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POLITIQUE AMÉRICAINE : LA FRATERNITÉ USA/ISRAËL À RUDE ÉPREUVE

 

 

 

 

 

 

 

Quand l'AIPAC est absent sans permission officielle

Daniel Pipes

The Washington Times, 4 mars 2013

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

 

La déclaration notoire de 2008 de Chuck Hagel à propos du comité américain des affaires publiques d'Israel, l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), le principal établissement du lobby pro-israélien, avait affirmé: "le lobby juif intimide beaucoup de gens ici [au Congrès]. Je suis sénateur des Etats-Unis. Je ne suis pas un sénateur israélien. "

 

Puis, une chose étrange se produisit: à peine Barack Obama avait-il nommé Hagel comme secrétaire à la Défense [équivalent à ministre de la Défense (NDLT)] le 7 janvier, que l'AIPAC annonçait qu'il ne s'opposerait pas à l'ancien sénateur républicain du Nebraska. En effet, il souhaitait être si neutre sur ce sujet délicat que son porte-parole évita même de mentionner le nom Hagel, déclarant seulement que «l'AIPAC ne prend pas position sur les nominations présidentielles.» Puis AIPAC garda un silence complet devant la confirmation de Hagel le 26 février. Plus important encore, il ne leva pas le petit doigt pour influencer le vote.

 

La logique initiale de l'AIPAC paraissait sensée: Obama, venait de gagner avec efforts une réélection impressionnante, avait choisi son homme et les Républicains étaient susceptibles de lui opposer une résistance purement symbolique, alors pourquoi contrarier une figure destinée dans le futur à être très puissante et un principal acteur de la relation américano-israélienne? Comme mon collègue Steven J.Rosen a expliqué à l'époque, «l'AIPAC doit travailler avec le secrétaire à la Défense» Il ne voulait pas non plus se mettre à dos encore plus les démocrates inconséquents.

 

Par la suite, une recherche poussée sur le passé d'Hagel a trouvé des déclarations plus laides encore au sujet d'Israël. Il a évoqué en 2006 l'auto-défense d'Israël contre le Hezbollah comme une «boucherie écœurante.» En 2007 , il déclara que «Le département d'État était devenu associé du cabinet du ministre israélien des Affaires étrangères.» Et en 2010, on le cite comme avertissant qu'Israël risquait de «devenir un Etat d'apartheid.»

 

Pourtant, le sénateur qui parlait d'un intimidant "lobby juif" a obtenu un laissez-passer complet de la part de ce même lobby. On se demande à quel point il est intimidant .

 

D'autres organisations pro-israéliennes ont adopté une approche différente. L'Organisation sioniste d'Amérique [ZOA] a fourni 14 déclarations faisant valoir des arguments contre la nomination de Hagel entre le 17décembre (exhortant Obama de ne pas nommer Chuck Hagel qui excuse le terrorisme de l'Iran et dénigre Israël») et le 22 février (une liste des «Dix raisons importantes de s'opposer à Chuck Hagel »). N'étant pas elle-même avant tout une organisation de lobby, le calcul du ZOA avait moins à voir avec la perspective de gagner et plus à voir avec la prise d'une position de principe et morale

 

En grande partie à cause de la politique moyen-orientale du sénateur du Nebraska d'apaiser Téhéran et d'affronter Jérusalem l'opposition républicaine à Hagel était devenue bien plus que symbolique. Plusieurs sénateurs ont indiqué à Morton Klein de la ZOA [organisation sioniste d'Amérique (NDLT)] que si l'AIPAC "était sorti et avait fait pression contre Hagel, il aurait été stoppé." Charles Schumer (New York), sans conteste le sénateur démocrate clé sur cette question, publiquement a cité l'absence de «grandes organisations juives» comme l'une des raisons pour lesquelles il n'avait "aucun scrupule" en ce qui concerne l'approbation de Hagel. Pourtant, en dépit de la possibilité réelle et croissante de vaincre la candidature de Hagel, l'AIPAC a gardé le silence et n'a rien fait.

