Friday, April 19, 2024
Friday, April 19, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

LES FAITS ONT LA VIE DURE

We welcome your comments to this and any other CIJR publication. Please address your response to:  Rob Coles, Publications Chairman, Canadian Institute for Jewish Research, PO Box 175, Station  H, Montreal QC H3G 2K7 – Tel: (514) 486-5544 – Fax:(514) 486-8284; E-mail: rob@isranet.wpsitie.com

 

 

 

 

La retenue israélienne empêche un soulèvement généralisé

Ron Ben-Yishai

I24, 19 Oct., 2015

             

On peut voir un signe positif dans le fait que la vague de violence palestinienne actuelle ne se soit pas transformée en véritable soulèvement populaire. Ainsi, si nous parvenons à éviter les erreurs inutiles, cet élan de terrorisme ne devrait pas évoluer en une troisième Intifada, avec un nombre de morts qui devrait être bien inférieur aux deux premières.

 

La mauvaise nouvelle est que la peste des attaques au couteau est plus contagieuse que jamais, et prend de l’ampleur à une vitesse folle, comme nous l’avons vu avec l'attaque fatale à Beer Sheva. Un nouveau défi est maintenant lancé aux forces de sécurité. Un défi qui réside principalement dans le domaine de l'idéologie. Alors qu'Israël n'a pas encore mis au point de méthode efficace pour neutraliser l'effet de l'incitation mensongère des Palestiniens et la glorification des assaillants au couteau, il est logique de prévoir que la vague de terreur devrait encore durer plusieurs semaines.

 

Le fait que la vague de terreur n'ait pas évoluée en une Intifada est le résultat de la manière avec laquelle le gouvernement israélien et les responsables sécuritaires ont géré la situation depuis le début. La retenue et la circonspection dont a fait preuve le cabinet de sécurité, à la demande des responsables sécuritaires, est la principale raison pour laquelle le peuple palestinien n’est pas descendu dans la rue.

 

Si la police et l'armée avaient pris des mesures punitives sévères, comme certains ministres du gouvernement l’ont recommandé, nous nous serions retrouvés avec une troisième intifada. Les règles d'engagement (i.e. les règles encadrant l’usage de la force) sont tout à fait justes : les tirs sont seulement autorisés en cas de danger réel et immédiat pour les civils et pour les forces de sécurité, en visant les membres inférieurs.

 

Equiper les snipers de fusil Ruger 10/22 semi-automatiques avec des petites cartouches 22 WMR s’est avéré très efficace pour réduire le nombre de décès au cours des affrontements avec les émeutiers palestiniens. Lors de la seconde Intifada, nous avons appris que chaque mort palestinienne renforçait la motivation des terroristes, qu'ils appartiennent à un groupe terroriste ou qu’ils agissent de manière "spontanée".

 

Cela est encore vrai aujourd'hui, ce qui explique pourquoi l'effort est mis sur l'option de neutraliser les assaillants en leur tirant dans les jambes au lieu de "tirer pour tuer". Lorsqu’un assaillant armé d’un poignard représente un danger immédiat, il n'y a pas d'autre choix que de tirer pour le tuer. Mais quand l'assaillant est loin de ses victimes, ou quand il est clair qu'il ou elle ne représente plus de danger, il est possible de viser les membres inférieurs afin d'éviter un cortège funèbre inflammatoire avec des éloges au martyr sur les médias sociaux.

 

Enfin, l'initiative offensive du cabinet de positionner un grand nombre de troupes sur le terrain pour réduire le nombre d'attaques au couteau à Jérusalem ces derniers jours doit être applaudie. Un agresseur, qui agit même spontanément, stimulé par l'incitation à la haine, réfléchit deux fois quand il ou elle est entouré(e) de forces de sécurité et est arrêté(e) pour des contrôles d'identité. Le seul problème est que cette initiative offensive a été prise trop tard, après de trop nombreux incidents.

 

On ne va pas cependant rejeter la responsabilité de la vague de terreur actuelle sur les forces de sécurité d'Israël. Pour rappel, ce sont l'incitation à la haine et la glorification des assaillants sur les réseaux sociaux qui est à l'origine des violences actuelles.

 

Si au début de la semaine dernière, le Hamas et le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas étaient des partenaires égaux dans l'entreprise de l'incitation à la haine, c’est aujourd'hui le Hamas qui a pris l'avantage. Les agents du Fatah sont au plus bas depuis que le Tombeau de Joseph a été incendié il y a trois jours.

