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ENTEBBÉ : QUARANTE ANS APRÈS

  

             

 

MÈRE DE L’ADO ASSASSINÉE :

UN TERRORISTE MEURTRIER A TUÉ MA FILLE

Times of Israel, 30 juin, 2016

 

La mère de l’Israélienne de 13 ans qui a été assassinée par un terroriste palestinien a rendu hommage à sa fille, qui était d’après elle une « fille heureuse ». « Ma fille dormait, calmement, en paix, elle était une fille heureuse », a déclaré Rina Ariel, selon le site internet Srugim. « Un terroriste meurtrier est venu jusqu’à son lit, dans Kiryat Arba, et l’a tuée. »

Hallel Yaffa Ariel a été poignardée à mort ce matin par un terroriste palestinien qui était entré dans sa chambre et l’avait attaquée pendant qu’elle dormait. « Je suis une mère, je suis petit, je ne dis rien, a déclaré Rina Ariel. Je demande simplement que quiconque verra notre douleur, vienne nous réconforter, vienne nous renforcer, vienne nous dire que Kiryat Arba est à nous, un endroit où nous pouvons vivre et pas mourir, et soutienne notre amour de cet endroit et d’Israël. Qu’Hallel repose en paix. »

 

 

L’ISRAELIEN QUI AVAIT ATTAQUE LES TERRORISTES DE SARONA

AVEC UNE CHAISE EST SORTI DE L’HOPITAL                                        

Times of Israel, 26 juin, 2016

 

 

Un Israélien qui avait essayé de combattre les terroristes du marché Sarona à Tel Aviv il y a deux semaines est sorti cette semaine de l’hôpital, avec un bout de balle toujours logé dans le corps. Hagai Klein a essuyé deux tirs pendant la fusillade au café Max Brenner le 8 juin dernier, une fois dans la poitrine, une blessure presque fatale, et une fois dans la cuisse. Quatre Israéliens avaient été tués dans l’attentat terroriste, perpétré par deux cousins palestiniens du village de Yatta, en Cisjordanie.

Klein a été vu sur la vidéo de surveillance attaquant avec une chaise l’un des tireurs, avant d’être touché et de fuir vers une autre direction. Il peut être vu avec un tee-shirt bleu dans la vidéo de l’attaque ci-dessous. Attention, contenu violent.

 

« Je savais qu’il était possible que je le paie de ma vie. Je me souviens de cette demi-seconde avant [d’attaquer] quand vous [vous dites à vous-même] ‘tu comprends ce que ça veut dire’, [mais] vous savez quelle est la bonne chose à faire, la question est de savoir si vous avez le courage de le faire », a déclaré Klein à la Deuxième chaîne depuis son lit de l’hôpital Ichilov cette semaine.

 

Klein a été éduqué dans une famille ultra-orthodoxe de Petah Tikva, avant de quitter cet univers il y a quinze ans, s’engageant dans l’armée et travaillant comme garde de sécurité privé à Jérusalem. Ces dernières années, il avait quitté Jérusalem pour Tel Aviv, où il travaille dans le domaine de la publicité.

 

Le soir de l’attentat, Klein était au café Max Brenner, et lisait un livre en attendant de commander quand le premier tir a retenti. « J’ai vu les gens courir. J’ai vu un homme en costume, j’ai reconnu [son arme], un Carl Gustav, et il m’a semblait qu’il le chargeait », a raconté Klein, notant plus tard que le tireur n’était en fait pas en train de charger, mais que son arme s’était enrayée.

 

« A ce moment, je pense qu’il est fou, je ne pense pas du tout que c’est un terroriste, a-t-il dit, mais il est clair que je dois établir un contact pour stopper l’incident. » Klein a déclaré qu’il avait décidé d’essayer d’attaquer un assaillant potentiel s’il se retrouvait dans une telle situation il y a quelques mois, après avoir vu un autre Israélien désarmé attaquer deux terroristes dans un supermarché en Cisjordanie.

 

Tuvia Yanai Weissman était allé faire des courses avec sa famille à Shaar Binyamin le 18 février, quand deux terroristes palestiniens ont commencé à attaquer les clients. Le soldat en permission de 21 ans et un autre homme avaient été grièvement blessé dans l’attaque ; les médecins du centre médical de Shaare Zedek, à Jérusalem, avaient prononcé la mort de Weissman quelques heures plus tard.

