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MÉDIAS: LE DÉRAPAGE

  

    

 

 

 

 

 

L’ÉTRANGE SILENCE AUTOUR DE LA MORT

DE LUCIE HALIMI TOUTES LES VICTIMES SE VALENT-ELLES?                                            

Pierre Lurçat                               

LPH Info, 18 avril, 2017

          

 

 

Si l’affaire Al-Dura a marqué une étape importante dans la fabrication par les médias français d’un récit mythique du conflit israélo-arabe, dans le cadre duquel les Palestiniens ont été érigés en victimes absolues, l’affaire Lucie Halimi marquera peut-être une étape supplémentaire dans l’exclusion concomitante des Juifs (et plus seulement des Israéliens) du statut de victimes par ce même récit médiatique.

 

Dans l’affaire Al-Dura, rappelons-le, un enfant palestinien soi-disant tué par des balles de soldats israéliens, mourrait « en direct » devant les yeux des téléspectateurs français du Journal de 20 heures, convoqués par Charles Enderlin et par France 2 à assister à ce spectacle diffusé en boucle, offert par la suite aux téléspectateurs du monde entier, puis recyclé par la propagande arabo-musulmane et palestinienne à travers d’innombrables discours et sous-produits de ce récit, servant de prétexte et de justification à des attentats, des manifestations anti-juives, etc. Il a fallu l’opiniâtreté de Philippe Karsenty et de quelques autres pour établir que ce « reportage » était une manipulation, voire une pure et simple mise en scène.

Doublement victime

 

Quinze ans plus tard, l’assassinat de Lucie (Sarah) Halimi atteste que la situation des Juifs en France, qui avait commencé à se dégrader de manière significative à l’époque de la « Deuxième Intifada » – les images de l’agonie de Mohamed Al-Dura ayant largement contribué à importer dans les banlieues françaises le conflit entre Israël et les Palestiniens – a atteint un nouveau stade. Cette femme juive, défenestrée par un voisin musulman après des années de persécutions antisémites à l’encontre de sa famille de la part de son assassin, est en effet doublement victime. Non seulement elle est assassinée de manière particulièrement horrible, mais on lui refuse ensuite le statut de victime, sa mort étant reléguée, comme celle du jeune Sébastien Sellam il y a quelques années, au rang de fait divers ou plutôt de non-événement.

 

Le procureur de la République déclare immédiatement que les mobiles du crime ne sont apparemment pas antisémites, en contradiction avec les témoignages explicites de membres de la famille de la victime, déclaration répercutée par les institutions juives officielles pour « calmer l’atmosphère ». L’attitude des institutions juives, dans le contexte pré-électoral potentiellement explosif que traverse la France, alors que les candidats des deux extrêmes ont de bonnes chances d’arriver au second tour, s’explique par la volonté de « ne pas jeter de l’huile sur le feu » et de ne pas introduire dans la campagne électorale un élément juif qui la rendrait encore plus explosive (élément qui a été entretemps apporté par la candidate Marine Le Pen, en utilisant la question de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs à des fins politiciennes).

 

Mais la réalité est plus profonde et plus dramatique encore : dans la nouvelle configuration médiatique créée depuis le début des années 2000, dont l’affaire Al-Dura a été le point culminant, les Juifs n’ont quasiment plus droit au statut de victimes, sauf lorsque ce statut est conforme à l’idéologie dominante partagée par la plupart des grands médias. On imagine aisément quelle place l’affaire Lucie Halimi aurait pu occuper dans les médias si l’assassin, au lieu d’être un musulman « radicalisé », avait été un militant d’extrême-droite. On aurait alors assisté à une manifestation comme à l’époque de Carpentras, tous les candidats de la gauche à l’extrême-gauche défilant en tête de cortège, de la Nation à République…

 

Un tabou électoral?

 

Ce qui est en jeu dans l’affaire (ou la non-affaire) Halimi, c’est évidemment l’antisémitisme musulman, nouveau grand tabou de la société et de la politique française. Il n’est pas anodin à cet égard que la sortie de Marine Le Pen sur le Vel’ d’Hiv surgisse précisément au moment où les médias français refusent de parler de l’assassinat de Lucie Halimi. Le message est clair : alors que l’antisémitisme nazi et ses collaborateurs en France font aujourd’hui l’objet d’un consensus, grâce aux efforts de nombreux historiens, militants de la mémoire et au revirement opéré par le président Chirac, rompant avec la tradition instaurée par De Gaulle et perpétuée jusqu’à Mitterrand, l’antisémitisme musulman, lui, demeure un sujet tabou.