 

De façon surprenante, Abbas les a sévèrement punis, en leur faisant apparemment comprendre qu'ils étaient allés trop loin. Pourtant, le Hamas fait tout ce qu'il peut pour attiser les flammes de l'Intifada en Cisjordanie, car c’est là un scénario idéal pour lui: cela lui permet de préserver le calme à Gaza, d'assurer sa mainmise sur la reconstruction de l'enclave palestinienne, où sa position est précaire et sa gouvernance contestée, tout en brandissant l’épée en Cisjordanie.

 

Ce n’est pas par hasard si la majorité des attaques au couteau, durant le week-end, ont eu lieu dans la région de Hébron, un bastion connu du Hamas. A Jérusalem, où le groupe bénéficie aussi d'une influence considérable, le couvre-feu dans les quartiers Est, et le renforcement de la sécurité ont apporté un calme relatif.

 

De plus en plus de signes montrent que le Hamas essaie de mettre à exécution un attentat terroriste de grande envergure qui ferait descendre les Palestiniens dans les rues et précipiterait une troisième intifada.               

 

                            

STUPIDES DECLARATIONS DE KERRY SUR LE                                               

TERRORISME ET LES IMPLANTATIONS  

Emmanuel Navon                                                                                                                                

I24, 21 Oct., 2015

 

Interrogé sur la récente vague de terrorisme palestinien, le secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré à l’université de Harvard le 13 octobre dernier que "cette violence est le fruit de la frustration" et qu'"il y a eu une augmentation massive des colonies au cours de ces dernières années".

 

En d’autres termes, les Arabes poignardent les Juifs à cause d’une frustration due aux constructions israéliennes en Judée-Samarie (ou "Cisjordanie"). Kerry se trompe sur les deux plans: la vague actuelle de violence n’a pas été causée par les implantations israéliennes, et il n’y a pas eu d’augmentation massive des implantations durant ces dernières années.

 

L'affirmation selon laquelle les implantations sont la cause du terrorisme eut sans aucun doute étonné Mohaned al-Okhbi, ce Bédouin israélien qui a assassiné un soldat de Tsahal le 18 octobre dans la ville de Beersheva. Mohaned al-Okhbi était lui-même résident d’une colonie bédouine illégale dans le désert du Neguev. Selon le témoignage de ses amis, il était devenu un musulman fervent et un admirateur de l’État islamique, qui a lui-même récemment exprimé son soutien au meurtre de Juifs par les "Moujahidin d’Al-Aqsa". Dans une de ses récentes vidéos diffusée avec le hashtag #BeheadtheJews (#décapitezlesJuifs), l’État islamique encourage les "Moujahidin de Jérusalem" à "prendre la voie du Djihad contre les Juifs. Semez la peur dans leur cœur, ils sont les ennemis d’Allah".

 

L’État islamique en appelle au Djihad contre les Juifs et non contre les implantations israéliennes. Cela vaut également pour les prédicateurs et pour les dirigeants palestiniens. Le 16 octobre, le prédicateur palestinien Sheikh Khaled Al-Mughrabi a tenu les propos suivants: "Les enfants d’Israël seront forcés d’abandonner leur plans pour la construction de leur Temple à l’intérieur de la structure de la mosquée Al-Aqsa et devront le construire à l’extérieur de la mosquée Al-Aqsa…un temple hérétique pour adorer le diable…[Au jour du jugement dernier] nous pourchasserons les Juifs partout où ils seront. Ils ne nous échapperont pas… Les enfants d’Israël seront tous exterminés, les Antéchrist seront tués et les Musulmans vivront paisiblement pendant longtemps".

 

Le 10 octobre, le Fatah (parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas) a rendu hommage à Is’haq Mresh, ce Palestinien de 16 ans qui a poignardé deux Israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, le qualifiant de “héros martyr” qui est mort pour la mosquée Al-Aqsa. Le 12 octobre, le Fatah a twitté une carte de toute la "Palestine" (pas la Cisjordanie et Gaza) avec les mots suivants: "Mon pays, à toi mon amour et mon cœur". Le 13 octobre, le Fatah a twitté la photo de quatre terroristes palestiniens qui ont récemment assassiné des Israéliens avec l’éloge suivante: "Ô martyrs, venez en masse !". Le 14 octobre, le Fatah a posté sur sa page Facebook une photo retouchée montrant un cadavre au visage souriant avec les mots suivants: "Nous sommes une nation de martyrs qui meurent le sourire aux lèvres". Le 18 octobre, la page Facebook du Fatah publiait la caricature d’un enfant palestinien chassant un Juif au nez crochu, terrifié, du Mont du Temple avec la légende suivante: "Quittez notre pays, notre terre, notre mer"…

