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Quel Honneur?

 

 

 

 

Le PAJU et l’imposture antisioniste
David Ouellette
davidouellette.wordpress.com, 10 novembre 2011

La haine des Juifs a de tout temps été une affaire de diabolisation. Littéralement, au Moyen-Âge, dans le cas de l’antijudaïsme chrétien, pour lequel le Juif était le diable incarné voué à la destruction de la chrétienté et figurativement dans le cas de l’antisémitisme moderne, pour lequel le juif incarne la perversion du genre humain.

 

L’antisionisme est l’avatar contemporain de la diabolisation des Juifs. Si dans la foulée du génocide des Juifs européens aux mains des nazis et de leurs collaborateurs, il est désormais de mauvais ton d’avilir les Juifs comme tels, l’État des Juifs et le mouvement national qui lui a donné forme, le sionisme, font aujourd’hui office, par légère procuration, de cibles socialement acceptables pour les contempteurs du peuple juif.

 

Le groupuscule «antisioniste» Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), auquel on doit l’infâme campagne de harcèlement de commerçants de la rue Saint-Denis pour cause de vente de chaussures israéliennes, nous en offre cette semaine une  illustration pertinente. Le 7 novembre dernier, le président du PAJU, Bruce Katz, a accordé une entrevue à Press TV, le télédiffuseur de langue anglaise du régime iranien, qui, à l’instar du gouvernement antisémite aux velléités génocidaires qu’il dessert, nie la réalité historique du génocide des Juifs et offre régulièrement des tribunes à des néo-nazis. Bruce Katz, que notre propre société d’État Radio-Canada invite à commenter l’actualité moyen-orientale, y a assimilé à mots découverts le concept de peuple juif à l’idéologie des pires tortionnaires que celui-ci ait connus dans sa longue histoire, le nazisme:

 

«Il est ironique que lorsqu’on examine le discours politique d’Hitler, on a essentiellement exactement le même discours mis de l’avant par Benyamin Netanyahu», pérore le Juif montréalais «antisioniste» Bruce Katz. «Comme dans le cas de la nation allemande aryenne détentrice d’une terre sur laquelle seule la nation aryenne a le droit de vivre – sur cette terre particulière [Israël], seule la race juive a le droit d’y vivre et, par conséquent, les Arabes doivent être non-juifs de la même manière que les Juifs étaient non-aryens [et] devaient être expulsés de la terre», poursuit-il.

 

Emblématique du discours antisioniste, la nazification d’Israël n’est pas seulement antisémite parce qu’elle diffame le peuple juif en lui imputant les attributs racistes et mortifères des assassins de six millions de Juifs, mais parce qu’elle perpétue la tradition antisémite d’identification des Juifs avec le mal absolu. On le sait, aucun État n’est au-dessus de la critique légitime de ses politiques à l’aune de critères universels. Or, l’antisionisme n’est pas l’exercice de la critique légitime des politiques israéliennes, mais une odieuse imposture idéologique qui sous couvert de sympathie envers les Palestiniens diabolise l’expression nationale du peuple juif en l’accablant des attributs les plus détestables.

Canada: les crimes d'honneur sont des actes "barbares" (Farzana Hassan)
Dépêche
Postedeveille.ca, 7novembre 2011

Version originale anglaise: We shouldn't hesitate to call honour killings barbaric

Adaptation française: Poste de veille

 Farzana Hassan dénonce haut et fort le politiquement correct des progressistes et des multiculturalistes qui sont davantage préoccupés de ménager la sensibilité des fondamentalistes que de protéger la vie des musulmanes. Elle établit clairement le lien entre la conception dégradante de la femme véhiculée par les fondamentalistes, et les crimes d'honneur. 

