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PEUT-ON CROIRE LES MÉDIAS?

  

    

 

 

PALESTINIENS : IGNORANCE ET PARTIALITÉ DES MÉDIAS OCCIDENTAUX

Khaled Abu Toameh

Gatestone Institute, 24 jan., 2015

 

Deux journalistes occidentaux ont récemment demandé à être accompagnés dans la bande de Gaza pour interviewer des "colons" juifs y vivant dans des implantations. Non, ce n'est pas là le début d'une blague. Ces journalistes étaient en Israël fin 2015 et étaient très sérieux. Imaginez leur embarras quand on leur a fait remarquer qu'Israël s'était entièrement retiré de la bande de Gaza dix ans plus tôt.

 

Il faut quand même avoir un peu pitié d'eux. Ces collègues étrangers étaient des débutants qui tentaient d'impressionner en se rendant dans un endroit « dangereux » tel que la bande de Gaza pour faire un reportage sur les «colons» y vivant. Cependant, leur demande n'a surpris personne, même pas mes collègues qui sont sur place.

 

Ces « journalistes parachutés », comme on les appelle parfois, sont catapultés dans la région sans qu'on leur ait donné des éléments de base sur le conflit israélo-palestinien. Malheureusement, ce type de correspondant est le plus souvent la règle plutôt que l'exception. L'exemple d'un journaliste britannique n'y connaissant particulièrement rien vient à l'esprit :

 

Quand Israël a assassiné en 2004 le fondateur et chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, un journal britannique a dépêché son reporter judiciaire à Jérusalem pour couvrir l'événement. Pour ce journaliste, la région, ainsi que le Hamas, étaient des territoires vierges. Ses rédacteurs en chef l'avaient envoyé au Moyen-Orient, expliqua-t-il, parce que personne d'autre n'était prêt à y aller.

 

Eh bien, notre héros a fait son reportage sur l'assassinat de Ahmed Yassine depuis le bar de l'Hôtel American Colony (Jérusalem). À en croire sa signature il était dans la bande de Gaza et avait interviewé des proches du chef du Hamas qui avait été tué.

 

Parfois, on a le sentiment d'être une sorte de paratonnerre pour ces fables. Un autre collègue basé à Ramallah rapportait qu'il y a quelques années, il avait reçu une demande d'un jeune correspondant pour l'aider à organiser une interview avec Yasser Arafat. Si ce n'est qu'à ce moment-là Arafat était mort depuis plusieurs années. Fraîchement sorti de l'école de journalisme et n'y connaissant rien au Moyen-Orient, le journaliste avait apparemment été considéré par ses rédacteurs en chef comme un parfait candidat pour la couverture du conflit israélo-palestinien.

 

Au cours des trois décennies pendant lesquelles j'ai couvert cette région, les journalistes de ce type me sont devenus très familiers. Ils montent dans un avion, lisent un article ou deux dans le Times et se sentent prêts à être des experts sur le conflit israélo-palestinien.

 

Certains d'entre eux m'ont même assuré qu'avant 1948, il y avait ici u État palestinien avec Jérusalem Est comme capitale. Comme les jeunes collègues mal informés qui souhaitaient interviewer les colons juifs inexistants dans la bande de Gaza de 2015, ils ont été quelque peu surpris d'apprendre que, avant 1967, la Cisjordanie avait été sous le contrôle de la Jordanie, tandis que la bande de Gaza avait été gouvernée par l'Égypte.

 

Y a-t-il une différence entre un citoyen arabe d'Israël et un Palestinien de Cisjordanie ou de la bande de Gaza ? Mes collègues étrangers peuvent très bien ne pas être en mesure de le dire. Est-ce que la charte du Hamas déclare vraiment que le mouvement islamiste cherche à remplacer Israël par un empire islamique? Si tel est le cas, mes collègues internationaux peuvent ne pas être en mesure de vous le dire.

