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LES MOTS ONT-ILS UN SENS ?

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Des ex-généraux et chefs de la sécurité israéliens pour l’accord nucléaire

Times of Israel, 4 août 2015

             

D’anciens généraux israéliens et responsables des services de renseignement et de la sécurité ont appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à accepter l’accord sur le nucléaire iranien qu’il continue à combattre en tentant de mobiliser le Congrès américain. Dans cette pétition rendue publique lundi, les signataires expliquent que « l’accord signé par les grandes puissances le 14 juillet avec l’Iran constitue un fait accompli ».

 

« C’est pourquoi nous appelons le gouvernement israélien à adopter une politique qui restaurera la confiance et renforcera la coopération sécuritaire et diplomatique avec l’administration américaine afin de se préparer à faire face aux nombreux défis qui vont dériver de cet accord ». Parmi les signataires figurent deux anciens chef du Shin Bet, le service de sécurité intérieure (Ami Ayalon et Carmi Gillon), un ancien directeur adjoint du Mossad, les services de renseignements (Amiran Levin), l’ex-directeur de la Commission de l’Energie Atomique Uzi Eilmann ainsi que des dizaines d’anciens généraux et officiers supérieurs.

 

Une épreuve de force est engagée entre Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama à propos de cet accord, qui a mis à mal la relation entre les deux alliés. Le Premier ministre israélien tente de mobiliser les deux tiers des sénateurs américains pour qu’ils s’opposent à la levée des sanctions économiques américaines contre l’Iran, prévue par l’accord conclu avec Téhéran. Un vote est prévu sur cette question en septembre.

 

Dans le cadre de cette bataille politique, le secrétaire d’Etat américain John Kerry avait évoqué Ami Ayalon ainsi qu’Ephraïm Halevy, un ex-patron du Mossad, lors d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères du Sénat le 23 juillet. Il les avait cités pour expliquer que d’anciens hauts responsables des services de sécurité israéliens estiment qu’il faut cesser de s’opposer à cet accord. Netanyahu et une grande majorité des responsables politiques israéliens condamnent l’accord car ses clauses ne sont pas, selon eux, suffisamment strictes pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de s’en servir contre Israël, dont les dirigeants iraniens appellent régulièrement à la destruction.

 

POURQUOI LE VOTE DU CONGRES SUR L'ACCORD AVEC L'IRAN IMPORTE PEU

Emmanuel Navon

5 août 2015

 

L’une des raisons pour lesquelles les sanctions contre l'Iran seront levées, que les États-Unis se retirent de l'accord nucléaire ou non, est que les autres signataires (la Russie, la Chine et l'Union européenne), ont un intérêt économique à ce qu’elles fussent levées. Cet intérêt économique est lié en particulier au gaz naturel.

 

À première vue, la Russie n’avait aucun intérêt à réintégrer l'Iran dans le marché du gaz naturel puisque les deux pays sont concurrents. Mais en regardant de plus près la géopolitique compliquée de l'énergie, la stratégie de la Russie s’avère logique. L'Union européenne importe environ un tiers de son gaz naturel de Russie. Cette dépendance limite l'influence de l'UE sur la Russie et, par conséquent, la capacité de l'Europe à empêcher l’annexion rampante de l’est de l'Ukraine par la Russie. Vu que l'Iran possède l'une des plus importantes réserves de gaz naturel au monde, il pourrait potentiellement permettre à l’Europe de diversifier ses importations gazières. Il faudrait cependant à l'Iran une bonne décennie pour devenir un exportateur important de gaz naturel (entre autres du fait de la demande croissante de son marché intérieur).

 

Vladimir Poutine est évidemment conscient du fait que l'Iran pourrait devenir un concurrent majeur sur le marché du gaz naturel. Mais son calcul semble être que réintégrer l'Iran dans ce marché pourra aider la Russie à créer un cartel qui permettra de maintenir artificiellement les prix du gaz naturel au-dessus des prix du marché. Cela servirait les intérêts économiques de la Russie.

