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ENJEU CRUCIAL : COMBATTRE LA ‘PALESTINISATION’ DES UNIVERSITÉS IRAÉLIENNES

 

 

 

 

 

Combattre la ‘palestinisation’ des universités israéliennes, un enjeu crucial

Pierre Itshak Lurçat

upjf.org, 7 janvier 2013

 

 

« Des milliers d’étudiants israéliens sont dégoûtés par la ‘palestinisation’ des sciences sociales et refusent la réécriture de l’histoire du sionisme et la dissimulation des découvertes archéologiques considérables… » écrit Dror Eidar ce shabbat dans Israel Hayom. Ce qu’il appelle palestinisation des sciences sociales est un phénomène sans doute peu connu des amis d’Israël dans le monde, qui tentent souvent de combattre la dé-légitimation de l’Etat juif, sans savoir que beaucoup des principaux acteurs de cette dé-légitimation agissent à l’intérieur même de l’université et du monde académique israélien…

 

Si l’on veut un exemple récent de ce phénomène, il nous est fourni par Dror Ben Yemini dans les colonnes de Makor Rishon ce shabbat, à propos du film de propagande « Jénine Jénine », qui a été récemment projeté aux étudiants du collège Beit Berl par la professeur Mikhal Hakham, connue pour ses opinions d’extrême-gauche (elle soutient le Hamas et le boycott universitaire d’Israël !).

 

C’est dans ce contexte que Dror Eidar salue la décision du ministre de l’Education, Gidéon Sar, de faire du centre universitaire d’Ariel en Samarie une université à part entière, décision qui peut selon lui jouer un rôle important dans le rééquilibrage de la vie intellectuelle en Israël, trop souvent polluée par les représentants de la tendance antisioniste…

 

« On aurait du mal à exagérer l’importance de la proclamation officielle de l’université d’Ariel, cette semaine », écrit Dror Eidar. « Pour la première fois depuis de nombreuses années une nouvelle université est fondée, la huitième, et elle l’est par un gouvernement conservateur, dans la capitale de la Samarie.

 

Du point de vue historique, ce geste est plus important que toutes les constructions réalisées par le gouvernement sortant en Judée-Samarie. Cela constitue une déclaration d’indépendance du gouvernement Likoud face à l’establishment des anciennes élites, précisément sur un sujet le plus sensible : la contestation de l’hégémonie culturelle et académique de la gauche israélienne, au moyen de la création d’une alternative universitaire et culturelle ».

 

Dror Eidar point du doigt un aspect essentiel de la vie politique en Israël, dont l’importance a souvent été négligée par la droite, depuis le début de l’implantation sioniste en Eretz-Israël il y a plus d’un siècle : celui du combat culturel et idéologique. Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cet affrontement, il faut relire le livre important de Yoram Hazony, L’Etat juif. Sionisme, post-sionisme et destins d’Israël dont j’avais ainsi rendu compte au moment de sa parution en France :

 

L’auteur, qui dirige le Centre Shalem à Jérusalem, tente de répondre à la question suivante : « comment l’idéal de l’Etat juif qui, quarante ans auparavant, était un axiome politique et moral pour presque tous les Juifs du monde… a pu être si rapidement ruiné au sein du leadership culturel de l’Etat juif lui-même ? » Ou en d’autres termes, comment les élites israéliennes ont-elles trahi l’idéal sioniste ? La réponse à cette question cruciale, Hazony la trouve notamment au sein de l’intelligentsia et de l’université israélienne, qui ont toujours abrité de nombreux intellectuels hostiles au sionisme politique, avant même la création de l’Etat juif.

 

C’est en effet un petit groupe de professeurs juifs allemands, réunis autour de Martin Buber, qui ont fondé en 1925 l’université hébraïque de Jérusalem, laquelle a formé plusieurs générations d’intellectuels et de politiciens israéliens. Pour comprendre l’importance de cette institution dans la vie politique israélienne, on se contentera de citer les chiffres suivants : 25% des membres de la Knesset ont étudié à l’université hébraïque, ainsi que douze des quinze juges actuels à la Cour suprême, et quatre anciens Premiers ministres… On aurait du mal à trouver une université aussi influente en France ou ailleurs.

