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MANCHESTER: LE MYTHE DU DÉSESPOIR COMME CAUSE DU TERRORISME

  

    

 

 

 

 

 

LES 6 LEÇONS DE L'ATTENTAT ISLAMISTE DE MANCHESTER                                                             

Atlantico, 25 mai 2017 

          

Première leçon: L’attaque terroriste kamikaze perpétrée à Manchester à la sortie du concert de la star américano-italienne Ariana Grande par Suliman Ramadan Abedi, alias Salman Abedi, s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de la tension-sidération qui`permet à Da'esh – affaibli sur son propre territoire « califal » (Irak-Syrie) – de faire croire qu’il conserve sa capacité offensive et de recruter des jihadistes grâce à la médiatisation provoquée.

 

En fait, le terrorisme n’a jamais pour but de tuer pour tuer, et plus que tout autre, le totalitarisme islamiste pratique un « terrorisme publicitaire » qui consiste à attirer les médias par l’horreur afin de mobiliser les fanatiques et psychopathes en germe (recrutement)  puis à déléguer gratuitement à nos médias leur publicité planétaire ("marketing négatif") … Leur but est en effet non pas de conserver un territoire en particulier, comme l’a bien dit l’ex-porte-parole de Da’esh al-Adnani, lors des premiers revers militaires en Syrie, mais de faire parler continuellement et gratuitement de leurs projets suprémacistes islamistes dans nos médias, réseaux sociaux et débats politiques.

 

Le modus operandi est ici de mettre cyniquement à leur profit la demande de « sensationnel live » propre aux sociétés du spectacle occidentales. Leur objectif n’est donc pas de tuer des « responsables islamophobes-judéo-croisés » en particulier, même s’ils le font parfois de façon ciblée (hyper casher, Père Hamel ou attentats du marché de Noël de Berlin…), mais globalement de « semer partout la peur dans le cœur des mécréants  ». Il s’agit là de frapper aveuglément infidèles, vieux, jeunes, juifs, chrétiens, stars pop, passants, sionistes ou pro-palestiniens, droite ou gauche et mêmes musulmans non-encartés chez les jihadistes, peu importe. « Dieu reconnaîtra les siens ». La cible n’est pas celle que l’on croit : elle est potentiellement l’ensemble du monde « non-soumis » qui ne « fait qu’un » (Kufru millatun wahida), à l’image du lebensraum du totalitaire islamiste qui ambitionne de dominer la terre toute entière. Ce pari semble certes impossible, fou, mais il est fondé sur une certitude du marketing et de la psychologie sociale : à force de faire parler de quelque chose, en l’occurrence de l’islam, en mal (dénonciation du terrorisme islamiste) comme bien (« lutte contre l’islamophobie » et contre « l’amalgame » qui dépasse parfois l’islamophobie dans nos débats dominés par l’affirmation d’un « vrai islam tolérant »), l’islam finira par progresser et conquérir les esprits de tous puisque même les mécréants reconnaissent qu’il a une place à part, comme le libéral Premier Ministre canadien Trudeau qui a fait adopter une loi incroyable qui ne pénalise que la critique de l’islam…

 

Deuxième leçon: La stratégie pro-islamiste et communautariste des pays anglo-saxons, alliés indéfectibles des monarchies wahhabites du Golfe et si critiques envers le laïcisme à la française, ne les épargnera pas.

 

N’oublions pas que Salman Abedi, le terroriste de Manchester, vivait dans le pays européen qui a le plus soutenu les islamistes libyens anti-Kadhafi, dont son père et sa famille sont proches. Ici, impossible d’affirmer qu’Abedi aurait agi pour « punir » la Grande-Bretagne d’avoir « persécuté les musulmans libyens » ou défendu ‘l’apostat Kadhafi ». Comme dans toute forme de totalitarisme, l’explication est que le suprémaciste islamiste, fort de son sentiment de supériorité et de mépris envers les non-musulmans, n’a aucun devoir de gratitude envers « l’infidèle », même si celui-ci est utile ou son complice objectif.

 

