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DES ALLIANCES CHANGEANTES

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L'éthique de guerre israélienne

Sylvie Berger & Herb Keinon

Jerusalem Post, 16 juin 2015

              

Quand les terroristes du Hamas – ou ceux d’organisations du même type qui opèrent dans la bande de Gaza – tirent des roquettes au hasard sur des civils israéliens, puis se cachent derrière des civils palestiniens, Israël doit faire face à un terrible dilemme moral. S’il riposte et provoque la mort de Palestiniens innocents, il risque non seulement de perdre la bataille de l’opinion publique au sein même de la société israélienne, mais il s’expose en plus aux accusations de crimes de guerre dirigées contre lui par la communauté internationale.

 

C’est précisément à cela que l’on s’attend avec la présentation, ces prochains jours, à la Cour de justice internationale, des conclusions de l’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’opération Bordure protectrice de l’été dernier. Mais si Israël se garde d’exercer des représailles contre les terroristes afin d’éviter les morts côté palestinien, il néglige alors son devoir de protéger les citoyens israéliens contre les agressions du Hamas.

 

Pour trouver le juste équilibre, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, confrontés à des dilemmes similaires, par exemple en Afghanistan et en Irak, ont mis au point la doctrine du double effet et la règle de la proportionnalité. Si l’on vise des objectifs militaires (des lanceurs de roquettes, par exemple) et que l’on sait par avance que l’attaque va également causer des victimes civiles (pudiquement désignées sous le terme de « dommages collatéraux »), on doit s’assurer que le nombre de civils tués ou blessés ne sera pas « disproportionné » par rapport à la valeur de la cible militaire.

 

Un calcul forcément très subjectif et qui a rarement permis de limiter les attaques militaires. Dans la logique de guerre, quel que soit le nombre de morts parmi les civils, on peut toujours le justifier si l’objectif militaire est considéré comme suffisamment important.  Un groupe d’experts militaires et de diplomates de haut rang vient d’apporter la preuve de la remarquable conduite de l’armée israélienne qui a réussi à gérer de façon étonnante un dilemme moral très difficile, au cours du conflit de l’été dernier entre Israël et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.

 

Parmi les membres de cette mission : l’ancien président du Comité militaire de l’OTAN, le général allemand (en retraite) Klaus Naumann, l’ancien ministre des Affaires étrangères italien Giulio Terzi, l’ex-ambassadeur itinérant pour les questions de crimes de guerre du Département d’Etat américain Pierre-Richard Prosper, et l’ex-commandant des forces britanniques en Afghanistan, le colonel (en retraite) Richard Kemp. Si l’ONG pro-israélienne UN Watch a participé à l’élaboration du rapport rédigé à la suite de leur enquête, il ne faudrait pas pour autant le rejeter d’emblée pour cause de partialité envers Israël.

 

Contrairement au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui nourrit des préjugés défavorables à l’Etat juif, cette délégation a comparé, de manière équitable et objective, la conduite d’Israël dans la bande de Gaza avec celle des armées occidentales dans des endroits comme l’Afghanistan et l’Irak, et noté le comportement en tous points remarquable d’Israël. « Pour évaluer le sérieux d’Israël dans l’application de ses devoirs moraux et l’exercice de ses responsabilités en vertu du droit des conflits armés, il suffit de constater comment, dans certains cas, son respect scrupuleux des lois de la guerre lui a coûté la vie de ses propres soldats et civils », soulève le document. Un comportement qui va bien au-delà des normes morales les plus exigeantes.

