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LE RETOUR DES SANCTIONS AMÉRICAINES CONTRE LE RÉGIME DE TÉHÉRAN PORTE FRUIT

RETRAIT DE L’ACCORD DU NUCLÉAIRE:

TRUMP AFFIRME QUE L’IRAN EST DANS LA TOURMENTE

Times of Israel, 17 juil., 2018

Donald Trump a assuré lundi que l’Iran était agité par des émeutes depuis le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, et que les Etats-Unis soutenaient les manifestants. « Ils ont des émeutes dans toutes leurs villes, l’inflation est galopante », a dit le président américain dans une interview à Fox News.

Et « ce régime ne veut pas que les gens sachent que nous sommes derrière eux à 100 %. Ils ont des manifestations à travers le pays (…). Et des batailles se sont produites depuis que j’ai mis fin à cet accord. Alors nous verrons », a dit M. Trump, qui s’exprimait juste après son sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki.

Donald Trump a annoncé en mai le retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015. Les Européens, la Russie et la Chine, signataires de ce texte, sont déterminés à sauver ce compromis historique limitant le programme iranien en échange de la levée des sanctions internationales. Début juillet, ils ont conforté le droit de Téhéran à exporter du pétrole et rester un acteur du commerce international.

Le retour annoncé des sanctions américaines a toutefois fait fuir les grands groupes étrangers revenus s’implanter en Iran en 2016 après l’entrée en vigueur de l’accord. Il a aussi contribué à affaiblir considérablement la monnaie nationale, le rial iranien, qui a perdu environ 50 % de sa valeur en neuf mois face au dollar sur le marché des changes.

Des manifestations de colère contre le pouvoir se sont produites en juin à Téhéran, et des affrontements ont opposé début juillet les forces de l’ordre à des protestataires dénonçant une pollution de l’eau dans le sud-ouest de l’Iran.

 

 

IRAN: DERRIÈRE LA LIGNE DURE DE TRUMP,

LA TENTATION D’UN CHANGEMENT DE RÉGIME?

Le Point, 9 mai, 2018

En se retirant de l’accord sur le nucléaire iranien, Donald Trump se fie une fois de plus à une stratégie de “pression maximale” et libère les voix des “faucons” qui plaident purement et simplement pour oeuvrer à un changement de régime à Téhéran.

Le président des Etats-Unis a bien orchestré son annonce, précipitée pour coïncider, mardi, avec une “bonne nouvelle” pour la diplomatie américaine: la visite surprise de son secrétaire d’Etat Mike Pompeo en Corée du Nord afin de préparer son sommet à venir avec Kim Jong Un et obtenir la libération de trois prisonniers américains.

Le message est clair. Donald Trump pense que la “campagne de pression maximale” mise en place contre Pyongyang, mélange de sanctions internationales drastiques et de menace militaire porté par son propre discours musclé, a poussé le dirigeant nord-coréen à accepter de négocier une “dénucléarisation”.

Il semble donc vouloir réitérer son “coup” avec l’Iran, en rétablissant toutes les sanctions levées en échange de l’engagement de Téhéran à ne pas se doter de la bombe atomique et en laissant planer la menace de nouvelles mesures punitives.

Objectif affiché par son conseiller à la sécurité nationale John Bolton: “Mettre le plus de pression économique possible sur l’Iran” afin d’obtenir un meilleur accord que celui jugé “désastreux” par le président américain, et aussi pour mettre fin aux activités “déstabilisatrices” de Téhéran au Moyen-Orient.

C’est la mise en musique de sa “doctrine” officielle: “la paix par la force”. Seulement, si tant est que l’ouverture nord-coréenne porte ses fruits, les situations ne sont pas comparables. La Corée du Nord est déjà à un stade avancé pour être une puissance nucléaire, tandis que l’Iran s’était justement engagé par écrit à ne pas suivre cette voie.

Et si Washington a réussi à coaliser la communauté internationale contre Pyongyang, il se met à dos ses plus proches alliés européens en claquant la porte de ce compromis avec la République islamique arraché de haute lutte en 2015.

