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ISOLEMENT, QUEL ISOLEMENT?

  

    

 

 

 

 

 

BIENTÔT UN ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE ENTRE LE VIETNAM ET ISRAËL ?                                                              Times of Israel, 19 mars, 2017

 

          

e président Reuven Rivlin a entamé une visite officielle au Vietnam de 5 jours, accompagné de plusieurs hommes d’affaires israéliens, dont Shraga Bosh, le président de l’association des manufacturiers israéliens. Une délégation représentant l’industrie militaire israélienne est également du voyage.

 

« Je commence une importante visite au Vietnam a déclaré le président israélien. Elle représente l’expression de l’amitié croissante entre nos deux pays, » selon un communiqué de son bureau.

 

« Nous voyons dans le Vietnam un pays leader en Asie, et nous suivons avec intérêt la croissance de son économie. Notre coopération au niveau de la sécurité et de l’économie va encourager cette prospérité, » se félicite Reuven Rivlin.

 

Dans un entretien accordé à l’Agence vietnamienne d’information, rapporté par le Courrier du Vietnam, Rivlin explique qu’Israël « est l’un des partenaires importants du Vietnam au Moyen-Orient, le commerce bilatéral ayant atteint 2,3 milliards de dollars en 2015 ».

 

« Le président Reuven Rivlin a exprimé l’espoir que les deux pays achèveront bientôt leurs négociations d’un accord de libre-échange afin de jeter de solides bases au commerce bilatéral, » rapporte le Courrier. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait rencontré en décembre 2015 à la Knesset une délégation officielle du Vietnam conduite par le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hải.

 

 

 

NETANYAHOU EN CHINE: ISRAËL EST "LE PARTENAIRE JUNIOR PARFAIT" DE PÉKIN

I24, mars 20, 2017

 

 

 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré lundi au cours d'une rencontre entre des hommes d'affaires israéliens et chinois que son pays est le "partenaire junior parfait" de Pékin pour améliorer le niveau de vie grâce à la technologie.

 

M. Netanyahou est arrivé en Chine dimanche pour une visite de trois jours visant à relancer les liens économiques et à marquer les 25 ans de relations diplomatiques entre les deux nations. La Chine est le plus grand partenaire commercial d'Israël en Asie et la troisième plus grande au monde, avec une valeur commerciale bilatérale annuelle estimée à plus de 11 milliards de dollars.

 

Le Premier ministre israélien a salué les changements rapides en Chine depuis sa première visite il y a plus de deux décennies, notant qu'Israël était "devenu l'un des principaux centres d'innovation mondiale, une puissance technologique mondiale".

 

"Nous sommes impatients de travailler avec vous. Nous allons signer avec le gouvernement dans les prochains jours une série d'accords sur la façon dont nous pouvons poursuivre cette coopération", a affirmé M.Netanyahou. Selon des analyses, Israël a largement axé ses relations avec la Chine sur l'économie pour éviter de forcer ses liens stratégiques avec les États-Unis.

 

"Leurs intérêts communs sont les affaires, l'initiative de la Route de la Soie et l'innovation scientifique", a déclaré Pan Guang, le doyen du Centre d'études juives de Shanghai. "Les deux parties connaissent leurs différences sur le processus de paix au Moyen-Orient, mais elles refusent de les mettre en avant", a-t-il ajouté.

 

Lors d'un discours devant la Ligue arabe en janvier 2016, Xi avait exprimé son soutien à la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, notant que la Chine "comprend les aspirations légitimes de la Palestine à s'intégrer dans la communauté internationale".

 

 

L'INDE, NOUVEL ALLIÉ D'ISRAËL

Jérémy Bruno

L’Express, 19 jan, 2016

 

 

 

attache la plus haute importance au développement des relations bilatérales avec Israël, a déclaré lundi Sushma Swaraj, ministre des Affaires étrangères, depuis Jérusalem. Notre coopération s'est développée dans de nombreux domaines ces deux dernières décennies, mais le potentiel de nos relations va bien au-delà."

