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ISRAEL-AMÉRIQUE LATINE: UNE NOUVELLE ALLIANCE

  

    

 

LE PLUS LONG PÉRIPLE DE NÉTANYAHOU POUR LA CAUSE D’ISRAËL

Freddy Eytan

JCPA, 6 sept., 2017

  

Le Premier ministre Benjamin Nétanyahou entame ces jours-ci un long voyage qui l’amènera dans plusieurs pays d’Amérique latine, puis à New-York, où il rencontrera le Président Trump et prononcera un discours dans le cadre de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

Sa longue absence hors du pays fera oublier momentanément les enquêtes policières courantes sur les « Affaires ». Le Premier ministre aura ainsi l’occasion de consolider les relations bilatérales et de justifier la cause légitime de l’Etat juif face aux menaces de ses ennemis proches et lointains.  

 

La visite à Buenos Aires sera émouvante et particulière. Rappelons que deux attentats terroristes ont eu lieu dans la célèbre capitale du tango. En mars 1992 contre l’ambassade d’Israël, qui avait fait 29 morts dont 4 diplomates israéliens, et en juillet 1994 contre le Centre communautaire juif qui avait tué 85 personnes. Jusqu’à ce jour aucun groupe terroriste n’a pris officiellement la responsabilité de cs deux attentats et les autorités locales ont étouffé l’enquête. Pourtant, nul doute que les auteurs appartiennent au Hezbollah et que les attentats ont été commandités et planifiés par Téhéran.

 

Soulignons que plus de 230 000 Juifs vivent aujourd’hui en Argentine, et cette première visite de Nétanyahou a pour but de consolider le lien avec la sixième plus importante communauté juive au monde. Outre l’Argentine, et accompagné de nombreux hommes d’affaires, Nétanyahou renforcera également les relations avec le Paraguay, la Colombie et le Mexique dans le domaine de l’agriculture, des communications, la technologie et les systèmes de Défense.

 

Après son voyage en Amérique latine, le Premier ministre aura l’occasion de rencontrer de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Dans son discours, il soulignera qu’Israël n’est pas du tout isolé dans l’arène internationale et compte de nombreux amis.

 

Le Premier ministre brossera un tableau de la situation géopolitique de la région avec un fort accent sur la menace de l’Iran. Il s’agit bien d’une menace existentielle non seulement pour l’Etat juif, mais aussi pour la stabilité de l’ensemble des régimes arabes du Moyen-Orient.

 

Sa rencontre avec le président Trump consolidera les relations stratégiques avec les Etats-Unis et surtout coordonnera les prochaines étapes pour relancer le processus de paix avec les Palestiniens et aboutir à un règlement régional.

 

C’est à la veille de Rosh Hashana que Nétanyahou retournera en Israël pour fêter la nouvelle année juive que tous ici espèrent bonne et fructueuse. Shana Tova !

 

 

 

"Nous voulons partager avec l'Argentine de grandes opportunités" (Netanyahou)

I24, 12 sept., 2017

 

"Nous voulons partager avec l'Argentine de grandes opportunités qui viennent de l'innovation, dans plusieurs domaines tels que l'agriculture, l'eau, les technologies, la cyber sécurité ou la santé", a déclaré le Premier ministre Benyamin Netanyahou lors de son discours à Buenos Aires aux côtés du président Mauricio Macri.

 

Benyamin Netanyahou a insisté sur le nettoyage de l'air, le nettoyage de l'eau et la capacité qu'à Israël à "produire davantage". "C'est ce que nous faisons mieux que d'autres pays: nous pouvons faire des choses inimaginables. Nous pouvons produire de meilleurs résultats, nous pouvons conduire nos voitures de façon plus sûre… Toutes ces choses arrivent grâce à la technologie et l'intelligence artificielle", a-t-il détaillé.

 

"Nous avons hâte de collaborer avec l'Argentine de différentes manières et nous allons changer la vie de nos citoyens. Le président Macri et moi-même, nous nous sommes mis d'accord pour que nos relations soient plus modernes et pour moderniser notre économie", a encore souligné le Premier ministre.

 

Benyamin Netanyahou est arrivé lundi à la mi-journée à Buenos Aires, où il a rencontré la communauté juive argentine, estimée à 300.000 membres, soit la plus importante d'Amérique latine.

