Friday, April 26, 2024
Friday, April 26, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

QUELQUE CHOSE DE RANCE POUR LES JUIFS DE FRANCE

MIREILLE KNOLL A ÉTÉ “ASSASSINÉE PARCE

QU’ELLE ÉTAIT JUIVE” (EMMANUEL MACRON)

I24, 28 mars, 2018

 

Mireille Knoll, une femme juive de 85 ans, a été “assassinée parce qu’elle était juive”, et a été victime du même “obscurantisme barbare” qu’Arnaud Beltrame, le gendarme tué par le terroriste de l’Aude, a déclaré mercredi Emmanuel Macron lors de l’hommage national rendu au militaire.

L'”obscurantisme barbare (…) nie la valeur que nous donnons à la vie, valeur niée par le terroriste de Trèbes, valeur niée par le meurtrier de Mireille Knoll, qui a assassiné une femme innocente, et vulnérable, parce qu’elle était juive, et qui ainsi a profané nos valeurs sacrées et notre mémoire”, a affirmé le chef de l’Etat lors d’une allocation solennelle dans la cour d’honneur des Invalides.

A l’annonce du meurtre à caractère antisémite dont a été victime Mme Knoll, M. Macron avait exprimé son “émotion devant le crime épouvantable” et “réaffirmé” sa  “détermination absolue à lutter contre l’antisémitisme”.

Pendant l’hommage, le chef de l’Etat a également salué la mémoire de M. Beltrame, qui a donné sa vie lors de l’attaque terroriste dans l’Aude vendredi. “Il rejoint le cortège valeureux des héros qu’il chérissait”, a-t-il déclaré dans son éloge funèbre, affirmant que “sa mémoire vivra”. Arnaud Beltrame incarne “l’esprit français de résistance”, a insisté Emmanuel Macron.

 

 

NOÉMIE HALIOUA, CELLE PAR QUI L’AFFAIRE

SARAH HALIMI A REDÉMARRÉ

Pierre-Simon Assouline

Times of Israel, 16 mars, 2018

 

Qui se souvient des semaines passées après le meurtre de Sarah Halimi survenu dans la nuit du 3 avril 2017 et dont le souvenir traumatise toujours certains témoins ? La France est alors en peine campagne électorale, François Fillon chute, la gauche peine, Emmanuel Macron perce, et la communauté juive parisienne s’enflamme suite à la dégradation accidentelle d’une parcelle du carré juif du cimetière de Pantin.

Sur internet, le Consistoire et le Crif sont accusés de vouloir faire passer des profanations pour un accident (ce que les faits ont démontré).

C’est la première crise de complotisme aiguë de la « judéosphère » française. Un épisode qui aura son importance dans le traitement médiatique de l’affaire Sarah Halimi, explique Noémie Halioua, journaliste à l’hebdomadaire Actualité juive, qu sort ces jours-ci un livre consacré à l’affaire.

Ainsi, jour après jour sa mort, aussi barbare fut-elle, est recouverte par des strates d’informations plus brûlantes. La marche blanche organisée rue Vaucouleurs par la communauté juive au pied de l’immeuble où habitait Sarah Halimi est à peine évoquée. La vie poursuit son cours. Et ce meurtre sombre dans l’oubli.

C’est alors que Noémie Halioua, reçoit un coup de fil de William Attal, le frère de la victime. « Il voyait le temps passer. Un mois s’était écoulé et les médias ne s’étaient toujours pas emparés de l’affaire, » explique-t-elle au Times of Israel. Une conversation qui la bouleversera à tel point que, retranscrite dans un post Facebook qui sera partagé des milliers de fois, son message trouvera un écho quasi-national.

Il éveillera une partie de l’opinion qui commença à réclamer la reconnaissance du caractère antisémite du meurtre de Sarah Halimi.

Après de nombreuses péripéties juridiques, le caractère antisémite du meurtre sera enfin reconnu le 27 février 2018. Durant ces 10 mois, Noémie Halioua a enquêté, parlé à la famille de la victime, à ses voisins, aux avocats, et en a tiré un livre L’affaire Sarah Halimi (éditions du Cerf) qui paraît ce vendredi.

« Les circonstances du meurtre étaient troubles, rappelle-t-elle, et la justice au début n’a pas beaucoup communiqué. La fonction d’un journaliste est justement d’aller chercher des explications dans ces situations de troubles ».