Les Britanniques – qui ont cru longtemps être épargnés (jusqu'à 2005 et même après cela) par les « terroristes verts » en raison de leur normes « islamiquement correctes » très poussées (lois anti-islamophobie, refus de publier les caricatures de Mahomet de Charlie Hebdo, acceptation des tribunaux islamiques; tolérance envers moult groupes fanatiques islamistes sur leur sol ; refus d’extrader pendant longtemps des terroristes, etc) et de leur appui continuel à l'islamisme radical sunnite, sont une fois de plus frappés par ceux-là mêmes qu'ils ont choyés durant des décennies. Ils ont été en effet avec les Etats-Unis depuis les années 1920-30 les fers de lance de l’islamisme wahhabite (pacte de Quincy Roosevelt-Ibn Saoud vanté récemment par Trump en Arabie) et des Frères Musulmans partout dans le monde. Ils ont été les plus acharnés ennemis des nationalistes arabes-laïques (durant la guerre froide et jusqu’à nos jours), qu’il s’agisse de l’Afghanistan (en appuyant et armant les ancêtres d’Al-Qaïda-moujahidines contre l’URSS), de l’ex-Yougoslavie (en aidant le leader islamiste Izétbegovic et les milices islamistes face aux Serbes), en Turquie (en soutenant R. T. Erdogan contre les laïques Kémalistes) ; en Irak (en aidant les milices sunnites et les chiites pro-iraniens contre Saddam Hussein) ; en Libye (en mettant en place des ex-militants pro-Al-Al-Qaïda et des Frères musulmans pour éradiquer le régime de Kadhafi) ; et, plus récemment, en Syrie, face au diable Bachar al-Assad et à leurs alliés iraniens et russes, où les pays de l’OTAN ont appuyé (la France de Hollande-Fabius en tête), les milices islamistes sunnites les plus radicales liées entre autre à Al-Qaïda-Al-Nusra, alias Fatah al-Sham ou Tahrir al-Sham,

 

Troisième leçon : Des radicalisés connus des services de police que les juges laxistes et les forces de polices en manque d’effectifs ont laissé filer dans la nature

 

Le nouvel islamikaze pro-Da’esh de Manchester, Salman Abedi, était – comme presque tous ses prédécesseurs – parfaitement connu des services de police. Avec le sang-froid et la préparation d'un homme aguerri et la complicité de plusieurs autres « radicalisés », il avait pris le métro à la station Victoria Station puis avait attendu que les jeunes sortent de la salle de concert pour exploser à la sortie aux termes d’une stratégie assez professionnelle et avec le concours de spécialistes des explosifs, sachant que l’on voit très rarement un kamikaze capable de fabriquer lui-même ce type de bombe humaine. Loin d’être un « loup solitaire », comme on le dit à chaque fois depuis Mohamed Merah, Coulibaly, Abaoud, Abdeslam (avant que l’on découvre des réseaux et des fratries solidaires dans l’horreur), Abedi n’était pas seul puisque plusieurs complices ont été arrêtés et identifiés. Son identité était bien connue des services de renseignements anglais et américains.

 

Connu pour être un musulman sunnite très pieux et converti à l’islamisme radical au contact d’extrémistes libyens anti-Kadhafi et pro-jihadistes très présents à Manchester, Salman était le fils de Libyens ayant fui le régime de Muammar Kadhafi pour trouver refuge à Londres, puis dans le quartier résidentiel de Fallowfield (sud de Manchester). Le jeune homme, troisième de la fratrie, était retourné en Libye récemment et la police britannique savait qu’il y avait retrouvé des jihadistes libyens puis qu’il était allé ensuite en Syrie via des filières de Da’esh. Egalement lié à Raphael Hostey, alias Abou Qaqa al-Britani, fameux recruteur de Da’ech tué en Syrie en 2016 par un drone, il y aurait suivi des entraînements terroristes au cours des 12 derniers mois. Il est proprement incroyable qu’un tel énergumène n’ait pas été filé en permanence ou mis hors d’état de nuire si peu de temps après l’attaque de Westminster (mars 2017) et en pleine période d’alerte maximale. Mais il est vrai que Salman Abedi et son père, Ramadan, alias “Abu Ismail”, étaient liés à des islamistes libyens ex-alliés d’Al-Qaïda qui ont été utilisés par les armées française, britannique et américaine comme des « combattants de la liberté » lorsqu’il fallait faire tomber la Jamahiriyya anti-islamiste de Kadhafi… C’est d’ailleurs un jihadiste historique ancien d’Afghanistan et d’Al-Qaïda, Belhaj, ex membre du Groupe islamique combattant libyen (GICL), que les Occidentaux ont mis au pouvoir à Tripoli comme « gouverneur militaire » puis ont aidé à faire assassiner Kadhafi… Le père de Salman est d’ailleurs retourné en Libye juste avant l’attentat dans la zone tenu par les rebelles salafistes et frères musulmans qui combattent l’armée du laïque général Haftar. Il a déclaré sans surprise que son fils est « innocent" et a dénoncé l’arrestation en Grande Bretagne d’un second fils, également innocent.