Sans l’appui de l’Europe, “toute la pression économique que pourront exercer les Etats-Unis sur l’Iran sera moins forte qu’avant l’accord”, notent dans une récente tribune dans le Washington Post Vipin Narang du Massachusetts Institute of Technology et Colin Kahl de l’université de Stanford.

Surtout, “que veut exactement obtenir l’administration Trump ?”, s’interroge Patrick Clawson, du Washington Institute for Near East Policy, doutant que sa décision réponde à “une stratégie structurée et documentée”.

“Les Européens découvrent progressivement la doctrine +de la patate chaude+ qui guide Trump”, explique Célia Belin, de la Brookings Institution. “Il ouvre de nouveaux fronts diplomatiques, en bousculant des situations souvent stables et en ouvrant des phases d’incertitude et d’instabilité dans le système international, tout en laissant à d’autres, amis ou rivaux, le soin d’avancer des solutions.”

A moins que, glisse-t-elle, l’administration Trump n’ait en fait comme vrai objectif de parvenir à “un changement de régime” à Téhéran. Deux petites phrases ont instillé cette idée, chargée de symboles depuis l’intervention de 2003 en Irak pour renverser Saddam Hussein, aujourd’hui largement considérée comme une erreur, y compris par Donald Trump.

D’abord celle de Rudy Giuliani, son avocat personnel, qui devant des opposants iraniens en exil a fait l’éloge le week-end dernier d’un président “dur” qui est “déterminé à aboutir à un changement de régime”.

Puis celle du président lui-même qui, dans son discours mardi, a menacé le “régime” de “problèmes beaucoup plus gros que jamais” tout en estimant que le peuple iranien “mérite une nation qui rende justice à leurs rêves”.

Veut-il donc faire tomber le régime né de la Révolution islamique de 1979, à la suite de laquelle les relations américano-iraniennes ont été rompues ? “Oh, je suis sûr qu’il adorerait”, répond Robert Malley, ex-conseiller de Barack Obama et actuel président de l’International Crisis Group.

Dans un entretien avec l’AFP, il relève qu’autour de M. Trump, John Bolton et Mike Pompeo, deux “faucons” qu’il vient de nommer à des postes-clés, “n’ont jamais fait mystère de leur certitude que la seule manière de changer la situation est de changer le régime voire d’intervenir militairement”.

Et à Téhéran, ajoute-t-il, le guide suprême Ali Khamenei “a certainement entendu Rudy Giuliani” et a probablement interprété l’annonce de Donald Trump “comme la première salve d’une tentative de saper voire de renverser le régime”.

 

Dossier

 

IRAN : LE RÉGIME DES AYATOLLAHS TIRE-T-IL À SA FIN ?

Dreuz, 13 juin, 2018

Le 28 décembre 2017, de grandes manifestations contre le régime iranien ont éclaté à Mashhad et se sont rapidement étendues à de nombreux autres centres urbains. De simplement bruyantes la plupart du temps, certaines sont devenues violentes et finalement le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC) y a mis fin en tuant des contestataires et en en arrêtant des milliers d’autres. Les protestations ont continué, mais les nouvelles à leur sujet se sont faites rares. Comment doit-on les considérer ?

On peut faire des parallèles intéressants avec le crépuscule du régime est-allemand. Par coïncidence, le régime iranien est dans sa quarantième année et le régime de l’Allemagne de l’Est s’est soudainement effondré juste après que ses dirigeants eurent organisé une grande fête pompeuse de son quarantième anniversaire dans la capitale, Berlin-Est.

Au moment de sa chute, le gouvernement et l’appareil de sécurité de la soi-disant « République Démocratique Allemande » semblaient être, comme toujours, complètement maîtres de la situation, mais il a suffit de quelques occasions pour que soit déclenché un effet domino qui l’a emporté. Il y a eu d’abord la vague des vacanciers qui conduisaient leurs «Trabis» polluantes vers la Hongrie ou la Tchécoslovaquie et de là, via l’Autriche, vers l’Allemagne de l’Ouest, parce que ces pays d’Europe de l’Est avaient cessé de les en empêcher. À partir du 4 septembre 1989, il y a eu les marches du lundi qui débutaient après la prière du matin à l’église Saint-Nicolas de Leipzig.