 

Pour Buber et ses amis du Brith Shalom, l’idéal d’une entente judéo-arabe passait avant la réalisation des aspirations nationales juives en terre d’Israël. C’est pourquoi ils s’opposèrent au programme sioniste et prônèrent, anticipant sur les intellectuels post-sionistes actuels, la création d’un Etat binational. Un facteur clé du succès du Brith Shalom et du courant post-sioniste réside, selon Hazony, dans le peu d’intérêt porté au combat intellectuel par les tendances dominantes du sionisme, de droite comme de gauche. Alors que le sionisme travailliste mettait l’accent sur le développement agricole et les implantations juives, les partisans du sionisme « révisionniste » de Menahem Begin se consacraient à la lutte armée contre l’Angleterre (et contre les Arabes). Mais ni l’un ni l’autre n’ont su évaluer l’importance essentielle du combat d’idées, laissant le champ libre aux partisans de l’Etat binational.

 

Employer la tactique de la guerre froide pour s'attaquer à l'Iran

Daniel Pipes

The Washington Times, 9 janvier 2013

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

 

Alors que les Américains cherchent à trouver une alternative au choix difficile et peu réjouissant, consistant soit à accepter que le leadership enragé de l'Iran possède des armes nucléaires ou bien, pour empêcher cela, bombarder ses installations nucléaires, un analyste propose une troisième voie possible à laquelle on peut croire. Fait intéressant, c'est inspiré par une politique qui ne date pas d'hier et qui visait un ennemi différent – il s'agissait de moyens utilisés par l'administration Reagan pour manipuler l'Union soviétique – mais ce modèle, que l'on jugera démodé et peu probable aujourd'hui, offre un prototype utile.

 

Abraham D. Sofaer, un ancien juge de district et conseiller juridique du Département d'Etat, maintenant «senior fellow*» [directeur de recherche (NDLT)] à la Hoover Institution, soutient dans Taking On Iran : Strength, Diplomacy and the Iranian Threat Se battre contre l'Iran: la force, la diplomatie et la menace iranienne (Hoover Institution, 2013) que depuis la chute du shah durant l'administration Carter, Washington "a répondu à l'agression iranienne par des sanctions inefficaces et des avertissements et des condamnations vaines."

 

Jamais, depuis 1988, note-t-il, le gouvernement américain n'a concentré son attention sur la force militaire iranienne qui protège tout particulièrement l'ordre islamique du pays et le plus souvent fomente des attaques à l'étranger, force diversement appelée les Pasdaran ou Sepah en persan et le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne CGRI, ou IRGC en anglais. Cette force d'élite d'environ 125.000 hommes, créée en 1980, joue un rôle démesuré dans la vie politique et économique de l'Iran. Elle possède sa propre armée, sa propre marine et ses propres unités de forces aériennes, elle contrôle les programmes de missiles balistiques, et elle participe au contrôle sur le programme nucléaire du pays. Elle utilise les Basijis[une force paramilitaire iranienne fondée par Khomeyni (NDLT)], qui veille à l'application stricte de la morale islamique à la population iranienne. Ses forces militaires sont plus importantes que les forces armées régulières. Sa force Qods [littéralement Jerusalem Force (NDLT)] d'environ 15.000 agents propage la révolution de Khomeiny à l'étranger via l'infiltration et l'assassinat. Son personnel possédant des titres universitaires occupe maintenant des postes clés au sein du gouvernement iranien.

 

Le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) a joué un rôle de premier plan dans l'attaque contre des Américains, leurs alliés et leurs intérêts, surtout si l'on inclut les substituts et partenaires classiques du CGRI, tels que le Hezbollah, le Hamas, le mouvement Moqtada al-Sadr, même les talibans et Al-Qaïda. Les hauts faits du CGRI comprennent le bombardement en 1983 contre la caserne des Marines et contre l' ambassade des USA au Liban, les bombardements de 1992 et 1994 des cibles juives en Argentine, le bombardement en 1996 des casernes Khobar en Arabie Saoudite, la tentative de 2011 pour tuer l'ambassadeur saoudien à Washington, et l'approvisionnement du Hamas avec des missiles pour sa guerre de 2012 avec Israël (qui sont déjà en cours de réapprovisionnement).

 

Dans l'ensemble, les attaques du CGRI ont causé la mort de plus de 1.000 soldats américains , de nombreux membres de plusieurs autres forces armées et de non-combattants. Le gouvernement américain a condamné le CGRI comme un soutien d'Etat du terrorisme et l'a désigné comme un responsable de la prolifération d'armes de destruction massive.

 

Par confrontation, il entend "l’éventail complet des options disponibles contre le CGRI". Il soutient que les forces américaines en ont le droit et devraient le faire, à savoir cibler les usines et les installations de stockage pour les armes, les installations liées au CGRI (bases, ports, camions, avions, navires), les livraisons d'armes sur le point d'être exportées, et les unités du CGRI. L'objectif de Sofaer n'est pas seulement de stopper la violence du CGRI, mais aussi de «saper la crédibilité et l'influence de ce CGRI, et aider à convaincre l'Iran de négocier sérieusement» sur son programme d'armement nucléaire.

