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JÉRUSALEM

  

    

 

 

LE 6 DÉCEMBRE 2017 : UNE DATE VRAIMENT HISTORIQUE

Julien Bauer

The Prince Arthur Herald, 8 dec, 2017

 

  

Une expression souvent utilisée dans les médias est « historique » comme si chaque évènement, depuis un résultat électoral inattendu jusqu’à un mariage princier, avait réellement une dimension historique.

 

Le 6 décembre 2017, jour de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël par les États-Unis, entrera dans l’histoire de l’humanité non pas comme un épiphénomène, certes intéressant, mais sans grande conséquence, mais comme une date majeure. Déjà des dirigeants évangéliques américains comparent le président Trump au Roi Cyrus, le souverain qui avait autorisé la reconstruction du Temple de Jérusalem détruit 70 ans auparavant, en 586 av., par Nabuchodonosor.

 

Ces dates expliquent pourquoi Jérusalem est appelée « la Ville Éternelle ». Elle fait partie de ces rarissimes agglomérations qui remontent à la nuit des temps. Elle est la seule ville à avoir donné naissance à une expression la citant, « l’an prochain à Jérusalem » qui date du premier exil des Juifs sous Cyrus nommé         plus haut. Elle est la seule a avoir une signification religieuse multiple: fondamentale pour le judaïsme qui y voit le lien entre le Ciel et la Terre, centrale pour le christianisme car Jésus y a prêché, importante pour l’islam, loin après La Mecque et Médine, car Mahomet y est passé en songe avant de monter au Ciel. Jérusalem, c’est le moins qu’on puisse dire, ne laisse pas indifférent.

 

Lorsque l’ONU a voté le plan de partage de la Palestine en 1947, il prévoyait un « corpus separatum », un statut spécial international pour Jérusalem et Bethléhem. Ce plan, inapplicable car comment administrer deux villes qui ne relèvent d’aucune autorité étatique, réfuté par les premiers intéressés, les Arabes et les Juifs, n’existe plus que dans les fantasmes onusiens. Après la guerre de 1948 et la division de Jérusalem, les Israéliens ont établi leur capitale dans le secteur occidental, les Jordaniens ont annexé le secteur oriental mais ont établi leur capitale à Amman.

 

Suite à la Guerre des Six Jours, en 1967, Israël a supprimé le mur qui divisait Jérusalem en deux parties, mur infranchissable dont je me souviens, et a unifié la ville. Plus tard, en 1980, Israël a officiellement déclaré sa souveraineté sur la totalité de Jérusalem. Aucun État n’a reconnu cette situation.

 

Jérusalem s’est développé: d’une petite ville provinciale divisée, elle est devenue une métropole en plein essor, avec quelques 800.000 habitants, dont un tiers d’Arabes, un centre intellectuel en hébreu et en arabe, des Lieux Saints ouverts pour tous (alors que jusqu’en 1967 les Juifs étaient interdits au Kotel, le Mur occidental vestige du Temple).

 

La situation n’en est pas moins devenue politiquement chaotique. Les États occidentaux, en particulier européens, exhibent sans aucune pudeur un racisme ahurissant. Tant à l’Unesco qu’à l’ONU (en octobre 2016, ils votent pour des résolutions négationnistes présentées par les États arabes et l’Autorité palestinienne niant tout lien entre Judaïsme, Peuple juif et Israël. Niant l’existence de lieux saints juifs, y compris le Temple de Jérusalem, bref entérinant un discours délirant arabe sans demander aucune explication ce qui démontre leur mépris des Arabes. Ceci est d’autant plus ahurissant que le Mufti de Jérusalem, dans les années 1930-1940, sympathisant nazi, avait écrit que les mosquées de Jérusalem se trouvaient sur les ruines du Temple de Salomon. Comprenne qui pourra!