 

Quatrième leçon : Nous n’avons pas affaire à des « musulmans fraichement radicalisés » ou « ignorants », mais à une famille d’islamistes réfugiée en GB

 

Contrairement à un lieu commun ressassé à chaque attentat, le terroriste Salman et sa famille ne peuvent pas être considérés comme des « convertis récents, ignorants, sans racines et sans formation religieuse » : les deux frères Abedi ont étudié le Coran de façon intensive et leurs parents étaient eux-mêmes radicalisés politiquement, religieusement instruits et pratiquants assidus. Fanatisé en Grande Bretagne par des islamistes connus des services et liés à Daesh et Al-Qaïda et liés à la Libye, Abedi a été radicalisé non pas seulement sur internet ou « en dehors des mosquées » et des imams, mais par des réseaux humains extrémistes religieux liés à des mosquées intégristes qui ont pignon sur rue dans les « banlieues de l’islam » de Grande Bretagne. Il fréquentait le centre islamique de Manchester (Didsbury Mosque), à l’instar de plusieurs membres du groupe de combat islamique libyen qui vivaient dans le quartier, et même de son père qui y faisait souvent la prière. Rappelons que Manchester abrite la plus grande diaspora libyenne dont nombre de membres accueillis comme « réfugiés politiques » ont fait leur jihad contre Kadhafi et le général Haftar en Libye, jihad « bien vu » par les Occidentaux tant qu’il est tourné contre un pays arabe nationaliste anti-islamiste désigné comme ennemi (Saddam Hussein, Bachar al-Assad, Muammar Kadhafi, etc) par le Qatar, la Turquie, et l’Arabie saoudite, ceux qui donnent le ton aux pays de l’OTAN.

 

Cinquième leçon : Tout sauf des pauvres « victimes de l’exclusion »

 

Loin d’être un « exclu », un pauvre ou un « déshérité » victime du « racisme » ou de « l’islamophobie », Salman Abedi a grandi dans le pays le plus pro-islamiste, le plus communautariste et le plus « tolérant » d’Europe. Le Royaume-Uni est en effet la nation démocratique occidentale où les islamistes ont le plus de liberté, souvent bien plus encore que dans la plupart des pays arabo-musulmans. Loin d’être sans horizon professionnel, le jeune Salman avait intégré une université de management et il aurait pu bénéficier d’une situation économique confortable à l’issue de ses études s’il ne les avait pas brutalement interrompues sous l’influence des professionnels du fanatisme politico-religieux. Comme tous les totalitarismes et les sectes, ceux-ci misent sur le lavage de cerveau, la propagande et la manipulation mentale. Sous-estimer cette idéologisation, cette force de persuasion des fanatiques, ne pas vouloir reconnaître que les terroristes bénéficient de complicités et aides communautaires, de solidarités humaines et civilisationnelles face aux « mécréants », ne pas admettre que la fanatisation islamiste est liée aussi à l’islam orthodoxe jamais réformé et à certains de ses enseignements officiels qui sacralisent la « violence licite », puis croire que seul le web et l’auto-radicalisation couplés aux « causes socio-économiques » qui n’auraient « rien à voir avec l’islam » expliqueraient le processus d’incubation terroriste constituent des erreurs d’analyses fatales. Ces erreurs empêchent de combattre le mal et donc rendent inefficace les politiques dites de « déradicalisation ». On ne rend pas « gentil » et humaniste un coupeur de tête qui a pris le goût du sang et qui est imbibé de charià version salafiste-takfiriste puis qui a le droit de mentir totalement et de se renier devant les juges et les psychiatres. Qu’ils soient des psychopathes attirés par Da‘esh ou Boko Haram ou qu’ils soient des fanatisés devenus psychopathes par idéologie, les terroristes aguerris ne peuvent être déradicalisés, sauf rares exception. On ne peut plus rien faire pour eux, mais on peut en revanche contrer et annuler la propagande pré-jihadiste sur le terrain idéologico-religieux avant que le jeune soit radicalisé sur le web, par des proches ou dans des mosquées. Cette déradicalisation ex ante passe nécessairement par l’éducation et la lutte à la racine même (source dumot radical) de la fanatisation théocratique hélas contenue dans la Charià, donc dans un corpus officiel que des imams éclairés doivent mettre à l’index et excommunier définitivement comme les y a invités le président égyptien Al-Sissi lui-même fin janvier 2014.