 

Weissman était à ce moment en permission, sans arme de service, et avait combattu les terroristes à mains nues. Klein a déclaré qu’il s’était promis de réagir comme Weissman. Il a déclaré à la Deuxième chaîne qu’il n’avait pas immédiatement réalisé qu’il y avait deux attaquants et qu’il ne savait pas ce qu’il aurait fait s’il l’avait su.

 

Les médecins ont dit à Klein qu’il avait eu beaucoup de chance que les blessures qu’il a subies pendant l’attaque n’aient pas été au niveau des organes vitaux, même si son foie a été endommagé. Les médecins ont déclaré que le fragment de balle qui est toujours logé près de son estomac sortirait tout seul de son corps, et qu’il devait revenir à l’hôpital s’il le sentait gonfler.

Ido Ben Ari, 43 ans, de Ramat Gan, Ilana Naveh, 39 ans, de Tel Aviv, Michael Feige, 58 ans, de Ramat Gan, et Mila Mishayev, 32 ans, de Rishon Lezion, ont été tués dans l’attentat de Sarona. Seize autres personnes ont été blessées.

 

 

                           

LA VISITE DE BENJAMIN NETANYAHOU EN AFRIQUE

EXTRAITS DE L'ENTREVUE DE JULIEN BAUER A BBC-FRANÇAIS

                                                           4 juillet, 2016

 

 

Le Premier ministre d'Israël commence une visite de quatre jours dans quatre pays africains: Ouganda, Kenya, Rouanda et Éthiopie.

 

Question: cette visite constitue-t-elle un tournant dans les relations entre les États africains et Israël ?

 

Réponse: Il s'agit moins d'un tournant que de la confirmation au grand jour de changements en cours depuis des années. Après leur indépendance, les États africains du sud du Sahara ont établi d'excellentes relations avec Israël. Sous la pression des États arabes et la promesse d'une aide (qui n'est jamais venue), ces États ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël après la Guerre de Kippour en 1973. La plupart d'entre eux ont conservé des liens économiques. Dans les années 1990, les relations diplomatiques ont ete rétablies. En septembre 2009, Avigdor Lieberman, alors ministre des affaires étrangères, aujourd'hui ministre de la défense, a visité officiellement cinq pays africains dont plusieurs sont à nouveau les hôtes d'Israël: Éthiopie, Kenya, Ghana, Nigeria, Ouganda. Depuis les relations n'ont cessé de s'améliorer.

 

– Comment expliquez-vous cette amélioration? Le continent africain, comme le reste du monde, constate le désintérêt des États-Unis sous la présidence d'Obama à leur égard. La puissance montante en Afrique est la Chine, omniprésente, faisant des investissements colossaux, envoyant, si nécessaire, sa propre main d'oeuvre en Afrique, bref colonisant l'Afrique. Du Moyen-Orient, deux États s'intéressent à l'Afrique, l'Arabie Saoudite et l'Iran. Les deux ont les fonds nécessaires, surtout l'Iran grace à l'accord avec les États-Unis, les deux interviennent dans les affaires intérieures des États, dont plusieurs sont aux prises avec des mouvements terroristes musulmans, les deux font du prosélytisme, soit pour le sunnisme, soit pour le chiisme, pour assoir leur présence dans les États africains. La présence d'Israël permet d'équilibrer le jeu diplomatique. Pour les pays africains, il y a intérêt à avoir des relations avec des États, qui par ailleurs sont en totale opposition: Arabie Saoudite, Iran, Israël.

 

– Pouvez-vous préciser l'aspect sécuritaire? Plusieurs États sont confrontés à des mouvements terroristes: Boko Haram, El Shabaab, Al Kaida etc. Ces mouvements ont des liens troubles avec Arabie et Iran. Par contre Israël est clairement du côté des États légitimes contre les terroristes. Israël exporte du matériel de sécurité, échange des renseignements sur les menaces terroristes, bref aide les pays africains dans leur combat pour la liberté. Il y a déjà, avant la visite, une coopération sécuritaire Israël – Nigeria, Kenya, Ouganda, Éthiopie, Angola, Côte d'Ivoire, Erythrée.

