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MOHAMED TANTAWI : LE VÉRITABLE MAÎTRE DE L’ÉGYPTE? ET LE CARACTÈRE NAZI DU PALESTINISME

 

 

 

LE VÉRITABLE MAÎTRE DE L'EGYPTE:
MOHAMED TANTAWI

Daniel Pipes et Cynthia Farahat

The Washington Times, 11 juillet 2012
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Que signifie le fait que Mohamed Morsi soit président de l'Egypte? Parlant au nom de l'opinion américaine largement répandue, Bret Stephens a récemment argumenté dans le Wall Street Journal contre l'attitude consistant à se consoler en pensant que la victoire des Frères musulmans «est purement symbolique, puisque l'armée a toujours les canons.» Il a conclu en disant «l'Egypte est perdue.»

Nous allons prouver le contraire: l'élection n'était pas seulement symbolique, mais illusoire, et l'avenir de l'Egypte reste en jeu.

Morsi n'est pas le politicien le plus puissant d'Egypte ou le commandant en chef. Sans doute n'a-t-il même pas dirigé les Frères musulmans. Son travail n'est pas défini. L'armée pourrait l'écarter. Pour la première fois depuis 1954, le président égyptien est un personnage secondaire, avec comme rôle celui de simple fonctionnaire qui depuis longtemps est celui que l'on associe au rôle de premier ministre.

Mohamed Tantawi est le véritable souverain de l'Egypte. Président du Conseil suprême des Forces armées (SCAF), maréchal et ministre de la Défense, il ne sert pas seulement en tant que commandant en chef, mais aussi en tant que chef effectif des trois branches gouvernementales de l'Égypte. Tantawi est un autocrate avec des pouvoirs quasi-absolus. En tant que représentant en chef de la junte militaire qui a gouverné l'Egypte depuis février 2011, sa mission est d'étendre la règle de la junte indéfiniment dans l'avenir, assurant ainsi aux officiers des avantages et des privilèges.

Le Conseil suprême des Forces armées (SCAF) exploite les Frères musulmans et d'autres mandataires comme ses couvertures civiles, un rôle qu'ils sont heureux de jouer, en permettant aux islamistes d'engranger un énorme pourcentage de vote parlementaire, puis de gagner la présidence. Au cours de la semaine de retard suspecte avant que les votes présidentiels n'aient été annoncés, le Conseil suprême des forces armées (SCAF) a rencontré le véritable leader des Frères musulmans, Khairat El-Shater, et conclu un accord selon lequel Morsi devient président, mais le SCAF gouverne encore.

Pour comprendre le pouvoir du Conseil Suprême des Forces armées (SCAF), notons trois mesures qu'il a prises conjointement avec les élections présidentielles:

Imposition de la loi martiale: Le 13 juin, le ministre de la justice a autorisé les services des renseignements généraux et la police militaire à arrêter des civils comme ils le veulent et à les incarcérer pendant six mois s'ils expriment toute forme d'opposition écrite ou artistique contre le conseil suprême des forces armées (SCAF), la police, ou leurs mandataires islamistes, tandis que protester contre ces mêmes institutions dans la rue peut conduire à la prison à vie.

Dissolution du parlement: Au motif que les élections législatives de novembre 2011-janv. 2012, avaient violé la Constitution (qui interdit aux candidats du parti de se présenter pour des sièges«individuels», la haute Cour administrative a statué sur leur validité en février 2012. Le 14 juin, la cour suprême constitutionnelle -que contrôle le conseil suprême des forces armées (SCAF) [la cour suprême constitutionnelle (CSC), une cour composée de juges nommés par Moubarak, a statué qu'un tiers des sièges au parlement étaient invalides parce que les candidats des partis politiques avaient été élus pour des sièges réservés exclusivement aux indépendants non rattachés à un parti (NDLT)]- a confirmé cette décision et dissout le parlement. Rétrospectivement, il apparaît que le conseil suprême des forces armées (SCAF), qui a supervisé ces élections, intentionnellement a laissé les islamistes violer la loi de manière à avoir une excuse à volonté pour dissoudre le parlement frauduleux de l'Egypte.