 

Le récent procès intenté à l’historien Georges Bensoussan, spécialiste reconnu de la Shoah, a illustré de manière éclatante l’existence de ce tabou, au moins aussi prégnant – et plus lourd de conséquences – que ne l’a été autrefois celui de la collaboration des gendarmes de Vichy à la déportation des Juifs de France. Si le procureur (c’est-à-dire le représentant de l’Etat) a jugé utile de traîner en justice un historien respecté, avec le soutien des associations antiracistes, c’était tout autant pour punir des propos considérés comme « coupables », que pour dissuader d’autres historiens d’aborder le sujet de l’antisémitisme musulman… Dans le procès Bensoussan, comme dans l’assassinat de Lucie Halimi, les médias et la justice ont consacré, chacun à sa manière et dans son ressort de compétence, l’existence de ce nouveau tabou de la vie politique française.

 

 

La boucle est ainsi bouclée. Après avoir construit un récit mythique du Palestinien victime et d’un Israël toujours coupable, récit dont Mohamed Al-Dura était une des icônes les plus visibles, les médias français ont progressivement et totalement exclu les Juifs du statut de victimes. Le jeune Al-Dura, mort à Gaza dans des circonstances non élucidées, est devenu la victime par excellence, figure mythique et quasiment christique de la « Nouvelle Passion » racontée par France 2 et par son apôtre Charles Enderlin. Lucie Halimi, assassinée par un voisin musulman au cœur de Paris, est une victime inexistante, comme les Juifs expulsés des pays arabes. Elle a été tuée deux fois : la première par son voisin, la seconde, lorsque les médias ont recouvert ce crime d’une chape de silence.

 

 

 

 

FRANZ-OLIVIER GIESBERT : « JE PENSAIS QUE CETTE VÉRITÉ SUR LA PRÉSENCE JUIVE EN PALESTINE ALLAIT DE SOI »

Steve Nadjar

ACTUJ, 8 avril, 2017

 

 

Actualité Juive : Le narrateur, un spécialiste de l’islam médiéval, s’interroge sur les raisons qui ont installé Jérusalem au XIIIe siècle comme « la capitale de l’Occident, l’objet de toutes les pensées et de toutes les convoitises ». Ces facteurs sont-ils toujours opératoires ?

 

Franz-Olivier Giesbert : L’obsession autour de Jérusalem reste toujours aussi vive. C’est pour cela que « Belle d’amour » est finalement un roman très contemporain. Jérusalem demeure au centre des pensées des juifs, des musulmans, des chrétiens. On se dit que, dans un futur improbable, de nouvelles croisades seront possibles, menées cette fois-ci par des « mahométans », comme on disait au XIIIe siècle. Mircea Eliade parlait du « mythe de l’éternel retour » ; l’avenir est toujours un passé qui recommence. On ressent ce même sentiment devant les discours invoquant Jérusalem.

 

A.J.: L’oubli du caractère cyclique des affrontements entre l’islam et la chrétienté entraverait une analyse lucide de la crise contemporaine…

 

FOG : Absolument. Ce qui est troublant, c’est que, dans le même temps, l’Histoire est réécrite. Dans « Belle d’amour », j’écris que « la Palestine est une terre juive ». Les islamo-gauchistes y ont réagi très violemment. Ces idiots utiles de l’islamisme, souvent bien installés dans des médias comme Le Monde, développent l’idée que la Palestine a toujours été une terre arabe. L’ignorance ne cessant de faire des progrès, beaucoup de gens en France croient à cette thèse farfelue qu’infirment pourtant les historiens. Les Arabes palestiniens d’aujourd’hui sont les descendants des envahisseurs arabes ou de juifs qui se sont convertis à l’islam. Dire qu’ils ont toujours été là et qu’ils furent chassés par les Juifs est un mensonge, une contre-vérité historique.