Elle se souvient du coup de téléphone de William Attal : « C’est un monsieur qui était désemparé, qui avait perdu sa sœur et qui cherchait de l’aide. Il était perdu ». Cet homme l’a émue, explique-t-elle, il l’a « touchée ». « Tout est parti d’une émotion ».

Alors en attendant de réfléchir à quelle aide concrète elle pourrait lui apporter, elle poste un message sur son compte Facebook, sans savoir que ce message même allait être l’élément déclencheur de la prise de conscience que Wiliam Attal appelait de ses voeux.

« J’ai retranscris son cri de détresse, » dit-elle simplement. Le message est devenu viral et dans un premier temps, il a permis à des gens de découvrir cet événement qu’ils ignoraient. Certains, incrédules devant la barbarie de l’acte, la pluie de coups, la défenestration, accusent alors la journaliste d’affabuler. Mais le contrat est rempli. L’onde de choc se propage désormais en dehors du seul cercle de la communauté juive parisienne. Quelques semaines plus tard, 17 personnalités dont Alain Finkielkraut, Élisabeth Badinter, Jacques Julliard, Marcel Gauchet ou encore Michel Onfray (et Noémie Halioua) signent un appel dans Le Figaro pour « que la vérité soit dite dans l’affaire Sarah Halimi ».

« Il y avait un malaise de parler de l’affaire Sarah Halimi, se rappelle la journaliste. Car elle remet en cause la police, les journalistes, et même le communauté juive. Comme le dit Sammy Ghozlan du BNVCA, toutes les synagogues auraient du se lever pour Sarah Halimi. Elle est passée au travers des radars, de partout ».

Halioua, après avoir demandé à plusieurs journalistes pourquoi leur gazette ne s’était pas faite l’écho de l’affaire, explique que le Crif lui-même suite à l’affaire du cimetière de Pantin demandait alors à la presse de temporiser. « A ce moment-là, le Crif faisait la chasse aux rumeurs, » rappelle la journaliste.

Pour autant, Noémie Halioua n’a pas voulu que Sarah Halimi reste éternellement assimilée à « l’image de la victime ». Sa vie fait donc l’objet d’un chapitre biographique, chroniquant les années précédant la fin tragique que lui réservera le destin.

Femme, divorcée, Sarah Halimi qui a vu ses enfants grandir s’est ensuite retrouvée seule, « très classique aujourd’hui » philosophe Halioua : « elle a donné toute sa vie à ses enfants. Elle voulait partir en Israël mais elle n’avait pas la force de le faire. Elle est représentative de beaucoup de femmes juives et non-juives aujourd’hui ».

Accompagnée de son frère, la journaliste s’est aussi rendue dans son ancienne maison de famille, à Nogent sur Marne, pour voir où elle avait grandi. « C’est un chapitre qui me tient à cœur, il s’appelle de Lucie Attal à Sarah Halimi ».

Initialement Sarah Halimi s’appelait Lucie, mais suite à un retour à la religion elle a opté pour un prénom hébraïque. « Halimi, c’est le nom de son ex-mari qu’elle a gardé pour ses enfants, pour qu’ils ne se sentent pas différents : dans le milieu orthodoxe dans lequel ils évoluent les couples divorcés sont assez rares ».

« Ce qui m’a le plus bouleversée dans cette affaire, conclut Noémie Halioua, c’est que Sarah Halimi était une femme ordinaire et seule. Personne ne l’a aidée ce soir-là, le lendemain personne n’en a parlé, c’est l’oubliée de l’histoire de l’antisémitisme en France. Et c’est tout ça qui a fait qu’une journaliste inconnue au bataillon a décidé de se battre pour elle ».

La juge d’instruction en charge de l’enquête sur le meurtre de Sarah Halimi a retenu le 27 février dernier le caractère antisémite du crime, réclamé depuis longtemps par le parquet et les parties civiles.

Ce retournement inattendu est intervenu après la deuxième audition du meurtrier Kobili Traoré, 28 ans, par la juge, et suite à une longue bataille l’opposant à Me Alex Buchinger l’un des avocats de la famille et le parquet qui réclamaient de longue date la reconnaissance du caractère antisémite du crime.