Mettre en place le principe de la loi martiale: le conseil suprême des Forces armées (SCAF) a publié une déclaration constitutionnelle le 17 juin qui a officialisé son intention de prolonger un règlement de l'armée datant de 60 ans. L'article 53/2 indique que, face à des troubles internes, «le président peut émettre la décision de diriger les forces armées – avec l'approbation du conseil suprême des forces armées (SCAF) -pour maintenir la sécurité et la défense des biens publics». La base pour une prise en charge militaire complète ne pouvait guère être plus crûment affirmée, le plan de Morsi de reconvoquer le parlement dissous pourrait justifier une telle action.

Si les étrangers ne voient rien en général des jeux de pouvoir du conseil suprême des forces armées (SCAF), les Egyptiens tiennent largement compte de cette réalité. Le mouvement libéral de la jeunesse du 6 avril a appelé ses actions récentes "un coup d'Etat léger." La journaliste Zaynab Abou al-Majd fait remarquer amèrement que "les coups d'état politiques, ces jours-ci, sont effectuées par des élections justes". Ziad Abdel Tawab de l'Institut du Caire pour les études des droits de l'homme appelle la dissolution du parlement un «coup d'Etat militaire flagrant.» Un journal égyptien a appelé Morsi "un président sans pouvoirs", tandis qu'un islamiste l'a comparé à la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne.

Le conseil suprême des forces armées (SCAF) se bat pour perpétuer le statu quo, selon lequel le corps des officiers profite de la bonne vie et le reste du pays sert à ses besoins. Faire de Morsi le président apparent de l'Egypte habilement lui refile la responsabilité alors que les problèmes économiques du pays s'aggravent. Mais les stratagèmes du conseil suprême des forces armées (SCAF) font courir de graves dangers et ils pourraient se retourner contre lui, car une population qui en a marre de la tyrannie et de l'arriération se retrouve en pire dans la même situation. La prochaine explosion pourrait rendre le soulèvement de début 2011 fade en comparaison.

Pour tenter d'éviter l'explosion prochaine, les gouvernements occidentaux devraient adopter une politique faisant progressivement pression sur le conseil suprême des forces armées (SCAF) afin de permettre d'accroître la participation politique véritable.

L'AFFAIRE POLLARD ET
L’AFFRONT DE CLINTON ENVERS SES ‘ALLIÉS’

Gil Hoffman

upjf.org, 18 juillet 2012

Il ne fait aucun doute que les carnages qui s’opèrent en Syrie sont atroces. Il ne fait aucun doute que l’armée de Bachar Al Assad est une armée barbare et criminelle. Il ne fait aucun doute, non plus, que les Casques bleus de l’ONU dépêchés sur place sont abominablement inutiles, et ne servent, comme partout où des Casques bleus sont dépêchés, qu’à compter les cadavres.

Campagne de riposte à la secrétaire d’Etat après son refus sans équivoque de la possibilité de libérer Pollard. Le Comité pour ramener Jonathan Pollard à la maison a exprimé son indignation mardi après les commentaires de la secrétaire d’Etat des USA Hillary Clinton rejetant la possibilité que la sentence à perpétuité de l’agent israélien soit commuée. « En ce qui concerne M. Pollard, il a été condamné pour espionnage en 1987, a dit Clinton. Il a été condamné à la prison à vie, il accomplit cette sentence et je ne m’attends en aucune manière à ce que cela change ». Une porte-parole du comité a dit que les remarques de Clinton ont stupéfié ses hôtes israéliens et gâché le chaleureux accueil qu’elle avait reçu du public.

Elle remarqua que Clinton n’avait donné aucune explication sur la raison pour laquelle les USA voulaient garder en prison Pollard, âgé et malade.

« [Clinton a dit que] Pollard a été condamné à la prison à perpétuité, dit la porte-parole. Dans ce que l’on ne peut que considérer que comme une impudence sans mélange, tout en repoussant les requêtes d’Israël pour la libération de Pollard, Mme Clinton a fait pression sur le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président Shimon Peres pour libérer nombre d’assassins et de terroristes condamnés en faveur de l’Autorité Palestinienne, qui dit-elle encore, ont été aussi condamnés à la ‘prison à perpétuité’ et ‘exécutent cette sentence’. « Des officiels qui oeuvrent à la libération de Pollard ont été rassurés du fait que Clinton n’a pas son mot à dire pour commuer la sentence d’un prisonnier.