 

La décision de Trump est un développement extraordinaire. D’un côté les Européens, la France en tête, la condamnent car il n’est pas politiquement correct de rappeler les liens millénaires entre les Juifs et Jérusalem. Le plus attristant est l’attitude du Pape François, lui qui ne dit rien devant le nettoyage ethnique dont sont victimes les Chrétiens d’Orient, lui qui parle de « respecter les résolutions de l’ONU ». Rappelons que ces résolutions nient tout lien entre Judaïsme et Jérusalem, ce qui entraîne la négation de liens avec le Christianisme. Jésus aurait-il chassé les marchands de la Mosquée? De l’autre côté, les manifestations monstres des Arabes et des Musulmans, prévues sinon souhaitées par les Occidentaux, ne se sont pas concrétisées pendants les deux jours suivant la déclaration de Trump. Les manifestations qui viendront ensuite ne seront pas spontanées mais organisées,

 

Contrairement aux attentes européennes, les Arabes n’ont aucun respect pour la lâcheté occidentale qui cajole les extrémistes musulmans tout en les méprisant. Ils ont sans doute plus de respect pour un leader qu’ils n’aiment pas mais qui a le courage de ses convictions.

 

Le 6 décembre 2017 est déjà rentré dans l’Histoire. La réalité que Jérusalem est la capitale d’Israël est reconnue par la politique. Les États-Unis se positionnent comme des leaders alors que les Européens continuent leur déclin. Les États arabes sont mécontents mais savent reconnaître leurs vrais ennemis qui ne sont ni les États-Unis, ni Israël. La plus grande démocratie au monde, l’Inde, observe en silence.

 

Le 6 décembre 2017 ne s’inscrira pas seulement comme une date dans l’histoire de Jérusalem mais comme une date charnière dans l’équilibre des puissances.

 

 

 

 

 

JÉRUSALEM: LE PRÉSIDENT TCHÈQUE TAXE L'UNION EUROPÉENNE DE "LÂCHE"

I24, 10 dec., 2017

 

 

Le président tchèque Milos Zeman a accusé samedi l'Union européenne d'être "lâche", en commentant la réaction de Bruxelles après la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par le président américain Donald Trump.

 

"L'Union européenne, lâche, fait tout pour qu'un courant terroriste pro-palestinien prenne le dessus sur un courant pro-israélien", a affirmé sans préciser davantage sa pensée M. Zeman, qui se présente en défenseur de l'Etat hébreu. "Comme preuve, je tiens à rappeler que le Parlement européen a récemment autorisé l'allocution d'une terroriste palestinienne déclarée coupable, qui a affirmé que la lutte contre l'autonomie palestinienne est identique à celle contre les Juifs à Auschwitz", a aussi dit le président.

 

"Cela fait très longtemps que je n'ai pas entendu une telle impertinence", a-t-il ajouté, au sujet de Leila Khaled, membre du Conseil national palestinien, qui s'est fait connaître en 1969 en tant que première femme à détourner un avion.

 

Le chef de l'Etat a aussi rappelé qu'il avait lui-même formulé déjà en octobre 2013 une proposition de transférer l'ambassade tchèque de Tel Aviv à Jérusalem, proposition accueillie alors de manière plutôt réservée par la classe politique à Prague.

 

M. Zeman, 73 ans, qui briguera en janvier un second mandat présidentiel de cinq ans, a fait ces déclarations dans un discours prononcé devant les délégués d'un congrès du parti d'extrême droite SPD, ouvertement hostile à l'immigration et à l'UE.

 

La diplomatie tchèque, elle, a souligné jeudi qu'une éventuelle décision sur le transfert de la mission diplomatique tchèque de Tel Aviv à Jérusalem ne pourra être prise qu'"en fonction du résultat des négociations entre les partenaires clés dans la région et dans le monde".

 

Conformément à la position de l'UE, le ministère tchèque des Affaires étrangères a indiqué que Jérusalem devrait être la "future capitale des deux Etats, c'est à dire d'Israël et du futur Etat de Palestine".

 

Réagissant à la décision du président américaine, l'UE a mis en garde jeudi contre le retour à des "temps encore plus sombres que ceux que nous vivons aujourd'hui".

