Saturday, April 27, 2024
Saturday, April 27, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

DÉCHAÎNEMENT AU MOYEN-ORIENT : LA RAGE DES ISLAMISTES EXPLOSE

 

 

 

 

LE PROCHE-ORIENT EXPLOSE AU VISAGE D’OBAMA
Guy Millière

menapress.org, 23 septembre 2012

 

Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde musulman est très inquiétant. Des émeutes se sont déroulées depuis le 11 septembre 2012 dans plus de vingt pays. Des ambassades américaines ont été prises d’assaut.
 
Le consulat de Benghazi a été mis à sac et incendié, quatre Américains y ont été sauvagement assassinés, dont l’ambassadeur des Etats-Unis, qui a, de surcroît, été préalablement torturé et sodomisé au milieu d’une foule en furie.

 

Des documents classés « secret défense » ont disparu, car le consulat, avant d’être incendié, a, pendant la mise à sac, fait l’objet d’une fouille en règle par les djihadistes ; ceux-ci ont donné l’assaut en utilisant des armes de guerre. Le drapeau noir d’al Qaïda a été, comme devant quatre autres ambassades, hissé en remplacement du drapeau américain.

 

En parallèle, des attaques ont été organisées par les talibans contre les principales bases américaines subsistant en Afghanistan, dont celle de Kandahar.
 
Le nombre de soldats de l’US Army tués par des soldats afghans qu’ils étaient en train de former au maniement des armes augmente et se chiffre à cinquante-quatre depuis le début de l’année. Le programme de formation vient tout juste d’être interrompu.  

 

Il est évident que le film de treize minutes placé sur Youtube au mois de juillet, mal fait et très irrévérencieux à l’encontre de l’islam, n’est qu’un prétexte : plusieurs jours avant le onze septembre, des services de renseignement faisaient état d’actions anti-américaines en préparation par divers groupes djihadistes.

 

Une bande vidéo sur laquelle s’exprime Ayman al Zawahiri, l’Egyptien qui a succédé à Ben Laden à la tête d’al Qaïda, a été mise en ligne le 9 septembre. Il y appelle à des attaques contre les intérêts américains dans le monde musulman, et désigne deux pays comme devant constituer les lieux prioritaires pour mener des actions : l’Egypte et la Libye.

 

Ayman al Zawahiri ne mentionne aucun film, mais fait part de sa volonté de voir libérer le Sheikh Omar Abdel-Rahman, emprisonné aux Etats-Unis pour avoir fomenté les attentats de 1993 contre le World Trade Center à New York. Une revendication de libération également formulée par les Frères musulmans et le président islamiste égyptien, Mohamed Morsi.

 

Il est évident qu’on assiste à une offensive visant à en finir avec ce qui reste de la présence américaine dans la région.

 

Il est clair aussi que les risques de guerre régionale se trouvent accentués : les discours bellicistes et anti-israéliens de l’Iran montent en puissance, et le rapprochement de l’Egypte de Morsi avec l’Iran de Khamenei et avec la Chine s’apparente à l’amorce d’un changement géopolitique majeur et lourd de conséquences potentielles.

 

Les préoccupations exprimées par Binyamin Netanyahu sont fondées. Et ses préoccupations convergent avec celles de l’Arabie Saoudite, qui n’est pas précisément une amie d’Israël, mais qui incarne, dans ce contexte d’ensemble, ce que Daniel Pipes appelle une « force du statu quo ».

 

Il est évident, ajouterai-je, que la politique menée par l’administration Obama au Proche-Orient est en train de lui exploser au visage.
 
Le discours prononcé au Caire par Barack Obama en juin 2009 permet de mesurer l’étendue du fiasco. Comme je l’ai expliqué à de nombreuses reprises, la doctrine Obama pour la région consistait :
 
(1) A pratiquer l’apaisement vis-à-vis de l’Iran et à laisser celui-ci parvenir au seuil de l’arme atomique, en faisant comprendre aux dirigeants iraniens que les Etats-Unis n’étaient pas leurs ennemis ;

 

(2) A laisser le pouvoir dans le monde sunnite passer aux mains des Frères musulmans et des salafistes, en assurant à ceux-ci qu’une coexistence sur base de respect mutuel était possible avec les Etats-Unis ;
 
(3) A inciter al Qaïda à rejoindre les positions salafistes et à songer à prendre le pouvoir par d’autres moyens que le terrorisme ;
 
(4) A laisser le pouvoir revenir aux mains des talibans en Afghanistan, exploitant les accords de transition passés entre le gouvernement américain et Hamid Karzai;
 
(5) A faire pression sur Israël pour qu’entre en vigueur le « plan de paix saoudien », afin que l’Etat hébreu se réduise aux « frontières de 1967 », et pour qu’un Etat palestinien aux mains de l’Autorité palestinienne et du Hamas naisse, et ait sa capitale à Jérusalem Est.