 

Il y a quelques années une illustre journaliste a demandé à visiter la ville « détruite » de Jénine, où « des milliers de Palestiniens avaient été massacrés par Israël en 2002 ». Elle faisait allusion à l'opération de Tsahal dans le camp de réfugiés de Jénine, où près de soixante Palestiniens, dont de nombreux hommes armés, et vingt-trois soldats de Tsahal avaient été tués au cours d'une bataille. Toute pitié mise à part, ce degré de méconnaissance – et de paresse professionnelle – est difficile à imaginer à l'heure d'Internet.

 

Mais quand on en vient à la couverture du conflit israélo-palestinien, l'ignorance c'est apparemment le bonheur. Les idées fausses concernant ce qui se passe ici empoisonnent les médias internationaux. En tête de liste on trouve le classement binaire du bon et du méchant. Quelqu'un doit être le bon (ce rôle est assigné aux Palestiniens) et quelqu'un doit être le méchant (les Israéliens ont ce rôle là). Et tout est vu à travers ce prisme.

 

Pourtant, le problème est plus profond encore. Beaucoup de journalistes occidentaux couvrant le Moyen-Orient ne sentent pas la nécessité de dissimuler la haine qu'ils ont pour Israël et pour les Juifs. Mais quand il s'agit des Palestiniens, ces journalistes ne voient rien. Cela fait des années que les correspondants étrangers basés à Jérusalem et Tel-Aviv refusent de faire des reportages sur la corruption financière et les violations des droits de l'homme omniprésentes sous le régime de l'Autorité palestinienne (AP) et celui du Hamas. Ils craignent peut-être d'être considérés comme des « agents sionistes » ou des « agents de propagande » au service d'Israël.

 

Enfin, il y a les journalistes locaux embauchés par des correspondants et des organes de presse occidentaux pour les aider à couvrir le conflit. Ces journalistes peuvent refuser de coopérer sur une histoire qui est considérée comme « anti-palestinienne ». Seuls la « souffrance » et le « malheur » causés par « l'occupation » israélienne sont des sujets acceptables. Les journalistes occidentaux, pour leur part, sont soucieux de ne pas irriter leurs collègues palestiniens : ils ne veulent pas se voir refuser l'accès à des sources palestiniennes.

 

L'indifférence des médias internationaux face à la vague actuelle d'attaques perpétrées à coups de couteaux et à la voiture-bélier contre des Israéliens ne devrait donc pas surprendre. On aurait bien du mal à trouver un journaliste occidental ou un organe de presse qualifiant les agresseurs palestiniens de « terroristes ». En fait, les gros titres internationaux montrent souvent plus de compassion envers agresseurs palestiniens qui sont tués au cours d'agressions qu'ils commettent qu'envers les Israéliens qui ont été attaqués au départ.

 

Bien sûr, les histoires citées ci-dessus sont loin de valoir pour tous les journalistes étrangers. Certains correspondants des États-Unis, du Canada, d'Australie et d'Europe sont à la fois très compétents et très équitables. Malheureusement, ceux-ci ne représentent qu'un petit groupe parmi les médias grand public occidentaux. Les reporters occidentaux feraient bien de se rappeler que le journalisme dans cette région ce n'est pas être pro-israélien ou pro-palestinien. C'est plutôt être « pro » vérité, même quand la vérité va totalement à l'encontre de ce qu'ils préfèraient croire.

 

 

 

LA BBC NE COMPREND PAS POURQUOI SON ANCIEN

PATRON SIGNE UNE LETTRE ANTI-BOYCOTT D’ISRAËL                           

Times of Israel, 28 jan., 2016

 

 

La BBC a déclaré qu’il était « inopportun » pour son ancien chef de la télévision de signer une lettre s’opposant au boycott culturel d’Israël.

 

Dans une réponse par email à une plainte du mois dernier, l’organisation explique qu’elle considère que des responsables de haut rang « devraient éviter de faire connaître leurs points de vue sur des sujets de polémique politique » et regrette « l’impression » donnée par l’apparition du nom de Cohen sur la lettre, a annoncé le Guardian.

 

Dans la lettre, qui est parue dans le Guardian, on peut lire : « Nous ne croyons pas que les boycotts culturels soient acceptables ou que la lettre que vous publiez représente exactement l’opinion dans le monde culturel britannique. Nous cherchons à informer et à encourager le dialogue sur Israël et les Palestiniens dans une communauté culturelle et créative plus large ».