 

"Il y a un pont humain entre l'Argentine et Israël: c'est la communauté juive du pays, l'une des plus grandes du monde, une communauté très fière. Et je dois dire que des dizaines de milliers de Juifs viennent en Argentine et ont contribué à la société dans différents domaines. Ce pont entre les deux pays aidera les actions que nous mènerons ensemble", a déclaré Netanyahou.

 

Le Premier ministre israélien a par ailleurs accusé lundi l'Iran d'être à l’origine des attentats meurtriers survenus en Argentine dans les années 90, lors d’une cérémonie d’hommage aux 113 victimes à Buenos Aires, des propos qu'il a réitérés aux côtés du président.

 

"J'apprécie monsieur le président votre volonté, votre intégrité et vos positions pour faire toute la lumière sur ce qui s'est passé. Nous savons sans aucun doute que l'Iran était derrière tout cela avec le Hezbollah. Ils ont initié ses attaques et l'Iran n'a pas arrêté depuis de semer la terreur", a-t-il réaffirmé.

 

"Le Hezbollah a continué à perpétrer des attaques terroristes sur beaucoup de continents notamment en Amérique latine. Il est important que nous combattions le terrorisme. C'est devenu une réalité pour tous les pays comme nous l'avons vu à Barcelone, Berlin, Manchester, Londres ou Paris", a ajouté Netanyahou.

 

Israël cherche à élargir ses liens économiques et commerciaux avec de nouvelles régions, ce qui a conduit le Premier ministre à souligner l'importance des nouvelles technologies.

 

"Les différences entre les hautes et les basses technologies sont en train de disparaître très rapidement et nous savons que nous pouvons infuser la technologie dans la vie de nos pays de façon encore plus rapide. Nous allons commencer cette visite historique: elle représente un grand espoir pour le meilleur", a-t-il conclu à Buenos Aires.

 

 

BINYAMIN NETANYAHOU POURSUIT SA TOURNÉE SUD-AMÉRICAINE

Shraga Blum      

LPH, 14 sept. 2017

 

Mardi, avant de quitter l’Argentine pour la Colombie et le Mexique, le Premier ministre israélien s’était entretenu avec le président du Paraguay Horacio Maniel Cartes venu spécialement à Buenos Aires pour le rencontrer. Les deux leaders ont exprimé leur satisfaction pour les excellentes relations qui règnent entre leur deux pays et leur désir de renforcer encore la coopération entre eux. Binyamin Netanyahou a dit au président paraguyen qu’Israël peut offrir à son pays son expérience dans les domaines de la technologie, de l’agriculture, du traitement des eaux, de la sécurité et de nombreux autres domaines. Les deux pays entretiennent une zone de libre-échange dans le cadre du Mercosur, le marché commun de quatre pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) auquel Israël est lié par des accords depuis 2008.

 

« Je veux vous dire que je vous aime beaucoup » a notamment dit le président paraguyen au Premier ministre israélien. Horacio Manuel Cartes avait effectué une visitehistorique en Israël en 2016, la première d’un président du Paraguay.

 

Binyamin Netanyahou a ensuite quitté l’Argentine pour la Colombie après une visite très réussie. A Bogota il a été reçu par le président colombien Juan Manuel Santos. Après leur entrevue, le Premier ministre israélien a exprimé son admiration face au développement impressionnant de la Colombie. Le président colombien a quant à lui déclaré qu’Israël a démontré qu’il est un pays ami et allié de la Colombie, notamment lors des négociations avec les rebelles du Farc. Les deux dirigeants ont convenu de renforcer la coopération entre les deux pays dans les domaines de la science et du tourisme.

 

Après cette rencontre, le Premier ministre s’est envolé pour sa dernière étape en Amérique latine: le Mexique. Il se rendra ensuite à New York pour s’exprimer devant l’Assemblée générale de l’ONU.

 

 

 

LE PRÉSIDENT COLOMBIEN REMERCIE NETANYAHU DE L’AIDE D’ISRAËL CONTRE LES MINES ANTI-PERSONNELLES

Raphael Ahren

Times of Israel, 14 sept. 2017

 

Benjamin Netanyahu, le président colombien Juan Manuel Santos a remercié Israël de la promotion de la paix faite dans son pays, citant en particulier les efforts de Jérusalem pour désamorcer les mines.