La célébration du quarantième anniversaire eût lieu le 6 octobre. Le 9 octobre, la marche du matin à Leipzig comprenait 70 000 personnes. En un revirement décisif, les dirigeants locaux du régime avaient décidé de ne pas envoyer la police par peur de pertes massives. Par la suite, les marches étaient sans limites et pas seulement à Leipzig. Le 9 novembre, un porte-parole du gouvernement, essayant d’apaiser les citoyens en leur accordant une mince concession, a bredouillé une annonce concernant le fait qu’il était plus facile d’obtenir des permis pour visiter l’Allemagne de l’Ouest. Les Berlinois de l’Est se sont mépris, comprenant que la frontière était maintenant ouverte et ils se sont précipités vers les checkpoints de Berlin-Ouest. Les gardes, eux aussi dans la confusion, les ont laissé passer. Là où une centaine de milliers de personnes avaient défilé le 6 octobre pour célébrer le régime, des dizaines de milliers de personnes ont commencé à circuler quotidiennement dans les deux sens.

En un an, l’Allemagne était réunifiée. L’arbre vigoureux qu’était l’Allemagne de l’Est s’est effondré à cause de quelques rafales de vent parce qu’il avait été miné de l’intérieur par la fin de l’estime que les citoyens avaient pour leurs dirigeants ou par le fait qu’ils avaient cessé de s’identifier à l’idéologie dominante (du régime).

Il est crucial de comprendre que ni en Allemagne de l’Est ni en Iran, le régime n’est arrivé au pouvoir grâce aux agissements d’une petite clique, comme lors de la Révolution russe d’octobre, mais en vertu d’une base idéologique qui a reçu un soutien populaire considérable. C’est le déclin de ce soutien qui a transformé l’Allemagne de l’Est en un arbre creux et qui menace maintenant de faire de même en Iran. Considérons d’abord le cas allemand. Nous verrons ensuite le cas iranien.

Le parti communiste allemand avait été un mouvement de masse dans la République de Weimar. Lors des élections fédérales allemandes de novembre (versus celles de mars) 1932, les résultats des plus grands partis étaient: Nazis 196 (-34), Sociaux-démocrates 121 (-12), Communistes 100 (+11) sur 584 (-24) . Ainsi, aucune coalition majoritaire ne pouvait exclure à la fois les nazis et les communistes. Ce qui a amené Hitler au pouvoir, c’est que le président Hindenburg a, cette fois, invité Hitler à diriger une coalition de droite avec une petite majorité, alors que dans les précédents parlements, il avait invité un politicien centriste à la tête d’un gouvernement minoritaire. Ceci, en dépit du fait que les nazis avaient perdu des sièges et que les communistes en avaient gagné.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Union Soviétique a permis à plusieurs partis d’avant-guerre d’exister (au moins nominalement) dans la zone allemande occupée, mais a fait pression sur les anciens Sociaux-Démocrates et sur les communistes en avril 1946 pour les obliger à fusionner avec le Parti socialiste unifié (SED: Sozialistische Einheitspartei Deutschlands). Ce parti (au moins nominativement) régna alors tout au long de l’existence de la République Démocratique Allemande (DDR: Deutsche Demokratische Republik), la zone soviétique ayant été renommée en octobre 1949. Le parti ainsi constitué hérita d’une certaine légitimité de la République de Weimar. les composantes avaient été les principaux partis et leur programme commun annoncé comprenait des politiques socialistes typiques de la période de Weimar.

Bien sûr, le SED et le DDR se sont rapidement révélés être des instruments du totalitarisme communiste et de l’impérialisme soviétique (ou plutôt russe). Cependant, pour ceux qui avaient commencé et persévéré à se bercer d’illusions, le régime n’était pas entièrement privé d’une base idéologique authentique. C’est pourquoi la désaffection ne fût pas écrasante au départ, mais un lent processus d’évidement qui s’était établi chez les opposants idéologiques tranchés, s’est étendu au nombre croissant de victimes malheureuses, déçues et désillusionnées, et a finalement sapé l’enthousiasme même des fidèles du régime.