 

Le moins que l’on puisse dire est que les dirigeants iraniens n’ont pas reçu le message : ils avancent vers l’arme atomique et considèrent plus que jamais les Etats-Unis comme l’ennemi.

 

Les Frères musulmans et les salafistes n’ont, eux non plus, pas assimilé la doctrine Obama : ils s’emparent du pouvoir, méprisent ouvertement le président américain et identifient plus que jamais les Etats-Unis comme l’ennemi.

 

Al Qaïda rejoint effectivement les positions salafistes, mais s’offre au passage le plaisir d’humilier les USA et de tuer des Américains dès que l’occasion se présente.

Les talibans reviennent vers le pouvoir en Afghanistan, mais ne se privent pas non plus d’assassiner des Etatsuniens.

 

Le gouvernement israélien, composé de membres plus sensés que ceux de l’administration Obama, ne s’est pas laissé enfermer dans le piège que celle-ci lui tendait. Ladite administration se trouve de toute façon confrontée à une situation régionale très dure, par rapport à laquelle le dossier palestinien semble aujourd’hui épiphénoménal. A Téhéran, comme dans tout le monde musulman, retentissent les cris de « mort à Israël » et « mort aux Juifs ».

 

Pour l’heure, l’administration Obama ne réagit pas, sinon d’une manière pathétique. Elle se refuse à tracer devant l’Iran une ligne à ne pas franchir et semble ne pas entendre les discours proférés à Téhéran.

 

Barack Obama ne trouve pas le temps de rencontrer Binyamin Netanyahu : il doit participer à une émission humoristique le jour où cela aurait été possible – et une émission humoristique, c’est tellement plus important ! -. En revanche, le président américain est disponible pour une rencontre, durant la même période, avec Mohamed Morsi.

 

A écouter le porte-parole de la Maison Blanche, tout va bien en Egypte et ailleurs, tout va bien en Afghanistan. Les Etats-Unis sont aimés dans tout le monde musulman, et les problèmes proviennent de la vidéo mise en ligne sur Youtube.

 

Pour témoigner de leur bonne volonté, Obama et Hillary Clinton ont déclaré qu’ils réprouvaient la vidéo, mais que les lois en vigueur aux Etats-Unis ne permettaient, hélas, pas de l’interdire.  
 
L’assassinat de quatre Américains, dont un ambassadeur à Benghazi ? Un simple accident, a tranché Susan Rice, ambassadrice d’Obama aux Nations Unies. Avant que, deux jours plus tard, la version ne change et que la Maison Blanche fasse savoir qu’il s’agissait d’un attentat islamiste.

 

L’administration Obama réagit d’une manière lamentable.

 

LES MOTIFS DE LA RAGE ISLAMISTE
Dore Gold

Le Cape de Jérusalem, 23 septembre 2012

 

La dernière vague anti-américaine qui a submergé le Moyen-Orient et s’est propagée jusqu’à Sidney en Australie, a été suivie par une série d’articles dans la presse internationale essayant d’expliquer les origines de la rage islamiste. On nous a expliqué que la colère a éclaté suite à la diffusion du film sur Mahomet, « la naïveté des Musulmans ».
 
Ce film  produit aux Etats-Unis a été diffusé  sur You Tube il y a plus de deux mois.
 
Juste après les attentats spectaculaires du 11 septembre 2001, divers commentateurs ont tenté de déterminer les motivations des pirates de l’air et se sont posés la même question à savoir: pourquoi cette colère noire a éclaté soudain? Pourquoi les islamistes sont-il fous de rage et ont lancé cette terrible opération suicidaire? ‘
 
Les questions sont justifiées et fondamentales et ce film n’est pas toujours la cause directe de la flambée de la violence, il existe sans doute d’autres facteurs.
 
L’un des principaux observateurs et analystes de la presse arabe, Ouraib Rantawi, a estimé dans un article publié dans le journal  jordanien « al-Doustour » que l’explication est nécessaire parce que Washington  a tenu les brides du « printemps arabe » et en a fait son propre cheval de bataille. De ce fait, la nouvelle vague anti-américaine a éclaté  dans ces même pays. Cet observateur privilégié va plus loin dans son analyse et pense que les dernières réactions contre l’Amérique sont semblables à un « nouveau 11 septembre ».
 