 

« Israël a été un ami et un allié de la Colombie, et dernièrement, il a été un grand allié dans la construction de la paix dans notre pays, a dit Santos. Vous nous avez offert de l’aide dans plusieurs domaines, notamment, mais pas uniquement, dans quelque chose de très humanitaire, qui est le retrait des mines anti-personnelles. »

 

En raison de la guerre civile qui remonte à 52 ans, la Colombie a longtemps été le pays comptant le plus grand nombre de mines anti-personnelles après l’Afghanistan.

 

Santos, citant ce fait, a indiqué que « nous sommes dans un processus de correction de cette situation honteuse », a-t-il dit depuis le palais présidentiel, la Casa de Nariño. « Nous aimerions renforcer les relations magnifiques dont nous jouissons depuis tant d’années. Comme toutes les relations, il est toujours possible de l’approfondir. Nous voulons coopérer plus encore avec Israël. Vous avez beaucoup de ce dont nous avons besoin, et nous avons beaucoup de ce dont vous avez besoin. »

 

La visite éclair de trois heures de Netanyahu à Bogota était dominée par les discussions sur la contribution potentielle d’Israël aux efforts « post-conflit » de la Colombie. Avant de s’adresser à la presse, Netanyahu et Santos ont signé un accord de coopération dans le domaine du tourisme.

 

Le 24 novembre 2016, le gouvernement colombien et les FARC, les Forces révolutionnaires armées de Colombie, ont signé un accord de paix qui a mis fin à la sanglante guerre civile. Plus de 225 000 Colombiens ont été tués et huit millions d’entre eux déplacés pendant le conflit. L’accord de paix, signé après quatre ans d’intenses négociations, permet le désarmement des FARC et leur intégration dans la vie civile.

 

Entre 1990 et 2015, plus de 11 400 personnes ont été tuées ou blessées par des mines ou des munitions non explosées en Colombie. L’accord de paix a fait diminuer le nombre de victimes, mais en 2016, la Colombie a encore connu 89 décès, et 18 pendant le premier semestre 2017, selon les Nations unies.

 

En septembre 2016, l’Autorité d’action nationale contre les mines d’Israël, placée sous l’autorité du ministère de la Défense, a accueilli huit Colombiens pour une semaine de formation aux procédures de désarmement des mines.

 

Après l’accord de paix historique, pour lequel Santos a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2016, le gouvernement colombien a créé un ministère spécial, entièrement dédié aux sujets « post-conflit ». Il gère actuellement 200 projets d’infrastructures nationales, et Israël cherche à être impliqué dans beaucoup d’entre eux.

 

« Nous sommes excités par les opportunités post-conflit qui sont présentées en Colombie », a dit Netanyahu. Il a discuté avec Santos des différents domaines dans lesquels les deux pays veulent renforcer leur coopération, notamment dans l’agriculture, la gestion de l’eau, le tourisme et la cyber-sécurité.

 

Il a également annoncé que le défunt Fonds d’innovation Colombie – Israël allait être relancé. « Peut-être allons-nous enfin apprendre à faire un bon café », a-t-il plaisanté. Santos a lui aussi promis de renforcer la coopération bilatérale, et a salué les technologies israéliennes.

 

« Votre pays, Israël, est un leader mondial en termes d’innovations, a-t-il dit à Netanyahu. Nous aimons dire que les Colombiens naissent innovateurs. Mais si nous apprenons de vous comment canaliser cette innovation pour aller vers le progrès, alors nous serons capables de faire beaucoup mieux. »

 

Netanyahu a également parlé de la menace du terrorisme islamique mondial, affirmant qu’il avait « deux sources », l’Etat islamique et l’Iran. « Ceci a produit une nouvelle relation entre Israël et les pays arabes, parce qu’ils ne voient plus Israël comme un adversaire, mais comme un allié indispensable contre ces forces qui veulent ramener l’humanité de son futur fantastique à son passé barbare », a-t-il dit.

 

« L’Iran envoie ses forces et ses terroristes partout, même en Amérique latine. Nous pensons que tous les pays devraient s’unir, [tout] comme Israël coopère avec les pays arabes, pour empêcher l’extension de l’agression iranienne. »

 

En 2013, Israël et la Colombie, qui fêtent cette année les 60 ans de la mise en place de relations diplomatiques, en 1957, ont signé un accord de libre échange qui doit encore être ratifié par le parlement colombien. Santos a indiqué qu’il entrerait en œuvre « dans les prochains mois ».