 

L’intégrité morale d’Israël ne va certes pas impressionner les membres du Conseil de droits de l’homme de l’ONU qui s’apprêtent à livrer leurs conclusions en toute partialité. Mais l’analyse de ces militaires et diplomates de haut rang confirme ce que les Israéliens savent déjà : leur armée est l’une des plus morales – si ce n’est la plus morale – au monde…

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ISRAËL: ALERTE AUX ROQUETTES DANS LE GOLAN

A LA FRONTIERE SYRIENNE

i24news, 17 juin 2015

 

 

L'alerte aux roquettes a retenti mercredi dans le nord d'Israël (nord-est du plateau du Golan), tandis que les combats du côté syrien de la frontière se sont intensifiés mardi entre les rebelles et les forces du régime de Bashar al-Assad. Jérusalem a indiqué être prêt à intervenir si des réfugiés se massent à sa frontière avec la Syrie sur le plateau du Golan après la mobilisation des Druzes israéliens pour aider leurs frères de Syrie menacés par les djihadistes sunnites.

 

Le chef d'état-major de Tsahal, le général Gadi Eisenkot a déclaré mardi que l'armée israélienne "fera tout son possible pour empêcher un massacre de réfugiés syriens qui ont trouvé refuge près de la frontière avec Israël", a rapporté le quotidien israélien Haaretz. Comparaissant devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, Eisenkot a affirmé que Tsahal était très inquiet à propos de la situation sur le plateau du Golan, notamment d'un afflux potentiel de réfugiés syriens à la frontière israélienne.

 

La police et l'armée israéliennes ont annoncé mardi soir avoir annulé la mesure déclarant le nord-est du plateau du Golan "zone militaire fermée" mardi soir. Cette décision signifiait que les civils qui ne sont pas résidents locaux, comme les touristes, ne peuvent pas s'y rendre jusqu'à nouvel ordre. Malgré les combats intenses du côté syrien ces derniers jours, l'armée avait affirmé que cette décision ne concernait pas "directement" les combats. L'armée israélienne avait déclaré plus tôt en soirée dans un communiqué qu'à "la suite des combats en Syrie, ainsi que les développements à la frontière du plateau du Golan, Tsahal agit pour préserver la sécurité dans la région."

 

Devant une menace grandissante pour la communauté druze de Syrie, l'armée israélienne a commencé à mettre en place un hôpital de campagne à la frontière, dont la construction a été gelée, le temps que la situation se calme. L'armée israélienne a averti le Front al-Nosra et l'armée syrienne libre de ne pas attaquer la communauté druze.

 

Le ministre israélien de la Défense a ordonné une surveillance continue des événements et a demandé à Tsahal de prendre des mesures pour maintenir le calme. Ayoub Kara, député druze du Likoud, envisage de demander au Premier ministre Benyamin Netanyahou et au ministre de la Défense Moshe Ya'alon de permettre aux Druzes israéliens de traverser la frontière à Hader, afin de fournir une aide humanitaire à leurs familles du côté syrien.

 

Dimanche dernier, un responsable israélien avait confié au site Walla News que l'Etat hébreu prévoyait la création d'un corridor humanitaire sur le versant syrien du Golan, à la frontière israélienne, pour venir en aide aux Druzes. Cette zone tampon, envisagée par Israël, serait administrée par des travailleurs humanitaires israéliens et internationaux, dont des envoyés de l'ONU, selon cette source sous couvert d'anonymat. "Nous n'avons aucune intention d'accueillir les Druzes en Israël, mais ayant vécu un génocide, nous n'avons pas l'intention d'ignorer la possibilité d'un massacre de la minorité druze", a déclaré la source.

 

Israël a demandé aux Etats-Unis d'accroître son aide aux Druzes de Syrie qui sont actuellement attaqués par les rebelles sunnites dans la région du Djabal al-Duruz (la Montagne des Druzes) dans le sud du pays. Cette requête a été effectuée lors de la visite la semaine dernière du chef d'état-major inter-armes des Etats-Unis, le général Martin Dempsey.

 

Des milliers de personnes ont défilé samedi dernier dans les localités druzes israéliennes appelant les autorités du pays et la communauté internationale à apporter leur aide aux Druzes de Syrie. "Stoppez les massacres", était le principal slogan crié par les participants. Des dons d'un montant total de 8 millions de shekels (près de 1,85 million d'euros) ont été effectués qui, espèrent les Druzes israéliens, arriveront à leurs familles établies en Syrie.