Traoré, hospitalisé depuis, a reconnu avoir roué de coups et défenestré sa voisine juive en avril 2017, au cours d’une « bouffée délirante » probablement provoquée par une forte consommation quotidienne de cannabis, selon l’expertise psychiatrique, qui a toutefois reconnu sa responsabilité pénale, et à la présence d’éléments dans son délire permettant de caractériser un acte antisémite. Kobili Traoré nie de son côté toute motivation antisémite. La date du procès n’a pas encore été précisée.

 

SARAH CATTAN : VOLER UN JUIF PARCE

QU’IL EST JUIF N’EST PLUS ANTISÉMITE

Tribune Juive, 23 fev., 2017

En pleine affaire Mehdi Meklat, voilà que l’agression antisémite qui eut lieu à Créteil, en 2014, vient de se voir requalifiée, le caractère antisémite étant de façon très mal venue écarté par le juge d’instruction qui s’occupe de l’affaire.

Qui aura oublié l’odieuse agression antisémite dont furent victimes, le 4 décembre 2014, Jonathan, alors âgé de 21 ans, et sa petite amie. L’affaire avait provoqué le rassemblement d’un millier de personnes à Créteil le 7 décembre 2014, et l’on se souvient du communiqué du Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’était indigné du caractère antisémite avéré de l’agression : Jonathan, jeune homme de confession juive, et sa compagne, avaient été séquestrés et ligotés dans l’appartement familial situé dans le quartier du port, la jeune fille avait été violée avant que les voyous ne s’enfuient avec leur maigre butin, argent, cartes bancaires et bijoux : Ils m’ont dit : vu que vous êtes une famille juive, vous avez de l’argent, avait relaté Jonathan, dont l’avocat avait ajouté que des objets cultuels juifs avaient été dégradés, précisant : S’il n’y a pas d’antisémitisme dans cette affaire il n’y en a nulle part, et écrivant au Parquet de Créteil pour lui demander d’adopter une position de rigueur, le préjugé antisémite ayant été selon lui moteur dans cette agression.

On avait appris que les agresseurs étaient à la recherche de Samuel, le petit frère, vendeur dans un centre commercial :  » Ils pensaient que j’étais gérant de la boutique et que je ramenais les recettes chez moi, ce qui est stupide. Le Parquet de Créteil avait encore ajouté que les trois individus avaient déjà roué de coups un septuagénaire en raison de sa religion, et que les deux affaires avaient pu être rapprochées par certaines similitudes objectives : il y a eu ciblage. Les agresseurs ont effectué des repérages avant d’agresser le couple, l’un des agresseurs étant venu plusieurs jours auparavant demander du sucre, sans raison apparente.

Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France avait à l’époque dénoncé une agression antisémite sauvage, et demandé la mise en place d’un plan spécifique d’urgence, les préjugés antisémites étant de plus en plus forts et de plus en plus préoccupants, et le gouvernement avait affirmé sa volonté d’ériger la lutte contre le racisme et l’antisémitisme en cause nationale.

Bien évidemment, l’avocate d’un des malfrats estima que la circonstance liée à l’antisémitisme  n’aurait jamais dû l’être, et elle n’hésita pas à mettre en cause l’insuffisante séparation des pouvoirs.

Bien lui en a pris puisque la qualification antisémite de l’agression a été supprimée par le juge d’instruction chargé de l’affaire, vient-on d’apprendre, et que les agresseurs seront poursuivis pour viol en réunion, vol avec arme, séquestration, association de malfaiteurs, extorsion, mais pas pour violences en raison de l’appartenance religieuse.

Aussitôt, le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme livra un communiqué par la voix de son Président Sammy Ghozlan, disant sa consternation et son indignation devant la décision prise par ce nouveau juge d’instruction de Créteil de supprimer la qualification aggravante d’antisémitisme retenue à juste titre par son prédécesseur dans l’affaire d’une agression commise contre une famille juive le 3 décembre 2014 à Créteil par quatre individus qui reconnurent les faits après leur arrestation. Le BNVCA rappelle les faits et les paroles relevées, les individus ayant alors déclaré avoir choisi cette famille parce qu’étant juive, elle avait de l’argent : Le préjugé Antisémite du lien entre le juif et l’argent étant avéré, le BNVCA exige que les accusés soient jugés avec les circonstances aggravantes d’antisémitisme. Il ne saurait être question qu’il soient exonérés de ce crime raciste même s’ils encourent des peines élevées pour les autres délits concomitants qui leurs sont reprochés de vol en réunion, vol avec arme, séquestration, association de malfaiteurs.