 

Dans un récent éditorial dans Le Devoir sur le quadruple crime d'honneur dans la famille Shafia, Josée Boileau écrit que l'islam le plus dangereux n'est pas celui des prédicateurs extrémistes de l'iREA récemment invités à Montréal par l'association des étudiants musulmans de l'université Concordia, mais celui qui se vit en famille et qu'on ne veut pas voir. Ce que Mme Boileau semble ne pas voir, et que les multi/interculturalistes ne veulent pas voir, c'est que l'un mène à l'autre: l'islam radical répandu sur les campus universitaires et dans bien des mosquées et centres islamiques perpétue la culture de l'honneur dans les familles, laquelle mène au crime d'honneur.

 

[…] Dans un récent communiqué de presse, le Conseil canadien des femmes musulmanes a appelé les crimes d’honneur des «meurtres coutumiers». Le député libéral Justin Trudeau a également reproché au gouvernement conservateur de qualifier ces crimes de «barbares». […]

 

Il y a plusieurs raisons à ces détournements du langage et à l’obscurcissement de la réalité des crimes d’honneur qui en découle. Certains craignent les islamistes et évitent la terminologie établissant un lien entre ces crimes et l’islam fondamentaliste. Les multiculturalistes de gauche croient également qu’il faut respecter chaque sous-culture au Canada malgré l'abus massif des femmes au sein de ces communautés. Ils rejettent donc certains mots vus comme ayant une forte charge culturelle. En outre, ces progressistes promeuvent l'idée selon laquelle ces meurtres se produisent dans toutes les communautés religieuses et ethniques. En voulant paraître ouverts et respectueux de la diversité au Canada, ils tolèrent sans le vouloir des pratiques misogynes au sein de ces communautés.

 

Le temps est venu d’appeler un chat un chat. Les meurtres des sœurs Shafia (si les accusés sont reconnus coupables), d’Aqsa Parvez et des autres victimes de la fureur islamiste sont des crimes d'honneur; il ne s’agit pas de crimes coutumiers ou de violence domestique  Il est impératif d'utiliser une terminologie précise pour décrire ces crimes et la pathologie qui les inspire. Le lien entre ces crimes et l'honneur comme construction sociologique est indéniable. La notion d’honneur est ancrée dans la conception médiévale des femmes comme propriété des hommes, qui sont responsables de leur conduite. L’islam ultraorthodoxe encourage certainement ce point de vue par l’emphase qu’il met sur la ségrégation des sexes et le port du voile. De plus, les hommes ont la responsabilité de voir à l’application de cette ségrégation, par des mesures punitives si nécessaire.

 

Selon ce point de vue, une femme ne doit même pas parler à des hommes non membres de sa famille car cela pourrait conduire à l'immoralité et à la promiscuité. Ces rôles sexuels strictement délimités deviennent fermement ancrés dans l’esprit des fondamentalistes. Ainsi, pour ces fanatiques religieux, les femmes ayant bravé les normes sociales, culturelles et sexuelles doivent être sévèrement réprimandées et punies. Les hommes doivent aussi exercer sans hésitation leur autorité et leur contrôle sur les femmes, à défaut de quoi ils seront perçus comme des hommes faibles. Parfois, ils estiment qu’ils doivent tuer une femme pour démonter leur autorité ultime. Pour eux, c’est la seule façon de retrouver leur honneur perdu. C’est leur manière de prouver au monde que peu importe ce que font les femmes, les hommes exercent le contrôle ultime sur leur vie. Bien que les meurtres d'honneur se produisent aussi dans d'autres communautés patriarcales, l’obsession de l’islamisme pour le contrôle de la sexualité des femmes explique que les crimes d'honneur sont beaucoup plus susceptibles de se produire chez les musulmans fondamentalistes. […]

 

Les musulmans du Canada,
pas d'unanimité dans la façon de penser

Daniel Pipes
Macdonald-Laurier Institute, 1 novembre 2011

Version originale anglaise: Canada's Muslims, Not of One Mind

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Dans leur étude pour l'Institut Macdonald-Laurier, «What Do Muslim Canadians Want? The Clash of Interpretations and Opinion Research» Christian Leuprecht et Conrad Winn commencent par une discussion sur les méthodes pour comprendre l'attitude des musulmans au Canada, puis ils passent à la discussion des données spécifiques. Je suivrai leur schéma d'approche et discuterai de ces deux questions séparément, [le tout] suivi d'une conclusion.