 

Danny Cohen a annoncé son départ en octobre 2015, plusieurs jours avant que la lettre ne soit publiée. Il a quitté la BBC en novembre, et travaille maintenant aux Etats-Unis. A la fin 2014, Cohen a averti de la montée de l’antisémitisme en Grande-Bretagne, déclarant, « Je ne me suis jamais senti aussi mal à l’aise en tant que juif au Royaume-Uni que ces 12 derniers mois ».

 

 

UN EXPERT EXHORTE ISRAËL À MENER LA GUERRE MÉDIATIQUE

Simon Plosker

27 oct., 2015

   

Avec la publication de son nouveau livre, HonestReporting s’est entretenu en exclusivité ec le Dr Manfred Gerstenfeld, au sujet de la délégitimation d’Israël et du rôle qu’y jouent les médias.

HonestReporting : Vous venez récemment de publier un livre : « La guerre d’un million d’entailles » qui est le premier livre à analyser la globalité du processus de délégitimation d’Israël. Quelles sont ses principales caractéristiques?

 

Manfred Gerstenfeld : « La guerre d’un million d’entailles » ne se limite pas à une description et à l’analyse des principes du processus entier de délégitimation et de son impact. Il présente aussi un plan pratique d’action pour combattre ce processus. Le livre commence par l’explication de la façon dont l’anti-israélisme contemporain et les deux types classiques d’antisémitisme religieux et ethnique, se chevauchent dans la mesure où on y retrouve des thèmes identiques.

 

Le thème central de haine de ces trois types d’antisémitisme est que les Juifs, et à notre époque, Israël, représentent le mal absolu. A notre époque, « le mal absolu » dans un pays ou un peuple est communément décrit comme se comportant comme les Nazis. Plus de 40% de la population adulte de l’Union Européenne pense qu’Israël est semblable aux Nazis dans son attitude envers les Palestiniens. Cette découverte réalisée par de nombreux sondages est un secret bien gardé, autant en Europe qu’en Israël.

 

En outre, mon livre décrit et analyse les principaux messages de haine contre Israël. Il présente la composition des principaux groupes qui promeuvent cette haine, dont des médias, des universitaire, les extrêmes, droite et gauche, les ONG, les Sociaux-Démocrates, certains chefs d’églises, des syndicats, etc.

 

La suite est une description de la façon dont les propagateurs de haine anti-israélienne livrent leurs messages à l’opinion publique et à quel point ils ont déjà commis des dommages envers les Juifs et Israël. La plus grande innovation de ce livre, cependant, est qu’il comporte un long chapitre sur la façon de combattre l’anti-israélisme ou antisionisme.

 

HR : Notre centre d’intérêt, à HonestReporting est essentiellement l’analyse de l’hostilité des médias contre Israël. Quels sont les principales lignes fortes du chapitre de votre livre concernant les médias?

 

MG : Les déformations produites par les médias ont provoqué de bien des façons d’énormes dégâts à Israël. Cela s’est exprimé à la fois par des omissions sur les faits essentiels qui placeraient Israël sous un jour favorable, et par des articles éditoriaux et des prises de position attaquant Israël. Simultanément, les crimes palestiniens sont ignorés, blanchis ou présentés de façon trompeuse en leur faveur.

 

La Guerre d’un Million d’entailles présente de nombreux exemples de malhonnêteté médiatique ou de déformations contre Israël, extraits d’une grande diversité de pays, offrant un panorama complet des problèmes que rencontre Israël avec les journalistes. La portée de cette présentation générale est bien plus utile qu’une focalisation étroite  uniquement sur un seul pays ou une seule langue. Le lecteur peut ainsi obtenir une vision surplombante sur ce qui est inhérent à l’ensemble des distorsions médiatiques anti-israéliennes et ce qui est plus typique à certains pays.