 

"L'annonce du président Trump sur Jérusalem a un impact potentiel très inquiétant. Le contexte est très fragile", a jugé la  cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini, en appelant toutes les parties concernées à la "sagesse".

 

 

 

JÉRUSALEM, ONU, TRUMP. NIKKI HALEY :

« LES ÉTATS-UNIS N’ONT PAS BESOIN DE SERMONS ».

Israel Valley, 9 dec., 2017

 

 

La décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël « n’est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité » de l’ONU, ont affirmé, vendredi, cinq pays européens.

 

La décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël donne des sueurs froides à l’ONU. Cette initiative « n’est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité », ont tancé vendredi 8 décembre les ambassadeurs de France, Royaume-Uni, Italie, Suède et d’Allemagne, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, au cours de laquelle les États-Unis sont apparus plus isolés que jamais. Cette décision « ne favorise pas la perspective de paix dans la région », ont ajouté les ambassadeurs de ces cinq pays lors d’une déclaration solennelle, sans évoquer de mesures de rétorsion.

 

« Nous sommes en désaccord avec la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capital d’Israël, et de lancer les préparatifs du déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem », ont souligné les diplomates. L’ONU s’est par ailleurs déclarée « particulièrement inquiète des risques d’une escalade violente », lors de cette réunion urgente demandée par huit des 15 membres du Conseil de sécurité. Lors de cette discussion, tous les partenaires de Washington ont critiqué la décision de Donald Trump de manière plus ou moins appuyée.

 

À l’ONU, les États-Unis n’ont pas besoin de « sermons » et de « leçons », a riposté l’ambassadrice américaine Nikki Haley, en affirmant que le temps où Israël n’était pas traité de manière équitable dans l’Organisation était révolu. Les États-Unis « restent engagés dans le processus de paix » au Proche-Orient, a-t-elle ajouté, en déniant à quiconque la possibilité de rejeter Washington comme médiateur dans ce conflit. « Lorsqu’il y aura un accord de paix, il sera signé à la Maison Blanche », a-t-elle assuré. « Je comprends que le changement soit difficile » pour les partenaires des États-Unis mais « nos actions visent à faire progresser la cause de la paix », a-t-elle insisté. Avec sa nouvelle décision, Washington n’a « pas pris position sur les limites ou les frontières » et le « statu quo est maintenu sur les lieux saints », a également fait valoir la diplomate américaine, qui n’a eu comme seul soutien que son homologue israélien à l’ONU.

 

« Jérusalem devra être la capitale des deux États, Israël et la Palestine. En l’absence d’accord, nous ne reconnaissons aucune souveraineté sur Jérusalem », ont asséné les cinq ambassadeurs européens. « L’Union européenne ne reconnaîtra aucun changement sur les lignes de 1967, y compris s’agissant de Jérusalem, autres que ceux convenus entre les parties », ont-ils déclaré.

 

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, le fossé semble se creuser davantage à chaque dossier entre Washington et ses partenaires sur la scène internationale. De l’Iran à la Corée du Nord, en passant par le climat, peu de sujets se prêtent à un consensus entre la première puissance mondiale et ses plus proches alliés.

 

Au Conseil de sécurité, les opposants à Washington n’ont cependant guère de moyens de contrecarrer l’annonce d’un transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Les États-Unis, membre permanent, sont dotés d’un droit de veto sur toute résolution ou déclaration du Conseil requérant un consensus.

 

 

 

JÉRUSALEM ET LES JUIFS – UN SECRET CACHÉ

DEPUIS L’ORIGINE DE L’ISLAM

Pierre Lurçat

Times of Israel, 10 dec., 2017

 

 

 

es réactions du monde arabe et musulman à la déclaration du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël ne sont pas étonnantes, pas plus que celle de la France, qui a toujours été en pointe dans ce que l’amiral Michel Darmon avait coutume d’appeler la « croisade contre Jérusalem ».