 

La Russie, l'Iran et le Qatar détiennent ensemble environ 57% des réserves mondiales de gaz naturel. Ils constituent donc de facto un oligopole au sein du Forum des pays exportateurs de gaz naturel (FPEG) une organisation intergouvernementale constituée de onze des principaux producteurs de gaz naturel (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, et Venezuela).

 

Les pays du FPEG contrôlent non seulement 70% des réserves mondiales de gaz naturel, mais aussi 38% des gazoducs internationaux. Avec l'émergence des États-Unis comme important producteur de gaz naturel (grâce à la technologie du gaz de schistes), et en raison de la rivalité russo-américaine sur les gazoducs dans la mer Caspienne et dans le Caucase, la Russie veut rester leader sur le marché du gaz naturel. C’est pourquoi la Russie a intérêt à ce que l’Iran rejoigne ce marché.

 

La Russie a un différend non seulement avec les États-Unis mais également avec l'Union européenne au sujet des gazoducs. Afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz naturel russe, l'UE prévoit la construction du gazoduc Nabucco, qui relierait l'Azerbaïdjan et la Géorgie à l'UE via la Turquie (contournant ainsi la Russie par le sud). En décembre 2014, Vladimir Poutine a annoncé son intention de construire un gazoduc concurrent qui livrerait du gaz naturel directement de la Russie à la Turquie (via la Mer noire).

 

Depuis la création du FPEG en 2001, beaucoup soupçonnent la Russie et l'Iran de vouloir former un cartel du gaz naturel similaire au cartel pétrolier de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). En mai 2006, Alexander Medvedev, le vice-président de Gazprom (le géant russe du gaz naturel) déclarait que la Russie pourrait créer "une alliance de producteurs de gaz naturel qui sera plus influente que l'OPEP." En février 2007, CNN rapportait que la Russie et l'Iran étaient en pourparlers pour la création d'un cartel du gaz naturel. Ainsi, le retour de l'Iran sur le marché international du gaz naturel sert les intérêts de la Russie.

 

Il y a aussi les intérêts économiques de la Chine, qui prévoit la construction d'un gazoduc entre l'Iran et le Pakistan. Les États-Unis avaient précédemment menacé le Pakistan de sanctions s’il allait de l'avant avec ce projet. Avec le nouvel accord nucléaire iranien, les États-Unis ne pourront plus faire pression sur le Pakistan, qu’ils fassent ou non partie de l'accord.

 

Ceux qui pensent que la formation d'une majorité de deux tiers au Congrès américain pourra faire dérailler l'accord avec l'Iran se font des illusions. Que les États-Unis soient ou non partie prenante à cet accord, les sanctions seront levées par la Chine, par la Russie et par l'UE, parce que tous ont un intérêt économique et géopolitique à réintégrer l’Iran dans le marché du gaz naturel.

 

KERRY DOUTE DU DESIR DE L’IRAN DE DETRUIRE ISRAËL

Stuart Winer

Times of Israel, 5 août 2015

 

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a exprimé ses doutes mercredi quant à la volonté de l’Iran d’annihiler Israël. Il a affirmé que quand bien même Téhéran avait « une confrontation idéologique fondamentale » avec l’Etat juif, il n’a pas mis en place « des mesures actives » pour « l’effacer de la carte »

 

Dans un entretien avec Jeffrey Goldberg publié dans The Atlantic mercredi, Kerry a déclaré que l’accord nucléaire proposé avec l’Iran est aussi « pro-israélien » qu’il pourrait l’être, et que si le Congrès devrait bloquer l’accord, il ne ferait que réaffirmer la méfiance des dirigeants iraniens envers l’Amérique.

 

En ce qui concerne l’animosité ouverte de l’Iran envers Israël, Kerry a déclaré que même s’ « ils ont une confrontation idéologique fondamentale avec Israël en ce moment particulier, » cela ne signifie pas nécessairement « que cela se traduit par des mesures actives » et a souligné que l’Iran n’a pas ordonné au Hezbollah d’utiliser son arsenal de 80 000 missiles au Liban contre Israël.