 

Certains éléments de déformation varient en effet d’un pays à l’autre. Par exemple, Shmuel Trigano, un penseur juif français de très grande importance et un analyste chevronné de l’antisémitisme a souligné l’uniformité des distorsions de la presse française contre Israël. C’est bien loin d’être le cas dans des pays comme la Grande-Bretagne. Malgré les activités de médias britanniques anti-israéliens comme la BBC, le Guardian et the Independent, tous les médias anglais font la démonstration d’autant de distorsions identiques. Le Telegraph, par exemple, un quotidien important, n’est pas entraîné dans un tel antisionisme congénital.

 

HR: De quelle façon les observateurs pro-israéliens des médias contribuent à la lutte contre les biais ou distorsions anti-israéliennes?

 

MG : La contribution des observateurs pro-israéliens des médias consiste à mettre en lumière à quel point les transgressions des médias sont énormes en ce qui concerne Israël. HonestReporting est l’un des principaux acteurs en ce domaine. Les observateurs pro-israéliens des médias sont en fait l’avant-garde de la mise en évidence d’un phénomène bien plus large, le préjugé et l’iniquité des médias dans un sens bien plus large, grâce à l’analyse qu’ils font des inexactitudes à propos d’Israël.

 

Au cours des décennies passées, de nombreux médias ont tiré parti d’une situation unique en son genre. Du fait qu’ils ont le pouvoir de critiquer autrui sans répit et parfois de façon très brutale, il y a peu de moyens de les rappeler au sens premier de leur mission. Le travail de leurs équipes ne fait l’objet que d’une auto-régulation qui est spécifique aux médias. Excepté dans des cas exceptionnels, les journalistes ne sont pas tenus responsables par quiconque en dehors de leur propre profession.

 

Les reporters peuvent choisir les faits qu’ils vont mentionner ou omettre, même si cela conduit à des distorsions essentielles dans les perceptions de leurs lecteurs. La guerre de Gaza en 2014 est l’un des exemples les plus extrêmes. Là, nous avons vu que les moyens de l’information diffamatoire, si les reporters le veulent vraiment, sont presque illimités. Les médias se critiquent aussi rarement les uns les autres, même si cela pouvait générer une responsabilité plus grande parmi les journalistes.

 

Dès qu’à l’avenir, le gouvernement israélien choisira d’agir de façon concertée et commencera à révéler certaines escroqueries médiatiques, l’importance du travail des observateurs pro-israéliens des médias deviendra plus efficace et plus clair. Je le dis de façon tout-à-fait intentionnelle : « Dès » et non « Si », parce qu’il arrivera bien un jour où le gouvernement israélien ne pourra plus fermer les yeux face aux problèmes cruciaux que créent les distorsions médiatiques pour le pays.

HR : Est-ce que le gouvernement israélien est en mesure de mieux combattre les distorsions médiatiques que les observateurs non-gouvernementaux des médias?

 

MG: Il est en capacité d’ajouter bien plus de force et de moyens que les observateurs non-gouvernementaux des médias. Le gouvernement israélien a largement négligé ce combat contre les mensonges médiatiques qui attaquent le pays. Un message central de mon livre est qu’Israël a besoin d’instaurer une agence de contre-propagande.

Ce n’est pas très difficile à comprendre. Lorsqu’Israël a intialement été menacé et, ensuite été attaqué par des armées étrangères, le pays a fondé sa propre armée – les forces de défense d’Israël ou Tsahal. De façon similaire, lorsqu’Israël a été attaqué par des services de renseignements ennemis, il a lourdement investi dans la construction de ses trois services de renseignements : le Mossad, le service de sécurité intérieure, le Shin Bet ou Shabak et les services de renseignements militaires, l’Aman.

 

Au fil des décennies, tous ces organismes ont acquis de l’expérience, appris de leurs erreurs, inventé de nouvelles méthodes et approches et amélioré le déroulement de leurs opérations. Même de nouveaux événements cruciaux et les méthodes utilisées pour les traiter ajoutent à leur expérience. De façon similaire, face au nombre d’attaques cybernétiques, Israël investit plus d’argent et de gens formés, entraînés pour bâtir une cyberdéfense. Bientôt, Israël sera un leader international dans le champ de la cyberdéfense, s’il n’a pas déjà atteint ce statut.