Lire la Suite

 

NETANYAHU : LE MONDE DOIT POUSSER ABBAS A ARRETER « D’INCITER » AU TERRORISME                             

Times of Israel, 22 Oct. 2015

 

La communauté internationale doit faire pression sur le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour qu’il cesse d’encourager les attaques terroristes contre des Israéliens, a déclaré mercredi depuis Berlin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Pour arrêter le terrorisme il faut arrêter les incitations. La communauté internationale doit exiger d’Abbas qu’il cesse les incitations, qu’il cesse de répandre les mensonges sur l’Etat juif », a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec la chancelière Angela Merkel et à la veille d’une rencontre dans la ville avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

 

M. Kerry doit rencontrer Abbas lors d’un déplacement vendredi au Proche Orient. « Le président Abbas a rejoint les islamistes en encourageant les récentes vagues de violences », a insisté M. Netanyahu, citant les attaques « au couteau, à l’arme à feu, à la hache et même à la voiture » de ces dernières semaines contre des Israéliens. Il a souligné que le président de l’Autorité palestinienne n’avait « condamné aucun » de ces récents attentats.

 

M. Netanyahu accuse M. Abbas d’être responsable de ces attaques en encourageant des rumeurs sur la volonté d’Israël de remettre en cause le statu quo sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem. Celui-ci autorise les musulmans à s’y rentre à toute heure, et les juifs à y pénétrer à certaines heures mais sans y prier. « Il est possible de rétablir le calme en rétablissant la vérité », a encore dit M. Netanyahu, assurant une fois de plus n’avoir aucune intention de remettre en cause le statu quo ou de détruire la célèbre mosquée Al-Aqsa. Il a aussi affirmé que « Israël est le seul garant à Jérusalem et ailleurs dans le pays de l’inviolabilité de tous les sites saints pour toutes les religions ».

 

Mme Merkel a de son côté réitéré la position allemande, insistant sur le droit d’Israël à se défendre tout en demandant que les répliques israéliennes aux attaques soient proportionnées. « Nous avons dit clairement, notamment au président Abbas, que nous nous attendons à ce que soit condamnée par la partie palestinienne tout forme de soutien au terrorisme », a-t-elle dit, « nous avons aussi adressé nos demandes à Israël ». Elle a une nouvelle fois souligné que le règlement du conflit israélo-palestinien passe par le « dialogue » et une solution à deux Etats.

 

L’ESPOIR N'ATTENUERA PAS LE CYCLE DE LA VIOLENCE

I24, 14 Oct., 2015

 

Une école de pensée délirante soutient que si nous accorderions aux Palestiniens un horizon politique et un peu d'espoir, nous n’assisterions pas à cette violence, à ce soulèvement et que, peut-être, il n’y aurait pas d’autre Intifada. La vague de terreur la plus douloureuse a eu lieu pendant les années 1990. C’était les années d'Oslo. Les années d'espoir. Il y avait un horizon politique, il y avait un gouvernement qui luttait pour la paix. La solution semblait être à portée de main. Cela a-t-il apporté le calme?

 

En rêve! Nous avons eu droit à un terrorisme incessant. Et c’est toujours le cas. Une vague encore plus grande de terreur a vu le jour lors de la seconde Intifada. C’est arrivé précisément au moment où Israël a accepté pour la première fois non seulement un Etat palestinien, mais également la division de Jérusalem. Mais au lieu de la paix, nous avons eu le droit à un festival sanglant.

 

Alors s'il vous plaît, arrêtez avec la croyance délirante selon laquelle "si nous voulions juste leur donner un peu d’espoir, il n'y aurait pas d’Intifada". Car aucun de ces jeunes violents et jetant des pierres, de ces émeutiers, de ceux qui se font exploser et de ceux qui commettent des assassinats le font pour relancer le processus politique. Ils ne sont pas membres de la branche palestinienne de la "Paix Maintenant". Ils n’ont aucun intérêt dans tout processus, pour la paix ou pour une solution à deux Etats.