 

Le rapprochement entre les deux nations s'est accéléré il y a deux ans, avec l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi. Nommé Premier ministre après la victoire de son parti aux élections générales de mai 2014, il a déclaré le jour même vouloir "écrire un chapitre doré dans l'histoire des relations indo-israéliennes." Des liens existaient déjà, notamment en matière de défense, mais Narendra Modi a poussé beaucoup plus loin ce virage de la politique indienne. Et depuis multiplie les appels du pied aux Israéliens.

 

@narendramodi : Je souhaite à mes amis juifs un joyeux Hanouka! Que cette fête des lumières et cette période de fête soient synonyme de paix, d'espoir et de bonheur.

 

@Israel : Merci Mr le Premier ministre, nous nous joignons à vous dans ces voeux pour une période joyeuse pour tous en Inde, en Israël et dans le monde entier.

 

New Delhi, qui n'a officiellement normalisé ses relations avec Israël qu'en 1992, s'est toujours tenue à la ligne pro-palestinienne des pays non-alignés. Une position qui a semblé vaciller à l'été 2015, lorsque l'Inde s'est abstenue à deux reprises à l'ONU lors de votes défavorables à son nouvel allié. Abstentions qui ont été vues comme un succès diplomatique israélien. Les Indiens affirment, au contraire, ne pas avoir cessé de soutenir les Palestiniens, et que de meilleures relations avec les Israéliens ne se feront pas au détriment de la cause palestinienne. 

 

"L'Inde pense qu'il n'y a pas de meilleur moyen de résoudre les problèmes que par les négociations et le dialogue", déclarait le président Pranab Mukherjee, devant les députés de la Knesset en octobre 2015. Le Sous-continent se placerait-il comme un nouvel arbitre du Proche-Orient? Les officiels indiens multiplient les déplacements dans la région, et rencontrent les Israéliens à chaque sommet international. 

 

Ce rapprochement diplomatique cache des liens plus anciens entre les deux Etats. C'est avant tout la coopération dans la défense qui est à l'oeuvre depuis plusieurs décennies. L'Inde, aujourd'hui premier acheteur de l'armement israélien, a récemment testé avec succès un système anti-missile développé avec l'Etat hébreu, rapporte The Times of Israël, et vient d'annoncer le premier exercice militaire commun avec Tsahal. La collaboration militaire s'impose toujours comme la clef de voûte des relations indo-israéliennes.

 

Ce sont aussi des partenariats économiques qui se nouent. La dépollution du Gange avait été l'une des promesses phares de la campagne de Narendra Modi: élu, c'est aux Israéliens qu'il a fait appel. Des entreprises ont été envoyés dans le nord du pays pour mettre à disposition leurs technologies spécialisées dans le traitement des eaux, explique le quotidien Haaretz.

 

Ces entreprises innovantes, symboles de la "nation start-up", sont en première ligne du rapprochement entre les deux pays. Coopération aussi dans la recherche: le géant indien Sun Pharma a choisi le Technion – université renommée d'Haïfa – pour développer un projet commun de traitement contre le cancer.

 

 

 

LOME ACCUEILLERA UN SOMMET AFRIQUE-ISRAËL

Republic of Togo, jan. 23, 2017

 

 

 

Le ministre des Affaires étrangères Robert Dussey s’est entretenu lundi à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Une rencontre qui fait suite à la visite officielle qu’avait effectué le président Faure Gnassingbé en août 2016 en Israël. A l’époque, les deux parties avaient convenu de l’organisation d’un sommet Afrique-Israël en 2017 à Lomé.

 

C’est aujourd’hui officiel et il aura lieu du 16 au 20 octobre 2017 à Lomé. Ce premier événement du genre, conçu par Africa-Israel Connect et proposé aux deux gouvernements, réunira dans un même lieu pendant 5 jours officiels israéliens et africains.  Benjamin Netanyahou assistera aux travaux ainsi que de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement africains.

 

La conférence portera sur les thèmes de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, mais également sur les questions relatives au partenariat dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, de la santé. Le sommet sera également consacré à l’utilisation des nouvelles technologies comme levier de développement.