 

– Ce rapprochement dans la lutte antiterroriste a-t-il des conséquences diplomatiques? Sans aucun doute. En septembre 2015, l'Agence internationale de l'énergie atomique devait se prononcer sur une résolution anti-Israël. À la surprise générale, cette résolution a été battue 61-43. Le décompte des voix africaines a révélé un changement majeur: au lieu de l'unanimité contre Israël, seuls 7 États ont voté contre Israël, 8 étaient absents, 17 se sont abstenus et 4 ont voté pour Israël: Burundi, Kenya, Rouanda, Togo. À cette dimension diplomatique, s'ajoutent des échanges concernant la lutte contre la désertification, l'agriculture, la santé, le développement économique etc.

 

– Qui en sort gagnant? Les relations entre l'Afrique et Israël constituent un cas peu courant où les deux parties en sortent gagnantes. Israël a intérêt à diversifier ses relations, en particulier avec un continent qui connaît un dynamisme politique et économique, les États africains qui souhaitent la tranquillité, la stabilité et l'essor économique ont intérêt à avoir des relations cordiales avec un pays qui peut les aider mais ne peut pas les dominer comme le font les autres intervenants. Les deux ont connu un passé difficile, Juifs et Noirs ont été victimes de racisme, les deux ont une vision commune de l’avenir, raisons de plus pour envisager avec optimisme les relations entre Afrique et Israël.

 

 

NETANYAHU : L’OPERATION ENTEBBE A PROUVE QUE LES JUIFS N’ETAIENT PLUS IMPUISSANTS

Raphael Ahren

Times of Israel, 4 juillet, 2016

 

 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est arrivé en début d’après-midi en Ouganda et a été accueilli par des dignitaires et une garde d’honneur militaire. Une fanfare militaire a joue l’hymne national israélien, « Hatikvah », puis l’hymne national ougandais.

 

Akiva Laxer, un des anciens otages d’Entebbe, a prononce des bénédictions et des remerciements pour avoir survécu a cette épreuve. « Au nom de mes trois enfants, a-t-il déclare, je te bénis Seigneur, notre Dieu, qui a fait ce miracle pour moi en cet endroit. »

 

Sous une grande tente étaient assis plusieurs centaines d’invités, dont plusieurs douzaines de soldats israéliens, des responsables ougandais et des membres de la communauté juive locale. Les discours ont été prononcés à la tour de contrôle de l’ancien aéroport Entebbe, où le drame des otages s’est déroulé il y a 40 ans aujourd’hui.

 

La cérémonie a commencé avec un chant en hébreu chanté par un officier de l’armée israélienne. Cette chanson, « Eretz Tzvi », est « surtout associée à l’opération Entebbe », a déclaré la maîtresse de cérémonie.

 

Le président d’Ouganda et son épouse, qui est ministre de l’Education et des Sports, étaient présents, ainsi que l’homologue israélienne de cette dernière, Miri Regev. Les députés Omer Bar-Lev, le vice chef d’Etat-major Yair Golan, le chef des renseignements militaires Herzi Halevi et le directeur général du ministère des Affaires étrangères Dore Gold assistaient à la cérémonie.

 

L’ancien ministre de la Défense Shaul Mofaz, Giora Eiland et d’autres participants de l’opération étaient également présents, ainsi que des représentants des victimes et des soldats en service des unités qui avaient participé à l’opération.

 

La maîtresse de cérémonie, lisant ses notes, a déclaré que le sauvetage des otages était un commandement religieux important du judaïsme. Elle a lu les noms des trois victimes tuées à l’aéroport, et celui de Dora Bloch, Israélo-Britannique de 72 ans qui a plus tard été assassinée dans un hôpital ougandais. Pendant qu’une musique était jouée, une flamme a été allumée par un soldat israélien, fils d’un des otages assassinés.

 

S’adressant au public, Netanyahu s’est déclaré « ému » de se tenir sur le sol où les soldats israéliens avaient libéré des otages à des milliers de kilomètres d’Israël. « Je suis ému d’être ici, à l’endroit où les troupes israéliennes ont sauvé ici des otages au cœur de l’Afrique, si loin de la maison », a-t-il déclaré. « Il y a 40 ans, des soldats israéliens ont mené une mission historique », « héroïque » et « inoubliable » a déclaré Netanyahu pendant son discours à l’aéroport d’Entebbe, sur les rives du lac Victoria, à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale Kampala.