A raison, le BNVCA précise que toute autre décision sera de nature à accroître le malaise que ressentent les citoyens juifs de France depuis plusieurs années, cette affaire n’étant pas sans rappeler l’assassinat d’Ilan.

A l’époque, Le Nouvel Obs1 avait titré : Agression antisémite d’un couple à Créteil : ce que l’on sait, et avaient relaté que les agresseurs, partant de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent, avaient été mis en examen pour viol en réunion, vol avec armes, séquestration et extorsion suivie de violences en raison de l’appartenance à une religion. Maître Patrick Klugman, qui défend les parties civiles, a confirmé au Point.fr.2    que les insultes antisémites puis les déclarations antisémites retranscrites grâce aux écoutes étaient évidentes et que si l’on gommait la qualification antisémite, si on retirait cette circonstance aggravante, en catimini, dans le secret du cabinet de l’instruction, en soustrayant cette dimension essentielle au débat judiciaire et public, ce serait un scandale et une forfaiture.

Mais non, violée et volée parce que juive n’a rien à voir avec l’antisémitisme, selon ce juge de Créteil qui a cru devoir supprimer la qualification antisémite des faits avant de clore son enquête. Alors quoi ? En pleine affaire Mehdi Meklat, est-il encore décent de définir ce qui est antisémite et ce qui n’est que projection de l’esprit ? Doit-on accepter sans broncher cette requalification, décidément très mal venue, et se taire ? Cause nationale ont-ils dit.

 

MARSEILLE: UN EX-PROVISEUR BLÂME L’ENDOCTRINEMENT DES JEUNES À L’ANTISÉMITISME

Times of Israel, 28 mars, 2018

Alors que la France se recueille autour de la dépouille d’Arnaud Beltrame, le gendarme assassiné dans le Super U de Trèbes, Bernard Ravet revient pour Sud radio sur les raisons pour lesquelles il existe un terreau fertile à l’antisémitisme en France.

« En 2004, on sait qu’on a une mosquée salafiste à Marseille, raconte-t-il au micro de Sud radio. Il a fallu attendre décembre 2017 pour qu’elle soit fermée et février 2018 pour qu’une commission décide de l’expulsion de l’imam en question. Comment voulez-vous que des enfants qui vont à l’école coranique le mercredi ou le samedi, élevés dans une culture d’antisémitisme ouvert, ne soient pas victimes d’un endoctrinement qui les conduit à ne pas reconnaître la Shoah et à avoir des propos négationnistes ? »

S’il a couché sur papier ses années d’expérience c’est pour prévenir de l’impact du fanatisme religieux musulman dans les établissements scolaires.

Une doctrine favorisée, explique-t-il, par les discours entendus à la maison, relayés par les chaînes du câble, et le manque complet de diversité dans les lycées et collèges de Zone d’éducation prioritaire (ZEP).

« Pour chaque enfant, face à l’endoctrinement, il faut développer sa capacité à comprendre la souffrance des autres, » assène-t-il, confiant que les professeurs ont encore un rôle.

L’Express avait publié quelques bonnes feuilles du livre, et le journal La Provence s’est entretenu avec ce principal, aujourd’hui à la retraite.

Voici une anecdote qui donne à voir les raisons de l’absence d’élèves juifs dans certains établissements publics en France : « Lorsque j’étais principal du collège Versailles, une femme s’est présentée à moi. Elle venait d’arriver dans le quartier, en provenance d’Israël, et voulait inscrire son fils dans le collège […]. A peine aura-t-il baragouiné deux mots avec son accent à couper au couteau que les autres lui demanderont d’où il vient. S’il dit la vérité, il se fera laminer. Je n’ai aucun doute là-dessus : des élèves interrogés quelques mois plus tôt par Edouard Zambeaux un journaliste de RFI, sur leurs relations avec les juifs au collège, ont répondu : ‘Il n’y en a pas. Et s’il y en avait, ils seraient obligés de se cacher’. »

A propos de l’adolescent israélien qu’il parviendra grâce à des relations à le faire inscrire au collège juif de la ville, Ravet écrit : « Je l’assume : ce jour-là, une fois encore, j’ai agi en directeur d’ONG, parant à l’urgence qui me semblait la plus vitale, et pas en principal de collège investi de la mission de défendre des valeurs républicaines qui, en l’état, ne m’auraient pas permis de garantir la sécurité de cet adolescent dans mon collège musulman à 95 %, où certains sont chauffés à blanc tous les soirs via les télévisions par satellite arabes vouant aux gémonies Israël, les Juifs, et la France coupable d’interdire le port du voile aux élèves », explique-t-il.