 

Depuis de nombreuses années, aujourd’hui, Israël a été et continue d’être attaqué par la propagande nourrie de la haine la plus extrémiste. Pourtant aucune organisation n’existe actuellement pour surveiller et étudier ces attaques majeures et recueillir et faire bon usage de l’expérience acquise dans ce domaine. De fait, Israël n’a rien appris du passé et ses ennemis jouissent de ce qu’on peut appeler un festin antisémite totalement gratuit.

 

Ce festin antisémite gratuit est une caractéristique fundamentale de ces distorsions médiatiques.Les journalistes hostiles savent qu’ils peuvent écrire tant qu’ils veulent – et sans aucun risque – les choses les plus négatives contre Israël, même et surtout si certaines d’entre elles sont complètement fausses. Les escroqueries médiatiques et leurs rédacteurs n’ont rien à craindre de la part des Israéliens. Ces reporters seront à nouveaux admis et reçus dans le pays. Ils seront en mesure d’interviewer des autorités israéliennes ou au moins d’assister à des conférences de presse.

Cependant, de façon à travailler avec les Palestiniens, ces journalistes ont besoin de la collaboration de l’Autorité Palestinienne. Si les dirigeants de l’AP ne désirent pas recevoir tel journaliste particulier, cette personne perdra son emploi, puisqu’il sera dans l’impossibilité de poursuivre ses reportages des deux côtés du conflit palestino-israélien.

 

Plusieurs cas classiques montrent que ces déformations se poursuivent depuis fort longtemps. Thomas Freidman du New York Times a dévoilé -bien des années plus tard – que les correspondants occidentaux stationnés à Beyrouth avant 1982 n’écrivaient pas une ligne sur la corruption légendaire des cercles dirigeants de l’OLP local. Il remarquait aussi que ces correspondants ont présenté les activités de l’OLP de façon nettement plus positive que les Phalangistes, les Israéliens ou les américains. Il a mentionné en outre qu’il était essentiel pour les journalistes de rester en bons termes avec l’OLP. Sans quoi, leur rédacteur étranger n’aurait pas pu obtenir l’interview désirée avec Yasser Arafat.

 

Un autre cas classique des distorsions des médias est apparue quand Ricardo Christiano, correspondant de la chaîne de l’Etat italien, la RAI, a écrit une lettre en 2000 au quotidien palestinien Al-Hayat al-Jadida. Cela concernait le lynchage de deux soldats réservistes de Tsahal par les Palestiniens à Ramallah.Il dévoilait qu’une autre chaîne italienne MediaSet avait filmé le lynchage et transféré clandestinement les images à l’étranger, ajoutant que lui, évidemment, n’aurait pas publié de telles images si elles avaient été en sa possession. Par la suite, le journaliste de MediaSet ne pouvait plus travailler dans cette zone.

Le livre de Manfred Gerstenfeld, The War of a Million Cuts : The Struggle against the Delegitimization of Israel and the Jews, and the Growth of New Anti-Semitism, est publié par le Jerusalem Center for Public Affairs et RVP Press. On peut l’acquérir sur Amazon et, en Israël, auprès du JCPA.

Simon Plosker

ACTUALITÉ

 

LA TÉLÉVISION ISRAÉLIENNE S’AMUSE DU PARTI-PRIS DES MÉDIAS ÉTRANGERS

Times of Israel, 22 fev., 2016

 

ne émission comique de la télévision israélienne s’est amusée dimanche soir du débat actuel entourant le parti-pris perçu des médias étrangers contre Israël, avec un faux journaliste demandant à des citoyens israéliens pourquoi ils étaient si mauvais en génocide et se demandant si un autre Holocauste pourrait aider à améliorer les « relations publiques » de l’Etat juif.

 

Le programme télévisé « HaYom BaLayla », soit « Aujourd’hui, ce soir » en hébreu, est le bébé d’un comédien israélien, Guri Alfi. Dans le dernier épisode de l’émission comique d’actualité, Alfi s’en prend à la vision des médias internationaux par le public israélien.