 

Ils appartiennent à un camp qui ne veut pas la fin de l'occupation, mais plutôt la fin d’Israël. Au moment où il leur semble que la paix est à portée de main, que quelque chose est en cours, ils appuient sur la pédale afin de détruire tout progrès vers la paix. C’est exactement ce qu'ils ont fait dans les années 90 et il c’est exactement ce qu'ils ont fait au cours de l'année la plus prometteuse de toutes pour la paix: l'année 2000, lorsque le gouvernement de Barak, Ben-Ami, Beilin et Sarid dirigeait Israël.

 

La violence résulte de l'incitation, du nationalisme extrême et de la volonté de détruire Israël. Une vague de violence, au moins dans ses phases initiales, n’a besoin que d’une minorité. Il ne faut pas plus que quelques centaines ou quelques milliers sur des millions de personnes. Les principaux agitateurs ont besoin d’Israël afin de recruter des dizaines de milliers d'autres pour stimuler l'insurrection. Il n'y a rien comme des slogans et des actions telles que "géré avec force" et "punition collective" pour servir les intérêts de Raed Salah et du Hamas. C’est précisément ainsi que des milliers et des milliers d'autres se joignent au cycle de la violence.

 

Les colons, comme toujours, demandent de plus en plus de "constructions en Judée et Samarie", en tant que "réponse sioniste appropriée". Est-ce que cela va calmer les choses? Sont-ils sérieux? Le mélange de populations hostiles n'a jamais apaisé les esprits. Mais c’est exactement ce que la droite idéologique veut. Pas un Etat juif, mais plutôt un grand Etat dans lequel les gens de droite vivent à Silwan, dans le quartier musulman de Jérusalem, dans les avant-postes en plein coeur des zones ayant les villages arabes.

 

Et si seulement 3% de la population participe aujourd’hui activement aux activités violentes, des individus de la droite radicale sont déjà en train de chercher des moyens pour que le nombre augmente à 30%. Ils ne vont pas arrêter tant que notre situation ne sera pas comme en Syrie. Et d'un autre côté, Ayman Odeh, le leader modéré de la Liste commune, a refusé de condamner les récents actes d’assassinat. Odeh a précisé lors d'une interview cette semaine qu'il n’est "pas prêt à tracer des lignes rouges" dans la lutte palestinienne.

 

Des condamnations comme celles-ci peuvent parfois, il faut le reconnaître, n’être rien de plus que de simples paroles. Un show d'hypocrisie. Mais cette hypocrisie peut avoir une valeur importante. Parce que cette hypocrisie comprend la honte. En effet, nous pouvons tous avoir parfois des idées préconçues. Parfois même racistes. Les peuples civilisés sont censés être conscients que ces opinions sont inacceptables. Ils ne sont pas fiers d'elles. Ils ont honte. Ayman Odeh a perdu son sens de la honte. Il n’est pas hypocrite, mais il n’est pas non plus civilisé.

 

CANADA: LES LIBERAUX DE JUSTIN TRUDEAU REMPORTENT LES LEGISLATIVES 

I24, 20 Oct., 2015

 

Le parti libéral (centre) a remporté lundi les élections législatives canadiennes et son chef Justin Trudeau devrait former le prochain gouvernement, mettant fin à une décennie de pouvoir conservateur, selon les projections des chaînes de télévision CTV et CBC. A 43 ans, le fils de l'ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau doit permettre aux libéraux de reprendre le pouvoir au Canada, pays qu'ils ont gouverné durant la majeure partie du XXe siècle. Justin Trudeau, deux ans après avoir pris les rênes du parti, va succéder au conservateur Stephen Harper, qui a échoué à décrocher un quatrième mandat.

 

Harper a présenté lundi soir sa démission de la direction du parti conservateur après la sévère défaite de sa formation. Depuis son fief de Calgary, dans l'Ouest canadien, M. Harper a félicité Justin Trudeau d'avoir mené les libéraux à la victoire. Après une décennie à la tête du Canada, M. Harper siègera au Parlement mais abandonne ses fonctions de chef de parti, a annoncé la formation conservatrice dans un communiqué.

 

Vers 22H37 locales (02H37 GMT mardi), CBC annonçait que les libéraux allaient être en mesure de former un gouvernement majoritaire. Les cris de liesse des partisans libéraux ont éclaté dès l'annonce des premiers résultats dans le grand hôtel montréalais où Justin Trudeau devait s'exprimer plus tard dans la soirée. Au déclenchement de la campagne, il y a 78 jours, Justin Trudeau pointait en troisième position derrière les conservateurs de M. Harper et les sociaux-démocrates du NPD de Thomas Mulcair.