 

         

TSAHAL ETABLIRAIT UN CORPS UNIFIE DE LUTTE CONTRE LES CYBER-ATTAQUES

Mitch Ginsburg

Times of Israel, 16 juin 2015

 

Dans un geste historique qui met en évidence les dangers et la puissance du média numérique utilisé comme une arme, le commandant de l’armée israélienne a décidé lundi de créer un nouveau corps de Tsahal qui sera responsable de la cyber-activité. Le lieutenant-général Gadi Eisenkot a appelé à la mise en place d’un nouveau corps, qui serait dirigé par un général à deux étoiles et qui serait au même niveau que la Marine et la Force aérienne. C’est une question d’une importance suprême qui est en train de devenir « plus significative chaque jour qui passe ».

 

La cyber-sécurité est aujourd’hui dispersée dans toute l’armée. La direction des Renseignements militaires gère les capacités offensives tandis que la branche C4I traite de la protection. Le nouveau corps, qui ne sera mis en place que sous réserve de l’approbation du ministre de la Défense et qui devrait être opérationnel dans deux ans, apporterait le savoir-faire cybernétique de l’armée sous un même toit.

 

À l’échelle nationale, le service de sécurité du Shin Bet, le Mossad, l’armée et le Cyber Bureau National dans le bureau du Premier ministre fonctionnent sans un cadre unifié et hiérarchisé. Cette incohérence, couplée avec les investissements de l’Iran dans le domaine des cyber-menaces et le fait que la menace peut être lancée par n’importe qui, de partout, sans aucun stockage évident d’armes à l’avance, a conduit certains à exprimer leur préoccupation. Les cyber-attaques massives, comme l’attaque égyptienne à Yom Kippour », sont réalisables, avait déclaré le commandant de l’unité de cyber-defense de Tsahal au Times of Israel plus tôt cette année.

 

« Nous ne devons pas être naïfs », a poursuivi le commandant de l’unité. « C’est simple » – l’axe de la résistance islamiste sonde constamment pour trouver des failles dans l’armure de l’armée israélienne ; d’où l’augmentation de la menace des roquettes et des missiles. Comme cette menace a été partiellement contrecarrée, a-t-il continué, la menace du tunnel, une caractéristique dominante de la guerre de Gaza, a été ramenée à l’avant-plan. « Dans les guerres à venir, a-t-il ajouté, en particulier celles dans le nord, je pense que la cyber-capacité sera beaucoup plus importante que dans les guerres passées ».

 

Le colonel (à la retraite) Gadi Siboni, le directeur du Programme en cyber-sécurité à l’Institut d’études de la réflexion sur la sécurité nationale à Tel-Aviv, a écrit peu de temps après la guerre de l’été dernier à Gaza que le progrès de l’Iran dans le développement des armes cybernétiques, comme on le voit par les offensives sans précédent lancées pendant la guerre des 50 jours « est la preuve du début d’un processus dans lequel la guerre cybernétique remplace la terreur classique comme un outil central dans la doctrine de l’Iran sur la guerre asymétrique ».

 

Les cyberattaques permettraient aux ennemis d’Israël de frapper le front du commandement de la Défense passive et sont souvent facilement moins niables – deux éléments qui sont au cœur de l’approche iranienne de guerre asymétrique contre Israël, a écrit Siboni. L’Iran, a-t-il ajouté, est rapidement et adroitement en train de « combler le fossé » en cyber-technologie entre elle et Israël.

 

Immédiatement après avoir pris les commandes de l’armée en février, Eisenkot a nommé le major général Herzi Halevy, le commandant des renseignements militaires, à la tête d’une équipe qui a été chargée d’examiner les moyens pour « améliorer l’efficacité opérationnelle » des équipes spécialisées dans les cyber-menaces de l’armée.

 

Réagissant en amont aux luttes intestines qui s’ensuivront probablement à cette annonce, à la fois sur le prestige et les fonds d’un cyber-corps, la déclaration du porte-parole de Tsahal a précisé que le commandement de cette unité serait mis en place dans un premier temps « en parallèle » à la fois avec la direction des renseignements militaires et le Corps C4I avant qu’une décision finale ne soit prise à propos de l’endroit où les nouveaux corps devraient être mis en place.