 

Je suis favorable à un Etat palestinien. Mais que l’on ait à ce point réécrit l’histoire, j’en suis effaré. Je pensais que cette vérité sur la présence juive en Palestine allait de soi. Depuis plusieurs semaines, des Juifs m’arrêtent sans cesse dans la rue pour me remercier d’avoir tenu ce discours sur France 2, chez Laurent Ruquier. C’est le symptôme d’un énorme malaise dans la communauté juive.

 

A.J.: L’Union des patrons juifs de France vous a même récompensé pour cette « audace ».

 

FOG : Cela révèle aussi une sourde inquiétude. Il existe un antisémitisme rampant, un néo-négationnisme qui se développe et devant ces phénomènes un grand avachissement intellectuel. Lorsque j’ai entendu Vincent Peillon comparer le sort des musulmans en France à celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, mon sang n’a fait qu’un tour. Comment oser comparer le Vel d’Hiv, l’étoile jaune, les trains à destination des camps de la mort, avec ce que vivent les musulmans aujourd’hui ? N’est-ce pas ignoble ? Et rares sont ceux qui ont réagi, comme je l’ai fait dans un éditorial dans Le Point, à cette déclaration. Ce qu’a dit M. Peillon correspond à la doxa qui voudrait banaliser l’histoire de la Shoah. Et la banalisation précède la négation.

 

A.J.: « C’est une vérité que ton époque essaie de noyer sous les carabistouilles mais elle fait mal », lance l’héroïne Tiphanie au narrateur. « Il y a de moins en moins de chrétiens en Orient et de plus en plus de musulmans en Occident ». La chape de plomb pèse-t-elle autant que cela sur ces débats en France ?

 

FOG : C’est quelque chose que vous n’avez pas le droit de dire aujourd’hui. Qui s’intéresse aux chrétiens d’Orient ? Les attentats contre les coptes en Egypte font l’objet de peu de couvertures dans la presse. Nous sommes dans le déni. Pourquoi faudrait-il laisser éradiquer les chrétiens d’Orient sans réagir, en s’en lavant les mains ? Ils disparaissent partout au Moyen-Orient. Si on brûlait des mosquées, des manifestations seraient organisées en France. Mais là, que se passe-t-il quand des églises explosent ?

 

A.J.: La petite musique de scandales qui entoure la campagne présidentielle prive-t-elle le pays d’ouvrir le débat sur la progression de l’islam radical ?

 

FOG : Les « affaires » empêchent en effet ce débat mais cela arrange en même temps les Français qui n’ont pas envie d’ouvrir un dossier aussi sensible.

 

« Dire qu’ils ont toujours été là et qu’ils furent chassés par les juifs est un mensonge »

A.J.: François Fillon doit pourtant en partie sa victoire, à la primaire de la droite, à son discours sur le « totalitarisme islamique »…

 

FOG : Je ne suis pas sûr que la France soit prête pour ce débat. La priorité est de dire les choses, que ce travail se fasse par les politiques, les intellectuels, les médias. La parole est aujourd’hui confisquée par les islamo-gauchistes qui font régner une incroyable terreur intellectuelle sous prétexte qu’il ne faudrait pas stigmatiser, pour reprendre la terminologie habituelle du Monde. Ce n’est pas au Collectif contre l’islamophobie de définir ce que l’on a le droit de dire ou pas.

 

A.J.: Le succès aux primaires de MM. Fillon et Hamon n’était-il pas l’occasion rêvée de voir s’affronter deux conceptions de la laïcité ?

 

FOG : Benoît Hamon incarne à lui seul la désintégration de la pensée de gauche, ce que traduit sa dégringolade dans les sondages. Mais ce déclin ne se fait pas sur la base de son discours sur la laïcité, ou plus exactement contre la laïcité qu’il fait semblant de défendre. La France est encore dans l’évitement sur ces sujets. De toute évidence, cela finira par exploser. 

 

A.J.: Le livre s’achève sur les confessions d’un certain Léon Zimmermman qui quitte la France « par peur d’un attentat contre un musée, une synagogue ». Comment percevez-vous la tentation de l’Alyah?