Quelques exemples illustreront comment l’évidement a fonctionné. Une de mes connaissances à Berlin-Ouest avait l’habitude de faire de nombreuses visites au DDR pour des raisons familiales. Selon elle, le moment décisif de la décadence est venu précisément lorsque le régime a cru qu’il avait atteint tous ses objectifs initiaux. En dépit de la nationalisation générale de l’industrie et des services, qui avait également eu lieu dans une certaine mesure sous les gouvernements socialistes d’Europe occidentale, les très petites entreprises locales avec une poignée d’employés étaient légalement autorisées depuis longtemps. En définitive, le régime a annoncé la perfection du socialisme mettant ainsi fin à ces derniers vestiges du capitalisme. Après cela, dit-elle, une apathie générale s’est installée.

Un deuxième exemple concernait la fourniture universelle de logements subventionnés. Le régime était très inefficace pour faire réparer tous ces bâtiments. Comme les résidents payaient peu pour leur logement, ils avaient les moyens de les repeindre eux-mêmes, mais estimaient que ce n’était pas à eux de s’en occuper. C’est pourquoi, lors de l’ouverture de la frontière, les visiteurs ont été choqués de voir partout les façades écaillées et le délabrement des maisons solidement construites à l’origine. Les chefs-d’œuvre architecturaux étaient dans un état catastrophique de délabrement. Par exemple, il a fallu 25 ans après la réunification allemande pour restaurer le célèbre quartier hollandais de Potsdam.

Un troisième exemple vient d’un autre visiteur, qui a offert en cadeau à ses hôtes de l’argent de l’Allemagne de l’Ouest. Comme dans d’autres parties de l’empire soviétique, ils ont pu alors se rendre dans des magasins spécialisés où les biens étrangers n’étaient accessibles qu’à ceux qui avaient de fortes devises étrangères. Là, ils ont acheté des denrées alimentaires. Les conserves et les boîtes vides ont ensuite été placées de façon décorative sur la cheminée du salon à côté d’objets plus anciens. Interrogé à ce sujet, les hôtes ont dit qu’une fois la nourriture consommée, il semblait dommage de jeter les conteneurs avec leurs extérieurs joliment conçus. Le visiteur a ensuite remarqué que d’autres ménages avaient des petites «décorations» similaires. La nourriture de base subventionnée, emballée dans des contenants neutres, avait peut-être autrefois gagné leurs cœurs, mais maintenant leurs cœurs avaient évolué.

Le régime iranien actuel a également commencé avec un certain degré de légitimité et une auto-justification plausible. Ce fait crucial doit être expliqué puisqu’il semble être inconnu des politiciens étrangers qui traitent du régime et des commentateurs de l’Iran à partir de leurs lointains pays. En particulier, c’est une erreur de rejeter la révolution de 1979 comme une prise illégitime du pouvoir par des fanatiques religieux dépassés. Au lieu de cela, en un mot, la révolution de 1979 était initialement largement considérée – et pas seulement par les ayatollahs – comme la réintégration légitime de la révolution constitutionnelle avortée de 1906.

Dans ces premiers jours, la dynastie régnante était les Qajars. Son fondateur, Mohammad Khan Qajar, avait mené une campagne particulièrement brutale durant quinze ans pour envahir tout le pays, où il avait commis des massacres de populations entières et l’aveuglement de 20 000 hommes à Kerman, une ville qui lui avait résisté. Heureusement pour les autres Iraniens, il fût assassiné en 1797 un an après son couronnement. Son neveu et successeur s’est distingué en produisant entre cent et quatre cents enfants dans un harem où il avait jusqu’à 1000 femmes et en perdant un vaste territoire lors de deux guerres désastreuses avec la Russie. Les dirigeants ultérieurs de la dynastie étaient diversement corrompus ou incompétents ; ils ont également essayé de financer leurs dépenses excessives en accordant des concessions aux gouvernements étrangers. À la fin du dix-neuvième siècle, il n’est pas surprenant qu’un puissant mouvement constitutionnaliste se soit développé en Iran. Ses objectifs étaient d’introduire un gouvernement parlementaire sur le modèle européen et de libérer le pays de la servitude envers les étrangers.