 

UN LOCAL DE L’UNION DES ÉTUDIANTS JUIFS SACCAGÉ À L’UNIVERSITÉ DE LA SORBONNE

Times of Israel, 28 mars, 2018

« L’UEJF dénonce le saccage du local de l’UEJF (FEDER) à Université Paris 1 Sorbonne et demande au président de université d’agir immédiatement pour faire cesser ce déferlement de haine, d’interpeller les auteurs et de les exclure de Sorbonne-Paris 1, » écrit dans un tweet l’association étudiante juive.

« Alors que le site est occupé par des étudiants d’extrême gauche, notre local a été saccagé, une armoire jetée à terre, avec sur le mur des inscriptions ‘A mort Israël’, ‘vive Arafat’ », a précisé à l’AFP le président de l’UEJF, Sacha Ghozlan.

Sur les murs du petit local de l’association étudiante plusieurs messages ont été écrits au feutre noir : « vive la Palestine » « A mort Israël » « Palestine vaincra », les membres de l’UEJF sont comparés à des fascistes, des papiers sont jetés à terre.

La pièce saccagée se trouve sur le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de Paris-I, occupé depuis plusieurs jours par des étudiants demandant le retrait des lois ORE (Orientation et réussite des étudiants) et Asile-immigration. L’université a prévu de rouvrir jeudi matin.

Le site a suspendu les cours et les travaux dirigés depuis plusieurs jours mais il y a des allers et venues d’étudiants et de personnels de la fac, a indiqué l’université à l’AFP.

Les juifs sont également accusés d’être des « racistes anti-goy » et l’on peut lire « vive Arafat » sur l’un des murs. Une vidéo diffusée sur le compte Twitter de l’association montre d’autres tags, tels « local sioniste raciste anti-goy » et « Palestine vaincra ».

« Je demande au président de l’université d’agir rapidement pour mettre fin au blocus et mettre tout en oeuvre pour identifier les auteurs de ce saccage d’un local d’étudiants juifs parce qu’ils sont juifs », a déclaré le président de l’UEJF.

« J’appelle la ministre de l’Enseignement supérieur (Frédérique Vidal, NDLR) et la Conférence des présidents d’université (CPU) à dénoncer cet acte antisémite », a-t-il ajouté.

Sacha Ghozlan, qui pense que les faits se sont déroulés mercredi matin, a précisé qu’il allait « déposer plainte au commissariat ».

« Je note que ce saccage intervient le jour de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll« , a estimé le président de l’UEJF, qui a dénoncé un « climat de danger pour les étudiants juifs ».

Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement de la Recherche et de l’Innovation a rapidement réagi dans un communiqué expliquant avoir été informée « des tags et des dégradations à caractère antisémite » trouvés dans le local de l’UEJF installé au sein du Centre Pierre Mendès France de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

La ministre « condamne avec la plus grande fermeté ces dégradations honteuses ». « En cette journée de deuil national, regrette-t-elle, et à quelques heures de la marche blanche organisée en hommage à Mireille Knoll, il est plus que nécessaire de replacer au cœur de notre société les valeurs fondamentales de respect, solidarité et de fraternité ».

Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié (FSJU) – qui soutient l’UEJF -, a dit à l’AFP être « extrêmement choqué par cet acte lâche qui apparaît à un moment compliqué pour la Nation et les Français juifs ».

 

Actualité 

 

DÉCLARATION DU PREMIER MINISTRE

DU CANADA À L’OCCASION DE YOM HASHOAH

11 avril 2018

Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion de Yom HaShoah (le Jour commémoratif de l’Holocauste) : « Ce soir, au coucher du soleil, les communautés juives et d’autres communautés au Canada et à travers le monde marqueront Yom HaShoah, le Jour commémoratif de l’Holocauste, pour honorer la vie des six millions de Juifs qui ont été systématiquement tués par les nazis pendant l’Holocauste.