 

Par ailleurs Mashav, l’Agence israélienne de coopération internationale, tentera d’apporter des solutions aux challenges à laquelle l’Afrique fait face.. Le sommet sera surtout une occasion unique pour de nombreux pays africains de resserrer leurs liens politiques et économiques avec l’Etat hébreu.

 

En parallèle, la capitale togolaise accueillera une grande exposition au cours de laquelle les entreprises israéliennes et africaines pourront montrer leur expertise dans différents domaines essentiels pour le développement du continent et nouer de nouveaux partenariats.

 

Le choix du Togo pour accueillir ce premier sommet Afrique-Israël a été naturel pour les dirigeants d’AfricaIsrael-Connect. En effet, le pays est à la fois un fidèle ami d’Israël et un hub dynamique en Afrique de l’Ouest. Ce sommet illustre le dynamisme de la diplomatie togolaise menée par le président Faure Gnassingbé.

 

Lors de l’entretien avec Robert Dussey, Benjamin Netanyahou a déclaré que son pays était enthousiaste à l’idée de participer au sommet qu’il considère comme un formidable accélérateur de développement pour les relations entre Israël et le continent africain. Il a de plus salué le président Gnassingbé pour sa contribution au rapprochement israélo-africain et sa fidèle amitié.

LUS

 

‘L’ambition du président Faure Gnassingbé est de réunir toute l’Afrique à Lomé pour définir les contours d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et lsraël. Ce Sommet permettra de tracer les frontières de la renaissance de la relation historique entre notre continent et l’Etat hébreu’, a souligné le chef de la diplomatie togolaise.

 

Le Premier ministre israélien soucieux de diversifier ses alliances, a effectué une tournée officielle en juillet dernier qui l’a mené en Ouganda, en Ethiopie, au Kenya et au Rwanda. Première visite d’un dirigeant israélien depuis 30 ans. Lors de ce périple, Netanyahu a déclaré ‘Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël’.

 

 Ce momentum diplomatique s’est poursuivi à un rythme accéléré : fin juillet, Jérusalem annonçait le rétablissement des relations diplomatiques avec la Guinée tandis que des pourparlers étaient engagés avec le Tchad, pays musulman situé dans le Sahel, front stratégique contre le Jihadisme.

 

Par ailleurs, des informations sourcées et crédibles font état de canaux officieux de discussions avec le Soudan et la Somalie. Les conditions d’un dialogue étroit entre Israël et l’Afrique sont désormais réunies grâce ou en raison du contexte géostratégique et d’impératifs économiques.

 

‘Israël possède les solutions aux problèmes de l’Afrique. Si ce pays n’est pas le seul pays a maitriser les technologies requises par le continent, il est le plus dynamique’, avait déclaré en septembre 2016 Faure Gnassingbé lors d’une rencontre de haut-niveau à New York avec Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants africains, dont Paul Kagame du Rwanda.

 

Israël, n’en déplaise aux médisants, est le fruit d’un combat de libération nationale et l’Etat-Nation d’un peuple ayant été durement frappé par l’histoire. De fait, Israël est en mesure de dialoguer et de coopérer dans un esprit de fraternité et de compréhension mutuelle avec les peuples martyrs du continent. Ainsi cette opportunité d’aider à la renaissance de l’Afrique permettrait à Israël de suivre l’injonction biblique d’être ‘Une Lumière pour les Nations’.

 

 ‘Parmi le désespoir des peuples, qui, jusqu’à présent, est resté insoluble, et dont la tragédie ne peut être comprise pleinement  que par un Juif, il y a une autre question d’égale importance, celle de l’Afrique (…) Et bien que certains trouveront à y redire, j’affirme que lorsque j’aurai été témoin de la rédemption du peuple juif, de mon peuple, je ne pourrais alors que souhaiter  la rédemption des peuples d’Afrique.’, déclarait Theodore Herzl, le père du sionisme en 1897.

 

Plus d’un siècle plus tard, le sommet Afrique-Israël est une forme d’hommage et le début d’une nouvelle ère pour le continent africain.