 

La discussion sur l’hostilité de l’Iran envers Israël dans le cadre de l’accord sur le nucléaire est « une perte de temps ici », a opiné Kerry. Le secrétaire d’Etat a également défendu les déclarations qu’il a faites vendredi dernier quand il a mis en garde que si le Congrès votait contre l’accord nucléaire iranien signé le mois dernier à Vienne, Israël pourrait se retrouver plus isolé sur la scène internationale et « plus blâmé ». C’était, a-t-il expliqué, plus un avertissement pour Israël qu’une menace.

 

« Si vous avez déjà joué au golf, vous savez que vous criez ‘avant’ sur le tee », a-t-il illustré. « Vous n’êtes pas en train de menacer quelqu’un, vous êtes les avertissez : ‘Regardez, faites attention à la balle, elle arrive’ ». Kerry a insisté sur le fait que l’accord, qui a été vivement critiqué par le Premier ministre Benjamin Netanyahu car pour lui les dispositions ne vont pas assez loin pour empêcher l’Iran d’obtenir les armes nucléaires, est le meilleur qu’Israël aurait pu espérer.

 

« Je l’ai repassé dans tous les sens [dans ma tête], une centaine de fois, et je vous le dis, cet accord est aussi pro-Israël, assure la sécurité d’Israël, autant qu’il puisse l’être », a assuré Kerry. « Et je crois que tout simplement dire non à cela est, en fait, irresponsable ». Le haut émissaire américain, qui a dirigé l’équipe américaine dans les négociations avec l’Iran aux côtés des diplomates du Royaume-Uni, de la France, de la Russie, de la Chine et de l’Allemagne, a mis en garde que si le Congrès votait pour bloquer l’accord, cela ne servira qu’à jouer avec les doutes et la méfiance du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

 

« L’ayatollah pense constamment que nous sommes indignes de confiance, que vous ne pouvez pas négocier avec nous, que nous allons les tromper », a déclaré Kerry et a averti que l’intervention du Congrès pour arrêter l’accord « sera la tromperie ultime ».

 

D’autre part, a révélé Kerry, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait personnellement assuré que « si nous arrivons à finir ceci, je [Zarif] suis maintenant habilité à travailler avec vous et vous parler de questions régionales ». Cependant, si le Congrès stoppe les progrès sur l’accord, ils vont « fermer [la porte], mettre fin à cette conversation, remettre sur les rails, et lancer une série de [choses] inéluctables sur ce qui allait se passer par rapport au comportement iranien », a certifié Kerry.

 

Quant à la reprise du processus de paix israélo-palestinien, la secrétaire d’État, qui a parrainé la dernière série de pourparlers qui ont échoué en 2014, après neuf mois de négociations, a encore exprimé un peu d’espoir pour que l’on arrive à une solution. « Faisable », a-t-il dit. « Mais pas avant que quelqu’un ne veuille le faire ».

 

Le Congrès américain devrait voter l’accord avec l’Iran le 17 septembre. Le Congrès peut adopter une motion de désapprobation mais le président américain Barack Obama a déjà dit qu’il opposerait son veto à la motion de désapprobation. Pour passer au-dessus de ce droit de veto, cela nécessite l’approbation des deux tiers à la Chambre et du Sénat.

 

 PAS D'AMALGAMES !

Gilles-William Goldnadel

Valeurs Actuelles, 29 juin, 2015

 

« Pas d’amalgames, ne jouons pas sur les peurs ! » Voilà  M. Cambadélis, reparti dans ses  mantras védiques au lendemain de la première décapitation sur la terre de France et d'un attentat contre une usine de gaz. La gauche n'aura cessé d'instrumentaliser la peur d'un fascisme imaginaire mais croit pouvoir donner des leçons de maintien. Elle est la seule à parler obsessionnellement d’amalgames entre  musulmans pacifiques et islamiques radicaux.