 

Il a cité son frère aîné Yonathan, Yoni, chef du commando, qui avait péri dans cette opération pour libérer les passagers du vol Tel-Aviv Paris détourné sur Entebbe, où les preneurs d’otages avaient été accueillis par le dictateur ougandais Idi Amin Dada. « Il y a 40 ans, ils ont atterri au beau milieu de la nuit dans un pays mené par un dictateur brutal qui a offert un refuge aux terroristes », a-t-il lancé. « Aujourd’hui, nous avons atterri en plein jour et avons été accueillis par un président qui combat le terrorisme ».

 

« Entebbe est toujours avec moi, dans mes pensées, ma conscience et profondément dans mon cœur », a-t-il déclaré. « Chacun d’entre vous, les soldats et les pilotes, que vous soyez ici ou pas ; vous ne saviez pas si vous rentreriez à la maison. », a continué le Premier ministre. « Vous êtes venus pour sauver, mais vous saviez que si quelque chose se passait mal, il n’y avait aucune certitude que quelqu’un vienne vous sauver. »

 

Netanyahu s’est ensuite tourné vers les familles des otages, « dont les êtres chers ont été tués pendant ou après l’opération », et a déclaré que tout comme eux avaient connu une « douleur terrible », il l’avait lui aussi ressentie en apprenant que son frère avait été tué….

 

 

EN ISRAËL, UNE MINISTRE ITALIENNE DECLARE QUE L’ETAT JUIF FAIT “PARTIE DE NOUS”

Rossella Tercatin

Times of Israel, 25 juin, 2016

 

 

Le four à bois installé dans un coin du jardin de l’ambassadeur italien à Ramat Gan rougeoie de chaleur, prêt à produire des centaines de pizzas croustillantes pour nourrir les plus de 1 400 invités. La réception, organisée chaque année par l’ambassadeur italien Francesco Maria Talo pour célébrer la Festa della Repubblica (Fête de la République) est toujours un succès – des citoyens italiens, israéliens et détenteurs de la double nationalité viennent de tout le pays pour apprécier le meilleur de ce que l’Italie a à offrir : des pizzas, du vin, et desgelato artigianale, des glaces artisanales.

 

Les invités de l’évènement du 2 juin étaient impatients de célébrer non seulement la fête nationale italienne, mais aussi la relation forte entre Israël et l’Italie. En effet, comme l’ont précisé les autorités – dont le ministre israélien de l’Energie Yuval Steinitz – depuis la scène, les relations entre les deux pays n’ont jamais été plus fortes.

 

« En ces temps troublés, je vois de mauvais sentiments envers Israël se lever dans beaucoup de pays européens. L’Italie est contre le BDS, qui est mauvais sur le principe et mauvais dans sa pratique », a déclaré la ministre italienne de l’Education, des Universités et de la recherche Stefania Giannini, qui a donné ce discours lors de la réception. Giannini est membre du Parti démocrate italien de centre gauche.

 

Depuis qu’elle a pris la tête de ce ministère en 2014, Giannini est venue trois fois en Israël. Pour cette visite, elle a emmené une délégation de la Conférence des recteurs d’universités italiennes (CRUI) qui a pris part à plusieurs conférences académiques dans une initiative que la ministre a décrite pendant une conversation avec le Times of Israël comme la « réponse la plus concrète et efficace au BDS ».

 

« L’Italie est le seul pays qui a affirmé cette position à l’égard du BDS d’une manière si claire et sans équivoque, a déclaré Giannini. Quand 300 universitaires ont signé une pétition pour boycotter Israël, la Conférence des recteurs d’université et la communauté scientifique ont réagi fortement et clairement, contrairement à ce qu’il se passe dans d’autres pays. »

 

‘Aller contre Israël, c’est aller contre nous, parce qu’Israël fait partie de notre identité’ « Je pense que le meilleur moyen d’affirmer l’opinion italienne sur le sujet est de répéter ce qu’a dit le Premier ministre Matteo Renzi devant la Knesset l’année dernière : aller contre Israël, c’est aller contre nous, parce qu’Israël fait partie de notre identité », a-t-elle continué.