 

 

 

 

LE ROYAUME-UNI RENFORCERA SES LIENS COMMERCIAUX

AVEC ISRAËL APRES LE BREXIT

Times of Israel, 13 mars, 2017

 

 

 

La Grande-Bretagne a dit qu’elle cherchera à renforcer ses liens économiques avec Israël après la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne l’an dernier.

 

Israël et la Grande-Bretagne vont créer un groupe de travail pour négocier des accords commerciaux entre les deux pays, selon le journal britannique The Guardian. Selon l’article, une équipe de 2 à 4 responsables de chaque pays se rencontrera d’ici la fin du mois de mars, et le groupe se réunira à nouveau deux ou trois fois par an pour déterminer des accords économiques.

 

Durant sa visite en Israël la semaine dernière, Boris Johnson, le Secrétaire d’État des Affaires étrangères a vanté les liens étroits qui existent déjà entre les deux pays et a évoqué des projets de négociations de nouveaux accords commerciaux.

 

Dans une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, Johnson a salué les liens commerciaux bilatéraux grandissants. « Le concessionnaire d’Aston Martin avec la plus grande croissance est ici en Israël. Nous avons réalisé des accords d’exportations fantastiques avec vous. Mais vous avez également énormément contribué à notre économie. »

 

La Première ministre britannique Theresa May espère mettre en application l’article 50 du traité de Lisbonne de l’Union européenne, la procédure standard pour entamer des négociations en quittant le bloc, d’ici la fin du mois de mars. Ceci marquera alors le début de deux ans de négociations entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne pour déterminer précisément ce que le Brexit impliquera.

 

Tant qu’elle faisait partie de l’Union européenne, les accords commerciaux étaient conclus à Bruxelles au nom de tout le bloc des nations. Mais la Grande Bretagne veut désormais conclure des accords commerciaux qui lui sont propres pour remplacer les accords existants. Bien que les accords commerciaux avec les États-Unis soient la priorité, le Royaume-Uni perçoit Israël comme un partenaire commercial important.

 

Le mois dernier, Netanyahu s’est rendu à Londres, et avec May, ils ont parlé de « préparer le terrain » pour un accord commercial post-Brexit. « Nous observons le succès des relations commerciales bilatérales entre le Royaume-Uni et Israël dans le domaine des sciences et du commerce », a déclaré l’ambassadeur britannique en Israël David Quarrey au Guardian. « Mais on peut mieux faire, et particulièrement dans le cadre du Brexit. J’étais avec Theresa May et Benjamin Netanyahu à Londres, et ils sont déterminés à travailler dans ce sens. »

 

« La plupart des hommes d’affaires en Israël perçoivent le Royaume-Uni comme un excellent endroit pour faire des affaires, en raison de sa culture, de sa langue, et de la prédictibilité de son système fiscal et réglementaire », a-t-il dit.

 

James Sorene, directeur exécutif de BICOM (Britain Israel Communications and Research Center) a écrit que « l’alliance Israël-Grande-Bretagne dope l’économie britannique et comporte des avantages stratégiques de taille pour les deux pays. La réalité est qu’un partenariat solide avec Israël est un atout qui sera d’une grande valeur pour le Royaume-Uni quand il relancera ses relations à son départ de l’Union européenne. »

 

La députée Sharren Haskel (Likud), qui siège à la Commission parlementaire des Sciences et de la Technologie a déclaré au Guardian que « l’un des domaines dans lesquels nous pouvons coopérer, c’est la cyber-sécurité. Israël perçoit 20 % des investissements internationaux, ce qui est énorme pour un si petit pays ».

 

 

 

ISRAËL ET L'ARABIE SAOUDITE :

L'ALLIANCE QUI NE DIT PAS (ENCORE) SON NOM

Frédérique Schillo

Regards, 5 juil, 2016

 

 

 

Depuis plusieurs mois, Israël et l’Arabie saoudite opèrent en toute discrétion un rapprochement stratégique, encouragés par leur détestation commune de l’Iran et un contexte géopolitique favorable. Qu’est-ce qui empêche encore ces anciens ennemis de révéler leurs nouveaux liens ? Et jusqu’où iront-ils, sachant que la question palestinienne pourrait les stopper ou, au contraire, couronner leur alliance historique ?