 

Sixième leçon : Mettre fin à la culture de l’excuse et interpeller les responsables religieux musulmans

 

Rien n’excuse et ne justifie la barbarie totalitaire islamo-jihadiste. Dénoncer – même sincèrement après chaque attentat – les « dangers symétriques » de « l’islamophobie», comme si la violence kamikaze n’était qu’une « réaction » à l’anti-islamisme, et ne pas exiger des responsables religieux conservateurs ou radicaux qu’ils dénoncent la violence sacrée contenue dans la loi islamique, est une véritable faute stratégique et morale. Des penseurs idéalistes peuvent commettre sincèrement cette erreur, mais pas nos dirigeants politiques et nos juges, dont les responsabilités et l’obligation d’assurer la sécurité des citoyens leur interdit d’alimenter la propagande islamiste et son terrorisme psychologique. Traiter les barbares sanguinaires en « exclus » ou « victimes de l’islamophobie » est un scandale et une obscénité complaisante. Hélas, cette vulgate victimaire déresponsabilisante chère à l’extrême-gauche pro-islamiste est utilisée à l’envi non pas seulement par les jihadistes dans leurs vidéos qui rendent les « judéo-croisés anti-musulmans » coupables de tout, mais aussi, et c’est plus grave, par les islamistes « soft » qui ont pignon sur rue dans nos cités mais qui, à chaque attentat, semblent plus dénoncer les « risques d’amalgame » et « d’islamophobie » que les textes sacrés islamiques qui légitiment la violence.

 

En réalité, la seule et véritable déradicalisation viable, de long terme, passe par la condamnation de tout un corpus théologico-juridique sunnite officiel qui enseigne dans les institutions sunnites officielles et jusque dans les mosquées d’Europe, les inégalités hommes-femmes, infidèles-fidèles, le jihad et la haine envers les apostats et les mécréants, sans oublier l’esclavage, la crucifixion ou le viol des captives de guerre païennes, dispositions légales que les cerveaux de Da‘esh citent constamment. Force est de constater que ni l’Arabie saoudite wahhabite, ni Al-Azhar l’égyptienne, deux centres majeurs du sunnisme mondial, n’ont dénoncé doctrinalement et moralement cette source chariatique légale du jihadisme. Toutefois, le plus grave est que nos élites n’osent pas dénoncer ces racines du totalitarisme islamiste, véritable nouvelle « trahison des clercs ».

 

 

 

TERRORISME ET PAUVRETÉ : RIEN À VOIR!

Jean-Denis Garon

Journal de Montreal, 18 novembre, 2015

 

 

Comme on pouvait s’y attendre, certaines personnes ont récupéré les attentats de Paris à des fins politiques. Encore dimanche dernier, un artiste d’ici établissait un lien entre capitalisme et terrorisme. Il affirmait que la mondialisation et l’exclusion économique qui l’accompagne poussaient des jeunes désespérés à commettre l’irréparable.

 

C’est faux. Les statistiques montrent qu’il n’y a aucun lien entre le terrorisme et la pauvreté. Les commentateurs qui disent le contraire sont ou mal informés, ou mal intentionnés.

 

À cause de la pauvreté? Après les attentats du 11 septembre 2011, des économistes se sont demandé sila faim, l’exclusion et la pauvreté étaient liées au terrorisme. On retrouve parmi eux Allan B. Krueger de l’Université Princeton.

 

Ils ont découvert que les commandos suicides palestiniens avaient deux fois plus des chances de provenir de familles au-dessus du seuil de faible revenu. Même chose chez les kamikazes du Hezbollah libanais: seulement 28 % d’entre eux vivaient sous le seuil de faible revenu.

 

Dans la plupart des cas, les terroristes font partie de la classe moyenne. Chez les membres d’Al-Qaeda, 45 % ont des professions spécialisées et payantes. De ce qu’on sait, l’un des individus liés aux attentats de Paris possédait un commerce en Europe.

 

Pas la faute au chômage. Certains mettent aussi la faute sur le chômage. Or, ni le taux de chômage, ni les salaires, ni la croissance économique ne sont reliés aux actes terroristes.

 

Au début des années 2000, les Palestiniens sans emploi étaient les plus opposés aux actes terroristes contre Israël. Lorsque les attaques suicides se sont intensifiées, le chômage était en baisse et l’économie en croissance.

 

Ce qu’on sait, c’est que les chômeurs et les pauvres sont ceux que la politique indiffère le plus. Probablement parce qu’ils ont d’autres tracas en tête. Est-ce vraiment surprenant?

 

Pas la faute à l’éducation. Finalement, on entend un peu partout que les terroristes sont peu éduqués. C’est également faux. En décembre 2001, un centre de recherche a conduit des sondages d’opinion en Palestine.

 

Croyez-le ou non, le niveau d’appui aux terroristes était beaucoup plus important chez les gens plus éduqués. 60 % des commandos suicides palestiniens avaient des diplômes d’études secondaires, comparativement à 30 % dans le reste de la population.

 

Selon les chiffres collectés par un psychiatre de la CIA, 35 % des membres d’Al-Qaeda auraient un diplôme collégial. On retrouve les mêmes caractéristiques chez les groupes extrémistes israéliens.

 

Pure idéologie. La commission américaine sur les attentats du 11 septembre était arrivée à la même conclusion, et je cite: «le terrorisme n’est pas causé par la pauvreté». La science nous apprend qu’elle avait raison. Si c’était le cas, l’Amérique latine serait truffée de terroristes.