Les modèles pour la compréhension de l'attitude des musulmans: deux des trois modèles qui font partie de l'hypothèse formulée par Leuprecht et Winn supposent une communauté musulmane homogène, avec l'un d'eux voyant les musulmans comme hostiles à l'unanimité aux méthodes occidentales et l'autre les voyant comme acceptant à l'unanimité ces méthodes. Seul le troisième modèle, celui auquel on m'a associé, perçoit une multiplicité de points de vue.

           

Il tombe sous le sens que les musulmans sont en désaccord entre eux – quel groupe humain ne l'est pas? Il va de soi que, en particulier, ils diffèrent sur la compatibilité de l'islam avec les valeurs canadiennes, une question clé à une époque de djihad et d'efforts pour appliquer la charia (loi islamique) en Occident.

 

Avant d'examiner les résultats particuliers du sondage, il convient de mentionner, avec Stephen Schwartz, du Center for Islamic Pluralism (Centre pour le pluralisme islamique), que «l'islam canadien est plus modéré, plus diversifié et plus ouvert au débat que l'islam américain ou même l'islam britannique.» Pourquoi est-ce ainsi? Ceci est dû principalement à la nature de l'immigration musulmane, qui a inclus de façon visible Qadiri et ce genre de soufis, des musulmans traditionalistes, des musulmans hétérodoxes d'Afrique sub-saharienne, et des laïcs de la Tunisie et de l'Algérie. Schwartz conclut sur une note positive: «Nous devrions être heureux que le Canada soit différent, et offre un lieu où la raison musulmane est appréciée, plutôt que rejetée.»

 

Les résultats du sondage: Les résultats du sondage confirment cette différence canadienne, caractérisée par une attitude plus positive envers le pays d'accueil que celle que l'on retrouve chez d'autres populations musulmanes de l'Occident. Les scores très élevés de satisfaction témoignée au gouvernement du Canada, comparables à ceux de la population en général, offre une base pour ce qui suit, tout comme le fait que les musulmans canadiens généralement rejettent la notion du Canada comme un pays raciste.

 

Les questions spécifiques sur les attraits et les aversions révèlent une meilleure appréciation pour les valeurs générales (la démocratie et la liberté) que pour les situations personnelles (recherche d'emploi). J'ai trouvé particulièrement encourageant le fait que les musulmans canadiens comprennent la démocratie pas seulement comme un système pour choisir les dirigeants, mais comme un état d'esprit et un style de vie permettant à un individu d'avoir l'autonomie de penser et d'agir en toute liberté, pour développer ses propres opinions, et se retirer complètement de la politique.

 

Trouver un emploi se détache comme étant une question clé dans l'enquête de l'Institut Macdonald-Laurier. Pour comprendre l'inquiétude, imaginez que vous devez postuler pour un emploi avec le nom de Mohammed ou de Fatima; les employeurs non musulmans sont réticents pour embaucher du personnel musulman pour des raisons allant du terrorisme, à des demandes de privilèges spéciaux, à des craintes d'un litige juridique. D'une part, les non musulmans ont besoin d'apprendre à gérer leurs propres préjugés, mais d'autre part, les musulmans doivent reconnaître les problèmes qu'ils ont causés et les aborder sérieusement et de façon constructive.