 

En 2016, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint les 850 millions de dollars. Près de 100 entreprises israéliennes sont présentes en Colombie. Pendant la présidence de Santos, qui ne pourra pas se présenter à l’élection de l’année prochaine car le nombre de mandats possibles est limité, la Colombie est devenue l’un des meilleurs amis d’Israël en Amérique latine.

 

Après sa visite éclair de trois heures à Bogota, Netanyahu a repris l’avion pour se rendre au Mexique, où il doit rencontrer jeudi le président Enrique Peña Nieto et la communauté juive. Vendredi, il partira pour New York, où il doit rencontrer le président américain Donald Trump lundi. Mardi, il s’adressera à l’Assemblée générale des Nations unies avant de revenir en Israël. Lundi, Netanyahu est arrivé en Argentine pour une visite de deux jours, devenant ainsi le premier Premier ministre israélien en exercice à se rendre en Amérique latine.

 

 

Actualité 

 

 

 

YUVAL ROTEM : L’ANNULATION DU SOMMET

ISRAÉLO-AFRICAIN EST UNE PREUVE DE LA RÉUSSITE D’ISRAËL

Raphael Ahren

Times of Israel, 15 sept. 2017

 

L’annulation soudaine d’un important sommet africain-israélien cette semaine au Togo montre paradoxalement un rapprochement positive entre Jérusalem et le continent, selon un haut diplomate israélien.

 

« Cela fait plusieurs semaines que nous avons remarqué une certaine forme d’opposition au voyage d’Israël en Afrique, ce qui indique qu’Israël réussit à entrer en Afrique. C’est en réalité un paradoxe : si cela n’avait pas été une réussite, ce voyage n’aurait pas eu tant d’importance », a déclaré Yuval Rotem, directeur général du ministère des Affaires étrangères, au Times of Israël.

 

« Le voyage vers l’Afrique est un long voyage, cela prendra quelques années, a-t-il ajouté. Cela demande de l’investissement et de la persévérance. Et au fil de chemin, il y aura des obstacles, mais nous les surmonterons. »

 

Lundi, le Togo a demandé à Jérusalem de reporter le Sommet Afrique – Israël, qui devait avoir lieu dans la capitale du pays, à Lome, du 23 au 27 octobre. Pour expliquer sa décision, le président du Togo, Faure Gnassingbe, a évoqué des « préparations élaborés » qu’il devait mettre en place en amont de l’évènement.

 

Le report indéfini est une conséquence de la pression exercée par « certains acteurs arabes et membres du bloc africain », a expliqué Rotem. D’autres responsables israéliens ont tenté de minimiser les influences étrangères qu’a subi le Togo pour reporter le sommet, et ont accusé « des problèmes d’ordre national ». « Il y a des raisons que l’on peut dire et voir en surface, et des raisons que l’on ne voit pas. Nous les connaîtrons en temps et en heure », a ajouté Rotem.

 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui s’est rendu à deux reprises en Afrique au cours des 16 derniers mois, devait également se rendre à Lome. Mais ses précédentes visites sur le continent, notamment en juin au Liberia, où il a rencontré plusieurs dirigeants d’Afrique occidentale, ont suscité, « chez plusieurs acteurs, un certain malaise, qui les a poussé à faire pression sur le Togo », a expliqué Rotem.

 

Quatre chefs d’État africains avaient déjà confirmé leur participation au sommet du mois prochain, a affirmé Rotem. « C’est un bel accomplissement. Mais nous voulons quelque chose de plus grand. Et nous avons besoin de temps pour cela. »

 

Après les fêtes du Nouvel an juif, les responsables du ministère des Affaires étrangères se rendront en Afrique pour réévaluer la situation et chercher un nouveau pays pour accueillir cet évènement, a indiqué Rotem.

 

« Nous pouvons construire une meilleure coalition qui permettra aux acteurs qui soutiennent Israël d’être plus francs dans ce processus. Et je pense que nous ne nous y prenons pas trop mal », a-t-il au Times of Israël, en marge du séjour de Netanyahu en Argentine cette semaine.