 

Un autre discours sur Jérusalem et les Juifs est pourtant possible et se fait parfois entendre, encore timidement, dans le concert des menaces et des appels à la haine et à la violence. Ce discours n’est pas seulement celui des chrétiens évangélistes, mais aussi celui de représentants d’une autre voix musulmane, à l’instar de l’historien pakistanais Mobarak Haidar qui soutient la décision américaine *.

 

Un tel discours ne repose pas seulement sur des considérations géopolitiques ; il peut également trouver dans l’islam même les fondements d’une autre relation avec les Juifs et Israël. Comme le christianisme en effet, l’islam a partie liée, dès son origine, avec les Juifs et l’histoire de sa relation avec le peuple Juif est celle d’un amour déçu, qui s’est transformé en haine meurtrière.

 

Les traces de cette relation ambivalente, et de l’estime que l’islam originel vouait aux Juifs, sont encore présentes dans les textes et dans la tradition musulmane **. Mais elles sont enfouies sous les épaisses strates de l’histoire et de la politique, qui en ont fait un secret bien gardé et presque inaudible aujourd’hui.

 

Comment les musulmans désignent-ils aujourd’hui Jérusalem ? Le nom le plus courant est celui de Al-Quds qui signifie la Sainte. Mais de quelle sainteté s’agit-il et d’où tire-t-elle sa source ?

 

La réponse à cette question nous est donnée par l’autre nom de Jérusalem, Bayit al-Maqdis. On le traduit souvent par “Maison du Sanctuaire”, “Noble Sanctuaire” ou par d’autres expressions équivalentes, traductions qui sont en réalité impropres, car elles n’expriment pas la signification authentique de cette expression.

 

Au sens premier et littéral, en effet, Bayit al-Maqdis désigne le Temple, l’expression arabe étant tout simplement le calque de l’hébreu Beit ha-Mikdash.

 

Le Coran lui-même relate dans plusieurs Sourates la construction du Temple par Salomon et la prière musulmane fut, au tout début de l’islam, tournée vers Jérusalem, lieu du Temple, avant que n’intervienne le changement de la Qibla (direction de la prière) et son orientation vers La Mecque.

 

Le fait que Jérusalem est le site du Temple de Salomon est ainsi acté et ancré dans le Coran, dans la langue arabe et dans l’histoire de l’islam, de manière irréfutable. Cette vérité indéniable apparaît parfois de manière explicite dans le discours de certains dirigeants arabes contemporains, à l’instar de Sari Nuseibeh, intellectuel palestinien qui a déclaré en 1995 que “la mosquée (de Jérusalem) est la revivification de l’ancien Temple juif” ***.

 

Le discours dominant de l’islam contemporain prétend toutefois que le Bayit al-Maqdis n’a jamais désigné le temple de Salomon, mais uniquement la mosquée d’Omar. Mahmoud Abbas, suivant l’exemple de son prédécesseur Yasser Arafat, va encore plus loin dans cette attitude négationniste et affirme que le Temple n’a jamais existé.

 

Cette négation actuelle de l’existence même du Temple de Salomon, dans la bouche des dirigeants palestiniens ou des représentants de mouvements islamistes, s’inscrit en faux contre l’histoire de l’islam.

 

La réécriture de l’histoire, caractéristique de la réappropriation par l’Islam des symboles religieux appartenant à la période pré-islamique, ne peut cacher l’évidence : Jérusalem est bien la ville du Temple de Salomon et la capitale du roi David.

 

La décision du président Trump de reconnaître l’évidence peut certes embraser la rue arabe, mais elle peut aussi encourager les musulmans progressistes à envisager une autre relation avec les Juifs et Israël.

 

 

Actualité 

 

 

 

ISRAËL DÉJOUE UN PROJET D’ENLÈVEMENT

PAR LE HAMAS PRÉVU POUR HANOUKKA

Judah Ari Gross

Times of Israel, 13 dec., 2017

 

 

Les services de sécurité israéliens ont indiqué mercredi avoir arrêté trois membres de l’organisation islamiste terroriste palestinienne du Hamas qui projetaient d’enlever un Israélien en Cisjordanie en se faisant passer pour des résidents d’implantation.