 

Le chef adjoint de l’état-major de Tsahal, Yair Golan, et le major général, Nimrod Shefer seront à la tête du comité de planification et de la mise en œuvre. « La mise en place du corps permettra à Tsahal de fonctionner d’une meilleure façon », a déclaré Eisenkot, « et donnera l’avantage au capital technologique et humain qui existe déjà aujourd’hui dans l’Etat d’Israël », a-t-il conclu.

 

ISRAËL AURAIT JOUE UN ROLE DANS                                                                         

LE DESARMEMENT CHIMIQUE DE LA SYRIE

I24, 16 juin 2015

 

Israël a joué un rôle important dans un accord américano-russe qui a fait pression pour que le président syrien Bachar al-Assad abandonne son stock d'armes chimiques il y a deux ans, selon les écrits de Michael Oren, ex-ambassadeur d'Israël à Washington. Le ministre israélien Yuval Steinitz a confirmé lundi qu'il avait proposé l'accord et que lui et le Premier ministre Benyamin Netanyahou n'avaient pas révélé leur rôle de peur que "quelqu'un ne dise que c'est une idée israélienne, voire une conspiration israélienne."

 

Le livre de Michael Oren qui doit être publié la semaine prochaine, couvre l'été 2013, lorsque les inspecteurs des Nations Unies ont confirmé que le régime d'Assad avait utilisé des armes chimiques, et que les États-Unis étaient enclins à s'impliquer dans la guerre civile syrienne. Selon Bloomberg, Oren affirme dans son livre que M. Obama "a reconnu à contrecoeur" qu'Assad avait franchi sa ligne rouge, mais la menace de frappes aériennes américaines comme punition pour l'utilisation d'armes chimiques s'est évanouie lorsque la Syrie et la Russie ont convenu d'un plan selon lequel Assad devait reconnaître et évacuer ses armes chimiques.

 

Steinitz est celui qui a suggéré d'obliger la Syrie à renoncer à ses armes chimiques au gouvernement russe, révèle Oren dans son livre. Oren affirme notamment qu'Obama n'a jamais mentionné publiquement le rôle d'Israël dans la conclusion de l'accord. "Obama a rarement manqué l'occasion de citer la neutralisation des capacités chimiques de la Syrie comme un succès diplomatique historique", selon Oren. "Le président russe Vladimir Poutine a également pris un crédit pour l'initiative et a salué l'"exemple frappant de la façon dont la communauté internationale peut résoudre le désarmement et la non-prolifération'".

 

"Le rôle d'Israël est resté sous silence, mais ses citoyens ont été soulagés de ne pas avoir à faire la demande de masques à gaz supplémentaires", ajoute Oren. Des sources israéliennes ont estimé que le régime d'Assad n'a pas déclaré la totalité de ses armes chimiques et que ces armes ont pu tomber entre les mains des extrémistes musulmans de l'Etat islamique.

 

"OBAMA A ABANDONNE ISRAËL", SELON L'ANCIEN AMBASSADEUR A WASHINGTON MICHAEL OREN

I24, 16 juin 2015

 

L'ancien ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, aujourd'hui député du parti Koulanou de Moshe Kahlon, a accusé mardi, dans un article publié par le Wall Street Journal, le président Barack Obama d'avoir abandonné Israël depuis son élection en 2008.

 

Oren affirme que Netanyahou et Obama ont tout deux commis des erreurs au cours des six dernières années, mais a insisté que celles du chef de l'exécutif américain ont été faites intentionnellement.

 

L'éditorial de Michael Oren intitulé "c'est ainsi qu'Obama a abandonné Israël", a été publié dans le cadre de la promotion de ses Mémoires du temps où il a servi comme ambassadeur à Washington entre 2009 et 2013.