 

Hagel l'a emporté de justesse au Comité du Sénat pour les services de l'armée -Senate Armed Services Committee- le 12 février avec un vote de 14 à 11. Un vote pour mettre fin au débat sur la candidature a échoué à remporter les 60 votes nécessaires le 14 février. Il a finalement remporté la confirmation par un vote de 58 à 41, faisant face au plus grand nombre de votes «non» [prononcés dans le passé] contre un secrétaire à la Défense (George C. Marshall en 1950 est venu en deuxième position avec 11 non). Ainsi, la figure marginale qui s'opposait même à des sanctions économiques contre l'Iran, le candidat maladroit qui a confondu prévention avec endiguement, le politicien qualifié par le sénateur Lindsey Graham (sénateur républicain de la Caroline du Sud) comme «le secrétaire de la défense le plus hostile envers l'État d'Israël dans l'histoire de notre nation »- eh bien, il a pris ses fonctions le 27 février.

 

Comme l'AIPAC organise son colloque politique annuel du 3 au 5 mars à Washington, ce qu'il appelle «le plus grand rassemblement du mouvement pro-Israël» (la réunion de l'année dernière a eu plus de 13.000 participants), il est difficile de ne pas conclure que le fameux lobby pour Israël a mis l'accent si intensément sur l'accès, le processus, la bonne volonté et la courtoisie qu'il s'est mis hors jeu pour les questions les plus pressantes auxquelles Israël est confronté – L'Iran et la relation États-Unis.

 

Oui, l'AIPAC reste une force pour faire face à des questions secondaires; par exemple, il a remporté une impressionnante victoire de 100 à 0 sur l'administration Obama en décembre 2011 à propos d'un projet de loi de sanctions contre l'Iran. Mais (depuis la bataille des AWACS de 1981), l'AIPAC a soigneusement évité de contrarier le président sur les questions les plus en vue, les plus menaçantes pour Israël. En conséquence, il se stérilise et a sans doute perdu la discussion sur la politique de l'Iran.

 

Avec Obama et Hagel au pouvoir cela nécessite que l'AIPAC soit forte comme dans le passé.

 

Visite de John Kerry en Egypte :

Quelle utilité ?

Zvi Mazel

Le CAPE de Jérusalem, le 4 mars 2013

 

Dure prise de conscience pour Washington : il est bien loin le temps où l’Egypte était la carte maîtresse des Américains au Moyen-Orient ! Le président Moubarak était le chef de file des pays pragmatiques face à l’Iran, garant de la stabilité de la région et de la paix avec Israël. Pour la deuxième fois en moins d’un an, un Secrétaire d’Etat américain arrivant les bras chargés de cadeaux est fort mal reçu. En juillet dernier, c’était Hillary Clinton, venue rencontrer le président nouvellement élu, Mohammed Morsi, candidat des Frères Musulmans. Elle a du faire face à des manifestants – opposants au régime et Coptes – qui protestaient contre le soutien apporté par l’Amérique à la Confrérie ; un soutien qui aurait contribué à sa victoire. La semaine dernière, c’est comme si presque tout le pays manifestait contre la venue de John Kerry. Il y a même eu des jets de pierre contre l’ambassade américaine. Et les dirigeants de l’opposition regroupés dans le Front de Salut National ont carrément refusé de rencontrer le visiteur par ailleurs violemment pris à parti par la presse non gouvernementale. Il faut dire que les Etats-Unis venaient de lancer un appel à tous les partis pour leur demander de prendre part aux élections parlementaires alors prévues pour la fin avril. Or, l’opposition a décidé de boycotter un processus électoral se déroulant suivant la nouvelle constitution, dont ils récusent la légitimité en soulignant qu’elle a été adoptée dans un référendum marqué par la fraude massive et la violence. A tout le moins, ils demandent la formation d’un gouvernement neutre pour superviser les élections et en assurer la transparence et la régularité. L’un des leaders de l’opposition, Mohammed el Baradei, a qualifié l’appel d’ingérence injustifiée dans les affaires du pays et a annoncé qu’il refuserait de rencontrer John Kerry ; son allié Hamdeen Sabahi, chef du parti nassérien populiste, a déclaré qu’il ferait de même. Le troisième chef de l’opposition, Amr Moussa, diplomate chevronné a accepté, lui, mais dans le cadre d’une « rencontre privée » et en sa qualité de président du Parti du Congrès et non de membre du Front de Salut National. John Kerry a eu beau téléphoner à El Baradei à son arrivée au Caire le 2 Mars, il est resté inébranlable dans son refus. L’ambassadeur des Etats-Unis avait invité onze membres de l’opposition à une rencontre avec le visiteur ; ils ne furent que six à accepter. Le Secrétaire d’Etat aurait repris la ligne officielle de son pays : les élections sont indispensables pour assurer la stabilité de l’Egypte. Il n’aurait pas réussi à convaincre trois des invités, les trois autres se déclarant prêts à envisager de participer au processus électoral si la transparence et la régularité étaient assurées.