 

Selon A. B. Krueger de Princeton, on choisit d’être un terroriste comme on choisit d’être médecin ou comptable. On le fait pour faire circuler des idées ou pour promouvoir une idéologie.

 

C’est pour cela que les kamikazes sont prêts à mourir, et non parce que le capitalisme occidental les a marginalisés. On ne les a ni affamés ni assoiffés. C’est ce que la science nous apprend. Le reste relève du préjugé.

 

 

 

OLIVIER ROY : «CHEZ LES JEUNES ANTI-SYSTÈME,

LE DJIHAD A REMPLACÉ LE MYTHE DE LA RÉVOLUTION»

L’opinion, 26 novembre 2014

 

 

Olivier Roy, 65 ans, enseigne à l’Institut universitaire de Florence. Philosophe de formation, très bon connaisseur de l’Afghanistan, il est l’auteur de nombreux ouvrages comme L’échec de l’Islam politique, L’Islam mondialisé ou La sainte ignorance. Il vient de publier un livre d’entretiens avec Jean-Louis Schlegel, toujours aux éditions du Seuil, En quête de l’Orient perdu dans lequel il retrace son itinéraire. Un récit très vivant, souvent drôle, rempli d’analyses qui brisent les lieux communs sur le monde musulman. Passionnant.

 

La participation de deux Français, Maxime Hauchard et (peut-être) Mickaël Dos Santos, aux assassinats conduits par le groupe terroriste Daesh jette une lumière crue sur l’engagement djihadiste de jeunes Européens, en Syrie et en Irak. Selon le ministère de l’Intérieur, 1 132 personnes originaires de France seraient impliquées dans ces réseaux, un chiffre en forte augmentation depuis quelques mois ; 373 seraient actuellement en Syrie. Le nombre de morts atteint la centaine. Parmi ces djihadistes, on compte environ un quart de convertis et 20 % de femmes. Il s’agit d’un phénomène international, avec environ 3 000 jeunes Européens sur un total de 15 000 volontaires étrangers. Cet engagement est sans précédent par son ampleur. Pour mieux le comprendre, nous avons interrogé Olivier Roy, directeur de recherches au CNRS et auteur de nombreux ouvrages sur le monde musulman.

 

Vous faites une comparaison qui va en surprendre plus d’un : pour vous, les jeunes djihadistes s’apparentent aux militants de l’ultra-gauche des années 1970.

 

Depuis la fin du XIXe siècle, on observe en Europe un espace de radicalisation anti-système. Ce furent d’abord les anarchistes et l’on pourrait s’interroger sur le culte de la jeunesse pour le fascisme. A partir des années 1960, ce mouvement a pris une dimension générationnelle, que l’on a retrouvée avec la Gauche prolétarienne en France, les Brigades rouges en Italie et le groupe Baader-Meinhof en Allemagne. Au même moment (1971), il y a un mouvement comparable au Sri Lanka, qui s’est soldé par des milliers de morts. Cette radicalisation d’une partie de la jeunesse s’enracine dans l’idée qu’elle n’a plus de place dans le monde tel qu’il est et que la violence est à la fois inéluctable et positive. Qu’on se souvienne des maoïstes expliquant que le pouvoir est au bout du fusil ou l’image de combattant d’un Che Guevara ! On constate trois éléments de base : une impasse existentielle, la violence et l’internationalisation. On retrouve désormais les trois dans le phénomène djihadiste. Simplement, le djihad a remplacé la Révolution comme mythe. Ceux qu’on appelle des « barbares » sont dans le fantasme du redémarrage à zéro comme l’étaient les Gardes rouges de Mao ou les Khmers rouges. Des barbares, oui, mais cette barbarie est de chez nous.

 

Le djihadisme serait donc leur nouvel ,horizon révolutionnaire ? Les jeunes de ma génération – je suis né en 1949 – étaient prêts à faire la Révolution n’importe où, en Bolivie ou au Yémen. Aujourd’hui, c’est pareil : ils cherchent le bon djihad et se moquent de l’endroit où ça se passe. On nous dit que c’est nouveau, mais pas du tout. Lionel Dumont était parti pour la Bosnie en 1995 et il y a eu toute une génération de djihadistes, certes moins nombreuse, qui est partie dans les Balkans, en Tchétchénie ou en Afghanistan. Ils ne sont pas de jeunes Beurs radicalisés par le conflit israélo-palestinien, comme on l’entend souvent. Aucun de ces nomades du djihadisme qui cherchent le pur combat n’est allé se battre en Palestine ou en Algérie. Ces conflits trop nationaux ne les intéressent pas : ils sont dans le global. C’est pour cela qu’ils adhèrent au salafisme, qui est une négation religieuse de toute culture particulière, toute ethnie, toute nationalité.