 

Les trois suspects ont été arrêtés fin octobre, après des semaines d’enquêtes au cours desquelles le Shin Bet, l’armée et la police ont découvert le projet de rapt. Les détails de l’affaire ont été placés sous ordonnance de non-divulgation. Mais cet embargo a été levé mercredi, et les résultats ont été communiqués aux procureurs d’État, pour qu’ils puissent préparer des actes d’accusation.

 

Mouadh Ashtayeh, 26 ans, avait enrôlé Mohammed Ramadan et Ahmed Ramadan, âgés de 19 ans et originaires comme lui du village de Tell, près de Naplouse ( en Cisjordanie), dans le projet qui devait être exécuté ces jours-ci pendant la période des fêtes juives de Hanoukka, a rapporté dans un communiqué le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Bet.

 

Après s’être procuré un pistolet, un spray au poivre et un pistolet paralysant, ils avaient entrepris des repérages à certains grands carrefours de Cisjordanie où soldats et résidents israéliens attendent communément un bus ou font du stop, a-t-il ajouté.

 

« Leur plan était de se déguiser en résidents d’implantations et de faire monter leur victime dans leur voiture », a-t-il dit. Ils entendaient s’en servir comme monnaie d’échange contre certains des milliers de Palestiniens actuellement emprisonnés par Israël pour des délits sécuritaires, a indiqué le Shin Bet.

 

Ils recevaient leurs instructions et le financement nécessaire du Hamas dans la bande de Gaza, selon la même source, notamment de la part d’Omar Assida, un cadre du Hamas implanté dans l’enclave costale, qui a été relâché par Israël dans le cadre de l’accord Shalit en 2011.

 

 

 

MIRACLE À SEDEROT

LPHinfo, 10 dec., 2017

 

 

Après les tirs de plusieurs roquettes vendredi soir en direction d’Israël, Tsahal avait annoncé un seul impact en zone habitée: une roquette s’était abattue dans une rue de Sederot, fort heureusement sans faire de victime. Mais samedi soir, le porte-parole de l’armée a annoncé que la police qui effectuait des recherches dans la ville à localisé un impact supplémentaire de roquette, cette fois-ci en plein dans un bâtiment appartenant à un jardin d’enfants. Le même scénario quelques heures plus tôt aurait provoqué une tragédie.

 

 

 

UNE DÉLÉGATION DE BAHREÏN EN VISITE À JÉRUSALEM

POUR "ENVOYER UN MESSAGE DE PAIX"

I24, 10 dec., 2017

 

 

Après que la décision de Washington de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël ait mis le feu aux poudres au Moyen-Orient, les membres d'un groupe appelé "This is Bahrain" se sont déplacés dimanche en Israël, où ils resteront quatre jours.

 

La délégation est venue pour "envoyer un message de paix" et visiter la vieille ville tandis que dans le même temps le roi du Barheïn est sur le point de lever le boycott envers Israël.

 

Parmi les membres de l'association, 24 personnes du Barheïn et issues de toutes religions – dont la moitié d'entre eux sont arabes sunnites et chiites – se sont rendues pour la première fois en Israël, notamment dans le quartier chrétien de Jérusalem.

 

Le but de ce déplacement n'a pas pour vocation d'être une visite politique, mais la réalisation d'une déclaration du roi Hamed ben Issa (Al Khalifa), porteuse d'un message pour la tolérance, la coexistence et le dialogue entre les religions.

 

"Le roi nous a envoyé pour émettre un message de paix un peu partout. Les Chiites du Bahreïn ou d'ailleurs ne sont pas des ennemis, ils ne propagent pas de messages de haine ou de destruction vis-à-vis des autres religions quelles qu’elles soient", a déclaré Fadel el Jimri, iman chiite.

 

Ces dernières années, le roi a dû faire face à une fronde d'une partie des chiites du pays, avec l'aide des forces de l'ordre saoudiennes.