 

« Que peut-on ne pas aimer à propos de Tel Aviv ? Beaucoup de choses, mais si vous aimez l’humidité, les homos et le houmous, vous êtes au bon endroit », a annoncé Jimothy Bryson Cook, de la chaîne de télévision inexistante WSK de Düsseldorf, en Allemagne, dans la vidéo.

 

« Jimothy » se promène dans la ville blanche, choquant les résidents avec des questions sur le génocide et le besoin d’un deuxième Holocauste. Mais le journaliste allemand est en fait un écrivain israélien et une personnalité de Facebook, Roy Iddan, avec une terrible perruque blonde.

 

« Peut-être ce dont nous avons besoin maintenant pour améliorer la légitimité d’Israël dans le monde est d’un autre Holocauste », dit-il à une Israélienne sidérée dans la vidéo. « Dieu nous en préserve », répond-elle, avec une expression affligée sur le visage. « Juste pour le truc des relations publiques, » essaie-t-il de lui expliquer.

 

« Le nombre d’Arabes en Palestine en 1948 – environ un million. Le nombre d’Arabes en Palestine maintenant – environ quatre millions. Pourquoi les juifs sont-ils si mauvais en génocide ? » demande-t-il à une femme âgée, qui répond en lui lançant un regard choqué.

 

Quand « Jimothy » arrive devant des locaux en train de nager dans la Méditerranée, ils leurs crient « Nagez loin, juifs. Nagez jusqu’en Pologne. »

 

Iddan en tant que Jimothy plaisant aussi sur l’usage de cocaïne et de cannabis dans la capitale culturelle d’Israël, demandant au maire adjoint de Tel Aviv s’il peut lui acheter de l’herbe et en faisant semblant de prendre de la cocaïne dans une salle de bain à côté du député Benny Begin.

 

En début de mois, le sujet du parti-pris des médias étrangers a été amené devant la Knesset quand les représentants des médias internationaux ont été appelés pour une réunion de la sous-commission de la guerre juridique, qui dépend de l’influente commission de la Défense et des Affaires étrangères.

 

La réunion de la sous commission a été déclenchée par un titre de la chaîne américaine CBS le 3 février après l’attaque par trois Palestiniens armés d’officiers de la police des frontières qui ont tué Hadar Cohen, 19 ans. Le titre était : « 3 Palestiniens tués alors que la violence quotidienne continue ».

 

Le dirigeant local de l’association de la presse étrangère, le chef du bureau de Jérusalem de Reuters Luke Baker, a déclaré à la commission qu’il rejetait fermement toute accusation lié à un parti-pris intrinsèque des médias internationaux contre Israël.

 

« Je ne pense vraiment pas que la presse étrangère soit partiale, a-t-il ajouté. Je ne pense pas que quiconque nie le fait qu’il y ait eu des erreurs, des problèmes de temps en temps. Parfois il a été plus dur de les corriger que d’autres. »

 

Les nombreuses organisations d’information opérant en Israël publient une « somme énorme de couverture avec très peu d’erreurs factuelles, a-t-il souligné. Je ne vois pas comment les médias devraient répondre en termes de parti-pris systématique. »

 

 

ACTUALITÉ

 

 

BARGHOUTHI, LE TERRORISTE QUI SORT VAINQUEUR DU CONGRES DU FATAH

Times of Israel, 4 décembre 2016

 

Etre emprisonné en Israël depuis 14 ans n’a pas empêché le terroriste palestinien Marwan Barghouthi de triompher ce week-end à l’élection du Fatah et d’apparaître ainsi comme un successeur possible au président Mahmoud Abbas.

 

A 57 ans, ce partisan de la lutte armée contre les Israéliens a pu vérifier dimanche sa forte popularité en étant réélu haut la main –avec plus de 70 % des voix exprimées– au Comité central du parti palestinien réuni en congrès à Ramallah.

 

« Après 14 ans en prison, Marwan a plus d’influence que jamais », s’est récemment félicité son épouse Fedwa, elle aussi cadre dirigeant du Fatah, dans un entretien à l’AFP.

« Il a réussi à faire échouer le plan israélien pour le faire taire et l’isoler de la rue et de la politique palestinienne ».

