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IRAN: NETANYAHOU ENTRE TRUMP ET POUTINE

NETANYAHU « SOUTIENT PLEINEMENT »

LA DÉCISION « COURAGEUSE » DE TRUMP – RÉACTIONS

Times of Israel, 8 mai, 2018

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit mardi « soutenir pleinement » la décision « courageuse » du président américain Donald Trump de désengager son pays de l’accord nucléaire avec l’Iran.

« Israël soutient totalement la décision courageuse prise aujourd’hui par le président Trump de rejeter le désastreux accord nucléaire » avec la République islamique, a dit M. Netanyahu en direct sur la télévision publique dans la foulée de la déclaration de M. Trump.

Israël s’est opposé à l’accord « dès le début » parce que « cela ouvrait la voie à l’Iran pour disposer de tout un arsenal de bombes nucléaires ».

La levée des sanctions « a déjà donné des résultats désastreux ».

Netanyahu a rappelé s’être opposé à l’accord « depuis le début » parce que « non seulement cet accord ne bloque pas la voie de l’Iran vers la bombe, mais il lui ouvre la voie vers un arsenal complet de bombes nucléaires, et ceci en l’espace de quelques années ».

« L’accord n’a pas réduit l’agressivité de l’Iran ; il l’a considérablement augmentée, et nous voyons cela dans tout le Moyen-Orient. Depuis l’accord, nous avons vu l’agressivité iranienne croître chaque jour – en Irak, au Liban, au Yémen, à Gaza et surtout en Syrie, où l’Iran essaie d’établir des bases militaires pour attaquer Israël.

Malgré l’accord, le régime terroriste de Téhéran développe également un arsenal de missiles balistiques – des missiles balistiques visant à lancer des ogives nucléaires à longues distances, pouvant atteindre de nombreuses parties du monde.

Et comme nous l’avons exposé la semaine dernière, depuis l’accord, l’Iran a intensifié ses efforts afin de dissimuler son programme secret d’armes nucléaires.

Si tout cela restait inchangé, cela conduirait au désastre – un désastre pour notre région, un désastre pour la paix dans le monde.

C’est pourquoi Israël estime que le président Trump a fait un geste historique et c’est pourquoi Israël remercie le président Trump pour son leadership courageux, son engagement à affronter le régime terroriste de Téhéran et son engagement à faire en sorte que l’Iran ne dispose jamais d’armes nucléaires, que ce soit aujourd’hui, dans dix ans, ou n’importe quand. »

Le président israélien Reuven Rivlin s’est également réjoui de l’annonce de Trump.

« La décision prise par le président des États-Unis constitue une étape importante pour assurer la sécurité de l’État d’Israël, la sécurité de la région et la sécurité de l’ensemble du monde libre, » a-t-il déclaré.

« A côté de la menace nucléaire, nous n’oublions pas un instant la course aux armements que l’Iran mène à nos frontières, et nous suivons les développements de près et de manière responsable afin de protéger la sécurité de nos citoyens. La menace de la consolidation iranienne n’est pas une menace pour l’Etat d’Israël seul, et donc la pression internationale est nécessaire dans la lutte contre ce danger. »

« L’Iran est une nation voyou régie par un régime qui ne peut être digne d’honorer sa parole, et encore plus avec des capacités nucléaires qui lui permettent de ravager le monde et de provoquer une course aux armements catastrophique dans la région, » a réagi le président du Congrès juif mondial (WJC) Ronald S. Lauder, dans un communiqué.

« Le président Trump a pris aujourd’hui une mesure courageuse en montrant clairement à la République islamique qu’il ne restera pas silencieux en continuant de subvertir l’accord nucléaire et d’exploiter la bonne foi de la communauté internationale. Nous exhortons les autres pays à suivre l’exemple de cette administration et à ne pas laisser l’Iran bafouer le droit international. »

Le rétablissement des sanctions américaines liées au programme nucléaire iranien est effectif immédiatement pour les nouveaux contrats, a affirmé mardi le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, précisant que les entreprises étrangères auront quelques mois pour « sortir » d’Iran.