 

FOG : Je le ressens beaucoup autour de moi. Cela me navre. Mais je dis à mes interlocuteurs : « N’aie pas peur ! » « Il faut affirmer ses idées ! ». Rien n’est perdu. J’espère que cela ne passera pas à l’avenir par des épisodes de violence. Mais je suis convaincu que les Français finiront par trancher dans le bon sens.

 

 

ISRAËL: QUAND LE MONDE OUBLIE D’INFORMER

 

 

Gilles-William Goldnadel

Causeur, 22 mars 2017

 

 

Je l’ai écrit mille fois: en matière d’information, la première désinformation, c’est l’occultation. Ou le mensonge par omission.

 

Peu de risques d’être confondu. Sauf lorsqu’on exagère. Et Benjamin Barthe du journal Le Monde, qui fut, il y a longtemps, un journal sérieux, avant qu’il n’exagère, a exagéré. B.B. a publié le 17 mars à 23h53 un article intitulé : « Sous la pression, l’ONU enterre le rapport accusant Israël d’apartheid ». À sa lecture, on sent bien que Benjamin n’est pas heurté par l’incongruité juridique manifeste du rapport. Et rien qu’à lire le titre, on comprend également que n’étaient les menaces de Trump et de Netanyahou, l’ONU aurait dû publier ce rapport objectif comme il en a publié tant d’autres pour flétrir Israël. Voilà ce qui doit heurter. Les lecteurs égarés du journal l’ont d’ailleurs signifié vertement dans leurs commentaires en condamnant l’infâme censure ainsi exercée.

Le sulfureux monsieur Falk

 

Mais trêve de persiflage. Venons-en aux faits ou plutôt à ceux qui sont soigneusement dissimulés. Selon B. Barthe, Richard Falk et Virginia Tilley, les deux auteurs du rapport de cette sous-commission économique régionale onusienne1 qui a pris sans qu’on lui demande l’initiative de rapporter, seraient « des spécialistes du droit international ». Rien de plus. Certes, le fait que ces deux éminences préconisent dans leur rapport de s’en remettre aux boycotteurs antisionistes du BDS laissent à penser que nous n’avons pas seulement affaire à de purs esprits scientifiques. Mais un journaliste aspirant à la crédibilité minimale aurait dû se faire devoir d’édifier son lecteur sur le cas exceptionnellement extravagant de Richard Falk qui avait à de très nombreuses  et scandaleuses reprises défrayé la chronique.

 

Histoire de mettre en perspective le rapport et expliquer son funeste destin. Pour faire bref, et pallier la carence cruelle du journaliste oublieux, je rappellerai donc, qu’entre autres titres de gloire, ce « spécialiste du droit international » a :

 

– blâmé les États-Unis pour l’attaque du 11 septembre 2001.

 

– fait le lien entre l’attentat  du marathon de Boston et la politique des États-Unis au Proche-Orient.

 

– comparé les Israéliens aux nazis.

 

– critiqué ceux qui considéraient l’ayatollah Khomeiny comme un réactionnaire fanatique.

Et Decodex dans tout ça?

 

Les lecteurs du journal Algemeiner ont eu plus de chance que ceux du Monde, puisqu’un article du 17 mars intitulé « Falk aurait dû être discrédité depuis une décennie » leur a révélé ce qui précède et qui a été occulté aux lecteurs français.

 

Ajoutons, pour faire bonne mesure, qu’en 2011, le Premier ministre britannique David Cameron avait condamné « vigoureusement » le juriste pour la publication d’un dessin antisémite. Qu’en 2012, le Foreign office avait à son tour condamné l’homme pour l’évocation d’un ouvrage considérant « qu’après tout, Hitler avait raison ».

 

Wikileaks a également révélé l’existence d’un câble, daté du  16 février 2010, qui le qualifiait, selon l’Autorité palestinienne, de « partisan du Hamas ». Même Ban Ki-moon avait été contraint, en mai 2014, de condamner la haine pathologique de Falk envers Israël et de la pousser vers la sortie. Ce dernier avait déclaré, entre dizaines d’autres insanités, que « les sionistes [étaient] les ennemis de l’humanité ».

 

Si les lecteurs du Monde avaient été informés comme ceux de l’Algemeiner, ils auraient compris immédiatement pourquoi un « spécialiste du droit international » en était venu à expliquer qu’il fait nuit à midi. Au lieu de cela, on leur a fait croire sciemment que deux universitaires sérieux s’étaient vus faire taire pour avoir voulu remplir leur impérieux devoir.