 

Hamed Ben Issa s'oppose au régime iranien, et cette année, il a diffusé une campagne contre l'extrémisme, rénové la dernière synagogue du pays et ouvert un musée de la tolérance qui dispose d'une aile entière dédiée au Judaïsme.

Le Bahreïn est le plus petit des pays arabes mais on y trouve des banques à foison, ainsi que le quartier général de la 5ème flotte américaine. Le roi s'apprête même à lever le boycott contre Israël, permettant aux Bahreïnis de voyager vers l'Etat hébreu.

 

"La paix ne peut être atteinte que par la compréhension et un engagement actif. Aime ton prochain comme toi-même", avait insisté Cheikh Nasser, le fils du roi du Bahreïn, lors de l'inauguration d'un centre inter-religieux.

 

 

 

 

UNE GOURMANDISE MAROCAINE AU CŒUR DES TENDANCES ISRAÉLIENNES POUR HANOUKKA

 

 

La soufganiya est l’étoile montante, et bien dodue, de la saison de Hanoukka en Israël. Durant cette fête, le célèbre beignet garni de confiture orne les vitrines des cafés et des boulangeries du pays, luisant d’huile et de sucre, avec juste ce qu’il faut de garniture pour que les amateurs soient comblés.

 

Chaque année, les grands chefs rivalisent d’inventivité pour revisiter la soufganiya, avec une garniture façon cheesecake, un glaçage au mascarpone, ou un coulis de ganache au chocolat. La télévision israélienne, les journaux et les réseaux sociaux regorgent de photos et de critiques des revisites les plus tentantes.

 

Ailleurs, dans les chaumières, des Israéliens font délicatement frire une version plus modeste du beignet de Hanoukka, le sfenj. Sa recette nous vient d’Afrique du nord, et est plébiscitée par les Juifs dont les familles sont originaires de la région. Mais même les Juifs européens ont adopté le sfenj, et ont permis de le faire passer sous les feux de la rampe.

 

Ce qui fait, en partie, le charme des sfenj, c’est la facilité pour les faire. Il suffit de prendre une cuillère de pâte, de faire un trou au milieu, et de plonger cette pâte dans un bain d’huile bouillant. Les beignets peuvent ensuite être trempés dans un sirop de miel et saupoudrés de sucre, voire souvent de sucre glace.

 

Les Israéliens d’origine nord-africaine concoctent des sfenj pour les fêtes et les grandes occasions. Dan Illouz a grandi à Montréal, où sa famille se régalait de beignets pendant les huit soirs de Hanoukka. Quand il a immigré en Israël, il y a huit ans, il a été troublé de ne trouver que des soufganiyot (pluriel de soufganiya), et a donc commencé à préparer des sfenj dans sa cuisine pour célébrer la fête des Lumières.

 

En 2010, Illouz, 31 ans, qui vit à Jérusalem, a invité quelques amis pour une dégustation de beignets. Et ils se sont fait passer le mot. L’an dernier, près de 400 personnes sont venues dans son appartement trois-pièces pour participer à ce qui est devenu, la dégustation annuelle de sfenj. Illouz estime qu’au moins autant de personnes viendront cette année, le 14 décembre, troisième soir de Hanoukka.

 

Pour nourrir cette foule, Illouz commence ses préparatifs vers sept heures du matin, soit douze heures à l’avance. Il estime qu’il fait frire environ 150 beignets. Premier arrivé, premier servi.

 

Illouz lance de la musique marocaine, et quand le soleil se couche, il allume sa hanoukkia avec ses invités. Bien que ses sfenj soient au cœur de la soirée, il propose également un couscous sucré et des biscuits marocains du commerce, et quelques boissons. Inutile de préciser que le soufganyiot ne figurent pas sur le menu.