Le nouvel attentat sonne le glas de la France de Oui-oui et de l’esprit Charlie. Finies les grand-messes compassionnelles et narcissiques. Les marches blanches forcément silencieuses. La repentance obligatoire contre un « apartheid social et ethnique » fantasmatique. Le consensus mou destiné à étouffer la colère des gens.  Après tout, pourquoi ne seraient-ils pas en colère les gens ? Pourquoi n'auraient-ils pas le droit de détester la haine et de donner son nom ?

On les assassine, on les envahit tout en les injuriant, on arrache leurs racines, on piétine leurs frontières, des potentats armant le bras des assassins achètent médias et politiques, on veut les remplacer jusque dans leurs lieux de culte, on les désinforme, on les bâillonne,  et on voudrait qu'ils disent merci, bravo et encore.

Ils ont compris, les gens, que ceux qui leur donnent  les leçons d’après décapitation, ont perdu depuis longtemps la tête et qu’ils ont fait de leur pays une dangereuse usine à gaz.

 

PIERRE-ANDRE TAGUIEFF : "LES MOTS QUI TUENT"

Marianne, 26 juillet, 2015

 

Marianne : Il y a treize ans, vous avez publié la Nouvelle Judéophobie. Votre essai pointait une haine des juifs émergente, alors largement sous-estimée par les élites. Comment le phénomène antisémite a-t-il évolué depuis lors ?

 

Pierre-André Taguieff : Le diagnostic que j'avais dressé fin 2001 dans la Nouvelle Judéophobie [essai publié en janvier 2002] est largement confirmé. J'y avais notamment identifié l'émergence, à côté des formes persistantes mais résiduelles du vieil antisémitisme nationaliste d'extrême droite fixé sur la figure mythique du « juif international » conspirant contre les peuples, d'une configuration antijuive inédite, située au point de confluence des mobilisations islamistes et des mouvements antisionistes radicaux d'extrême gauche, instrumentalisant l'antiracisme et l'antifascisme pour diaboliser le « sionisme » et délégitimer Israël. Le terme d'« antisémitisme » est impropre pour désigner cette configuration antijuive nouvelle, qui ne repose pas sur une vision raciale et répulsive des « Sémites », mais sur la démonisation des « sionistes ».

 

Assiste-t-on à la radicalisation, dans des franges entières de l'opinion française, d'un rejet des juifs ? Est-il dès lors valide, pour caractériser ces attitudes, de refuser de recourir à la notion d'antisémitisme ?

Pourquoi donc tenir à ce point au mot « antisémitisme », forgé dans les années 1870 pour marquer l'apparition d'une nouvelle forme d'hostilité à l'égard des juifs fondée non plus sur la religion mais sur la « théorie des races », à une époque où les doctrines racialistes sont jugées désuètes et condamnées d'une façon consensuelle ? Depuis la disparition du IIIe Reich, la haine des juifs ne s'idéologise plus sur la base de la vision racialiste du « sémitisme » comme menace, mais sur celle du « sionisme » fantasmé comme une superpuissance mondiale et occulte. On peut reconnaître une validité au terme d'« antisémitisme » pour renvoyer à la forme dominante de la judéophobie observable de la fin des années 1870 au milieu des années 1940…

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L’AUTRE HISTOIRE DU CONFLIT ISRAELO-ARABE

Louis Cornellier  

Le Devoir, 1 aout, 2015

 

Faire la généalogie du conflit israélo-arabe constitue tout un défi, parce qu’il s’agit de faire l’histoire d’un panier de crabes dont les tenants et aboutissants sont extrêmement complexes. Diplômée en droit international de l’Université de Montréal, la Française Esther Benfredj, qui vit à Montréal depuis cinq ans et se dit « Québécoise de coeur », y parvient avec brio dans Ismaël contre Israël, un essai clair et solidement documenté.