 

Actualité 

 

RÉACTIONS APRÈS L’ADOPTION DE LA LOI SUR L’ÉTAT-NATION JUIF

Times of Israel, 19 juil, 2018

Les réactions à l’adoption, par la Knesset, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la loi sur l’État-nation juif, étaient mitigées selon les partis. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué « un moment charnière dans les annales du sionisme et de l’État juif ».

Les députés ont approuvé le texte, qui consacre Israël comme « foyer national du peuple juif dans les lois fondamentales, qui ont une valeur quasi-constitutionnelle, en seconde et troisième lectures à 62 voix pour et 55 contre, et deux abstentions, après des heures de débat houleux dans le plénum de la Knesset.

La radio publique a souligné que sur les 120 députés, 45 parlementaires juifs d’opposition avaient voté contre la loi.

Le texte amendé affirme que « l’Etat considère que le développement des implantations juives relève de l’intérêt national et que l’Etat prendra les mesures pour encourager, faire avancer et servir cet intérêt ».

Alors que la coalition a célébré l’adoption de la loi, les membres de l’opposition ont déclaré qu’elle était nationaliste, séparatiste et qu’elle menaçait la démocratie.

Netanyahu a déclaré : « nous avons inscrit dans la loi le principe fondamental de notre existence. Israël est l’État-nation du peuple juif, qui respecte les droits individuels de tous ses citoyens. C’est notre état, l’État juif. Ces dernières années, certains ont tenté de remettre cela en question, d’ébranler notre raison d’être. Aujourd’hui, nous en avons fait une loi : c’est notre nation, notre langue et notre drapeau. »

Avi Dichter, a déclaré qu’elle venait répondre à tous ceux qui estiment que la viabilité d’Israël n’est que temporaire, en référence aux propos du député arabe Jamal Zahalka, qui avait déclaré que les Arabes survivront aux Juifs dans le pays.

« Tout ce que vous pouvez être, c’est une minorité égale, pas une nationalité égale », a déclaré Dichter.

« Contrairement à la désinformation et aux fake news qui ont inondé [la conversation], la Loi Fondamentale n’affecte pas les cultures minoritaires d’Israël », a-t-il affirmé. Il a ajouté que le texte n’enlève rien au statut de la langue arabe.

L’une des clauses de la loi rétrograde la langue arabe de langue officielle et lui octroie un statut « spécial, mais stipule également que « cette clause ne porte pas atteinte au statut de la langue arabe avant l’entrée en vigueur de la loi.

Le président de la Knesset Yuli Edelstein (Likud) a également célébré cette adoption, affirmant que l’assemblée générale était entrée « dans l’histoire » et a jugé que cette nouvelle législation était « l’une des lois les plus importantes à avoir été adoptée par la Knesset ».

Le ministre du Tourisme Yariv Levin a condamné l’opposition manifestée par la faction de l’Union sioniste, et notamment par le parti travailliste, son principal détracteur.

« Dites-nous honnêtement, les travaillistes : contestez-vous le droit du peuple juif sur la terre d’Israël ? Est-ce notre État-nation ? Notre drapeau n’est-il pas accepté par vous ? Il n’y a jamais eu un tel rejet des valeurs sionistes par le parti travailliste. »

Les opposants ont estimé que la loi était discriminatoire envers les Arabes israéliens et les autres minorités, et provoquaient inutilement ces minorités en mettant en exergue une attitude préférentielle envers le judaïsme.

Shelly Yachimovich, de l’Union sioniste, a déclaré : « personne ne pense que [la coalition] est intéressée par la nationalité et l’État d’Israël », ajoutant que la loi encourage une forme de nationalisme « dévaluée » qui « hait l’Autre ».