Ils ont exprimé leur confiance que le président Barack Obama peut toujours répondre favorablement aux requêtes de clémence pour Pollard de la part de Peres et Netanyahou », poursuivit la porte-parole : « Les remarques de Clinton représentent une claque retentissante à la face du président Peres, à celle du Premier ministre Benyamin Netanyahou, et du Peuple d’Israël. Ses remarques sont aussi un affront au Peuple américain, et aux nombreux officiels américains de haut rang et aux représentants élus qui appellent à la libération de Pollard, à la communauté juive américaine et à ses dirigeants et aux honnêtes gens à travers le monde qui sont épris de justice pour Pollard. Cependant, Clinton n’est pas celle qui décide. Cela revient au président ».

En 2000, alors qu’elle faisait sa campagne électorale pour le Sénat, Hillary Clinton déclara qu’elle se souciait « des problèmes du procès concernant la sentence de Jonathan Pollard ».

La femme de Pollard, Esther, qui a refusé de répondre à Clinton, quittera Israël mercredi matin pour rendre visite à son mari dans sa cellule de Caroline du nord. La visite était prévue avant les remarques de Clinton à cause de sa santé chancelante.

Des membres de la Knesset de tout le spectre politique ont exprimé leur consternation après les commentaires de Clinton. La parlementaire MK du Parti Kadima, Ronit Tirosh, qui dirige le groupe de pression en faveur de Pollard à la Knesset, a révélé que les conseillers de Clinton l’ont empêchée de donner à la secrétaire d’Etat une lettre signée de 11 chefs de groupes de la Knesset plaidant pour la libération de Pollard.

« Les déclarations de Clinton ont été les plus sévères, les plus dures et les plus insensibles de la part d’un officiel américain depuis que le vice-président Joe Biden a dit que Pollard ne serait libéré qu’[en passant] sur son cadavre », a dit Tirosh. « Elle aurait pu faire une réponse neutre, mais au lieu de cela, elle n’a laissé aucune place à l’espoir que la vie de Pollard puisse encore être sauvée ».

Le député du Parti Likoud MK Danny Danon a dit que Clinton a nui à Obama auprès des électeurs Juifs américains, déjà peinés qu’il n’ait pas visité Israël comme président.

« Comme chef de la diplomatie américaine, elle aurait pu répondre diplomatiquement, dit Danon. Désormais, ce qu’elle a dit sur Pollard est la seule chose dont on se souviendra de sa visite ».

« Soit le gouvernement Obama ne comprend pas les Israéliens ou bien il s’en moque ».

Le ministre adjoint des affaires étrangères Danny Ayalon (Parti Ysrael Beytenu) a déclaré à la radio de l’armée qu’il espérait que Pollard ne mourrait pas en prison. Il a dit qu’aussi bien les gouvernements Démocrate et Républicain des USA avaient choisi une approche stricte qu’il ne parvenait pas comprendre et qui le décevaient.

« Nous n’abandonnerons pas, dit Ayalon. Nous poursuivrons nos efforts de persuasion ».

LA RELATION SECRÈTE ENTRE
LE NAZISME ET LE PALESTINISME

Guy Millière

menapress.org, 15 juillet 2012

Une campagne pro-palestinienne, initiée par le «Comité pour la Paix en Israël et en Palestine» va s’afficher, en grand, dans le métro de New York. Une cinquantaine de stations vont être couverts de panneaux publicitaires dévoilant quatre cartes de la « Palestine ». Des cartes apposées les unes auprès des autres et qui exposent, à croire ces panneaux, un rétrécissement graduel de sa superficie s’étalant de l’année 1946 à 2010. Sur le côté est indiqué : « 4,7 millions de Palestiniens sont classés par l'ONU en tant que réfugiés ».

Lorsque des auteurs évoquent les liens entre le mouvement palestinien et le nazisme, il se trouve toujours des bienpensants politiquement corrects pour soutenir qu’il s’agit là d’un amalgame injustifiable. Le nazisme, ajoutent-ils en général, est mort en 1945. Affirmer le contraire, poursuivent-ils, équivaut à remettre en cause la singularité abominable de la Shoah. 