 

Il a peu à peu refait son retard, notamment en annonçant qu'un gouvernement libéral n'hésiterait pas à rompre avec l'austérité des conservateurs, quitte à afficher des budgets déficitaires au cours des trois premières années du mandat afin d'investir dans les infrastructures du pays et de relancer la croissance, en berne depuis la chute du cours du pétrole il y a plus d'un an. Normalement plus à gauche que les libéraux, le NPD prodiguait pour sa part des budgets à l'équilibre.

 

Dans son programme électoral tourné vers la classe moyenne, Justin Trudeau promettait en outre d'imposer davantage les plus riches pour réduire la fiscalité de la grande masse des Canadiens. Sur le plan diplomatique, M. Trudeau compte suspendre les bombardements de l'aviation canadienne en Syrie et en Irak, et participer seulement à la coalition dirigée par les États-Unis pour former et conseiller les forces irakiennes et kurdes.

 

Sans donner de chiffres, il s'est également engagé à réduire les émissions canadiennes de gaz à effets de serre selon les cibles internationales. En 2011, le Canada était devenu sous les conservateurs de M. Harper le premier pays à se retirer du protocole de Kyoto. Pour signifier le retour du Canada dans la lutte contre les changements climatiques, M. Trudeau compte se rendre à la COP21 de Paris début décembre. Après des baisses de subventions drastiques des conservateurs dans la culture, M. Trudeau s'était également positionné pour un réinvestissement massif dans ce secteur, lourdement délaissé par les conservateurs.

 

POURQUOI IL FAUT LIRE LE NOUVEAU LIVRE

DE PIERRE-ANDRE TAGUIEFF SUR L'ANTISEMITISME                                                                              

Eric Keslassy                                                                                                  

Actuj, 18 Oct., 2015

 

Avec ce livre, Pierre-André Taguieff ne se contente pas de livrer une formidable synthèse des différentes formes de judéophobie qui sont apparues au cours de l’histoire (antijudaïsme chrétien, judéophobie antireligieuse des Lumières ou des premiers socialistes, l’antisémitisme racial et nationaliste et l’antisionisme radical), il poursuit un objectif intellectuel fondamental : montrer que le « terme » antisémitisme ne s’applique pas à toutes ces haines antijuives.  L’antisémitisme renvoie surtout à une vision raciale qui ne permet pas de comprendre ce qui les fonde avec précision. L’auteur se propose donc d’analyser avec rigueur le champ protéiforme de « l’antisémitisme » en dressant une véritable typologie des haines antijuives.

 

Ce louable effort de clarification se double d’un ton particulièrement utile aujourd’hui. Le dernier chapitre intitulé « Métamorphoses contemporaines de la judéophobie »montre combien une « image particulière des Juifs » s’est désormais imposée dans certains milieux, ce qui permet de rendre les Juifs responsables de tous les malheurs du monde. Le complot juif mondial est réactivé à partir d’Israël et devient le « complot sioniste mondial ».

 

Dans ce cadre, Taguieff montre avec une grande force le rôle joué par l’islamisme radical en citant notamment l’important théoricien des Frères musulmans, Sayyid Qutb, qui fait des Juifs les « ennemis de l’Islam » : « La guerre que, dès les premiers jours, les Juifs ont menée contre l’Islam et les musulmans n’a cessé de faire rage jusqu’aujourd’hui. » Quand on sait que l’attentat de l’hypercasher du 11 janvier 2015 a été perpétré par un « islamiste » voulant venger des « musulmans opprimés » (sans aucun doute par des Juifs !), cela fait froid dans le dos. C’est aussi l’honneur de Pierre-André Taguieff de ne pas hésiter à affirmer que derrière « l’antisionisme radical », ce sont en fait tout simplement les Juifs qui sont visés, en tant que « fils du diable ». Pour combattre un phénomène, il est indispensable de le regarder en face et de bien le connaître. Ce livre y contribue, en ayant l’immense avantage d’être à la portée de tous.

 

Shabbat Shalom  à tous nos lecteurs!

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

0
12 juillet 2022 971 vues 3 https://www.jforum.fr/nous-voulons-faire-de-lukraine-un-israel-europeen.html La reconstruction de l’Ukraine doit également porter sur la numérisation des institutions étatiques. C’est ce qu’a déclaré le ministre...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.