Et le Trésor américain a fait savoir que les sanctions concernant les anciens contrats conclus en Iran entreraient en vigueur après une période de transition de 90 à 180 jours, quelques minutes après l’annonce par le président Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire signé entre Téhéran et les grandes puissances en 2015. M. Bolton a aussi indiqué que Washington était prêt à discuter d’une solution « beaucoup plus large ».

L’UE est « déterminée à préserver » l’accord nucléaire iranien, après la décision du président américain Donald Trump de s’en retirer, a déclaré mardi soir à Rome la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

L’accord de Vienne de 2015 « répond à son objectif qui est de garantir que l’Iran ne développe pas des armes nucléaires, l’Union européenne est déterminée à le préserver », a insisté Mme Mogherini, lors d’une brève déclaration à la représentation de la Commission européenne à Rome, en se disant « particulièrement inquiète » de l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran par le président Trump.

« La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l’accord nucléaire » iranien et vont « travailler collectivement » à un accord « plus large », a déclaré sur Twitter Emmanuel Macron mardi, juste après l’annonce du retrait des Etats-Unis.

« Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak », a noté le président français.

« Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu », a-t-il ajouté.

Les entreprises allemandes devraient immédiatement cesser leurs activités en Iran en raison de la décision américaine de rétablir les sanctions contre Téhéran, a indiqué mardi sur twitter le nouvel ambassadeur américain en Allemagne.

Le président américain Donald Trump « a dit que les sanctions allaient viser des secteurs critiques de l’économie de l’Iran. Les entreprises allemandes faisant des affaires en Iran devraient cesser leurs opérations immédiatement », a commenté Richard Grenell qui a pris ses fonctions ce mardi.

Le président iranien Hassan Rouhani a déclaré mardi soir vouloir discuter rapidement avec les Européens, les Chinois et les Russes pour voir si ces derniers peuvent garantir les intérêts de l’Iran après le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

Accusant le président américain Donald Trump de pratiquer « une guerre psychologique », Rouhani a déclaré dans une allocution à la télévision d’État iranienne : « Les États-Unis ont toujours montré qu’ils ne respectaient jamais leurs engagements ».

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi les six autres signataires de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 « à respecter pleinement leurs engagements », après le retrait des Etats-Unis.

« Je suis profondément préoccupé par l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord JCPOA (en référence à l’acronyme en anglais ndlr) et de la reprise de sanctions américaines », souligne aussi le patron des Nations unies dans un communiqué.

« L’annonce d’aujourd’hui affaiblit notre sécurité, brise la volonté américaine, nous isole de nos alliés européens, met Israël en péril, renforce les extrémistes iraniens et réduit notre influence mondiale sur la mauvaise conduite de Téhéran, tout en compromettant la capacité des futures administrations à conclure des accords internationaux. Aucune rhétorique n’est nécessaire. Les faits parlent d’eux-mêmes. Au lieu de s’appuyer sur de nouvelles mesures de vérification en matière de non-prolifération, cette décision risque de ramener le monde au bord du gouffre auquel nous avons été confrontés il y a quelques années. L’étendue des dommages dépendra de ce que l’Europe peut faire pour maintenir l’accord nucléaire, et cela dépendra de la réaction de l’Iran. L’Amérique ne devrait jamais avoir à sous-traiter ces enjeux à un autre pays. Ce n’est pas dans l’intérêt de l’Amérique. Nous devrions tous espérer que le monde réussisse à préserver cet accord nucléaire, » a déclaré l’ancien secrétaire d’État John Kerry qui a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Zarif.

 

 

POUTINE VEUT « CHERCHER DES SOLUTIONS » AU MOYEN-ORIENT AVEC NETANYAHU

Raphael Ahren

Times of Israel, 9 mai, 2018 

 

Vladimir Poutine a déclaré mercredi vouloir « chercher des solutions » au Moyen-Orient avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une rencontre au Kremlin entre les deux hommes, au lendemain du retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien.