 

Pourquoi ce mouvement surgit-il maintenant ? Il est le produit de la décadence d’al-Qaïda. Al-Qaïda était un concept, sans base territoriale, et pour que ça marche, il faut des résultats. Or une fois que vous avez fait le 11-Septembre, soit vous trouvez la bombe atomique, soit vous finissez dans le minable, comme ce jeune Africain converti qui a égorgé un soldat dans les rues de Londres. Avec Daesh, c’est autre chose : il offre un formidable terrain de jeu à ces jeunes, c’est le jeu vidéo total dont ils sont nourris, l’aventure. Ils sont beaux, virils, avec leurs mitrailleuses lourdes sur leurs 4×4 chargeant leurs ennemis. Prenez les images des décapitations : cela n’a rien à voir avec le Coran, ce sont les mêmes mises en scènes que celles des narcos mexicains. Il y a, dans le djihadisme, une dimension romantique, la beauté du meurtre. On ne peut pas exalter le marquis de Sade, comme le fait une exposition à Paris, et faire comme si l’on ne comprenait pas cette beauté du mal ! Lorsque vous êtes un jeune anti-système, entre quoi avez-vous le choix ? Le « comité invisible » et l’écologie dure, avec leurs textes illisibles et prétentieux d’hypokhâgneux boutonneux, ou le djihad. Avec Daesh, vous êtes sûr de faire la une des médias et de plaire aux filles, comme Che Guevara. La féminisation croissante des djihadistes traduit bien le fait qu’il s’agit d’un phénomène moderne.

 

Que peut-on faire contre les jeunes djihadistes et notamment les nôtres ? Comme tout mouvement générationnel, il passera avec le temps. Mais en attendant, il faut cesser de les diaboliser, parce qu’à leurs yeux cela revient à les transformer en héros. Ce qu’ils veulent, c’est faire peur aux gens qui les ont humiliés ou ne les ont pas compris. Ils font la une des médias et un général américain dit qu’ils sont la plus grande menace actuelle. En faisant cela, on ne fait que leur dorer l’auréole ! Au contraire, il faut les montrer pour ce qu’ils sont, des losers, des frustrés et des paumés. Mieux vaudrait aller voir ceux qui reviennent la queue entre les jambes, parce qu’ils n’ont pas trouvé là-bas ce dont ils rêvaient. Ils n’ont pas supporté les réveils matinaux, les marches de 20 km avec tout le barda, le fait d’être privé de leur jeu vidéo ou de nourriture ! Et bien sûr, il y a ceux qui ont été sincèrement écœurés par la violence et le fanatisme.

 

A vous écouter, ce djihadisme n’est pas un avatar radical de l’islam politique… C’est justement la conséquence de l’échec de l’islam politique dans sa tentative de créer des Etats islamiques. Les Frères musulmans sont en échec : regardez ce qu’il se passe en Tunisie avec Ennahda qui a volontairement abandonné le pouvoir, perdu les élections, avalisé la constitution la plus laïque du monde arabe et se transforme en un parti conservateur ou démocrate-chrétien respectant la démocratie. Et en Iran, 35 ans de République islamique ont donné naissance à la société la plus sécularisée du Moyen-Orient. Daesh, c’est donc l’oumma virtuelle et le projet impossible de donner une base territoriale à une utopie. Le califat est un concept qui suppose une expansion permanente et donc impossible. On n’imagine pas qu’il négociera un poste-frontière avec les Kurdes ; pour eux, cela n’a aucun sens. Daesh refuse de s’inscrire dans un Etat-nation, comme l’avaient fait les talibans qui se limitaient à l’Afghanistan. Tant que Daesh est en expansion, il attire les jeunes, mais sa logique l’entraîne à l’échec, parce qu’en pratiquant la terreur, comme le faisaient les Mongols, et en massacrant ses adversaires, il ne leur laisse pas d’autre choix que de le combattre.

 

Daesh s’enracine toutefois dans un territoire bien réel… Oui, et il bénéficie du fait que, pour la première fois depuis la chute de l’Empire ottoman en 1918, il n’y a plus aucun Etat dirigé par les sunnites dans le Croissant fertile. Sa zone d’expansion va de Tripoli, au Liban, aux quartiers nord de Bagdad. Le Liban est dirigé par une alliance de fait des chiites et des chrétiens, la Syrie par les Alaouites – qui ont abandonné le nationalisme arabe – et l’Irak par les chiites, majoritaires dans le pays, sans parler de la Palestine contrôlée par Israël. La solution politique est de réintégrer les sunnites arabes de toute cette région dans le jeu politique. En Syrie, cela ne peut se faire qu’avec le départ d’Assad et des garanties pour les Alaouites. Les Iraniens sont prêts à négocier. En Irak, compte tenu de l’héritage historique, il faut donner aux sunnites plus de poids politique, de l’ordre de 40 %, que leur poids démographique (20 %).