 

Triste ironie de l’histoire, Le Monde du 18 mars intitulait fièrement un article : « Decodex : à l’heure de la post-vérité, se battre pour les faits »… Il y a pire que la post-vérité, c’est la sous-vérité. Pauvre monde.

 

 

 

NETANYAHU FUSTIGE LE NEW YORK TIMES POUR L’EDITO DE BARGHOUTHI

Times of Israel, 18 avril 2017

 

 

 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fustigé mardi le New York Times, qui a publié un éditorial écrit par Marwan Barghouthi, cadre du Fatah emprisonné, sans avoir pris la peine de préciser qu’il était condamné à perpétuité pour avoir tué des Israéliens.

 

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Le Premier ministre a déclaré que se référer à Barghouthi que comme un politicien, comme l’a fait le Times, était comparable à qualifier le président syrien Bashar el-Assad de « pédiatre ».

 

« J’ai lu, dimanche, l’article du New York Times qui présente le terroriste Marwan Barghouthi comme un ‘leader et un parlementaire’ », a déclaré Netanyahu pendant une visite à Dimona, dans le sud du pays. « Appeler Barghouthi un leader et un parlementaire est comme appeler Assad un pédiatre. »

 

Netanyahu a été corrigé par l’une des personnes présentes, qui a souligné qu’Assad était en fait ophtalmologue. La guerre civile en Syrie a fait depuis six ans plus de 320 000 morts et des millions de déplacés.

 

Barghouthi a écrit son article, publié dimanche, pour défendre la grève massive de la faim des prisonniers sécuritaires palestiniens qu’il a lancée lundi.

 

Lundi, le Times a publié une clarification, expliquant que « cet article expliquait la peine de prison de l’auteur mais a omis de fournir un contexte suffisant en citant les crimes pour lesquels il a été condamné. Il s’agit de cinq chefs d’accusation de meurtre et de l’appartenance à une organisation terroriste, a écrit le journal. M. Barghouthi a refusé de se défendre pendant son procès, et refusé de reconnaitre la juridiction et la légitimité de la cour israélienne. »

 

Le Premier ministre a dit que « le journal s’est rétracté parce que nous leur avons indiqué » l’erreur.

 

Netanyahu a ajouté que « les [terroristes emprisonnés] sont des assassins et des terroristes. Nous ne perdrons jamais notre sens de la clarté parce que nous sommes du côté de la justice et qu’ils sont du côté qui n’est ni juste, ni moral. »

 

« Cette clarté morale, la volonté de défendre notre pays, la volonté de combattre ceux qui veulent nous détruire, est l’une de nos plus grandes forces, avec l’amour d’Israël.

 

Lundi, Ayman Odeh, tête de la Liste arabe unie, a choisi de rendre visite à l’épouse de Barghouthi et à son avocat, pour montrer sa solidarité avec les grévistes de la faim.

 

« Je rencontre Fadwa Barghouthi, la femme de Marwan Barghouthi, son avocat Elias Sabag et l’équipe qui lutte pour les prisonniers », a-t-il écrit sur Facebook.

 

Faisant apparemment référence à Barghouthi, Odeh a terminé son poste en demandant la « liberté pour les prisonniers politiques » et la « fin de l’occupation ».

 

D’autres politiciens israéliens avaient critiqué le New York Times pour ne pas avoir précisé pourquoi Barghouthi était incarcéré.

 

Yair Lapid, le président de Yesh Atid, a publié lundi un éditorial sur la plateforme anglophone du Times of Israël, dans lequel il a dénoncé la « tromperie intentionnelle » du New York Times.

 

« Quiconque lit l’article sans connaissance préalable des faits parviendra à la conclusion que Barghouthi est un combattant de la liberté emprisonné pour ses opinions. Rien n’est plus éloigné de la vérité. Le morceau qui manque à l’article est que Marwan Barghouthi est un meurtrier », a-t-il écrit.