 

Sous la devise « Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël », Netanyahu a montré que les initiatives diplomatiques vers l’Afrique étaient au cœur de ses objectifs en matière de politique étrangère. Offrant aux pays africains une aide au développement, une coopération économique et un savoir-faire antiterroriste, Netanyahu vise à utiliser ce soutien pour casser la majorité anti-Israël historique dans des instances internationales telles que l’ONU.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre le président du Togo Faure Gnassingbé pendant le sommet de la CEDEAO à Monrovia, au Libéria, le 4 juin 2017 (Crédit :Kobi Gideon/GPO/Flash90)

 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre le président du Togo Faure Gnassingbé pendant le sommet de la CEDEAO à Monrovia, au Libéria, le 4 juin 2017 (Crédit :Kobi Gideon/GPO/Flash90)

 

Le mois dernier, Israël a minimisé les efforts palestiniens pour empêcher ce sommet, les responsables ayant manifesté leur assurance que Netanyahu rencontrera les dirigeants africains qui sont disposés à encourager les liens politiques et économiques avec l’État juif dans leur pays.

 

« Cela ne se passe pas sans pression », a dit Netanyahu aux ministres de son cabinet, en parlant du sommet. « Des pressions ont été exercées sur le président togolais pour qu’il annule cette conférence. Ces pressions sont la meilleure preuve du succès de notre politique, de la présence d’Israël en Afrique. »

 

En plus de l’opposition de Ramallah, le Maroc a dirigé les initiatives pour annuler cet évènement. L’Afrique du Sud a également tenté de contrecarrer ce sommet. En juillet, le parti au pouvoir, l’African National Congress, a diffusé un « document de discussion » appelant à saboter le rapprochement entre les pays africains et Israël, et particulièrement la réunion prévue au Togo.

 

Suite à la décision du report du sommet cette semaine, le ministère des Affaires étrangères a assuré qu’aucune pression ne ferait régresser les efforts d’Israël dans le renforcement de ses relations avec les nations africaines. « Israël continuera ses efforts en Afrique, comme il l’a fait ces dernières années », indique le communiqué.

 

 

 

 

APPEL AU GÉNOCIDE

Lise Ravary

Journal de Montreal, 15 sept., 2017

 

« Ô Allah, détruis les Juifs maudits, Ô Allah, montre-nous le jour noir que tu leur infliges, Ô Allah, montre-nous les merveilles de ta puissance et ta capacité à leur infliger, Ô miséricordieux, secoue le sol sous leurs pieds, Ô Allah, tue-les un par un, Ô Seigneur, n’en laisse aucun [vivant]. »

 

Charmant, non ? Encore plus charmant quand on apprend que ces paroles de paix ont été prononcées par l’imam Sayyed al-Ghitaoui du Centre islamique Al-Andalous à Ville Saint-Laurent. Les prêches contenant ces appels à la mort étaient accessibles sur YouTube pendant trois ans sans qu’aucune autorité religieuse n’intervienne pour les retirer.

 

De plus, cette mosquée, qui accueille près d’un millier de fidèles pour la prière du vendredi, selon le journal local, est située à quelques pas d’un secteur de Ville Saint-Laurent ayant une importante population juive, ce qui confère un ton particulièrement sinistre à ces inacceptables propos.

 

Pas de crime ? L’antisémitisme musulman est un sujet tabou, mais quoi qu’en disent les apologistes de l’islam, il existe bel et bien au Québec. Comme partout ailleurs dans le monde.

 

Le SPVM a enquêté sur l’imam de Al Andalous, mais le procureur de la Couronne n’a pu déposer d’accusation pour incitation à la haine parce que le délai de prescription était expiré. Et le procureur juge qu’il n’y a pas assez de preuves pour accuser l’imam d’incitation au génocide.

 

Pas assez de preuves ? « Détruis les Juifs maudits… n’en laisse aucun vivant » ne suffit pas au DPCP ? Que faut-il alors ? La discrimination systémique et le racisme sont le sujet de l’heure au Québec, mais on entend très peu parler d’antisémitisme. Or, année après année, la communauté juive est la plus souvent visée pour ce qui est des crimes haineux motivés par la religion.

 

 

 

 

NETANYAHOU ENCENSE LE DISCOURS "COURAGEUX" ET "TRANCHANT" DE TRUMP À L'ONU

I24, 19 sept., 2017

 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rendu hommage mardi au discours prononcé par le président américain Donald Trump à l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, le plus "courageux" jamais entendu, selon lui.