 

Dans votre livre La sainte ignorance, vous décrivez le divorce entre la religion et la culture. Ce phénomène est-il à l’œuvre dans le djihadisme ? C’est un phénomène global qui touche toutes les religions. Avec la sécularisation, les différentes cultures deviennent profanes et il n’y a plus de « croyants sociologiques ». Il y a 50 ans, en France, même les anticléricaux partageaient la culture catholique et connaissaient la religion. C’est terminé. Le religieux n’est plus enraciné dans la culture dominante et partout, la religion se reconstitue comme un système de normes, en se pensant comme minoritaire. On le voit avec le salafisme dans l’Islam, mais aussi avec Jean-Paul II et Ratzinger chez les catholiques, avec les juifs ultra-orthodoxes, les évangélistes, et même chez les hindouistes en Inde. Dans cette situation, le croyant a le choix entre trois attitudes : revanchard pour tenter d’imposer ses normes à la société – c’est par exemple la Manif pour tous – ; le choix de vivre en ghetto, de manière communautaire ; enfin, l’idée apocalyptique que tout est foutu. On retrouve cela chez les djihadistes : le monde est pourri et je crains de l’être aussi. D’où la logique suicidaire à l’œuvre. Un chant fameux, un nasheed d’ailleurs très beau, entonné par les radicaux condamnés à mort sous Nasser, et repris par les djihadistes aujourd’hui, le Ghoraba, résume cela : « Nous sommes des étrangers sur la terre… »

 

 

 

Actualité 

 

 

 

OSLO RECLAME LE RETOUR DES FONDS DESTINES

A UN CENTRE POUR FEMMES QUI PORTE LE NOM D’UNE TERRORISTE

Times of Israel, 28 mai, 2017

 

 

Le ministre des Affaires étrangères de Norvège a condamné vendredi l’Autorité palestinienne qui a donné le nom d’une femme terroriste à un centre pour femmes en Cisjordanie, qui avait été en partie financé par le pays scandinave.

 

« La glorification des attentats terroristes est complètement inacceptable, et je déplore cette décision dans les termes les plus forts possibles. La Norvège ne s’autorisera pas à s’associer à des institutions qui portent le nom de terroristes de cette manière. Nous n’accepterons pas une telle utilisation du financement des aides norvégiennes », a expliqué le ministre des Affaires étrangères Borge Brende dans un communiqué.

 

Les commentaires de Brende se référaient à un nouveau centre pour les femmes qui a ouvert au début du mois dans la ville de Burqa, en Cisjordanie. Le centre porte le nom de Dalal Mughrabi, qui avait participé au massacre de la route côtière en 1978. Mughrabi et plusieurs autres terroristes du Fatah avaient atterri sur une plage située à proximité de Tel Aviv et avaient détourné un bus sur la route côtière israélienne, tuant 38 civils, dont 13 enfants, et blessant plus de 70 personnes.

 

Brende a indiqué que la Norvège n’avait pas eu connaissance de la décision de donner le nom de Mughrabi au centre. Il a demandé que le nom du pays soit supprimé du centre et que les fonds offerts pour sa construction soient restitués. « Nous avons demandé que le logo du bureau de représentation norvégien soit immédiatement retiré du bâtiment et que les financements alloués au centre soient remboursés », a-t-il dit.

 

Il a également expliqué que la Norvège ne participera plus à des projets similaires tant que le pays ne recevra pas l’assurance « que rien de cette nature ne surviendra une nouvelle fois ».

 

« Nous ne passerons plus aucun accord ni avec la Commission électorale palestinienne, ni avec l’ONU dans les zones palestiniennes jusqu’à ce que des mesures satisfaisantes soient mises en place pour garantir que rien de cette nature ne se renouvellera », a-t-il ajouté.

 

Israël a salué l’action d’Oslo. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien Emmanuel Nahshon a déclaré que « La Norvège a pris une bonne initiative – une limite ferme dénonçant la commémoration des terroristes fait partie intégrante de l’effort mené à l’international pour éradiquer le terrorisme. Nous conseillons à la communauté internationale d’effectuer des démarches plus minutieuses pour contrôler où va l’argent qu’elle investit dans l’AP ».

 

La réprimande adressée par la Norvège à l’AP arrive après que la branche norvégienne de l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ) a porté l’affaire vendredi à l’attention du pays, a fait savoir l’organisation dans un communiqué, tout en remerciant Brende pour sa réponse « rapide et claire ».