« Yom HaShoah nous rappelle notre responsabilité éternelle de préserver la mémoire de ceux qui nous ont quittés, de transmettre les récits des survivants et de ne jamais oublier les leçons amères de l’Holocauste.

« Ce soir et demain, amis et familles se réuniront pour réciter des prières et allumer des chandelles commémoratives. Des sirènes se feront entendre dans les rues d’Israël alors qu’une nation entière prendra un moment pour se souvenir des victimes. Le Kaddish des endeuillés sera récité dans des synagogues à travers le monde.

« Ces moments de réflexion et de commémoration sont primordiaux. Nous ne devons pas oublier les horreurs de l’Holocauste et les dangers de l’antisémitisme, de l’indifférence et du silence. Chaque génération doit connaître cette histoire et réaffirmer les valeurs qui nous sont chères, afin de donner vie au vœu solennel : “Plus jamais”.

« Ces paroles ne sont pas seulement des mots, mais un appel à l’action : un appel à toujours dénoncer le racisme, la haine et l’intolérance sous toutes leurs formes, et à nous dresser contre la résurgence de l’antisémitisme, de la xénophobie et de la discrimination.

« Au nom de Sophie et de toute notre famille, j’offre nos pensées et nos prières à tous ceux qui observent Yom HaShoah. »

 

 

LES CANADIENS FONT DU MOIS DE MAI LE MOIS DU PATRIMOINE JUIF

Times of Israel, 30 mars, 2018

Le Parlement canadien a adopté une loi proclamant que chaque année, le mois de mai sera le mois du Patrimoine juif canadien.

La proposition de loi a été adoptée à l’unanimité jeudi à la Chambre des communes. Elle était déjà passée par le Sénat.

Il devrait recevoir la sanction royale et devenir loi avant le mois de mai.

Deux législateurs juifs — Michael Levitt à la Chambre des communes et Linda Frum au Sénat — ont parrainé la mesure. Levitt a salué le soutien multipartisan du Parlement.

« Le Mois du patrimoine juif canadien sera l’occasion pour tous les Canadiens de réfléchir et de célébrer les contributions incroyables que les Canadiens juifs ont apportées à notre pays, dans les communautés de partout au Canada », a déclaré Levitt.

Le contenu de la proposition de loi a été proposé pour la première fois en 2015 par le législateur juif Irwin Cotler, qui a depuis pris sa retraite.

Le Mois du patrimoine juif canadien reflète la législation adoptée en Ontario en 2012, la résolution du Congrès et la proclamation présidentielle aux États-Unis pour désigner le mois de mai comme le Mois du patrimoine juif.

 

 

 

YOM HASHOAH: 70 ANS DE MÉMOIRE ET DE RECONSTRUCTION

JForum, 11 avril, 2018

C’est un jour solennel, qui débute le 27 du mois hébraïque de Nissan au coucher du soleil et s’achève le lendemain soir, comme le veut la tradition juive.

Les lieux de divertissement sont fermés et des cérémonies de commémoration sont organisées à travers tout le pays. Les cérémonies principales, qui se déroulent à Yad Vashem durant la soirée et la matinée du lendemain, sont retransmises à la télévision.

Pour marquer le début de cette journée, des personnalités publiques, des survivants, des enfants de survivants et leurs familles se réunissent à Yad Vashem en présence du président de l’État d’Israël, du Premier ministre et du grand public pour prendre part à la cérémonie du souvenir au cours de laquelle six torches symbolisant les six millions de Juifs assassinés sont allumées.

Le lendemain matin, la cérémonie à Yad Vashem débute au son des sirènes, qui retentissent pendant deux minutes dans tout le pays. Toute activité est alors suspendue, les piétons s’immobilisent, les voitures s’arrêtent sur le bas-côté et tous observent deux minutes de silence en hommage aux victimes de la Shoah.

La cérémonie à Yad Vashem se poursuit avec le dépôt de couronnes de fleurs au pied des six torches par des dignitaires et des représentants de groupes de survivants et d’institutions diverses. Des cérémonies du souvenir sont également organisées dans d’autres lieux dédiés à la mémoire de la Shoah, tels que le kibboutz Lohamei HaGuetaot (combattants des ghettos) et le kibboutz Yad Mordechai, ainsi que dans les établissements scolaires, les bases militaires, les municipalités et les lieux de travail.