Évoquant la situation au Moyen-Orient, le président russe a estimé qu’elle était « malheureusement très grave ». « J’espère que nous allons non seulement en discuter, mais aussi chercher des solutions », a déclaré le président russe, selon un communiqué du Kremlin.

Benjamin Netanyahu, cité dans le même communiqué, a déclaré que les deux dirigeants allaient « réfléchir ensemble à la manière d’agir afin de parer les menaces qui existent d’une façon responsable et raisonnable ».

« C’est difficile à croire mais 73 ans après l’Holocauste, nous avons au Moyen-Orient un pays, l’Iran, qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël », a-t-il ajouté.

Donald Trump a annoncé mardi le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, conclu entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l’Allemagne.

La diplomatie russe s’est dite mardi soir « profondément déçue par la décision du président américain de sortir unilatéralement » de l’accord et de « rétablir les sanctions américaines envers l’Iran ». Israël est un opposant acharné de cet accord nucléaire avec l’Iran.

  1. Poutine et Netanyahu ont assisté ensemble mercredi matin à la parade militaire organisée dans les rues de Moscou pour célébrer le 73e anniversaire de la victoire par l’Union soviétique.

Entre les deux, Vladimir Poutine a présidé une réunion du Conseil de sécurité de Russie.

« La situation (…) après l’annonce par les Etats-Unis de leur retrait de l’accord sur le nucléaire iranien a été abordée », a indiqué le Kremlin dans un communiqué, précisant que les participants ont exprimé « leur inquiétude profonde » et « souligné encore une fois l’importance de ce document ».

Le Premier ministre Dmitri Medvedev, les ministres de la Défense Serguï Choïgou et des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ainsi que les patrons des services spéciaux (FSB) Alexandre Bortnikov et du renseignement extérieur (SVR) Sergueï Narychkine ont participé à la réunion du Conseil de sécurité de Russie.

« J’ai dit au président Poutine que nous avons le droit et le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder nos intérêts en matière de sécurité « , a-t-il déclaré aux journalistes lors d’un point presse téléphonique depuis l’aéroport de Moscou, quelques minutes avant de décoller pour Tel Aviv.

Netanyahu a refusé de fournir des détails sur la conversation qu’il a eue avec Poutine, se contentant de dire que ses conversations au Kremlin sont toujours « approfondies et efficaces ».

Il a refusé de dire si M. Poutine avait demandé à l’armée de l’air israélienne de s’abstenir de violer l’espace aérien syrien, comme l’a fait le président russe lors d’un récent appel téléphonique entre les dirigeants suite à une attaque aérienne israélienne sur des cibles iraniennes dans ce pays déchiré par la guerre.

« J’ai dit que nous nous réserverons toujours le droit et le devoir de prendre toutes les mesures qui s’imposent », a-t-il ajouté, précisant qu’il a abordé le sujet d’une manière « franche et directe ».

Netanyahu a ajouté qu’il a été très ému d’être le premier Premier ministre israélien invité à participer au défilé militaire du Jour de la Victoire en Europe sur la Place Rouge de Moscou plus tôt dans la journée. Il a également félicité Poutine d’avoir mentionné l’Holocauste lors de son discours lors de l’événement.

La frappe aérienne israélienne en Syrie, mardi soir, a été évoquée lors de cette réunion, selon le communiqué du Kremlin. Une frappe nocturne attribuée à Israël près de Damas a tué 15 combattants pro-régime étrangers dont 8 Iraniens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

 

 

L’ARABIE SAOUDITE CHERCHERA À SE DOTER DE L’ARME NUCLÉAIRE SI L’IRAN LE FAIT (MINISTRE)

I24, 9 mai, 2018

 

L’Arabie saoudite développera son propre arsenal nucléaire si l’Iran s’y emploie de son côté, a prévenu mercredi le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, tandis que les tensions augmentent dans la région.

Interrogé sur la chaîne américaine CNN sur l’éventualité que Ryad “construise sa propre bombe” si Téhéran utilisait le retrait américain de l’accord de 2015 pour reprendre son programme nucléaire, M. Jubeir a déclaré: “Si l’Iran se dote d’une capacité nucléaire, nous ferons tout notre possible pour faire de même”.