 

Oren affirme qu'Obama a abandonné les deux principes fondamentaux des relations israélo-américaines: éviter les polémiques publiques et l'engagement réciproque de ne pas prendre par surprise l'autre partie par un changement de politique.

 

Oren souligne que l'unique erreur de Netanyahou a été son discours devant le Congrès américain (le 3 mars dernier). Mais il met l'accent sur le fait que même cette erreur n'était en fait qu'une réaction à celles commises par le président Obama depuis son entrée en fonction.

 

Selon lui, les annonces de constructions dans les implantations ont surpris l'administration américaine, y-compris celle à l'origine de la crise qui a éclaté au cours de la visite du vice-président Jo Biden en mars 2010. Cette annonce avait été faite sans que Netanyahou en eut pris connaissance et cette décision avait été prise à un niveau intermédiaire, ce qui avait surpris également le Premier ministre.

 

Oren précise que le président Obama n'a jamais été anti-israélien et a renforcé la coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et Israël, mais "immédiatement après son investiture il a pris ses distances avec l'Etat hébreu". Et Oren cite des paroles prononcées par Obama en présence de responsables communautaires juifs américains selon lesquels"quand il n 'y a pas d'espace entre les Etats-Unis et Israël, Israël est inactif ce qui porte atteinte à la crédibilité des Etats-Unis à l'égard des pays arabes". Oren a également accusé Obama d'avoir ignoré le retrait israélien de Gaza et des offres de paix israéliennes en 2000 et en 2008, offres rejetées par les Palestiniens.

 

Il a également affirmé qu'Obama est revenu sur l'engagement de son prédécesseur le président Bush à l'égard du Premier ministre Ariel Sharon d'inclure les grands blocs d'implantations comme faisant partie d'Israël et de s'être obstiné à exiger un gel total de toute construction dans les implantations.

 

         

ANALYSE: ABBAS MONTRE AU HAMAS QUI EST LE BOSS                                                   

Danny Rubinstein

I24, 17 juin 2015

Il y a un peu plus d’un an a été formé un gouvernement d’union palestinien entre l’Autorité palestinienne (AP) à Ramallah (sous la direction du Fatah) et l’organisation Hamas à Gaza. Il semble maintenant qu’il est arrivé en fin de course. Les parties n’ont pas encore fait état ouvertement de la fracture et de la crise entre elles, mais les choses sont apparemment claires même si on retrouvera à la tête du prochain gouvernement le même Premier ministre en la personne de Rami Hamdallah

 

Le gouvernement sortant, qualifié de gouvernement technocratique, dont la mission était de préparer les élections, n’a pratiquement rien fait à ce sujet. L’Autorité palestinienne à Ramallah et le Hamas à Gaza n’étaient pas prêts à renoncer à leur position de force tels que les contrôles des points de passage et des services de sécurité dans la bande de Gaza. Dès le premier instant, les deux camps ont pensé exploité le gouvernement d’union à leur profit.

 

L’AP à Ramallah a demandé par l’intermédiaire du gouvernement d’union à prendre le contrôle de Gaza. Et le Hamas, quant à lui, a pensé que l’unité renforcerait sa puissance pas seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie. Les deux parties ont échoué. Rapidement une nouvelle réalité s’est installée à Gaza: Kerry et l’opération Bordure protectrice, telles furent les nouvelles et importantes lignes directrices du gouvernement avec la reconstruction de Gaza. A part ces exceptions, les activités du gouvernement ont été laborieuses et partielles.

 

L’origine de la crise actuelle a probablement été le flot de rumeurs concernant des contacts indirects entre le Hamas et Israël pour une trêve de cinq ans. Ces rumeurs ont même été officiellement confirmées il y a quelques jours par des porte-parole du Hamas en tête desquels Oussama Hamdan qui est arrivée à Gaza à partir du Liban. Il n’est absolument pas certain qu’un tel accord soit possible et entre en vigueur. Mais il a suffi de rumeurs pour provoquer la colère de la direction de Ramallah et particulièrement du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Pour le raïs palestinien il s’agit d’une démarche provocatrice visant à l’humilier lui, l’AP et le Fatah qui sont pourtant les responsables des contacts et des négociations avec Israël.