Des émissions télévisées et radiophoniques au sujet de la Shoah sont diffusées tout au long de la journée. Ces dernières années, d’autres pays et communautés juives ont adopté la date du 27 Nissan, celle de Yom HaShoah, pour commémorer les victimes de la Shoah.

Yom HaShoah 2018 aura lieu le jeudi 12 avril. La cérémonie d’ouverture officielle débutera à Yad Vashem le mercredi 11 avril à 20 heures (heure israélienne) et sera retransmise en direct en français.

 

 

 

ISRAËL / GAZA : CE QUE CACHE LA « MARCHE DU RETOUR »

Gil Mihaely

Causeur, 4 avril, 2018

Vendredi dernier, des dizaines de milliers de Palestiniens se sont massés dans cinq points de la zone frontalière qui sépare la bande de Gaza d’Israël. Soudain, plusieurs centaines d’entre eux se sont mis en mouvement.

Avançant en terrain découvert vers les clôtures marquant la frontière, ils ont été arrêtés net par des tireurs d’élite postés du côté israélien. D’autres Palestiniens, armés ceux-ci, ont essayé de placer des charges explosives près de la clôture frontalière, tentant de se rapprocher des soldats israéliens pour leur tirer dessus ou profitant d’une brèche dans la clôture pour s’infiltrer en territoire israélien et commettre un attentat. Bilan humain : 17 palestiniens tués. La clôture a résisté et empêché une entrée massive de Palestiniens en territoire israélien. On ne peut qu’imaginer le bilan humain si jamais ce que les médias qualifient trop facilement de « manifestation pacifique » avait atteint son objectif, à savoir forcer la clôture et faire traverser la frontière à des (dizaines de) milliers de Palestiniens.

Il suffit des images, des reportages et des insinuations habituels (« Le Premier ministre israélien félicite l’armée après que celle-ci a tué 17 Palestiniens vendredi… ») pour que le message subliminal passe : les méchants Israéliens ont encore massacré d’innocents Palestiniens. Peu importe si entre un tiers (selon le Hamas) ou deux tiers (selon l’armée israélienne) des Palestiniens tués combattaient au sein de la branche armée du Hamas ou du Djihad islamique. A aucun moment la possibilité que la responsabilité repose sur un autre acteur qu’Israël n’a été évoquée. Pourtant, l’information est disponible, même en français.

Observons ce que pense l’Autorité palestinienne elle-même de la situation à Gaza. Un peu d’analyse lexicographique permet d’éclaircir les choses. La création de l’Etat d’Israël en 1948 a été vécue comme une tragédie sous le nom arabe de « Nakba ». Ce mot signifiant désastre ou catastrophe désigne plus précisément la défaite des Arabes de Palestine au terme de la guerre civile qui les opposa aux Juifs du pays en 1947-1948 puis leur exode massif. C’est probablement le mot le plus chargé – émotionnellement et politiquement – dans ce lexique.

Pourtant, en juin 2017, l’Autorité palestinienne a repris ce terme pour qualifier le coup d’Etat que le Hamas avait perpétré à Gaza une décennie plus tôt. C’est en vain que vous chercherez cette information dans les articles sur les graves incidents survenus à la frontière entre Israël et la bande Gaza vendredi dernier. Il n’y est pas davantage fait mention de la tentative d’assassinat du Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah pendant une visite officielle à Gaza il y a à peine trois semaines.

En outre, l’Autorité palestinienne a diminué la rémunération de ses anciens fonctionnaires à Gaza (payés depuis une décennie sans rien faire mais contribuant largement à l’activité économique) et a cessé de fournir du fuel à Gaza. Bref, le tableau se précise : dans la lutte entre Ramallah (Fatah) et Gaza (Hamas), tous les moyens sont bons pour faire plier l’adversaire. D’autant qu’Israël portera toujours le chapeau. Ce n’est pas très compliqué : dans le cadre de la négociation politique entre Ramallah et Gaza sur une réconciliation et la reprise du contrôle de la bande de Gaza par l’Autorité palestinienne, cette dernière fait subir une forte pression économique aux habitants de la « prison à ciel ouvert ».