L’Arabie saoudite affirme depuis longtemps qu’elle s’alignerait sur tout développement de l’armement nucléaire iranien mais cette déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères intervient au lendemain de la décision américaine de se retirer de l’accord iranien de 2015 par lequel Téhéran a accepté de brider son programme nucléaire en s’engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique.

Ryad, qui n’a jamais caché ses réserves vis-à-vis de l’accord passé en 2015 entre l’Iran et six puissances mondiales, a immédiatement applaudi l’annonce faite par le président Donald Trump, son grand allié.

Au lendemain de l’annonce américaine, l’Arabie saoudite a été la cible d’une nouvelle salve de missiles balistiques tirés par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran.

“Ces missiles sont de fabrication iranienne et livrés aux Houthis. Un tel comportement est inacceptable. Cela bafoue les résolutions des Nations unies au regard des missiles balistiques. Et les Iraniens doivent être tenus responsables pour cela”, a estimé le ministre saoudien des Affaires étrangères sur CNN.

“Nous essayons d’éviter à tout prix une action militaire directe contre l’Iran mais l’Iran ne peut pas continuer à se comporter ainsi. Cela représente une déclaration de guerre”, a poursuivi Adel al-Jubeir.

 

“ISRAËL A LE DROIT DE SE DÉFENDRE EN ÉLIMINANT LE DANGER À SA SOURCE” (BAHREÏN)

I24, 10 mai, 2018

 

Bahreïn, proche allié de l’Arabie saoudite, a affirmé jeudi qu’Israël avait “le droit de se défendre” à la suite de représailles israéliennes contre des cibles présentées comme des sites militaires iraniens en Syrie.

“Comme l’Iran a violé le statu quo dans la région et a envahi des pays avec ses forces et ses missiles, n’importe quel Etat, y compris Israël, a le droit de se défendre en détruisant les sources de danger”, a déclaré sur Twitter le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled ben Ahmed Al-Khalifa.

Selon Israël, l’Iran a tiré dans la nuit de mercredi à jeudi, depuis la périphérie de Damas, une vingtaine de roquettes vers des positions sur la partie du Golan occupée par Israël, sans faire de victime.

L’armée israélienne a dit avoir riposté en frappant environ 70 cibles qu’elle a présentées comme des sites militaires iraniens.

Ces frappes israéliennes ont tué au moins 23 combattants, dont 18 étrangers, a dit l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Bahreïn est un des Etats arabes du Golfe très hostiles à l’Iran et a, comme l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ainsi qu’Israël, appuyé la récente décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire avec Téhéran.

Ce royaume allié de Washington n’entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.

De leur côté, jeudi, les Etats-Unis ont dénoncé les tirs de roquettes iraniens sur des positions israéliennes, en soutenant “le droit d’Israël à agir pour se défendre”.

Paris, Moscou et Londres ont quant à eux, respectivement appelé à la “désescalade” et à la “retenue” entre les deux pays, alors que Berlin a condamné les tirs iraniens contre l’Etat hébreu.

 

ACCORD NUCLÉAIRE IRANIEN: STEPHEN HARPER APPROUVE LE RETRAIT DE TRUMP

Joël-Denis Bellavance

LaPress, 10 mai, 2018

 

Alors que le premier ministre Justin Trudeau déplorait plus tôt cette semaine le retrait américain de cet accord conclu à Vienne en 2015 et qu’il compte inscrire cette question à l’ordre du jour du sommet du G7 le mois prochain à La Malbaie, M. Harper joint sa voix à d’autres anciens leaders du monde, tels que l’ancien premier ministre de l’Australie John Howard et l’ancien premier ministre de l’Irlande du Nord David Timble, afin d’endosser la décision de Donald Trump. L’ancien ministre des Affaires étrangères John Baird dans le gouvernement Harper est aussi signataire de la lettre.