 

Lapid a écrit que le Times avait été exploité par Barghouthi. « La tentative du New York Times ‘d’être équilibré’ amuse Barghouthi. Il comprend que cette tentative sacrée de l’équilibre égalise l’assassin et l’assassiné, le terroriste et la victime, le mensonge et la vérité », a ajouté Lapid.

 

Michael Oren, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, a déclaré que l’éditorial était « une attaque terroriste journalistique », et a demandé qu’Israël prenne des mesures contre le New York Times. « Nous devons nous défendre », a-t-il déclaré à la radio militaire.

 

Oren, qui est député de Koulanou et vice-ministre du gouvernement, a souligné que l’éditorial avait été publié pendant une fête juive, ce qui signifie que le gouvernement israélien ne pouvait pas répondre à cet article « empli de mensonges ».

 

Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), qui gère les relations quotidiennes entre l’armée israélienne et la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a lui aussi attaqué le journal pour avoir omis l’histoire de Barghouthi.

 

Sur sa page Facebook, le COGAT a écrit qu’ « en ne se référant à lui que comme à une figure politique, le Times n’a pas noté qu’après un procès juste en 2004, Barghouthi a été jugé coupable de meurtre et d’avoir mené des actes terroristes, et a par conséquent été condamné à cinq peines de prison à vie et à 40 ans de prison supplémentaires. »

 

« Barghouthi est un assassin de civils israéliens », a-t-il ajouté.

 

 

 

Actualité 

 

FILLON, ISRAËL ET LE MOYEN-ORIENT

ACTUJ, 13 avril, 2017

 

 

La principale ligne de fracture avec François Hollande concerne la Russie. Le candidat des Républicains estime que la puissance russe a été défiée, maltraitée injustement. Il importe désormais, selon lui, de renouer un dialogue constructif avec Moscou. Lors de son passage à Matignon, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, M. Fillon a entretenu des relations de travail harmonieuses avec Vladimir Poutine lorsque ce dernier présidait le gouvernement russe (2008-2012). « François Fillon appartient à une famille gaulliste dont l'un des angles en matière d'affaires étrangères consiste en une forme de défiance vis-à-vis des Etats-Unis et de l'OTAN. Et, parallèlement, en une certaine proximité à l'égard de la Russie, soviétique naguère, nationaliste aujourd'hui », analyse pour Actualité juive  le géopolitologue Frédéric Encel. « Beaucoup oublient ce tropisme car Nicolas Sarkozy fut au contraire un président très atlantiste ; mais en l'occurrence, il était minoritaire comme tel au sein de cette tendance gaulliste. »

 

Ce tropisme russe s’exprime particulièrement dans les dossiers moyen-orientaux. Dans cette région soumise au chaos, François Fillon défend un objectif très clair : « vaincre le totalitarisme islamique ». Une expression dont il a fait le titre de son best-seller, paru en septembre 2016 (Albin Michel), élément décisif dans sa victoire à la primaire de la droite et du centre, deux mois plus tard.

 

Dans ce combat, Moscou apparaît comme un allié indispensable. « Fillon se présente comme pourfendeur de l'islamisme. Or qui dit lutte contre ce fléau dit souvent alliance avec Moscou. Ce qui, soit dit en passant, est parfaitement contestable au regard de la politique très ambiguë de Poutine face à Daesh », note l’auteur d’un récent « Géopolitique de la nation France » (PUF) avec Yves Lacoste. « Le totalitarisme islamique, qui peut être comparé au nazisme, a provoqué une guerre mondiale. Il se propage de plus en plus ; de l’Asie du Sud-Est à l’Afrique occidentale » déclarait-il, en novembre, lors d’un meeting à Lyon. « Et pour gagner cette guerre, il faut beaucoup d’efforts et il faut beaucoup d’alliés. Parmi ces alliés, il y a la Russie. » Et l’Iran.

 

L’indépendance de la France passe par l’Iran

 

Le député de Paris considère qu’en tant que puissance « indépendante et d’équilibre », la France « doit parler à tout le monde ». Autrement dit, un peu moins à l’Arabie Saoudite et un peu plus à Téhéran. « L’Iran est une puissance régionale incontournable, à condition qu’elle respecte l’accord nucléaire et joue un rôle de stabilisateur régional », lit-on dans son programme.