La députée Tzipi Livni a déclaré que la loi dans sa forme actuelle plaçait la politique au-dessus du contenu. « Quand j’ai demandé aux députés pourquoi ils ne soumettaient pas une version de loi qui pourrait rassembler une centaine de députés, ils ont souri sarcastiquement et m’ont dit que Netanyahu voulait une loi qui crée des dissensions. « Autrement, comme les gens sauront qu’il est plus patriote que toi ? Que tirerions nous du soutien [à cette loi] ?’ Voilà la méthode. »

Isaac Herzog, chef sortant de l’opposition et nouveau chef de l’Agence juive, a été plus ambivalent mais a exprimé ses craintes.

« La question qui se pose, c’est : est-ce que la loi va blesser ou renforcer Israël », a-t-il dit. « L’histoire en sera juge. J’espère vraiment que l’équilibre délicat entre les aspects juif et démocratique [d’Israël] n’en sera pas perturbé. »

Le député Elazar Stern, du parti d’opposition Yesh Atid, a déclaré que la loi était une insulte « à nos frères druzes et bédouins qui servent à nos côtés à l’armée et au sein des services de sécurité ».

Benny Begin, seule voix dissidente au sein du Likud, a déclaré que cette loi n’était pas ce qu’il attendait de son parti, et a averti qu’elle pourrait aggraver les tensions sociales et renforcer le nationalisme extrémiste.

La chef du Meretz Tamar Zandberg a également déploré « une nuit honteuse » et « une loi dévaluée et contaminée ».

La critique la plus vive a été prononcée par la Liste arabe unie, qui a qualifié la loi d’ « anti-démocratique, colonialiste, raciste, au caractère d’apartheid très prononcé ».

 

RENCONTRE TRUMP-POUTINE AVEC À LA CLÉ UN SUCCÈS DIPLOMATIQUE DE…BINYAMIN NETANYAHOU!

Shraga Blum

LPH, 16 juil, 2018

A l’occasion de leur première rencontre officielle, le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entretenus durant plusieurs heures à Helsinki. Au menu, les questions différentes questions – et divergences – bilatérales, l’économie et le commerce, le combat contre le terrorisme, les questions nucléaires avec l’Iran et la Corée du Nord ainsi que la situation en Syrie.

Lors de la conférence de presse, le président russe a créé la surprise en révélant que lors de son entrevue avec Donald Trump, ce dernier a évoqué à plusieurs reprises les exigences sécuritaires d’Israël. Vladimir Poutine lui-même, en évoquant la situation en Syrie, a indiqué que le président Trump et lui avaient convenu de sécuriser la frontière de l’Etat hébreu avec la Syrie conformément aux accords de cessez-le-feu de 1974, allusion aux velléités iraniennes.

Le président Donald Trump, de son côté, a notamment souligné que tant Vladimir Poutine que lui-même s’étaient entretenus avec Binyamin Netanyahou avant ce sommet. Il a rajouté: “C’est une chose merveilleuse que de travailler avec Israël. Les Etats-Unis comme la Russie sont intéressés à cette coopération”.

Ces propos tenus par les deux présidents marquent incontestablement un succès diplomatique pour Binyamin Netanyahou, dont on sait les liens étroits avec l’Administration américaine mais aussi les excellentes relations qu’il entretient avec Vladimir Poutine. Le Premier ministre était il y a quelques jours encore à Moscou pour s’entretenir une nouvelle fois avec le président russe et lui rappeler la position israélienne face à ce qui se passe en Syrie.

Binyamin Netanyahou a réagi avec satisfaction sur sa page Facebook: “Je me félicite de l’engagement profond des États-Unis et du président Trump envers la sécurité d’Israël, exprimé lors de la rencontre entre le président Trump et le président Poutine. L’amitié entre Israël et les États-Unis n’a jamais été aussi forte (…) J’apprécie également grandement la coordination sécuritaire entre Israël et la Russie et la position claire du Président Poutine sur la nécessité de mettre en œuvre les accords de séparation de 1974 entre Israël et la Syrie”

Evoquer publiquement les exigences d’Israël lors d’un tel sommet entre les chefs des deux grandes puissances du monde est un signe qu’Israël est définitivement une pièce centrale sur l’échiquier mondial, une situation à mettre sans aucun doute au crédit de Binyamin Netanyahou.