«L’Iran représente un danger pour nous, pour nos alliés, pour la liberté», affirment la douzaine de signataires de ce texte qui occupe une pleine page dans le quotidien new-yorkais. «Un régime islamiste et révolutionnaire, tel que celui qui contrôle Téhéran aujourd’hui, ne doit jamais être en mesure d’avoir une option nucléaire, une bombe, un chemin qui pourrait mener à une bombe, un programme qui pourrait soulever quelque doute que ce soit au sujet de son ampleur ou de son application militaire», écrivent les anciens leaders.

Alors qu’il était au pouvoir, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a toujours préconisé la ligne dure envers l’Iran, allant jusqu’à rompre les relations diplomatiques avec le régime de Téhéran en 2012.

 

Actualité 

 

 

GIRO : UN MILLIARD DE TÉLÉSPECTATEURS DÉCOUVRENT LA RÉALITÉ D’ISRAEL

Europe Israel, 5 mai, 2018

 

Un milliard de téléspectateurs découvrent en ce moment le long de l’étape du Giro Haïfa/Tel-Aviv, les paysages du petit Etat juif. Les routes sont jalonnées de centaines de drapeaux bleu et blanc, sous une lumière sans pareille, foulées au sol par les meilleurs cyclistes au monde.

Le big start («grand départ») du Giro à Jérusalem est un big deal pour Israël. Trois jours de course : un contre-la-montre de 9,7 km dans les quartiers ouest de la ville «trois fois sainte», une étape de 167 km reliant le port de Haïfa, au nord, avec les plages de Tel-Aviv et enfin 226 km de canyons désertiques entre Beer Sheva et la station balnéaire d’Eilat, au bord de la mer Rouge, à la pointe sud du pays.

Israel a fait en sorte d’éviter les territoires occupés par les islamo-terroristes, afin de réduire le risque d’agression contre des cyclistes étrangers.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu — avec un peu d’aide apportée par un cascadeur – a fait la démonstration de ses talents à bicyclette, s’associant à l’équipe israélienne de cyclisme pour les besoins d’une vidéo qui a été rendue publique mercredi visant à faire la promotion de la course internationale du Giro D’Italie qui se tiendra en Israël, une première historique, le mois prochain.

 

EUROVISION: LA CANDIDATE ISRAÉLIENNE NETTA BARZILAI ACCÈDE À LA FINALE

I24, 8 mai, 2018

 

Netta Barzilai, candidate israélienne au concours de l’Eurovision cette année, s’est qualifiée mardi soir pour la finale qui aura lieu le samedi 12 mai.

Les points combinés des jurés et des téléspectateurs la propulsent au prochain tour face à neuf autres pays sur les 19 concurrents de la première demi-finale.

Le deuxième concours aura lieu jeudi soir et déterminera les 26 finalistes qui se produiront samedi à Lisbonne.

Si au cours des deux derniers mois, Netta Barzilai était en tête des paris, elle a été détrônée juste avant le début de la compétition par son adversaire de Chypre.

La semaine dernière, le mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) a lancé une campagne à l’encontre de l’artiste israélienne, appelant au boycott de sa prestation.

Si la dernière victoire israélienne à l’Eurovision remonte à 1998 avec la chanson Diva interprétée par l’artiste transsexuelle Dana International, à l’approche de la 63ème édition du concours de chant, 20 ans après, l’Etat hébreu a toutes ses chances de remporter une nouvelle victoire.

Le titre “Toy”, interprété par Netta Barzilai, suscite un véritable engouement dans le monde entier, tout comme son clip qui a été visionné près de 19 millions de fois sur la chaîne YouTube de l’Eurovision.

 

LE CANADA S’EXCUSERA POUR AVOIR REPOUSSÉ DES RÉFUGIÉS JUIFS EN 1939

LaPresse, 8 mai., 2013

 

Le Canada présentera des excuses formelles pour avoir refusé l’entrée à un navire de réfugiés juifs fuyant l’Allemagne nazie en 1939, un épisode ayant fait en sorte que plusieurs d’entre eux sont retournés en Europe et sont morts dans des camps de concentration, a affirmé mardi le premier ministre Justin Trudeau.