 

« Laissez-moi rêver. Imaginez que je puisse monter dans un avion à Riyad, voler directement jusqu’à Jérusalem, prendre un bus ou un taxi, aller au Dôme du Rocher ou à la Mosquée al-Aqsa, participer aux prières du vendredi, puis visiter le Mur occidental et l’Eglise du Saint-Sépulcre… Et quel plaisir ce serait de pouvoir inviter non seulement les Palestiniens, mais aussi les Israéliens à venir me rendre visite à Riyad… Imaginez juste comment le commerce, la médecine, la science, l’art, la culture pourraient se développer entre les deux peuples ». Cette version israélo-saoudienne du I have a dream de Martin Luther King n’est pas le message de paix d’un doux rêveur, mais la tribune publiée en 2014 dans Haaretz par le prince Turki bin Faisal al Saoud, ancien ambassadeur de l’Arabie saoudite à Londres et Washington, qui fut pendant plus de vingt ans le directeur du renseignement saoudien. Représentant le Royaume wahhabite à l’apogée de sa puissance militaire et pétrolière, du temps où l’Arabie saoudite était le plus hostile adversaire des Israéliens tout en étant le plus solide allié des Américains, son appel trouve aujourd’hui un écho favorable en Israël, dans un Moyen-Orient en plein chaos et alors qu’une nouvelle génération arrive au pouvoir à Riyad.

 

A l’origine de ce changement de perspective : l’accord nucléaire de juillet 2015 qui, en signant le retour de l’Iran sur la scène internationale, a rebattu les cartes au Moyen-Orient. Saoudiens et Israéliens se sont opposés à l’accord, en vain. Marginalisés dans leur relation spéciale avec Washington à mesure que le régime des Ayatollahs reprenait langue avec l’Administration Obama, ils s’inquiètent désormais des menaces que la fin de l’embargo pétrolier et la levée des sanctions économiques contre Téhéran font peser sur eux.

 

Leur crainte est que l’Iran utilise ses nouvelles ressources financières pour alimenter les groupes terroristes et autres organisations militaires. Pour Jérusalem, c’est la perspective de voir grandir la menace du Hezbollah sur le front nord et celle du Hamas à Gaza. Pour Riyad, la certitude de continuer à livrer indirectement bataille contre sa rivale chiite dans des guerres périphériques comme au Yémen et en Syrie. Des heurts ont déjà eu lieu contre des représentations saoudiennes en Iran, qui ont poussé Riyad à rompre en janvier ses relations diplomatiques avec Téhéran.

 

Un temps déstabilisé par la mort du roi Abdallah et l’arrivée au pouvoir de Salmane en janvier 2015, le royaume mène aujourd’hui une politique active sous l’impulsion de l’ambitieux ministre de la Défense, le prince Mohammed ben Salman. A 30 ans, le fils du souverain, deuxième dans l’ordre de succession au trône, en est en fait le premier prétendant. Et peut-être est-il déjà le vrai maître de Riyad. Pour preuve, son plan national « Vision 2030 », dévoilé en avril 2016, qui prévoit des réformes socio-économiques profondes afin de réduire la dépendance de l’Arabie au pétrole et l’adapter au monde moderne. En témoigne aussi son refus de geler la production pétrolière après le retour de l’Iran sur le marché, et son entretien le 17 juin à la Maison-Blanche, où il a exhorté Obama à mener une politique plus agressive contre Bachar al-Assad, le protégé de Téhéran. « Mohammed ben Salman est le prince de la guerre et du pétrole », selon l’historien du régime Madawi Al-Rasheed. Une critique qui ne serait pas pour déplaire aux Israéliens.

 

« On voit un grand moment stratégique apparaître avec des planètes alignées comme elles ne l’ont jamais été depuis l’émergence du Moyen-Orient moderne à la fin de la Seconde Guerre mondiale », assure le directeur du ministère israélien des Affaires étrangères Dore Gold. Face au réveil de la puissance perse et à la formation d’un arc chiite -Irak, Syrie, Liban-, l’Arabie saoudite et les pays sunnites de la région se retrouvent alliés objectifs d’Israël.