 

L’alignement sur les puissances sunnites, choix diplomatique partagé par MM. Sarkozy et Hollande, est régulièrement critiqué. « La lutte de la France contre Daech est un échec », affirmait M. Fillon, le 20 mars, lors du débat télévisé sur TF1 entre les cinq candidats les mieux placés dans les sondages. « Nous aurions dû la conduire avec la Russie et les partenaires du Proche-Orient ». Une réorientation qui s’articule en partie sur des considérations de politique intérieure, en particulier la lutte contre la progression de l’islam radical en France. « Il n’est pas possible de fermer les yeux sur le fait que l’Arabie Saoudite abrite les principaux penseurs de ce courant totalitaire », soulignait-il, le 13 mars, devant les Amis du Crif.

 

« L’Iran représente sans nul doute la grande puissance de demain au Moyen-Orient. Un candidat à l'élection au poste de président ne peut pas négliger cette perspective potentiellement très intéressante sur le plan économique », juge Frédéric Encel. Le candidat LR s’est d’ailleurs rendu en Iran, en mars 2016. 

 

Cette volonté d’ouvrir un dialogue nourri avec Téhéran pose néanmoins question. D’abord du fait de la nature et des visées du régime iranien à l’égard de l’Etat d’Israël. Autre point délicat, ce rapprochement avec l’Iran pourrait également bénéficier à son affidé libanais, le Hezbollah. Dans une interview à France-Inter, le 25 novembre 2015, M. Fillon appelait de ses vœux une « alliance mondiale » avec « les seules forces au sol qui combattent réellement l’Etat islamique », notamment « le Hezbollah […] avec le soutien de l’Iran ».

 

 

Deux Etats au Proche-Orient

 

Favorable à la « solution des deux Etats » dans le conflit israélo-palestinien, M. Fillon estime qu’« Israël doit être défendu par la France parce que c’est un Etat démocratique, menacé par la plupart des Etats de la région ». Mais la sécurité de l’Etat hébreu passe selon lui par la création d’un Etat palestinien. Par quels moyens ? L’ancien premier ministre avait jugé, à l’automne dernier, que l’organisation de la Conférence sur la paix, à Paris, n’avait « aucun sens ». « Je suis contre une reconnaissance unilatérale mais pour le dialogue et la volonté commune de parvenir à une solution territoriale. Je m’impliquerai personnellement », avait-il promis.

 

« Israël doit être défendu par la France parce que c’est un Etat démocratique »

Reste à définir pratiquement la nature de son « implication ». Peut-être faut-il y trouver un indice dans cette déclaration d’octobre 2015. « Il faut faire pression sur Israël pour qu’il accepte de rentrer dans un processus de négociation et en particulier qu’il libère les territoires sans lesquels il n’y aura jamais de paix en Palestine ». François Fillon a toutefois condamné, à plusieurs reprises, le mouvement BDS, favorable au boycott d’Israël, et le vote de l’Unesco sur Jérusalem, en octobre 2016.

 

« Il a parfaitement le droit de ne pas être aussi amical à l'endroit d'Israël qu'un Manuel Valls, ou de considérer la politique du gouvernement israélien comme négative, ou encore de vouloir choisir une fois élu d'entretenir des rapports plus chaleureux avec d'autres pays de la région », résume Frédéric Encel. « Tout comme les citoyens électeurs ont le droit de déposer un bulletin en fonction – entre autres variables de prises de décision bien sûr – des choix des candidats en matière d'affaires étrangères, y compris proche-orientales… »

 

 

 

 

MACRON : LA RECONNAISSANCE UNILATÉRALE D’UN ETAT DE PALESTINE PAR LA FRANCE « NE SERVIRAIT L’INTÉRÊT DE PERSONNE »

Roni Bar

Haaretz, 12 avril 2017

 

 

 

Le candidat présidentiel français Emmanuel Macron s’est prononcé contre les efforts visant à faire reconnaître unilatéralement l’Etat de Palestine. S’exprimant sur Radio J, Macron a ouvertement rompu avec la politique consacrée par le gouvernement en place et affirmé que la reconnaissance de l’Etat de Palestine « ne servirait les intérêts de personne » en affirmant qu’un tel geste ne ferait que générer plus « d’instabilité » encore. « La clé, c’est de reconnaître les Etats vivant dans ce même secteur, par un travail de rééquilibrage en vue de bâtir la paix », a déclaré Macron. « Si la France s’engage dans une reconnaissance unilatérale d’un Etat Palestinien, nous contribuons alors à une perte d’équilibre et nous affaiblissons la capacité de la France à jouer un rôle dans la stabilité régionale et dans ce conflit ».