 

La question de l'application de la charia est en fait celle de ses importantes implications. Une importante majorité de 62 pour cent souhaite que la charia soit d'une certaine façon mise en œuvre: quand on exclut la catégorie «ne sait pas»/«refus de répondre», alors ce nombre grimpe à 75 pour cent. Cela montre ce qui est peut être le problème le plus épineux à propos des musulmans canadiens: leur désir de choisir une autre voie [faire cavalier seul]. Que 15 pour cent des musulmans souhaitent «exiger que les musulmans soient jugés par des tribunaux islamiques» est particulièrement alarmant; cela confirme également mon évaluation que les islamistes représentent environ 10-15% de la population musulmane

 

Le soutien de 3 pour cent à Al-Qaïda pointe l'élément noyau dur islamiste au Canada – pas très gros, mais 3 pour cent d'une population musulmane de quelque 700.000 personnes, cela conduit à un chiffre d'environ 20 000 individus ayant des sympathies et des idées très dangereuses. Cette information devrait éveiller des craintes et réveiller les services d'immigration et autres services de sécurité de ce genre.

 

L'approbation d'Israël par 13 pour cent, dans cette étude, diffère d'un score remarquable transmis par Conrad Winn en 2004, quand il a laissé entendre qu' un cinquième de la population musulmane du Canada pensait: «Israël a raison sur à peu près tout», mais les chiffres ne sont pas radicalement différents et le nouveau chiffre peut être considéré comme une confirmation de l'ancien ordre de grandeur. De même, l'observation de la présente étude que «les sentiments pro-israéliens ont parfois été exprimés comme une réaction contre la violence anti-Israel» fait écho à l'observation de Winn sept ans plus tôt, à savoir que «Assez souvent, [une perspective pro-israélienne] est une réaction contre ce qu'ils considéreraient comme des leaders extrémistes dans leur propre communauté ou dans leur pays d'origine.»

 

Quand il s'agit de points de vue extrémistes, Leuprecht et Winn avouent leur surprise: «nous nous attendions à ce que les participants religieux dans les groupes de discussion soient plus radicaux dans leurs opinions. Par opposition à cela [et faisant contraste], les opinions politiques les plus radicales étaient plus susceptibles d'être exprimées par des personnes relativement laïques, souvent diplômées de l'enseignement supérieur en sciences sociales, tandis que les musulmans pratiquants étaient parfois les plus ardents défenseurs du Canada et de la démocratie.» Ce modèle établit que la piété islamique n'est pas en soi un problème, et que l'attitude politique est la clé des attitudes [différentes]. Les laïcs peuvent être extrémistes et les pieux, modérés.

 

Conclusion: Leuprecht et Winn constatent que tandis que les attitudes qu'ils ont découvertes ne s'ajustaient parfaitement à aucun des trois modèles, ils concluent que les résultats des sondages «suggèrent que les musulmans canadiens s'ajustent le mieux au modèle d'une communauté divisée avec des opinions hétérogènes comme cela a été formulé par Daniel Pipes.»

 

D'un côté, je me réjouis de cette conclusion. D'un autre côté, je me demande comment on pourrait caractériser autrement une communauté constituée de centaines de milliers d'individus. Assurément personne ne s'attend à ce qu'ils pensent tous de la même façon, ce qui impliquerait que l'islam transforme les croyants en automates qui perdent leur capacité à penser par eux-mêmes mais sont au lieu de cela dominés par une direction qui les programme. Aucune population humaine ne correspond à cette description.

 

Et même si cette description d'une population passive était autrefois convaincante, à coup sûr les émeutes du Moyen-Orient au cours de 2011 suggèrent que même les peuples qui obéissent pendant des décennies conservent un feu intérieur qui de façon imprévisible peut faire tomber leurs dirigeants. Les Libyens, dont beaucoup sont supposés avoir accepté les divagations de Mouammar al-Kadhafi, se sont avérés, par exemple, avoir pu penser par eux-mêmes.

 

L'étude de Leuprecht-Winn révèle un certain nombre d'attitudes problématiques, du désir de la charia au soutien à Al-Qaïda, mais elle établit également que le Canada a la population musulmane la plus modérée, diversifiée et ouverte en Occident. Non seulement ceci est un avantage sur lequel s'appuyer, mais cela suggère un rôle potentiel pour les musulmans modérés du Canada, celui de porter leur message et peut-être leurs institutions à d'autres pays occidentaux.

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