 

Et voilà que tout d’un coup, le Hamas les dépasse et s’érige en acteur diplomatique qui négocie avec Israël comme si l’AP et le Fatah n’existaient pas. Qui plus est, la colère d'Abbas et celle de son peuple a été alimentée par ce qui semblait être un assouplissement de l'hostilité de l'Egypte envers le Hamas. Les Egyptiens, même s'ils considèrent le Hamas comme une organisation ennemie en le désignant même comme une organisation terroriste, semblent avoir modéré leur colère ces derniers jours.

 

Les activistes du Hamas, dirigés par Moussa Abou Marzouk, qui s'est rendu à Gaza depuis son domicile au Caire, ont vigoureusement éviter de fâcher l'Egypte au cours des dernières semaines. Et ils ont réussi, au moins sur un front. Après une longue, pratiquement complète fermeture du checkpoint de Rafah, les Egyptiens ont convenu d'ouvrir le point de passage cette semaine pour quelques jours. Des milliers de personnes qui attendaient des deux côtés ont réussi à traverser. Bien que le passage ait été ouvert à la demande de Mahmoud Abbas, le Hamas continue de contrôler le passage et l'ouverture apparaît comme un geste de bonne volonté envers le Hamas.

 

Mahmoud Abbas et ses cadres soupçonnent que Mohammed Dahlan, qui a de bonnes relations avec le gouvernement égyptien et le président égyptien al-Sissi, soit derrière ces développements. Abbas considère Dahlan comme son ennemi le plus dangereux, persuadé qu'il conspire constamment pour le renverser. Les associés de Mahmoud Abbas affirment que chaque fois qu'un problème se pose en Cisjordanie et à Gaza, leur chef est convaincu que Dahlan est responsable: lorsque des gangs se déchaînent à Naplouse – Dahlan est le coupable. Lorsque des roquettes sont tirées depuis Gaza vers Israël, c'est un complot de Dahlan, et ainsi de suite.

 

Ces soupçons ne sont pas infondées. Abbas est âgé de 80 ans et n'a pas de successeur en vue. D'autant plus qu'il n'y a pas de procédure claire pour le processus de sélection de ses successeurs pour les trois postes qu'il détient: président de l'OLP, du Fatah et le président de l'Autorité palestinienne. Mohammed Dahlan est le seul à chercher ouvertement à remplacer Abou Mazen et il enrôle pour cela des soutiens et collecte de fonds, principalement dans les Etats du Golfe.

 

Une raison s'ajoute au fossé grandissant entre l'Autorité palestinienne à Ramallah et le Hamas, est la relation avec le Qatar. Les dirigeants de l'émirat sont une source importante de financement pour le mouvement du Hamas à Gaza, et dans une large mesure sa seule source. Le chef du Hamas Khaled Mechaal vit au Qatar, ainsi que des membres de la direction du mouvement. En fait, tout le soutien du Qatar pour le Hamas s'opère au détriment de l'Autorité palestinienne et d'Abbas. En d'autres termes, les fonds de maintien du Hamas à Gaza permettent à l'organisation d'empêcher le gouvernement palestinien de prendre le contrôle de Gaza.

 

Le nouveau gouvernement ne sera pas très différent du précédent. Il sera toujours un gouvernement d'experts, de technocrates, mais cette fois les ministres seront plus étroitement liés avec le Fatah et plus enclins à combattre le Hamas. En d'autres termes, plus que toute autre chose, le nouveau gouvernement est un signal fort au Hamas et tous les autres éléments de la région, y compris Israël, qu'Abbas et l'Autorité palestinienne sont les seuls représentants légitimes du peuple palestinien, responsables du sort de la Cisjordanie et de Gaza et de l'avenir du peuple palestinien…                                             

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De Clooney à Clinton : révélations du livre de Michael Oren : David Horovitz, Times of Israel, 18 juin, 2015

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