Mais le plus intéressant est un autre détail, cité en boucle sans que personne ne s’interroge sur son sens : qu’est-ce que « La Marche du retour » ? Et de quel « retour » s’agit-il exactement ? Le lecteur occidental pense spontanément au retour des réfugiés palestiniens dans leur pays d’origine. Or, tout dépend du « pays » dont on parle. Tandis que les Occidentaux y voient un synonyme de « patrie », c’est-à-dire le territoire de l’Etat-nation, de nombreux Palestiniens, notamment les habitants des camps de réfugiés de la bande de Gaza, entendent par là leur village. Ceux qui ont marché vers Israël vendredi dernier ne réclamaient donc pas une solution de nature politique (un Etat) mais aspiraient à retrouver les maisons qu’ils ont quittées il y a soixante-dix ans et dont ils ont souvent gardé la clé. Autrement dit, le projet d’un retour dans leurs foyers exige la destruction de l’Etat d’Israël.

Quoi qu’on en dise, les Palestiniens ne sont pas dans le double langage. Beaucoup d’entre eux se trouvent simplement dans une phase de l’évolution de leur culture politique qui leur empêche de distinguer propriété et souveraineté, clan et nation.

Ceux qui critiquent, parfois à raison, le gouvernement israélien, devraient donc se souvenir des raisons pour lesquelles les électeurs israéliens votent pour Netanyahou. Depuis qu’Israël a totalement évacué la bande de Gaza en 2005, les Israéliens estiment qu’une majorité de Palestiniens reste incapable d’accepter la moindre solution politique.

 

 

 

THE INDEPENDENT CLASSE TEL AVIV COMME VILLE LITTÉRAIRE

Jessica Steinberg 

Times of Israel, 14 mars, 2018

 

Nous sommes connus comme étant des gens du livre, et il s’avère que Tel Aviv est considérée comme la ville des lecteurs.

Selon une liste compilée pour la Journée mondiale du livre 2018 par The Independent, Tel Aviv se classe parmi les meilleures villes littéraires avec Paris, Dublin et Séoul, grâce à ses rues qui portent le nom d’écrivains célèbres, où résidaient Rachel Bluwstein et Chaim Bialik, dont l’ancienne maison est régulièrement visitée – et un musée de la ville.

Les plages de Tel Aviv proposent même des bibliothèques où l’on peut emprunter des livres en plusieurs langues, le sable chaud et les chaises de plage – c’est idéal pour lire.

L’écrivain Lilit Marcus a recommandé de lire à Tel Aviv le livre « The Nimrod Flipout » d’Etgar Keret et, comme le cher Keret est un habitant de Tel Aviv, cela a aussi du sens.

La salle de lecture de trois étages prévue pour la nouvelle Bibliothèque nationale d’Israël, avec une lucarne massive au toit. (Avec la permission de la Bibliothèque nationale d’Israël)

Puisque nous parlons de villes littéraires, nous mentionnerons Jérusalem, une autre ville littéraire, avec sa propre collection de littérature, y compris S.Y. Agnon, Yehuda Amichai, A.B. Yehoshua, Aharon Appelfeld, et d’autres.

La ville est magique pour s’asseoir, lire et contempler.

Il y a la bibliothèque nationale, avec un nouveau batîment en construction, même si le bâtiment existant offre une salle de lecture très calme pour les chercheurs de tous horizons.

Un coin de lecture à Tmol Shilshom est dédié au défunt poète Yehuda Amichai. Son fauteuil préféré est toujours là. (Autorisation)

Pour lire confortablement, essayez Tmol Shilshom, le café bien-aimé rendu célèbre par l’écrivain lauréat du prix Nobel de Jérusalem S.Y. Agnon. Vous pouvez également vous rendre chez lui à Talpiot, rue Klausner, du nom de l’historien Josef Klausner qui vivait juste en haut.

Il y a un grand banc ombragé à l’extérieur, surplombant la vue en direction de la mer Morte.

Shabbat Shalom!

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

0
12 juillet 2022 971 vues 3 https://www.jforum.fr/nous-voulons-faire-de-lukraine-un-israel-europeen.html La reconstruction de l’Ukraine doit également porter sur la numérisation des institutions étatiques. C’est ce qu’a déclaré le ministre...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.