 

La ministre a noté que, de son point de vue occidental, d’une part Israël semble être dans une situation plus calme qu’il y a 10 ans, mais d’autre part il y a d’autres sujets alarmants, dont le BDS. « Il y a dix ans, il était impossible d’imaginer des départements dans des universités américaines défendant le boycott d’Israël, a-t-elle noté. Peut-être les ennemis d’Israël sont moins évidents que dans le passé, mais la croissance d’un sentiment répandu contre Israël n’est pas un bon signe. »

 

Le recteur de Polytechnique Turin, Marco Gilli, a fait écho aux paroles de la ministre sur le BDS. Fin 2015, son université a signé un accord de coopération avec le Technion de Haïfa, ce qui a déclenché l’appel le plus récent à boycotter Israël, signé par 300 universitaires. « Je voudrais souligner que mon école compte plus de 800 professeurs, et que seuls un ou deux d’entre eux ont signé l’appel. Si nous considérons toute l’Italie, seuls 100 professeurs sur 50 000 l’ont signé », a déclaré Gilli.

 

« Et pourtant, aussi marginal qu’il ait pu être, nous nous sommes vigoureusement opposés à l’appel pour une raison éthique : la recherche scientifique et technologique ne doit avoir aucune barrière », a déclaré Gilli au Times of Israël pendant la réception. « Empêcher une université de coopérer avec toute autre université dans le monde est absurde et mauvais, encore plus avec une université telle que le Technion, qui est multiculturelle et multiethnique. »

 

Le recteur a souligné comment Polytechnique Turin avait récemment ouvert un bureau de transfert technologique pour breveter et vendre les résultats des recherches de l’université sur le modèle de celui du Technion.

 

 

L'ÉCRIVAIN ET PRIX NOBEL DE LA PAIX ELIE WIESEL EST MORT À L'ÂGE DE 87 ANS

Nathalie Boehler

I24, 2 juillet, 2016

 

 

Elie Wiesel, écrivain, philosophe, Prix Nobel de la paix et célèbre survivant de l'Holocauste est mort samedi à l'âge de 87 ans, a annoncé Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, sur son compte twitter. De nationalité américaine mais issu d'une famille juive orthodoxe hongroise, Elie Wiesel avait notamment écrit "La voix" en 1955, un livre autobiographique où il raconte son expérience dans les camps d'Auschwitz et Buchenwald.

 

Né en Roumanie, il avait été déporté à l'âge de 15 ans dans le camp d'Auschwitz-Birkenau où il a perdu ses parents et l'une de ses sœurs. Il racontera le récit de cette déportation dès l'âge de 30 ans, avec "La Nuit". Il partira ensuite aux États-Unis où il poursuivra une carrière d'universitaire avant d'obtenir la nationalité américaine en 1968.

 

Le Premier ministre israélien Banyamin Netanyahou a déclaré samedi soir être heureux d'avoir eu l'honneur "de connaître Wiesel personnellement". "Wiesel représente la victoire de l'esprit humain sur la cruauté et le mal, par son extraordinaire personnalité et ses livres fascinants", a déclaré le Premier ministre.

 

"Dans l'obscurité de la Shoah, où nos sœurs et nos frères ont été tués – six millions – Elie Wiesel a été un rayon de lumière et un exemple d'humanité qui croyait en la bonté des hommes", a-t-il ajouté. En 2013, l'ancien président israélien Shimon Peres lui avait remis une médaille présidentielle de distinction lors d'une cérémonie émouvante à New York.

 

L'écrivain avait reçu cette distinction pour avoir été "un survivant de la Shoah qui pendant des décennies a travaillé pour garder vivante la mémoire de la Shoah à travers le monde et en est devenu le chef de file aux États-Unis d'Amérique", selon une déclaration du bureau de Peres. Ce militant des droits de l'Homme avait reçu le Prix Nobel de la paix en 1986, essentiellement pour son soutien des populations opprimées à travers le monde.

 

Peu de temps après avoir reçu cet honneur, il avait fondé la Fondation Elie Wiesel pour l'humanité, avec notamment pour objectifs le dialogue entre les peuples et la mémoire de l'Holocauste. "Juif résidant aux Etats-Unis, je me suis longtemps interdit d'intervenir dans les débats intérieurs de l'Etat d'Israël. Ayant vécu ce que j'ai vécu et écrit ce que j'ai écrit, je crois que mon devoir moral est simplement et inévitablement de l'aider, dans la mesure du possible, à atteindre le bonheur et la stabilité sans entraîner le malheur autour de lui", avait déclaré l'écrivain dans un article paru dans le journal Le Monde en 2001.