 

John Kerry avait jeté tout le poids de l’Amérique derrière ses efforts pour arriver, sinon à une réconciliation entre Morsi et l’opposition, au moins à une amorce de dialogue. En vain. D’un autre côté, sa visite avait pour but de réaffirmer l’importance de l’Egypte sur la scène régionale et de souligner la nécessité de préserver le traité de paix avec Israël. Il a rencontré les chefs des services de sécurité et a insisté sur l’urgence qu’il y avait à restaurer l’ordre dans la péninsule du Sinaï et à stopper le flot d’armes transitant vers la bande de Gaza. Peut-être plus important pour les Egyptiens, qui traversent une crise économique sans précédent, il a promis le déblocage de 250 millions de dollars (sur le milliard promis par Obama l’an dernier), tout en demandant au président Morsi de ratifier un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) concernant un prêt de près de cinq milliards de dollars. Cette ratification se fait attendre, d’une part du fait de la grande instabilité politique du pays et, de l’autre, à cause d’un obstacle inattendu. Le prêt à intérêt est interdit par la Charia – la loi islamique. Il semble que les Egyptiens soient à la recherche d’une solution qui permettrait non seulement la ratification de l’accord mais encore ouvrirait la voie à des prêts à taux réduits venant d’autres pays ainsi qu’à des investissements étrangers. Evidemment, le prêt du FMI n’est pas sans conditions. Morsi devra faire d’importantes réformes et supprimer les subventions aux produits de première nécessité. Mission pratiquement impossible compte tenu de l’étendue de la crise politique, économique et sociale qui secoue le pays.

 

Le pays est au bord du gouffre et risque à tout moment de plonger dans l’anarchie. Les manifestations contre le régime des Frères Musulmans se multiplient et la démission de Morsi est réclamée. Etrange retournement du sort, le peuple semble maintenant appeler de ses vœux le retour de l’armée au pouvoir. Des pétitions tendant à nommer à la tête de l’Etat le ministre de la Défense Abdelfatah Sisi à titre provisoire ont été présentées à des tribunaux locaux. Ce qui est sûr, c’est que la colère gronde. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont déjà fait des dizaines de morts et des milliers de blessés. Que l’on ne s’y trompe pas : ce sont essentiellement de bons citoyens qui descendent dans la rue. Ils ne veulent pas de la Charia et ont perdu confiance en Morsi. Cependant il y a aussi des extrémistes ; ainsi, les membres du « Bloc Noir » appellent à la désobéissance civile ; un appel entendu à Port-Saïd bientôt suivi par d’autres villes le long du canal de Suez et qui s’étend au reste du pays. Postes de police attaqués, incendiés ; grèves et même barrages routiers sur les grands axes paralysent la vie du pays.

 

Le président Morsi ne semble pas s’en préoccuper outre mesure et répète à qui veut l’entendre que l’Egypte se porte à merveille et que tout ira bien. Il est vrai qu’il consacre toute son énergie à renforcer son emprise ou plutôt celle des Frères Musulmans, nommant ses hommes partout, du gouvernement national aux autorités locales. La décision que vient de prendre le Conseil d’Etat – suspendre les élections jusqu’à ce que la loi électorale ait été examinée de nouveau par la Haute Cour Constitutionnelle – risque de lui accorder un délai supplémentaire pour parachever son œuvre plutôt que de désamorcer la crise avec l’opposition.

 

Le Secrétaire d’Etat américain était-il au courant de la gravité de la situation ? Savait-il que ce qui se passe actuellement n’est rien moins qu’un combat à mort pour l’avenir de l’Egypte postrévolutionnaire ? D’un côté, démocratie, progrès et développement ; de l’autre plongée dans l’obscurantisme d’un régime islamique pur et dur. En tentant de persuader l’opposition d’accepter la règle du jeu établie par Morsi et à participer au processus électoral, John Kerry a provoqué la colère d’une grande partie de la population. On reprochait déjà aux Américains d’avoir trop longtemps soutenu la dictature de Moubarak ; on les accuse maintenant de recommencer avec Morsi. La presse dans ses éditoriaux n’hésite pas à dire aux Américains « Déguerpissez de notre pays et prenez votre argent avec vous. » Compte tenu du fait que Morsi lui-même ne semble pas faire grand cas de l’opinion des Etats-Unis, à Washington et dans les médias américains on commence à se demander pourquoi continuer à venir en aide à un allié aussi peu fiable.