 

Par négociations il veut dire de parler à Téhéran à propos des questions en suspens, plutôt que d'essayer de le punir en gardant une réserve distante. Sofaer cite James Dobbins, ancien envoyé spécial américain en Afghanistan, qui exprime un point de vue semblable: «Il est temps d'appliquer à l'Iran les politiques qui ont gagné la guerre froide, ont libéré du Pacte de Varsovie, et ont réuni l'Europe: la détente et l'endiguement, la communication chaque fois que c'est possible, et la confrontation en cas de besoin. Nous avons parlé à la Russie de Staline. Nous avons parlé à la Chine de Mao. Dans les deux cas, une plus grande dénonciation publique mutuelle a changé leur système, pas le nôtre. Il est temps de parler à l'Iran, sans condition, et complètement. " Plus largement, avec Chester A.Crocker, un autre ancien diplomate américain, Sofaer voit la diplomatie comme "le moteur qui convertit l'énergie brute et la puissance tangible en résultats significatifs en politique."

 

Se confrontant et négociant simultanément, Sofaer s'attend à ce que ceci arrivera à mettre beaucoup de pression sur Téhéran afin d'améliorer son comportement en général et éventuellement que cela l'amènera à arrêter le programme nucléaire, tout en gardant disponible l'hypothèse d'une frappe préventive "si tout le reste échoue. "

 

L'ancien secrétaire d'Etat George P. Shultz, dans sa préface à Taking on Iran, qualifie l'idée de Sofaer «une alternative qui aurait dû être mise en place il y a longtemps.» En effet, il est bien trop tard pour répondre aux atrocités du CGRI avec le langage de la force, le seul langage que les dirigeants iraniens comprennent – et laquelle idée a l'avantage supplémentaire d'éviter éventuellement de plus grandes hostilités.

 

La vision ultra-extrémiste du chef palestinien

Le CAPE de Jérusalem, 6 janvier 2013

 

Le 4 janvier dernier, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne et chef de l’OLP et du mouvement Fatah, a présenté lors de son discours célébrant l’anniversaire de la création du Fatah une doctrine ultra-extrémiste. Sa vision politique présente une source inquiétante d’inspiration au peuple palestinien.

 

En fait, Abbas s’est engagé à poursuivre la lutte terroriste tracée par ses prédécesseurs et notamment par le Mufti de Jérusalem, Hajj Amin al-Husseini, tristement connu pour son alliance stratégique avec l’Allemagne nazie.

 

Dans le cadre des festivités en honneur du Fatah, les martyrs des Brigades Al-Aqsa, branche militaire du mouvement palestinien, ont organisé des défilés, fusil d’assaut en bandoulière, dans les villes d’Hébron et de Bani Na’im, et dans le camp des réfugiés Kalandia situé au nord de Jérusalem.

 

Ceux qui croyaient qu’Abbas allait poursuivre une voie plus modérée juste après la résolution onusienne du 29 novembre 2012, élevant le statut de la mission d’observation de l’OLP à un Etat observateur, sont sans doute très déçus par ce discours extrémiste.

 

Abbas n’a pas préparé son peuple à la paix et en fait reprend une rhétorique belliqueuse perpétuant et même escaladant le conflit.

 

Le dernier discours de Mahmoud Abbas est d’une grande importance car il s’est adressé directement aux militants du mouvement, qui sont son principal soutien.

 

Dans son allocution, Abbas évite toute mention de compromis historique avec Israël. Il ne mentionne pas la formule « la paix contre les territoires », ni la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël, ni non plus la reconnaissance même de l’Etat d’Israël, Etat-nation du peuple juif.   

 

Au contraire, Abbas a choisi de souligner que le mouvement Fatah n’a pas changé depuis le jour de sa création le 1er janvier 1965, et que le peuple palestinien persiste dans la lutte armée.

 

Abbas s’est abstenu de fixer des lignes rouges pour « la lutte palestinienne ». Il n’a pas condamné les actes de violence et n’a pas non plus dénoncé les organisations terroristes et leurs dirigeants. Ils demeurent selon lui des partenaires égaux pour la lutte palestinienne et la réalisation de la plateforme idéologique.

 

Dans ses propos, il a maintes fois insisté sur des mots clé, à savoir : « rêve », « objectifs nationaux », « justice historique ». Autrement dit, cela signifie: la réalisation du « rêve au retour » des millions de réfugiés palestiniens et leurs descendants.

 

En conclusion, l’objectif est purement et simplement « la destruction de l’Etat d’Israël ».

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