 

« L’Autorité Palestinienne sape la quête de la paix dans cette région et viole toutes les normes de la décence humaine lorsqu’elle décide de glorifier et de perpétuer les héritages méprisables de terroristes comme Dalal Mughrabi, » a déclaré le président de l’ICEJ Jürgen Bühler. « Le gouvernement norvégien a agi de manière appropriée lorsqu’il a condamné cette action immorale commise par l’Autorité palestinienne ».

 

L’observatoire Palestinian Media Watch, qui a été le premier à relever le nom du centre pour les femmes, a cité un chef local du village disant que « le centre se focalisera en particulier sur l’histoire du combat de la martyre Dalal Mughrabi et sur la présentation de cette lutte aux groupes de jeunes et… constitue le début du lancement d’activités d’enrichissement à partir de l’histoire du combat palestinien ».

 

En plus du centre pour les femmes, l’AP a nommé un certain nombre d’événements et de structures en l’honneur de Mughrabi et des autres terroristes morts pendant le massacre, lors des échanges de tirs qui les avaient opposés aux forces de sécurité israélienne. Le Fatah a depuis salué leur mémoire à de multiples reprises, disant qu’ils étaient des « martyrs ».

 

Au mois de mars, l’observatoire Palestinian Media Watch avait aussi fait savoir que l’AP avait donné le nom de Mughrabi à un camp de jeunes situé à Jéricho. L’année dernière, lors de l’anniversaire de l’attaque, l’école Al-Awael pour filles, dans la banlieue de Ramallah, avait organisé la « Coupe Dalal Mughrabi » en l’honneur de la meurtrière. Ce tournoi de basket féminin avait été co-organisé par l’Association culturelle et sociale Al-Razi, une ONG palestinienne qui travaille aux côtés de la Fondation Anna Lindh pour promouvoir le « dialogue interculturel » et « construire la confiance et améliorer la compréhension mutuelle ».

 

Mughrabi a également été honorée au mois de mars 2015, lorsque le Fatah, s’adressant aux Israéliens sur sa page Facebook, leur avait demandé de collecter les restes des corps des Israéliens assassinés et de quitter Israël.

 

« En ce jour, le 11 mars, en 1978, Dalal Mughrabi et ses compagnons ont déclaré la naissance de la république palestinienne au coeur des territoires occupés. L’ennemi a admis la mort de 30 Sionistes lors de l’opération, qui pourtant, selon les informations données, a fait plus de 80 victimes… Vengeance après vengeance, le vent de la tempête ne faiblira pas », disait le post Facebook.

 

 

 

LE QUÉBEC ET ISRAËL VEULENT S'UNIR DANS L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Jocelyne Richer

La Press, 25 mai, 2017

 

 

Le Québec et Israël veulent unir leurs forces pour développer conjointement le secteur de pointe de l'intelligence artificielle. Ce pourrait être là une des retombées concrètes de la mission d'une semaine dirigée en Israël et en Cisjordanie par le premier ministre Philippe Couillard.

 

La mission a pris fin jeudi avec une rencontre de 45 minutes entre M. Couillard et le premier ministre Benyamin Nétanyahou. Cette rencontre, qui s'est tenue au cabinet du premier ministre israélien, leader en vue de la scène internationale, était sans aucun doute le point d'orgue de la mission de M. Couillard.

 

D'entrée de jeu, M. Nétanyahou a demandé à son visiteur comment allait son «ami Justin», en faisant référence au premier ministre Trudeau. C'était la première fois qu'un premier ministre du Québec se rendait en mission officielle dans ce pays, mais M. Couillard a dit en point de presse qu'il avait bien l'intention de tisser des liens plus étroits entre les deux États.

 

Il a même dit envisager d'ouvrir un bureau commercial du Québec en Israël. Actuellement, le Québec n'a aucune représentation officielle en Israël. À court terme, le Québec aimerait conclure une entente de partenariat avec Israël sur l'intelligence artificielle et les mégadonnées. Le Québec occupe déjà une position de leadership en ce domaine.

 

«Il faut vraiment qu'on aille encore plus loin. Israël est un partenaire de choix», a estimé M. Couillard. Il s'agissait d'une mission d'envergure, d'abord axée sur l'innovation, le premier ministre étant accompagné d'une centaine de personnes issues des milieux d'affaires et du monde universitaire.

 

Centrée sur l'économie, l'échange de savoir-faire en matière de cybersécurité, et diverses ententes de partenariat conclues avec des universités et centres de recherche, la mission aura eu aussi un volet politique non négligeable, comportant des rencontres avec des dirigeants de haut niveau, le premier ministre Nétanyahou et le premier ministre de l'Autorité palestinienne, Rami Hamdallah.

 

 

Nous vous souhaitons un excellent Shavouot, Fête du Don de la Thora
 

 

 

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