 

Marwan Barghouthi, actuellement condamné à perpétuité, s’est engagé dès son plus jeune âge auprès du Fatah. Il s’est fait arrêter une première fois par Israël à 18 ans. Il est considéré comme l’un des principaux meneurs de la première Intifada en 1987, année durant laquelle il sera expulsé en Jordanie. Il ne reviendra en Israël qu’après la signature des accords d’Oslo en 1994. Il participe à la Seconde Intifada en tant que chef du Tanzim, la branche armée du Fatah. Il deviendra l’homme le plus recherché d’Israël.

 

Barghouthi a été condamné en 2004 pour cinq meurtres et tentatives de meurtres dans une entreprise terroriste sous son commandement, y compris pour avoir autorisé et organisé l’attentat du Sea Food Market à Tel Aviv dans lequel trois civils furent tués. Marwan Barghouthi, condamné à perpétuité par la justice israélienne, est devenu pour les Palestiniens l’une des figures de la « résistance à l’occupation israélienne ».

 

Cet homme de petite taille et au visage rond barré d’une moustache avait été propulsé sur le devant de la scène par la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien de 2000 à 2005, dont il est considéré comme l’un des inspirateurs. Reconnu coupable par l’Etat hébreu d’implication dans des attentats, il avait été condamné en 2004 à cinq peines de prison à vie et reste un terroriste pour les Israéliens.

 

Ce diplômé en sciences politiques, père de quatre enfants, n’a jamais caché son soutien à la lutte armée pour mettre fin à près d’un ‘demi-siècle d’occupation israélienne des Territoires palestiniens’.

 

 

LIBERMAN RECONNAÎT DES ATTAQUES EN SYRIE CONTRE LE HEZBOLLAH

Dov Lieber

Times of Israel, 7 dec, 2016

 

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a reconnu mercredi qu’Israël était responsable de récentes attaques en Syrie. Il a déclaré qu’elles avaient pour objectif d’ « empêcher la contrebande d’armes sophistiquées, d’équipement militaire et d’armes de destruction massive entre la Syrie et le Hezbollah ». Devant les représentants de l’Union européenne, Liberman n’a pas précisé à quel(s) incident(s) il faisait référence.

 

Mercredi matin, Israël a été accusé d’une frappe près d’un aéroport militaire de Damas, et la semaine dernière, des avions israéliens auraient frappé un entrepôt d’armes près de la capitale syrienne. Le ministre de la Défense a également souligné qu’Israël n’était pas intéressé par une implication dans la guerre civile syrienne, mais qu’il défendrait ses citoyens et sa souveraineté.

 

« Quand on me demande, encore et encore, à quoi ressemblerait un futur accord avec la Syrie, je réponds que ma position est que quel que soit l’accord qu’il y aura en Syrie, les Iraniens et [le président syrien Bashar el-]Assad devront être sortis de Syrie et ne faire partie d’aucun accord », a déclaré Liberman.

Mercredi, la chaîne libanaise pro-Hezbollah Al Mayadeen a annoncé que des frappes israéliennes ont touché un important aéroport du régime militaire syrien près de Damas. Selon la chaîne, les avions ont touché l’aéroport militaire de Mazzé vers 4h00 du matin. L’aéroport, qui se trouve à huit kilomètres au sud ouest de Damas, est le siège des redoutables services de renseignements de l’armée de l’air qui disposent là-bas d’une vaste prison.

 

D’autres médias arabes, comme al-Jazeera et al-Arabiya, ont confirmé qu’une large explosion avait eu lieu à l’aéroport. Certains affirment qu’un incendie a été déclenché par l’explosion d’un dépôt d’armes. « A 03h00, l’ennemi israélien a tiré plusieurs missiles sol-sol à partir des territoires occupés », a indiqué l’agence de presse syrienne officielle Sana citant une source militaire. Elle a rapporté que l’attaque avait provoqué un incendie mais pas de victimes.

 

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur de nombreux informateurs à travers la Syrie, a lui fait état d’une explosion dans l’aéroport. Une vidéo de cette explosion est diffusée sur les réseaux sociaux. L’agence Sana a précisé que les missiles avaient été tirés d’une position « à l’ouest de Tall Abou Nada », une hauteur du plateau du Golan israélien.