 

Une question qu’on se pose peut-être aussi à la Maison Blanche : Faut-il continuer à soutenir les Frères Musulmans qui parachèvent leur emprise sur le pays ? Faut-il au contraire tenter de venir en aide aux forces démocratiques ? En attendant, les sentiments anti-américains prennent de l’ampleur…

 

Le chef du renseignement américain est-il un imposteur ?

Michel Garroté

dreuz.info, 12 mars 2013

 

Le régime iranien ne pourra produire de l’uranium hautement enrichi pour la construction d’une bombe atomique sans se faire repérer, allègue ce mardi James Clapper, chef du renseignement national américain. Le problème, c’est que l’Iran a déjà été repéré et Clapper devrait le savoir.

 

Même si l’Iran a fait des progrès dans l’avancée de son programme nucléaire controversé, nous estimons qu’il ne pourra détourner de façon sûre du matériel et produire de l’uranium de qualité militaire sans que ses activités ne soient découvertes, raconte, à tort, James Clapper dans le rapport annuel sur les menaces à la sécurité présenté au Congrès américain.

 

C’est faux. Ces activités ont déjà été découvertes. Obama lui-même a admis que le danger était que l’Iran ne fabrique une « dirty bomb », une bombe sale contenant de l’uranium enrichi.

 

Les activités d’enrichissement des ayatollahs intégristes iraniens font l’objet d’une surveillance – incomplète et insuffisante – de l’organisation de l’ONU pour le nucléaire, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), agence que l’Iran empêche d’accéder à certains sites.

 

Le rapport du renseignement américain fait état d’une certaine avancée dans l’enrichissement de l’uranium en Iran. L’Iran a fait des progrès au cours de l’année dernière et le pays est par conséquent dans une meilleure posture pour produire, si tel était son choix, de l’uranium propre à fabriquer une bombe nucléaire, grâce à ses centrales et ses stocks, indique – en termes ambigus et complaisants – le rapport annuel sur les menaces à la sécurité.

 

Il est en effet surréaliste d’alléguer que l’Iran est dans une meilleure posture pour produire, « si tel était son choix », de l’uranium propre à fabriquer une bombe nucléaire et en même temps de prétendre que le régime le régime iranien « n’a pas encore décidé de construire de telles armes et que sa politique reste basée sur une approche soupesant les avantages et les inconvénients d’une montée en puissance dans un conflit nucléaire ».

 

Cette réflexion ne tient pas la route. Il ne s’agit pas « d’une montée en puissance dans un conflit nucléaire ». Il s’agit de neutraliser préventivement le nucléaire offensif iranien. Quant à raconter que le régime iranien « n’a pas encore décidé de construire de telles armes », c’est en totale contradiction avec les informations aux mains de services de renseignements américains, britanniques et israéliens. En effet, ces services disposent depuis 2006 de preuves accablantes, notamment sur la coopération balistique et nucléaire de l’Iran avec le régime stalinien halluciné de Corée du Nord.

 

« Nous ne savons pas si l’Iran va finir par décider de fabriquer des armes nucléaires », conclut le chef du renseignement national américain James Clapper. Si lui, Clapper, chef du renseignement national américain, notamment responsable de la lutte contre le terrorisme et contre ses commanditaires, ne le sait pas, alors qu’il démissionne. Le monde libre ne peut pas se permettre d’avoir un ignorant – ou un imposteur – à la tête du renseignement américain.

 

Toujours selon Clapper, les Etats-Unis et ses alliés ont les moyens de faire pression pour éviter que la décision iranienne de « finir par décider de fabriquer des armes nucléaires » ne soit prise, dans la mesure où les dirigeants iraniens, restant avant tout soucieux de maintenir leur place au pouvoir, mesurent les risques de leur choix. De ce fait, les dirigeants iraniens ne cherchent pas non plus à entrer en confrontation directe avec les Etats-Unis, prétend Clapper. Décidément, à entendre le chef du renseignement national américain, les ayatollahs génocidaires iraniens ne seraient que des nains de jardin.

 

Comme par hasard, ce rapport scabreux minimise le danger iranien peu avant la visite d’Obama en Israël. C’est donc un rapport politique et « obambique. » L’Etat d’Israël devra sans doute neutraliser lui-même — sans se soucier du verbiage américain — le programme nucléaire de l’un des pires régimes de la planète…

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