Dans un discours bien reçu lors d’une activité de financement sur un programme éducatif juif à Toronto, M. Trudeau a affirmé que la décision relativement au navire MS Saint Louis constituait un «chapitre honteux» de l’histoire collective canadienne.

«Ces excuses ne pourront pas ramener ceux dont la vie a été volée ni réparer les vies brisées par cette tragédie. Cependant, nous avons la responsabilité commune de reconnaître cette réalité difficile, d’en tirer des leçons, et de continuer à nous dresser contre l’antisémitisme tous les jours. C’est ainsi que nous donnerons un sens au voeu solennel: “Plus jamais”», a déclaré le premier ministre.

Dans les moments ayant précédé la Deuxième Guerre mondiale et durant l’Holocauste, le gouvernement canadien a répondu au sentiment antisémite en restreignant sévèrement l’immigration juive. De 1933 à 1945, seulement environ 5000 réfugiés juifs ont été acceptés en raison de ce que M. Trudeau a qualifié de la «politique d’immigration discriminatoire “un, c’est encore trop” en vigueur à l’époque».

Le premier ministre a parlé du cas du MS Saint Louis comme de l’exemple le «plus flagrant» de cette politique malavisée.

Le MS Saint Louis transportait 907 Allemands juifs qui cherchaient un refuge pour échapper à la persécution. Le capitaine du navire, Gustav Schroeder, a tenté en vain de trouver des endroits où rester pour ses passagers. En plus de Cuba, les États-Unis ont aussi refusé l’entrée à ces réfugiés.

Forcés de retourner en Europe, 254 de ces passagers ont éventuellement été assassinés durant l’Holocauste.

«Nous ne pouvons pas tourner le dos à cette vérité inconfortable, et le rôle qu’a joué le Canada», a dit M. Trudeau en marge de l’événement Marche des vivants. La Marche des vivants est un programme éducatif annuel qui permet aux étudiants de se rendre au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

  1. Trudeau a dit être impatient d’offrir lui-même les excuses du Canada sur le plancher de la Chambre des communes, sans préciser de date où elles pourraient être prononcées.

 

LA PHILOSOPHIE JUIVE COMME GUIDE DE VIE. EPISODE 3, FREUD

Marie R.

Jewpop, 13 juin, 2017

 

«J’ai une réponse, j’ai une réponse ! – Qui a la question ?».

Maïmonide, Spinoza, Mendelssohn, Buber, Rosenzweig, Wittgenstein, Levinas, Ouaknin… Quiconque a déjà eu la chance de passer une soirée au Clara, dans la chaleur humide d’un été tel-avivien, avec un mojito entre les mains, sait combien les juifs sont des philosophes nés. Après tout, c’est bien connu, l’intelligence de la discrétion et le sens de l’étude sont copyrightés dans nos gènes. Alors oui d’accord, parfois, un débat sur le prix du mètre carré dans la tour Starck ou sur la rivalité Banana Beach versus Frishman remplace une conversation à propos de l’éthique helléniste ou l’ontologie de l’Autre. Mais qu’importe la métaphysique, pourvu que sous la kippa, le cerveau soit aussi rempli qu’une boite de nuit. Et si la philosophie juive est une manière de comprendre l’existence, au fait ça donne quoi dans la vraie vie ?

Épisode 3 – Freud ta mère ! (1856-1939)

Alors oui, bien sûr, parler de Sigmund Freud dans une chronique, c’est aussi ambitieux et innovant que de dire qu’on a découvert la meilleure adresse de houmous en Israël. Le genre de propos qui fait immédiatement naître un sourire narquois autant que carnassier chez son interlocuteur, prêt à débattre jusqu’au bout du shabbat afin d’imposer SA vérité rapport à l’onctuosité de la purée de pois chiches. Sigmund, c’est un peu le meilleur et le pire de nous-même, le grand-oncle, un peu trop imposant, qui rôde dans le salon de notre pensée alors qu’on ne l’a pas toujours invité. Mais ces jours-ci, où l’on ressent que Malaise dans la culture était un titre sacrément bien inspiré, on aimerait qu’il s’immisce dans notre inconscient pour nous livrer deux ou trois tweets histoire de nous rappeler, dans la confusion qui nous entoure, que l’ironie juive est quand même le plus joli des pieds de nez.