 

À partir d’un angle bienveillant à l’égard d’Israël et néanmoins respectueux des faits, Benfredj montre que la lecture dominante de cette saga — qui fait d’Israël un corps étranger en terre arabe, imposé par l’Occident aux populations locales — repose sur un mythe et ne tient pas la route.

 

Au Québec, Israël a souvent mauvaise presse. Vus comme « un peuple opprimé par une puissance impérialiste » alliée aux Américains et au gouvernement conservateur canadien, les Palestiniens ont le plus souvent la sympathie des Québécois de gauche ou souverainistes. Benfredj s’en désole et parle d’une « identification trompeuse ».

 

Québécois et Israéliens, suggère-t-elle, ont en effet beaucoup de choses en commun. Dans les deux cas, il s’agit de petites nations fondées « sur la différence et la survivance dans un environnement plus ou moins hostile » et luttant pour « la préservation de leur culture et de leur langue ».

 

Plus encore, écrit-elle, « souverainistes et Israéliens se retrouvent ainsi dans une aspiration certaine à la souveraineté ». Alors que les premiers cherchent à l’acquérir, les seconds se mobilisent pour la préserver. Pourtant, les Juifs d’ici sont majoritairement opposés à la souveraineté du Québec, et de nombreux Québécois souverainistes critiquent durement Israël. Il y a là un rendez-vous manqué, suggère l’essayiste…

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PORTRAIT DES PROPALESTINIENS AU QUEBEC

Dreuz, 4 aout, 2015

 

Les Palestiniens ont de nombreux défenseurs et sympathisants en Occident. Au Québec, des bien-pensants s’obstinent à croire que le peuple palestinien a été spolié et que les sionistes leur ont volé leurs terres. Selon cette vision, les Palestiniens ou bien vivent sous occupation israélienne ou bien subissent un embargo qui les affame. Cela explique leur mécontentement et justifie leur lutte de «libération» contre «l’occupant» israélien lequel possède toute la force, les moyens d’oppression les plus modernes ainsi que l’appui inconditionnel du «puissant lobby juif» à Washington.

 

Nul besoin d’être un antisémite confirmé pour croire au bien fondé de la cause palestinienne. Il suffit de se tenir le moindrement au courant des événements au Moyen-Orient par les biais des médias traditionnels. Certains de mes collègues et amis québécois croient sincèrement que les Israéliens en mènent un peu trop large vis à vis des Palestiniens.

 

Je pensais qu’en leur faisant lire certains de mes articles parus sur Dreuz, je parviendrais sinon à les faire changer d’avis totalement du moins à semer le doute. Mais une conversation récente m’a convaincue que la carapace du pro-palestinien québécois est dure à percer. Au Québec, nous avons surtout des pro-palestiniens du dimanche qui suivent d’assez loin les nouvelles et dont l’idée est faite : le conflit israélo-palestinien se réduit à la lutte des bons contre les méchants. Les bons sont les pauvres Palestiniens, victimes spoliées et opprimées et les méchants sont les Juifs israéliens, peuple d’élites, sûr de lui et dominateur (je paraphrase de Gaulle en 1967).

 

La raison de cette attitude est facile à trouver : les Québécois se sentent vaguement coupables envers les Amérindiens que leurs ancêtres ont spoliés et combattus. Après tout, dès son arrivée en 1535 sur l’Île de Montréal qui abritait une bourgade iroquoise, Jacques Cartier qui fût très bien accueilli par les Iroquois, n’eût rien de plus pressé que de nommer la montagne au milieu de l’Île : mons realis en l’honneur de François 1er !