 

En coulisses, Israël s’emploie à concrétiser cette entente stratégique. Un travail de longue haleine, entrecoupé de succès éclatants. Comme cette poignée de main historique à Washington, en juin 2015, entre Dore Gold et Anwar Eshki, proche conseiller du roi saoudien. Ou encore l’annonce de l’ouverture d’une représentation israélienne aux Emirats Arabes Unis pour siéger dans l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Les officiels israéliens s’y pressent déjà et des vols réguliers Tel-Aviv-Abu Dhabi ont été ouverts. Le rétablissement des relations israélo-égyptiennes, au printemps, facilite les manœuvres. De fait, Israël encourage la bonne entente entre les deux mastodontes sunnites.

 

Lors de sa visite au Caire, le 7 avril dernier, le roi Salman a signé une quinzaine d’accords, dont le transfert de l’Egypte à l’Arabie saoudite des deux îles de la mer Rouge, Sanafir et Tiran, éminemment stratégiques, car elles contrôlent l’accès aux ports d’Aqaba et Eilat. Or, cet accord a été approuvé par Israël qui a obtenu par écrit des garanties saoudiennes concernant la libre circulation de ses navires. Le consentement israélien est « la partie émergée de l’iceberg des fascinants pourparlers secrets qui ont lieu », affirme Yossi Melman, spécialiste des questions de Défense au Maariv. De là à officialiser l’alliance secrète, il n’y a qu’un pas… que les Arabes ne sont pas prêts de franchir. Selon l’Arab Opinion Index de 2016, ils sont 67% à considérer Israël et les Etats-Unis comme la pire menace pour la région, tandis que 85% s’opposent à la reconnaissance de l’Etat juif. Une tendance qui pourrait s’inverser en cas de discussion sur l’Initiative arabe.

 

 

 

 

’ONU RETIRE UN RAPPORT ACCUSANT À TORT ISRAËL « D’APARTHEID »,

ABBAS VEUT DÉCORER L’AUTEURE PAR UNE MÉDAILLE PRESTIGIEUSE PALESTINIENNE

Europe Israel, 20 mars, 2017

 

 

 

Alors que l’Onu a fait retirer un rapport tendancieux accusant à tort Israël de pratiquer un ‘régime d’apartheid’ brimant les Palestiniens, le chef de l’AP Mahmoud Abbas a salué la publication de ce document et a annoncé à l’une de ses auteurs, Rima Khalaf, qu’elle serait récompensée par une médaille prestigieuse palestinienne ‘pour son courage et son soutien au peuple palestinien’.

 

Khalaf, ancienne ministre jordanienne et secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), organe dépendant des Nations unies, avait rédigé ce texte avec l’ancien  rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les ‘territoires palestiniens’ Richard Falk, qui s’est toujours montré très hostile à Israël.

 

Mais lorsque le rapport a été diffusé, il a suscité de nombreuses réactions indignées, venant de responsables américains et israéliens et du porte-parole du nouveau secrétaire de l’Onu Antonio Gutteres, qui a affirmé qu’il ne reflétait pas l’opinion de ce dernier et qu’il fallait le retirer immédiatement du site officiel de la CESAO. Ce qui fut fait.

 

Cela a entrainé la démission de Rima Khalaf qui a précisé qu’elle ‘soutenait toutes les conclusions du rapport’. L’ambassadeur israélien Danny Danon a salué ce départ, estimant que les ‘militants anti-israéliens n’avaient pas leur place à l’Onu’.

 

De leur côté, les officiels palestiniens ont reproché à l’Onu d’avoir exercé des pressions sur Khalaf et de l’avoir poussée à démissionner. Hanan Ashrawi, membre du Comité exécutif de l’Olp, a accusé les Nations unies d’avoir ‘cédé au chantage politique’ et a estimé que l’organisation aurait dû au contraire ‘condamner les actes décrits dans le rapport et considérer qu’Israël en était responsable’.

 

 

 

 

 

 

Shabbat Shalom!
 

 

 

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