 

"En plus de 30 ans de relations avec l'ONU, je n'ai jamais entendu un discours aussi courageux et tranchant que celui de Donald Trump", a déclaré Netanyahou, qui doit lui aussi s'exprimer à la tribune de l'ONU plus tard dans la journée.

 

"Le président Trump a exposé la vérité sur les dangers qui menacent le monde et appelé à les confronter pour assurer l'avenir de l'humanité", a-t-il ajouté. Le président américain a dénoncé dans son discours les "Etats voyous" qui sont une menace pour le monde et affirmé que l'armée américaine allait devenir "plus forte que jamais".

 

M. Trump a également évoqué "l'embarras" suscité par l'accord nucléaire iranien et insisté sur la souveraineté des Nations. La veille, Netanyahou a eu une réunion avec Trump avec qui il s’est entretenu sur le processus de paix entre les Palestiniens et Israël.

 

"Nous allons discuter de beaucoup de choses, notamment d'un accord de paix entre les Palestiniens et Israël" qui serait "une réussite fantastique", a affirmé le président américain au début de leur réunion en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.

 

M. Netanyahou s'est également entretenu lundi pour la première fois publiquement avec le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi. Les deux dirigeants ont eu "une discussion approfondie sur les problèmes de la région", selon le Bureau du Premier ministre. Sissi a lui "exprimé son désir de contribuer aux efforts visant à parvenir à la paix entre Israël, les Palestiniens et la région".

 

Netanyahou a déjà rencontré Sissi dans le passé, notamment en février 2016, lors d’un sommet secret à Aqaba avec l'ancien secrétaire d'État américain John Kerry et le roi Abdallah II de Jordanie. Le dirigeant israélien aurait également rencontré le président égyptien quelques mois plus tard en avril 2016 lors d’une réunion au Caire.

 

 

UN NOUVEL AN GRAVE MAIS PAS TRISTE

ROCH HACHANA

Yeshaya Dalsace

akadem.org

 

C’est le nouvel an, mais le calendrier juif en comporte trois autres…

 

C’est le nouvel an, certes on mange bien mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment la fête… on ne parle que de repentance, d’examen de conscience et de jours redoutables…

 

C’est le nouvel an, on mange des tas de choses douces et agréables et en même temps on vous sonne dans les oreilles des coups de trompettes à réveiller les morts…

 

Bon essayons de mettre un peu d’ordre dans tout cela…

 

C’est plus logique qu’il n’y parait…

 

D’abord cette affaire: un ou plusieurs nouvel an !

 

Roch Hachana est connu comme Le "nouvel an juif". L’expression Roch Hachana signifie en effet littéralement tête de l’année. Mais en réalité Roch Hachana n'est qu'un des quatre nouvel ans du calendrier juif !

 

Il y en a un pour le compte des mois, au printemps, un pour les arbres, à la fin de l'hiver, un pour les animaux durant l'été et un pour les années, celui qui nous intéresse, Roch Hachana. C'est peut-être un peu compliqué mais c'est pour cela que Roch Hachana, tombe le premier du septième mois. Roch Hachana est le nouvel an celui dont dépend le compte des années.

 

Dans le calendrier juif nous entrons cette année dans l'an 5778 à dater de la création du monde. L'idée de compter à partir de la création du monde est apparue tardivement dans le judaïsme, en fait pour se démarquer du compte chrétien à partir de Jésus.

 

Ce compte est symbolique et repose sur un calcul à partir des générations bibliques. Il n'a donc aucune valeur scientifique ou historique. En revanche, il est intéressant de constater que le judaïsme prend pour référence un événement par nature universelle et une époque où les juifs n'existaient pas encore. Roch Hachana est donc l'équivalent du 1er janvier pour le changement d’année. C'est pour cette raison qu'on se souhaite chana tova, "bonne année" !

 

La techouva

 

Roch Hachana est le moment par excellence du repentir de l’introspection et du jugement. Roch Hachana a toujours lieu à la fin de l’été, début de l’automne et entame le mois le plus riche en fêtes juives puisqu’il amorce le cycle Roch Hachana, Yom Kipour et Soucot. Roch Hachana est relié à Yom Kipour qui intervient dix jours plus tard.