 

"Et de l'aimer dans la joie aussi bien que dans la tristesse. Par-delà les frontières, je considère son destin comme étant mien puisque ma mémoire est liée à son histoire", avait-il ajouté.

 

Elie Wiesel revenait également sur l'importance qu'il portait à la ville qui inspira son roman "Le Mendiant de Jérusalem" publié en 1968, un an après la guerre des six jours qui permit à Israël de conquérir la vielle ville de Jérusalem sous occupation jordanienne.

 

"Plus de 600 fois mentionnée dans la Bible, Jérusalem est ancrée dans la tradition juive dont elle représente l'âme collective et le repère national. Existe-t-il une religion ou une histoire où Jérusalem joue un rôle plus continu et occupe une place plus exaltée?", se demandait-il. "C'est elle qui nous lie les uns aux autres. Aucune prière n'est plus belle, ni plus nostalgique que celle qui évoque sa splendeur passée et le souvenir accablant de sa destruction", écrivait Wiesel. Outre une quinzaine de romans, Elie Wiesel est l'auteur de quatre pièces de théâtre et de nombreux essais traitant de sujets d'actualité et de judaïsme.

 

 

 

POUR HELEN MIRREN, REMETTRE UNE RÉCOMPENSE EST UN BON PRÉTEXTE POUR REVENIR EN ISRAËL

Jessica Steinberg

Times of Israel, 23 juin, 2016

 

 

Madame Helen Mirren a charmé, cajolé, excité, repoussé, séduit et attiré, sur scène et à l’écran. Mercredi soir, elle a captivé un public d’admirateurs à la cinémathèque de Jérusalem. Elle les a séduits dès qu’elle a dit bonjour.

 

Mirren, en ville pour présenter le Prix Genesis, qui sera remis jeudi au maître violoniste Itzhak Perlman, a déclaré auparavant aux journalistes qu’elle était « un peu nerveuse » à propos de ce rôle de maîtresse de cérémonie. « Il y a beaucoup de noms longs et compliqués », a-t-elle déclaré en parlant des philanthropes russes qui ont fondé le prix.

 

Pendant la conférence de presse de l’après-midi, Mirren, habillée d’une robe Liberty bleue et jaune et portant des espadrilles bleues, a parlé de sa connexion longue de plusieurs décennies avec Israël, née dans un road-trip en 1967 avec son petit ami, où ils avaient passé quelques semaines à travailler dans un kibboutz. Mirren a déclaré avoir d’abord travaillé dans les vignes, mais avoir ensuite été envoyée dans la cuisine peu après.

 

« Ratisser les raisins » et autres travaux viticoles n’étaient pas son fort, a-t-elle déclaré. En ce qui concerne Israël, elle n’est « pas une fan », mais plutôt « une croyante ». Israël, a déclaré Mirren « est un pays extraordinaire ». Il y a « une sorte de synchronisme » pour Mirren avec Israël, a-t-elle dit. Elle a appris pendant son voyage en 1967 le sens de sabras, qui « étaient vraiment comme le fruit », piquant à l’extérieur et doux à l’intérieur.

 

Mercredi soir, elle a dit à Benjamin Friedenberg, critique de cinéma qui était modérateur de l’évènement, qu’elle avait accepté de présenter la cérémonie du Prix Genesis de cette année « essentiellement parce que c’était une opportunité de revenir en Israël ». Mirren, 70 ans, était venue pour la dernière fois en 2009 pour tourner le remake du film israélien « L’Affaire Rachel Singer », et qu’elle avait « toujours voulu revenir ».

 

L’opportunité de remettre un prix semblait une raison valable, a déclaré Mirren. « L’art est une part très importante de notre existence humaine. C’est une opportunité de remercier les réussites humaines. Je pense qu’il devrait y avoir plus de récompenses pour cela. »

 

Friedenberg, utilisant une sélection soigneusement organisée de vidéos de la carrière de plus de 50 ans de Mirren, a emmené l’actrice et le public dans les points culminants de sa carrière, commençant avec le travail de Mirren au National Youth Theater, où son rôle de Cléopâtre l’a rapidement emmenée à la Royal Shakespeare Company.