 

D’autre part, des sources syriennes ont rapporté que des sites du Hezbollah proches de la capitale syrienne avaient aussi été visés mardi soir par des frappes aériennes qui ont tué et blessé plusieurs combattants du groupe terroriste chiite.

 

Certains des médias, citant des témoins visuels, ont affirmé que des avions de combat israéliens étaient responsables des frappes dans la ville d’al-Zabadani. Cependant, les sources officielles du Hezbollah et du régime syrien n’ont pas accusé immédiatement Israël.

 

Les responsables israéliens n’ont pas commenté ces informations. Le site kurde ARA News a cité un témoin visuel qui a déclaré que les frappes aériennes présumées israéliennes de mardi soir ont tiré des missiles guidés vers des sites appartenant au Hezbollah.

 

La source a déclaré à ARA que les frappes avaient entraîné des « dégâts importants », et tué et blessé plusieurs combattants du Hezbollah. Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux des villes voisines, selon l’article. C’est la seconde fois en huit jours qu’Israël, toujours techniquement en guerre avec la Syrie, frappe des positions militaires proches de Damas. Le Hezbollah compte des milliers de combattants en Syrie, où il fournit une aide militaire au régime d’Assad et aux forces iraniennes.

 

En avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait confirmé qu’Israël avait mené des dizaines de frappes contre le Hezbollah pour empêcher le groupe d’obtenir des armes sophistiquées, un rare aveu israélien. Israël a juré d’empêcher le Hezbollah d’obtenir des armes capables de « changer les règles du jeu », notamment des systèmes de défense aérienne et des armes chimiques.

 

 

 

L’ONTARIO VOTE UNE MOTION REJETANT LE BOYCOTT D’ISRAËL

Times of Israel, 5 dec. 2016

 

 

L’Ontario est devenu la première province canadienne à rejeter le mouvement de Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS) contre Israël.

 

Le parlement de l’Ontario a voté le 1er décembre par 49 voix contre cinq une motion rejetant « le traitement différentié d’Israël, notamment le mouvement de Boycott, Désinvestissements et Sanctions. » Les cinq votes d’opposition viennent des rangs du Nouveau parti démocratique, un parti de gauche.

 

Le vote a eu lieu six mois après le rejet d’une proposition de loi qui appelait la province à cesser de passer des contrats avec des entreprises, des fonds de retraite, des fondations, des collèges et des universités qui soutiennent le BDS. La mesure, qui était un projet de loi, et non une motion principalement symbolique comme celle qui a été votée le 1er décembre, avait été rejetée par 39 voix contre 18.

 

En février dernier, la Chambre des Communes du Canada avait voté une motion condamnant « toute tentative d’organisations, de groupes ou d’individus canadiens de promouvoir le mouvement BDS, au Canada et à l’étranger », par 229 voix contre 51. Les députés s’exprimant en faveur de la motion de l’Ontario ont décrit le BDS comme un mouvement antisémite à peine voilé qui a réduit le débat au silence et a intimidé les étudiants juifs dans les universités.

 

« Nous ne serions pas là pour soutenir le Ku Klux Klan sur nos campus, alors pourquoi permettons-nous au mouvement BDS et à d’autres organisations antisémites et anti-israéliennes de tenir des manifestations et d’utiliser nos campus, qui sont financés par le contribuable ? », a demandé la députée conservatrice Gila Martow, qui a introduit la motion et représente un large électorat juif.

 

Les opposants à la motion ont affirmé qu’elle réduisait au silence la dissidence légitime.

 

Les organisations juives canadiennes ont été ravies par le vote de la motion. Le Centre des affaires juives et israéliennes a déclaré qu’il s’agissait d’une « déclaration de principe qui, tout comme les Ontariens qui s’opposent justement à toute forme de discrimination […] rejette le BDS et d’autres campagnes sectaires contre les Israéliens. »

 

 

5 des Chansons les Plus Juives de Leonard Cohen: Ben Sales, Times of Israel, 3 dec., 2016

 

Shabbat shalom

 

 

 

 

 

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