Je suis et n’ai cessé d’être de ceux qui s’élèvent contre toute relativisation de la Shoah, dont je reconnais pleinement la singularité abominable. J’ai beaucoup écrit sur ce sujet. 

Je n’en affirme pas moins que le nazisme n’est pas mort en 1945, et que ses continuateurs les plus dangereux ne sont pas ceux que l’on nomme néo-nazis en Europe – ou ceux que l’on assimile hâtivement aux néo-nazis pour les disqualifier -, mais divers islamistes et adeptes d’un nationalisme arabe, teinté, depuis ses origines, de national-socialisme.

Et j’ajoute que le mouvement palestinien se situe au cœur de cette continuité.

Il est avéré que les divers élans du nationalisme arabe ont d’emblée été imprégnés du national-socialisme allemand. Ils ont, de surplus, entretenu des liens avec le Reich du temps où celui-ci s’évertuait à conquérir l’Europe et à éliminer les Juifs de la surface de la terre.

Les fondateurs du parti Baas, Michel Aflaq et Salah al-Din Bitar, l’ont défini en s’appuyant tout à la fois sur des idées marxistes, fascistes et nationales-socialistes. Et c’est de leur aligotage incertain qu’était issu Rashid Ali al-Kailani, l’organisateur d’un coup d’Etat pronazi contre la monarchie irakienne en 1941. C’est également dans ce courant politique que se sont illustrés Hafez al-Assad et, plus tard, Saddam Hussein.

Leurs idées ont aussi imprégné le mouvement dirigé par Gamal Abdel Nasser, qui s’est emparé du pouvoir en Egypte en 1952. Des chansons à la gloire d’Hitler ont circulé dans le monde arabe bien longtemps après la mort de ce dernier.

Nombre de dignitaires et d’officiers nazis de haut rang ont trouvé refuge et travail en Egypte et en Syrie après la chute du Reich, et y sont resté protégés et actifs jusqu’à leur mort.

Le principal mouvement islamiste en activité à ce jour, les Frères Musulmans, fondé par Hassan el-Banna en 1928, était lui-même imbibé, dès le départ, d’idées fascistes et nationales-socialistes, qui n’ont pas été abandonnées depuis.

Muhammad Amin al-Husseini, père « spirituel » du mouvement palestinien, nationaliste arabe et islamiste, n’a pas uniquement été un fervent compagnon de route du national-socialisme : il a activement collaboré avec l’Allemagne nazie, jusque dans la conception et la mise en œuvre de l’Holocauste, avant de retourner au Proche-Orient pour tenter d’y fomenter une deuxième Shoah.

Jusqu’au milieu des années 1960, le discours des nationalistes arabes et celui des islamistes n’évoquaient pas la libération de la Palestine, mais uniquement la destruction d’Israël et l’élimination des Juifs du Proche-Orient. Ce discours recelait explicitement un caractère antisémite et exterminationniste, le propre des propos tenus par des gens imprégnés de l’idéologie nationale-socialiste.

En ce temps-là, pour les Arabes, le mouvement « palestinien » n’existait pas, le « peuple palestinien » non plus.

Des officiers proches du KGB, des services du colonel Nasser, et de ceux du parti Baas syrien ont alors inventé le mouvement « palestinien », le « peuple palestinien » et une « lutte de libération nationale ». 

Des dirigeants palestiniens ont été sélectionnés et formés, notamment à Moscou, dont certains sont actifs jusqu’à ce jour, tel Mahmoud Abbas. Un manifeste palestinien a été rédigé et publié en 1968, et cela ne relève pas d’un hasard s’il ressemble de très près, comme l’a noté le journaliste italien Giulio Meotti dans un article récent, au manifeste du Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands publié en 1920.

Comme l’écrit Meotti, « le palestinisme n’est pas la construction d’une identité nationale, mais une construction idéologique au service d’un projet criminel totalitaire… C’est une utopie qui n’attend pas de concessions de la part d’Israël, mais cherche une solution finale ».

Nombre d’Israéliens discernent pleinement à qui ils ont affaire et ce qui est en jeu. Ce n’est malheureusement pas le cas de la gauche israélienne, au sein de laquelle l’aveuglement volontaire règne encore. On sait toutefois que l’aveuglement volontaire est une maladie qui touche toutes les gauches de la planète.

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