 

« Je ne suis pas idéologiquement opposé aux soufganiyot », explique-t-il, « mais je préfère de loin les sfenj. Ils sont plus simples, moins mauvais pour la santé. »

 

Illouz explique que sa soirée sfenj est une expression de sa fierté marocaine et israélienne, une dualité devenue facile à concilier ces dernières années. Les juifs séfarades, originaires d’Afrique du nord ou du Moyen Orient, ont longtemps été une sous-classe socio-économique marginalisée, exposée à la discrimination en Israël leur culture a connu une sorte de renaissance.

 

Illouz affirme que le fait que les traditions marocaines soient tendance est probablement ce qui attire tant de monde à sa soirée sfenj.

 

« Il y a très certainement un peu de ça dans le fait que les gens aiment cette soirée. Ils veulent goûter à cette culture », a-t-il dit. « Ce que je trouve magnifique, c’est que tous les Israéliens peuvent en profiter. »

 

Près de la moitié des Israéliens sont d’origine séfarade, bien que les chiffres ne soient pas très révélateurs, en raison des mariages avec des Juifs ashkénazes, européens et autres. La musique séfarade, dite mizrahi, domine les stations de radio israéliennes, et certains musiciens chantent même en arabe.

 

La cuisine séfarade, du falafel à la shakshuka, n’est pas simplement présente dans la restauration de rue, elle est également représentée dans les restaurants chics et dans les émissions culinaires. Les fêtes séfarades, comme la Mimouna, le soir de Pessah, et le henné, avant le mariage, sont devenus monnaie courante.

 

Bien évidemment, les juifs séfarades contribuent à la culture israélienne depuis des décennies, que cela soit apprécié ou non. Certains vont jusqu’à leur attribuer l’importation de la tradition des beignets de Hanoukka. Selon cette théorie, les sfenj ont été ensuite écrasés par les beignets à la confiture d’Europe de l’Est, une version assez proche des soufganiyot d’aujourd’hui. (L’huile est un clin d’œil à l’histoire de Hanoukka, dans laquelle le candélabre du Temple est resté allumé pendant huit jours, au moyen d’une seule fiole d’huile, qui contenait une dose d’huile suffisant pour brûler une journée.) Le mot sfenj en arabe, qui signifie éponge, a été remplacé par soufganiya, un mot en hébreu de la même racine.

 

Certains juifs ashkénazes ont aussi commencé à préparer des sfenj chez eux, souvent inspirés par leurs amis et proches séfarades.

 

Uri Scheft, co-propriétaire et chef d’une chaîne de boulangerie appelée Lehamim, a appris à les faire auprès de sa femme, dont la mère, originaire du Maroc a émigré en Israël. Dans son livre de recette, publié en 2016 Breaking Breads: A New World of Israeli Baking, qui rend hommage à la cuisine de la société israélienne, née du melting-pot, il a inclus une recette de sfenj.

 

Scheft a explqiué qu’il avait l’intention de servir des sfenj dans ses boulangeries depuis longtemps. Mais il voulait d’abord mettre au point un espace de préparation, pour pouvoir les servir frais à ses clients.

 

« Les sfenj sont, par nature, et de par leur structure, très légers. C’est ce qui les rend si délicieux, mais seulement s’ils sont mangés immédiatement », a-t-il dit. « Je pense que c’est pour cela que les boulangeries n’osent pas en vendre. »

 

Et même si c’est difficile d’acheter un sfenj chaud en Israël, ce n’est pas impossible.

 

Keren Kadosh, chef patissière d’origine marocaine, en sert occasionnellement à Café Kadosh, une boulangerie pittoresque au centre-ville de Jérusalem, souvent sur commande. Sa jeunesse passée à manger des beignets a façonné la façon dont elle prépare les soufganiyot, qu’elle écoule à raison d’un millier par jour.

 

« Quand les soufganiyot sortent de la friteuse, nous les enrobons de sucre, et nous obtenons la même croustillance, la même douceur, la même texture », a-t-elle expliqué. « D’une façon ou d’une autre, nous participons à la culture marocaine du partage, qui est devenue la culture israélienne. »

 

 

 

Shabbat Shalom et Hag Sameah

 

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