aviv Samsung Marathon, on ne manque pas de vanter les atouts de la capitale économique israélienne : "300 jours de soleil par an, 450 bars, 14 km de plages magnifiques", on oublierait presque que l'on se trouve sur un site Internet dédié à un événement sportif… et pour cause : "Il y a trois événements porte-drapeau à Tel Aviv" précise Oren Naïm, "la Laïla Lavan (Nuit Blanche, célébrée à Tel Aviv depuis 2003), la Gay Pride, et le marathon".

 

Ron Huldai précise : "Le parcours s'articule tout autour de la ville de Tel Aviv – Yafo, il passe par le Boulevard Rothschild, le coeur de la "startup city", par le parc de Sarona, la vielle ville de Jaffa, et bien sûr, notre promenade de renommée mondiale, récemment rénovée".

 

2 000 participants viennent d'ailleurs de l'étranger ; "Il y a beaucoup d'Allemands, de Polonais… qui viennent chercher le soleil qu'ils n'ont pas chez eux, mais aussi des Français et des Américains de la communauté juive, qui viennent participer au marathon, puis restent en Israël pour la fête de Pourim" ajoute Oren Naïm.

 

Les chiffres fournis par Kapaïm Active sont impressionnants : 2 000 agents de sécurité seront déployés vendredi 23 février dans la ville blanche. C'est l'une des courses les plus sécurisées au monde selon les organisateurs. De nombreuses routes seront fermées, un sujet duquel il a fallu discuter avec les hôpitaux de Tel Aviv et même les aéroports!

 

La logistique de s'arrête pas là : pour ravitailler les 40 000 sportifs tout au long des parcours, pas moins de 350 000 verres d'eau, 15 000 dattes ou encore 40 000 bananes seront nécessaires!

Un défi sportif qui peut rapporter gros

 

Pour la plupart des participants au Tel Aviv Samsung Marathon, cette course est un défi personnel.

 

A peine leurs dossards récupérés, Avi et Savion, deux quinquagénaires qui courent 20 kilomètres tous les samedi, enfilent leurs maillots : "Malheureusement, on est légèrement blessés…". Ils gardent le sourire et précisent : "On court régulièrement de longues distances. Cette fois, notre objectif c'est de terminer les 42,195 km de parcours, on ne vise pas de chrono".

 

Fort possible qu'il en soit de même pour les doyens du marathon, homme et femme, respectivement âgés de 83 et 77 ans!

 

Mais si pour certains "l'important est de participer", pour d'autres, l'enjeu est bien plus important.

 

Le record du marathon de Tel Aviv est de 2 heures 10 minutes et 30 secondes ; pour la dizaine de sportifs d'élite qui se sont inscrits à cette course depuis le Kenya ou l'Ethiopie, un seul objectif : battre ce temps!

 

Oren Naïm a déjà fait ses pronostics : "Le meilleur chrono de Gilbert Kiptoo Chepkwony est de 2h08mn26. Il a toutes ses chances de battre le record de la ville, et même peut-être le sien!". 40 000 dollars sont à la clé.

 

Le top départ du Tel Aviv Samsung Marathon sera donné, en personne, par le Maire de Tel Aviv, vendredi matin.

 

Prêts ? Feu, partez!

 

 

 

Shabbat Shalom!

 

 

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