C’est dans Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient, ouvrage qu’il publie en 1905, que Sigmund décide de s’encanailler en allant du côté de l’humour juif. Trêve d’Oedipe et de surmoi materné, au cœur de ses pages, le rire devient avant tout un phénomène psychique déterminé par la levée d’une inhibition. Le rire juif est donc dans son fondement, une irrévérence, un doigt d’honneur à la réalité, celui qui modifie la trajectoire du sens, qui décale les signifiants et les signifiés, celui qui fait travailler les abdos mieux qu’une vibration de Power Plate, et plisser sensuellement le creux des joues plus efficacement qu’un lifting à l’Hôpital Américain. Et à travers ce rire un peu bancal, à travers ce fuck off au drame de la quotidienneté, c’est le witz que le barbu cherche à définir. Traduit souvent par «mot d’esprit», le witz partage avec le blitz guerrier la fulgurance de l’éclair : le truc qui fait marrer parce qu’on ne l’attendait pas. Il qualifie l’anecdote ou le récit amusant, la pointe d’humour pour raconter la loose du samedi chez Ikea, le quinzième JDate foiré ou pire encore, le lapsus pendant le kaddish de Boube. Le witz est ce quelque chose de pas très net et de vraiment déglingué, qui se retrouve dans le vent balayant le shtetl ou dans la salle obscure d’un café à Brooklyn, Deauville, Tel-Aviv ou Varsovie, cet élan génial qui nous ferait penser que Jude Law est moins érotique que Woody Allen. Le witz, c’est précisément le rire du contraste, du décalage, de l’interdit, car puisque la vie est absurde, autant être raccord, et l’être aussi.

Joseph Goebbels, pertinent Ministre de l’Éducation du peuple et de la propagande du IIIe Reich dira : « L’humour est juif, voilà une bonne raison de le bannir de la société ! ». Car oui, l’amour de la déraison et le sens de l’insensé nous font forcément évoluer dans un joyeux bordel, que certains jaloux ont du mal à supporter. L’humour juif est provoqué par l’incompréhension logique, l’interprétation déraisonnable, et s’aborde comme un manuel de savoir-vivre à la sauce punk. C’est la fascination pour la vérité ivre, dit Sigmund, pour le dogme un peu trop easy qu’il faut transgresser, pour le rabbin qu’il dit qu’il va à Cracovie et non à Lodz, alors qu’il va vraiment à Cracovie et que son pote le croit aussi. Freud montre que le witz explore et expérimente les frontières du sens et du non-sens, et donc celles de la vérité et de la fausseté. Envoyer balader la logique, c’est obliger l’interlocuteur à ne pas marcher sur ses deux pieds, à s’inscrire en différence et imposer sa trace en refusant les règles et l’ennui convenu des discours déjà trop entendus. C’est s’éloigner d’un système, qui anti ou non, fonctionne sur des ressorts déjà un peu trop datés pour faire réellement rire et étonner.

Le witz, c’est l’histoire d’un belge, c’est l’histoire d’une blonde, c’est l’histoire d’un rabbin, c’est l’histoire de Joseph Goebbels, Kanye West, ou Judd Appatow. C’est une histoire qu’on raconte à Paris, Brooklyn, Tel-Aviv, Deauville ou Varsovie. C’est l’histoire d’un couscous à la carpe farcie ou d’une kippa Nike. Peu importe, pour tonton Sigmund, c’est l’histoire de tous ceux qui on écrit un commentaire, en marge du texte, en marge de la vie, et qui ne se sont pas gaufrés dans la haine de leurs facilités. C’est le rire joyeux et désespéré, joyeux parce que sacrément désespéré, le rire de l’intelligence de n’être pas dupe, ni de soi, ni des autres. Le rire que Dieu ne nous pas, à tous, donné. Parfois, les grands-oncles sont bien utiles pour nous rappeler deux ou trois vérités, fussent-elles les plus barrées.

Shabbat Shalom!

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