 

Il n’est donc pas difficile, pour la plupart des Québécois, de faire le lien entre la cause amérindienne et la cause palestinienne. Il suffit d’utiliser devant eux le vocabulaire de la colonisation et ils les revoient tous : Jacques Cartier, Samuel de Champlain ( le fondateur de Québec), Jérôme Le Royer et Jean-Jacques Olier de Verneuil (qui entreprirent de convertir les Iroquois), Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve (la ville de Montréal s’appellera Hochelaga, puis Ville Marie puis Maisonneuve, avant de se confondre avec l’Île de Montréal)…

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LES PRO-ISRAËL CHOISISSENT LA SATIRE PLUTOT QUE LA POLEMIQUE

Elhanan Miller

Times of Israel, 6 aout, 2015

 

Présenter le cas d’Israël au monde entier n’est pas une mince affaire, surtout maintenant que le pays se trouve de plus en plus isolé diplomatiquement et culturellement. Une nouvelle initiative en ligne prend une approche différente pour la défense d’Israël cherchant à expliquer le cas d’Israël à travers des caricatures satiriques plutôt que de s’appuyer sur des arguments catégoriques.

 

Utilisant le talent de caricaturistes israéliens qui ont mis à disposition leurs talents créatifs à la cause, le projet de bande dessinée israélienne a déjà plus de 7 000 fans depuis son lancement en juin sur Facebook. Asaf Finkelstein, 38 ans, dit que l’initiative est née d’un profond sentiment de frustration qui s’est fait ressentir au moment du vote de l’Union des étudiants britanniques de la motion pour boycotter Israël, et une déclaration du chef de la direction du géant de la téléphonie mobile Orange, Stéphane Richard, qu’il retirerait sa société d’Israël « demain » s’il n’avait été pas lié par les contrats.

 

« Nous avons réalisé que les gens qui s’opposent à nous sont beaucoup plus nombreux que nous », a-t-il expliqué au Times of Israel, en se remémorant une conversation avec le caricaturiste israélien Uri Fink. « Nous nous sommes dit : ‘hé, personne ne nous écoute plus’ ». Donc Finkelstein, qui fait la promotion des organisations à but non lucratif israéliens, s’est tourné vers son ami et collègue Yossi Klar, et, ensemble, ils ont commencé à recruter des artistes israéliens « des deux côtés de la carte politique » afin de ne pas être entaché de l’argument partisan…

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DES SCIENTIFIQUES ISRAELIENS ONT DECOUVERT QUE CHAQUE ETRE HUMAIN A SA PROPRE ODEUR

Jonathan Aleksandrowicz      

Actualité Juive, 9 aout, 2015

 

Pour qui la fragrance d’un parfum particulier évoque immédiatement un proche, cette découverte ne sera pas une surprise. Le Jerusalem Post http://www.jpost.com/Business-and-Innovation/Health-and-Science/Israeli-scientists-develop-smell-fingerprint-that-could-identify-every-human-on-Earth-407580 rapporte que des chercheurs de l’Institut Weizmann ont pu prouver que chaque être humain avait son odeur propre, son empreinte olfactive en quelque sorte.

 

Plus spécifiquement, cette empreinte est la combinaison de 34 odeurs différentes dont les associations singulières permettent d’en retrouver l’émetteur. Les fins limiers ont simplement un odorat plus développé que le nôtre, plus sensible aux nuances. De fait, chacun des êtres humains de la planète pourrait être identifié à son odeur…

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Le Calvaire des Kurdes : David Bensoussan, La Presse, 5 aout, 2015 : Les Kurdes forment une population majoritairement sunnite répartie sur une surface de plus de 500 000 kilomètres carrés au Moyen-Orient. Ils forment une population de 35 millions d’âmes : 8 en Iran, 7 en Irak, 2 en Syrie et 18 en Turquie.

Les Turcs descendent dans l’arène contre l'EI: un tournant décisif?: Elie Barnavi, I24, 26 juillet, 2015 : La Turquie s’est enfin décidée à agir contre l’Etat islamique. La semaine dernière, puis derechef dans la nuit du vendredi 24 juillet, son aviation a bombardé les positions de l’organisation djihadiste dans le nord de la Syrie.

 

Shabbat Shalom  à tous nos lecteurs!

 

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