 

 

 

RIVLIN PROMET DE PROTÉGER LES DROITS ET LES LIEUX SAINTS DES CHRÉTIENS

Times of Israel

19 avril 2017

 

 

Le président Reuven Rivlin a rendu visite mercredi au Patriarcat latin de la Vieille Ville de Jérusalem pour y rencontrer des dirigeants chrétiens de différents courants à l’occasion des fêtes de Pâques.

 

Il a notamment rencontré l’administrateur apostolique du Patriarcat latin, l’archevêque Pierbattista Pizzaballa, et le patriarche grec orthodoxe Théophile III.

 

Rivlin a rappelé les attentats survenus le dimanche des Rameaux, qui ont ciblé la communauté copte égyptienne et ont fait 45 morts.

 

« Tandis que nous célébrons ces nouveaux recommencements et ces fêtes de la liberté [Pessah et Pâques], nous sommes dans l’obligation d’affronter le retour d’un mal très ancien », a-t-il dit, expliquant sa tristesse devant « la nouvelle du sang innocent versé, ces hommes, ces femmes et ces enfants dont les existences ont été détruites lors des attentats terroristes brutaux contre la communauté chrétienne égyptienne. »

 

Il a ajouté : « Je vous le dis, nos frères chrétiens de Jérusalem, nos pensées sont à vos côtés en ces temps difficiles. Nous avons tous vu les images de Syrie, j’ai rendu visite à certains blessés qui sont actuellement soignés dans les hôpitaux israéliens. Ce qui est arrivé là-bas à la communauté chrétienne, et au pays tout entier, est une tâche qui ternit toute l’humanité. »

 

Il a promis « qu’Israël restera ferme pour protéger votre liberté de culte, votre sécurité et la sécurité de vos lieux saints. »

 

 

 

ISRAËL À L’HEURE DE LA MIMOUNA

David Ygal 

17 avril 2017

 

 

Comme chaque année en Israël à la fin des fêtes de Pessa’h, une coutume juive marocaine se fait adopter par tout un pays, c’est la Mimouna.

 

Au programme, invitations spontanées de la famille, des amis ou des voisins, de la musique et surtout … les moufletas, ce beignet frit emblématique de cette occasion festive que l’on déguste aussi bien avec du miel qu’avec du beurre.  Au Maroc, les Juifs se souhaitaient ce soir là « Terba’h » ce qui signifie « tu gagnes » en guise de vœux de réussite et de bonheur après Pessa’h, considéré dans la tradition juive comme le nouvel an des fêtes.

 

Mais où trouvons-nous les raisons d’une telle coutume dans la tradition juive ? La première raison est que, de toutes les périodes de l’année, celle de Pessa’h est la plus propice à la venue du Messie, alors, constatant qu’il n’est pas arrivé à la fin de la fête, nous perpétuons la joie pour prouver que nous ne nous décourageons pas, c’est notre foi qui en hébreu se dit « émouna », d’où le terme « m-imouna » = qui vient de la émouna (de la foi). Autre explication, le dernier jour de Pessa’h commémore l’ouverture de la Mer Rouge qui, en se refermant, a englouti les Egyptiens parés d’or sur leurs chars. C’est alors qu’un trésor est remonté à la surface après leur noyade, exhaussant ainsi la promesse faite à Avraham 500 ans auparavant que ses descendants sortiront de leur exil avec une grande richesse; or l’argent se dit en hébreu « mamone », là aussi une allusion au mot « Mimouna ».

 

C’est donc dans une ambiance chaleureuse qu’en Israël, ce soir se retrouveront beaucoup de familles et d’amis. Une petite « fête nationale » qui garde son caractère séfarade et qui séduit toujours de plus en plus, peu importe l’obédience. D’ailleurs même la ministre de la Justice, Ayelet Shaked se fait photographier

 

 

Shabbat Shalom!
 

 

 

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