 

La notion essentielle pour cette période qui va de Roch Hachana à Yom Kipour est celle de la téchouva, le repentir. Roch Hachana est considéré comme le jour de jugement (yom hadin) et Yom Kipour comme le jour du pardon. Entre les deux, il y a dix jours de pénitence (asseret yemei techouva), moment de délibération céleste durant lequel l’homme doit revenir à de meilleures résolutions. C’est donc l’idée centrale de Roch Hachana: nous devons faire techouva.

 

La techouva est une notion qui mérite explication. Littéralement le terme signifie réponse ou retour.

 

Comme si notre conscience nous interrogeait et qu’il fallait lui répondre. On dit de quelqu’un qui revient à la pratique religieuse qu’il a fait techouva. L’idée de la techouva est centrale pour la pensée juive, c’est le fait que l’humain n’est pas enfermé dans un déterminisme inéluctable. Il n’est pas soumis à des forces insurmontables. Au contraire, l’humain peut se surpasser et devenir meilleur, il peut se changer et changer le monde.

 

Rien n’est écrit de façon définitive et si on insiste fortement sur la culpabilité, elle n’est pas écrasante, mais responsabilité par rapport à nos actes qui peuvent tous être améliorés. Il va de soi qu’un véritable et complet processus de techouva ne peut se faire du jour au lendemain et qu'il ne suffit pas de deux jours de prière pour se "refaire à neuf".

 

Mais une prise de conscience est possible et à partir de celle-ci un long travail sur soi peut commencer. C’est pourquoi le calendrier des fêtes s’étale sur plusieurs jours et surtout que ce cycle de techouva est repris d’année en année.

 

C’est peut-être aussi pourquoi cette période est grave mais pas forcément triste, au contraire elle est marquée par la joie d’un "nouveau départ dans la vie". Dès avant Roch Hachana on récite tôt le matin les seli'hot qui sont des prières implorant le pardon, ponctuées par une brève sonnerie de chofar.

 

 Les sefarades, les juifs du pourtour méditerranéen, commencent les seli'hot au début du mois d’Elloul et les ashkénazes, d’Europe centrale, la semaine précédent Roch Hachana. On continue ces seli'hot jusqu’à Kipour. Sur la base du Talmud, Maimonide, qui vivait au 12e siècle, a codifié les lois de la techouva. Il explique que le meilleur "test de techouva" est celui qui consiste à se retrouver dans les mêmes conditions que celles où on a échoué par le passé, résister et ne plus fauter. Cela exige une véritable révolution intérieure et une grande maitrise de soi. Celui qui arrive à se surmonter ainsi est d'ailleurs appelé "Baal techouva", maître de techouva.

 

Roch Hachana et Kipour sont donc des occasions pour commencer ce retour et ébranler nos mauvaises habitudes.

 

La Tsedaka

 

Tout au long des offices de Roch Hachana et de Kipour reviennent les termes Techouva, Tefila, Tsedaka véritable trilogie, ou encore formule pratique pour réussir cet examen de conscience. La Techouva nous venons d’en parler.

 

La Tefila c'est la prière. Une grande partie de la journée se passe à la synagogue et la prière y est particulièrement riche. La Tsedaka, c’est la charité ou plus précisément le fait de soutenir les autres, même modestement. Il s’agit donc aussi de reconstruire un tissu social altéré et de mettre l’accent sur la solidarité. On le voit donc Roch Hachana est l’occasion d’un retour sur soi-même (Techouva), d’un retour à Dieu (Tefila) et d’un retour à l’autre (Tsedaka) ce triple retour est au cœur du rituel de Roch Hachana et de Kipour qui en est en quelque sorte le point d’orgue, le point culminant.

 

Le chofar

 

Tout le monde a déjà entendu cette sonnerie stridente qui nous ébranle au plus profond de nous même. La Tora n’utilise pas l’expression "Roch hachana", mais parle plutôt de Yom Teroua, jour des sonneries. C'est là une allusion aux sonneries du chofar qui constituent le rite principal de Roch Hachana. Le chofar est une corne debélier dans laquelle on sonne durant l’office du matin, à la synagogue.

 

On en extrait une série de sons. Leur durée et leur intensité en sont parfaitement définies.

 

Il y a d’abord :

 

– la tekia, un long son ininterrompu, puis

-les chevarim: trois sons de longueur moyenne,

-la teroua: une série de très courts sons saccadés.