Dans ce contexte nous devrions donc examiner les motifs du « printemps arabe » et s’ils ont bien contribué à l’intensité de la dernière flambée de violence.
 
L’attaque du Consulat américain à Benghazi et  l’assassinat de l’ambassadeur Christopher Stevens avec ses trois collaborateurs ont été sans doute les plus cruels.  Cet attentat contre des diplomates occidentaux   n’est pas lié à la protestation générale. Il s’agit belle et bien d’une opération planifiée, préméditée et parrainée par Al Qaïda. Déjà  l’année dernière, des cellules d’al Qaïda ont mis en place et en toute liberté des camps d’entrainement dans des régions où le contrôle du gouvernement central de Libye est bien  limité. Une situation similaire a pris forme dans la  péninsule du Sinaï en Egypte et dans des régions du Yémen Sud. Cela se produira probablement en Syrie après la chute de Bechar el Assad.
 
Les capacités limitées des nouveaux régimes de mettre un terme à  la violence et leur manque de volonté d’agir fermement contre les émeutes aura sans doute un impact sur l’avenir. Les foules arabes ne craignent plus les régimes et n’ont plus peur de l’armée et des  services  de sécurité, et donc un incident marginal dégénère rapidement, une petite étincelle pourra mettre le feu aux poudres. L’escalade est immédiate et imprévisible et aura des conséquences graves pour la stabilité des nouveaux régimes.
 
L’objectif commun des manifestants et des régimes de limiter par tous les moyens l’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient et de chasser les Américains de la région a réussi à établir en Tunisie, en Egypte et au Yémen des régimes islamiques liés à l’embryon des Frères musulmans.
 
Le « printemps arabe » a donc créé de nouvelles donnes dans le monde arabe alimentant et véhiculant une politique farouche et anti-américaine. Sur le plan économique, les révoltes arabes ont bien déçu. Elles n’ont pas réussi à apporter d’importantes transformations pour le bien être et la prospérité des populations. Bien au contraire, la perspective  d’investissements américains dans les pays contrôlés par les Frères musulmans n’est plus acquise.
 
Enfin, si la rue arabe pense que les Américains ont profité du « printemps arabe » en le transformant en leur propre cheval de bataille, alors il faudra s’attendre que les populations arabes condamneront demain l’Amérique en l’accusant d’être responsable de la crise économique qui les frappe et les plonge dans la misère.

 

LES ISLAMISTES DÉCHAÎNÉS
Daniel Pipes

The Washington Times, 19 septembre 2012
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

 

Quand les musulmans descendent dans la rue dans près de 30 pays pour se livrer à des violences anti-occidentales plus ou moins fortes, quelque chose d'important est en cours. Quelques réflexions sur ce que cela peut bien signifier:
 
Le jugement de Rushdie a pris des proportions endémiques [s'est propagé comme un virus (NDLT)]: le coup de maître de l'ayatollah Khomeiny en 1989 pour imposer une fatwa de condamnation à mort sur Salman Rushdie s'est maintenant répandu et est devenu la réponse de routine- des islamistes à ce qu'ils perçoivent comme étant des insultes. En disant à l'Occident ce qui peut et ne peut pas être dit à propos de l'islam, Khomeiny a cherché à imposer la loi islamique (la charia) sur ce point. La dernière vague de violence a surtout pris la forme de manifestations et de violences contre les bâtiments de l'Occident (diplomatiques, commerciaux, éducatifs) en Afghanistan, Bahreïn, Bangladesh, Chine, Egypte, Inde, Indonésie, Iraq, Israël et l'Autorité palestinienne, Koweït, Liban , Libye, Malaisie, Maroc, Nigéria, Pakistan, Qatar, Soudan, Syrie (y compris les rebelles soutenus par les Américains), Tunisie, Turquie et Yémen ainsi que l'Australie, la Belgique, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Jusqu'à présent, environ 30 personnes ont perdu la vie. Les gouvernements iranien et égyptien tous les deux veulent mettre la main sur les cinéastes de l'innocence des musulmans, un film anti-Mahomet sur YouTube, qu'ils rendent responsables de la violence.