 

ISRAËL VA MARCHER SUR LA LUNE

Jacques Benillouche

16 juil, 2018

Quels seront les impacts politiques et techniques de cette mission qui propulsera Israël parmi les grands?

Israël a prévu de lancer une mission lunaire depuis Cap Canaveral, en Floride, en décembre, pour alunir le 13 février 2019. Ce sera le quatrième pays à atteindre la Lune après les États-Unis, la Chine et la Russie. L’impact politique et technique de cette mission est évident puisqu’elle propulsera Israël parmi les grands. La question reste de savoir si cette expérience scientifique ne déclenchera pas une nouvelle course aux armements. Israël dispose déjà d’une large avance sur les pays arabes et sur l’Iran dans les questions nucléaires. Ces nouveaux progrès scientifiques pourraient raviver les tensions.

Ce lancement a été préparé par des entreprises privées, SpaceIL et IAI (Israel Aerospace Industries), qui ont collaboré pendant huit années. Le vaisseau spatial sera lancé comme une charge utile secondaire sur une fusée SpaceX Falcon 9 et son voyage vers la Lune durera environ deux mois. Ce vaisseau spatial lunaire israélien, d’un poids de 600 kilos, sera le plus petit à alunir.

Le processus de conception et de développement de l’engin spatial a commencé en 2013 à l’usine IAI. D’une hauteur de 1,5 mètre, d’un diamètre de 2 mètres, 75% de son poids représente le carburant qui lui permettra d’atteindre sa vitesse maximale de plus de 36.000 kilomètres par heure.

Prouver ses capacités dans les hautes technologies

Le vol long et complexe comportera deux temps. Lancé à une altitude de 60.000 kilomètres, l’engin commencera d’abord à orbiter autour de la Terre. Dès réception d’une commande de la salle de contrôle, le vaisseau spatial entrera dans une orbite elliptique d’altitude plus élevée autour de la planète bleue, pour atteindre un point proche de la Lune. À ce stade, il allumera ses moteurs, réduira sa vitesse pour permettre à la gravité de la Lune de le capturer. Il commencera alors à orbiter autour de la Lune, jusqu’au moment approprié pour commencer le processus d’alunissage. Le mécanisme d’approche sera exécuté de manière autonome par le système de contrôle de navigation du vaisseau spatial. L’ensemble du voyage, du lancement à l’alunissage, prendra près de deux mois.

Le vaisseau spatial, flanqué d’un drapeau israélien, alunira le 13 février 2019 pour effectuer un certain nombre de mesures dans le cadre d’une expérience scientifique menée en collaboration avec l’Institut de recherches Weizmann. Morris Kahn, milliardaire israélien d’origine sud-africaine, président de SpaceIL, a été à la tête de donateurs privés qui ont financé le projet pour un montant de 95 millions d’euros. Josef Weiss, président d’IAI, a déclaré: «L’État d’Israël, déjà fermement implanté dans l’espace militaire, doit mobiliser des ressources au profit de l’espace civil, moteur de l’innovation, de la technologie et de l’éducation. Révolutionnaire dans le monde entier».

Les trois jeunes scientifiques israéliens, Yariv Bash, Kfir Damari et Yonatan Winetraub, qui préparent le lancement de l’engin, veulent stimuler la science en Israël pour prouver les capacités de leur pays dans le domaine des hautes technologies bien qu’Israël soit déjà réputé pour ses développements techniques évolués. Ils n’ont pas hésité à frapper à la porte du plus grand groupe aéronautique IAI qui s’est associé à eux. Yossi Weiss, directeur général d’IAI a une grande ambition que certains pourraient considérer comme utopique: «Conquérir l’espace n’est pas seulement un moyen de prouver ses capacités technologiques mais aussi un besoin urgent pour la race humaine qui dilapide rapidement les ressources naturelles de la Terre. Nous devons penser à des plans de secours, la Terre rétrécit et l’avenir de l’humanité est dans l’espace». Selon Morris Kahn, «si nous voulons continuer à être la start-up nation, nous devons avoir des ingénieurs».

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