 

On organise ces différentes sonneries, exactement une centaine, afin d’exprimer les différentes combinaisons possibles entre les différents rythmes. Certaines évoquent la complainte, d’autres l’agonie et l’expiration d’un dernier souffle, d’autres au contraire le réveil au plus profond de soi même et l’appel à se ressaisir. Tout se passe comme si au comble de l’intensité les mots de la prière n’étaient plus que des sons inarticulés mais pourtant très significatifs.

 

Le moment de la sonnerie du chofar est considéré comme l’un des plus solennels de l’année juive, la personne qui sonne doit être très concentrée, l’assemblée se recueille particulièrement, le plus souvent dissimulée sous son talet, pour écouter ces sonneries.

 

 L'objet même du chofar renvoie au bélier sacrifié par Abraham à la place de son fils Isaac, lors du célèbre épisode de la akédat Yits'hak, la ligature d'Isaac. Le souvenir de cet évènement est central à Roch Hachana et c'est précisément ce passage qu'on lit lors de la lecture de la Tora ce jour-là.

 

Il nous rappelle, de la part d’Abraham comme de son fils Isaac, lié sur l’autel du sacrifice, la brisure parfaite de l’égo et la soumission à la souveraineté divine. Le chofar joue aussi un rôle fondamental dans le processus de la techouva: ce sont nos murailles intérieures que vient faire tomber la sonnerie du chofar, tout comme le chofar servit à faire tomber les murailles de Jéricho dans le récit biblique.

 

Les images symboliques de Roch hachana

 

 Comme Pessa’h, Roch hachana est marqué par de nombreux rituels symboliques. Dans le Talmud, on dit de façon imagée qu’à Roch Hachana, un grand registre céleste est ouvert dans le ciel, Dieu fait les comptes et prend note…

 

 Celui qui aura assez de mérites sera inscrit directement dans le "Livre de la vie" le sefer ha'hayim, le méchant sera inscrit dans le "Livre de la mort" et le moyen (c'est-à- dire la grande majorité des gens), devra attendre le verdict de Yom Kipour. C'est pour cela qu'à Roch Hachana on se souhaite mutuellement "soyez inscrit dans le livre de la vie". Ou encore en abrégé "Bonne inscription".

 

La coutume de la pomme trempée dans le miel ouvre le premier repas de l’année, c'est-à-dire le soir de Roch Hachana. Elle est accompagnée du souhait : "que cette année soit bonne et douce" comme ces deux aliments, symboles même de la douceur. Le rite séfarade comporte un rituel gastronomique particulièrement riche.

 

Tout comme il existe un seder de Pessa'h il existe ainsi un seder de Roch hachana.

 

Pour que l'année commence sous de bons augures, on consomme une série de mets à portée symbolique accompagnés d’une formule adéquate faisant un jeu de mot sur le nom ou la forme de l’aliment: de la tête de poisson ou de veau pour être en tête et non à la queue, des grenades pour être rempli de mérites comme la grenade est remplie de grains, des graines de sésame pour que nous soyons aussi nombreux que ces petites graines…

 

Une autre pratique symbolique de Roch Hachana, est celle de Tachli'h. Il s’agit d’aller au bord d’une source d’eau, mer ou rivière et de réciter des versets bibliques faisant allusion à l’eau purificatrice et au fait que nos fautes doivent disparaitre dans l’abîme. On retrousse alors ses poches et on fait semblant d’en jeter tout le contenu, c’est à dire nos péchés. C’est une coutume relativement récente, datant du 16e siècle, devenue très populaire et on voit dans toutes les grandes villes des groupes de Juifs venir ensemble "jeter leur fautes aux poissons"…

 

Roch Hachana est une fête à la fois joyeuse, marquée par un kidouch et des repas en famille, mais aussi un moment grave du fait d’une longue liturgie empreinte de grande solennité mettant l’accent sur la culpabilité humaine et le jugement de Dieu. On résout cette contradiction entre joie et gravité en affirmant notre confiance dans le jugement de Dieu et notre joie à l’idée de ce nouveau départ.

 

Alors si vous regardez ce clip à la veille de Roch Hachana … à mon tour de vous souhaiter Chana tova!

 

Nous vous souhaitons une année de bonheur, de satisfaction et de paix. Chana Tova.

 

 

 

 

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