 

Elle a un diplôme d’enseignement qu’elle n’a jamais utilisé, et alors qu’elle pensait initialement ne travailler qu’au théâtre, s’est retrouvée à jouer son premier rôle au cinéma dans le film australien de 1969 « Age of Consent », aux côtés de James Mason.

 

Mirren a régalé le public de l’histoire de son vol en Australie, qui était son premier voyage en avion, sur Qantas Airways et en première classe, où elle était la seule passagère. Elle était habillée pour impressionner avec une jupe et une veste en cuir, qu’elle venait d’acheter avec le peu d’argent qu’elle avait, et on lui avait dit qu’elle rencontrerait quelqu’un à quand elle atterrirait à Hawaï, sur le chemin de l’Australie.

 

Après avoir atterri à 2h00 du matin à Hawaï, personne ne l’attendait, et, alors que l’aéroport était sur le point de fermer, Mirren s’est rendu aux objets trouvés. « J’ai pensé, ‘je suis perdue, je dois être trouvée’ », a-t-elle dit. Un policier portant une arme a commencé à appeler les hôtels et a trouvé son nom dans le premier qu’il a appelé. Mirren a secoué la tête devant son incrédulité quand elle était jeune et innocente, a recroisé ses jambes nues, chaussées de sandales noires à hauts talons, et tiré sur la jupe noire moulante de son tailleur.

 

« Age of Consent » a été le premier de la longue liste de films, pièces et séries télévisées de Mirren, et les films variés et les réalisateurs différents, ainsi que les autres acteurs et les scénaristes, lui ont permis « l’effet ultime de la collaboration », a dit Mirren. « C’est ça que j’aime dans mon métier, c’est la collaboration. »

 

Elle a rappelé que son travail avec le réalisateur Robert Altman sur « Gosford Park », sorti en 2001, était expérimental sur plusieurs plans, puisqu’il était heureux de retravailler les scènes et de laisser Mirren s’essayer à la scénarisation. Elle a réécrit la dernière scène du film, et pense parfois – sa voix est ici montée d’un octave – que c’est pour cette scène qu’elle a été nommée pour un Oscar.

 

Une partie de son travail plus récent, dont les comédies d’actions « RED » et « RED 2 » ont permis à Mirren de se faire connaitre d’un public plus jeune, même si elle a noté que la comédie était presque toujours présente dans ses films. Par exemple, elle a improvisé un peu de légèreté quand elle a dit à Ryan Reynolds que ses lunettes étaient sales dans « La femme au tableau », un drame sérieux sur les tentatives d’une femme pour réclamer les œuvres d’art de sa famille volées pendant l’Holocauste.

 

« Il y a de la comédie dans le drame et du drame dans la comédie », a-t-elle dit, quand il lui a été demandé quel genre elle préférait. « J’aime la tragédie, j’aime la grande tragédie », a dit Mirren. Et pourtant elle a conquis les rôles comiques a souligné Fridenberg, pendant qu’il montrait une vidéo de son rôle de la reine Elizabeth II qui lui a valu un Oscar dans « The Queen », un film que Mirren a appelé « une patate chaude ».

 

« Vous savez comment sont les Anglais avec la famille royale, a-t-elle dit au public. Ils sont très confus à son sujet. Ils ne savent pas ce qu’ils en pensent. » Pour trouver sa zone de confort en interprétant la matriarche royale, Mirren a pensé à elle comme à un portrait créé par elle en tant qu’artiste, comme tout autre artiste.

 

« Cela m’a libérée parce que j’ai ressenti que cela pourrait être plus fidèle à mes sentiments », a-t-elle dit. Friedenberg a terminé l’entretien de 45 minutes en interrogeant Mirren sur ses prochains projets, dont un « petit rôle » dans « Fast 8 », dans le cadre de la saga « Fast and Furious » avec Vin Diesel.

 

Son rôle est si petit, a dit Mirren, que « si vous mangez du popcorn à ce moment, vous me raterez », a-t-elle dit. Le rôle lui a été proposé simplement parce que Mirren, pendant une interview, avait dit qu’elle aimerait jouer dans un des films. « J’admire simplement Vin Diesel. » Et là-dessus, Madame Mirren a quitté la salle, sous les applaudissements.

 

Nous souhaitons à nos lecteurs Shabbat Shalom!

 

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