 

Les provocations anti-islamiques se sont multipliées: Rushdie n'avait aucune idée où il mettait les pieds, comme il l'explique dans un livre publié cette semaine. D'autres, comme les soldats américains qui ont brûlé des Corans en Afghanistan au début de 2012, sans même le vouloir ont déclenché des troubles islamistes. Mais le pasteur Terry Jones de Floride, le groupe derrière le film l'innocence des musulmans, et l'hebdomadaire français Charlie Hebdo, ainsi que des groupes anti-islamiques au Canada et en Espagne, ouvertement veulent agacer les musulmans. Ainsi militants islamistes et militants anti-Islam ont développé une relation de symbiose où l'un excite l'autre.
 
Des individus tiennent le gouvernement en otage: Quand Jones a parlé de brûler des exemplaires du Coran en 2010, il a reçu des appels émanant de gens aussi importants que le commandant des forces américaines en Afghanistan, les secrétaires d'Etat et de la défense, le procureur général et le président des États-Unis, tous le suppliant de renoncer.

 

La semaine dernière, le président de l'état-major interarmées a décroché son téléphone pour discuter avec lui. Jamais auparavant des individus pris au hasard n'auraient pu diriger la politique comme ceci. Un humoriste français Jean-Jacques Sempé a un dessin en 1989 qui caricature cette inversion des choses: on voit Rushdie qui tape comme un fou sur sa machine à écrire sous le regard des quinze policiers qui le protègent des islamistes, un Bobby hurlant dans son talkie-walkie: «Fermez les aéroports! Il veut écrire le deuxième volume! " Si Rushdie n'a jamais écrit un volume deux, Jones revient à plusieurs reprises sous les projecteurs.
 
Les gouvernements veulent mettre un frein à la liberté d'expression: Plus inquiétant encore que les appels à Jones a été la suggestion de la Maison Blanche à Google, propriétaire de YouTube, qu'il «examine si [l'innocence des musulmans] porte atteinte à leurs conditions d'utilisation." (Google l'a laissé disponible, sauf dans quatre pays.) Bien que les arguments sur la nécessité de se censurer pour ne pas exciter le monstre islamiste et mettre en péril des vies américaines peut sembler raisonnable, de tels apaisements invitent seulement à plus de rage, d'intimidation et de violence.
 
Une séparation croissante des civilisations: Le célèbre choc des civilisations n'existe pas; en fait, une séparation des civilisations est en cours. Cela prend de nombreuses formes, depuis les enclaves uniquement musulmanes en Occident, jusqu'à ce qui concerne le mariage, l'économie, l'éducation, la culture, les médias, le divertissement, les voyages, les sites Web, et même le chronométrage du temps [par opposition au temps de la Mecque]. Combien de touristes, par exemple, s'exposeront au soleil sur les plages tunisiennes ou visiteront les antiquités égyptiennes dans un avenir proche?
 
"Obama, nous aimons Oussama": C'est ce que la foule chantait dans le centre de Sydney, en Australie. Pendant ce temps les islamistes afghans, indiens, pakistanais brûlaient en effigie Barack Obama. Une telle haine d'Obama est d'autant plus remarquable compte tenu des liens nombreux de l'enfance d'Obama avec l'islam, son discours de 2007 prédisant que sa présidence serait témoin d'une amélioration majeure dans les relations avec les musulmans, de ses efforts acharnés pour gagner l'opinion musulmane en vue de devenir président, et la réaction initialement favorable des musulmans à son égard. En fait, sa réputation a chuté au point qu'il est aussi impopulaire ; voire même plus impopulaire que George W. Bush.

 

Impact minimal sur les élections présidentielles américaines: Les sondages montrent que l'attitude des électeurs envers Obama et Mitt Romney a à peine bougé au cours des six derniers mois, ce qui suggère que le saccage des islamistes aura peu d'impact sur les résultats des élections.
 
La civilisation occidentale en jeu: les aspirations islamistes croissent en fin de compte avec l'amélioration des communications et l'affaiblissement des gouvernements du Moyen-Orient, posant une question existentielle aux Occidentaux: Allons-nous maintenir notre civilisation historique malgré leur défi, ou allons-nous accepter la domination musulmane et ce statut de seconde classe qu'est le statut de dhimmi?
 
En somme, les islamistes veulent imposer la charia, les Occidentaux sont divisés, et l'affrontement des volontés ne fait que commencer.

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

0
12 juillet 2022 971 vues 3 https://www.jforum.fr/nous-voulons-faire-de-lukraine-un-israel-europeen.html La reconstruction de l’Ukraine doit également porter sur la numérisation des institutions étatiques. C’est ce qu’a déclaré le ministre...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.