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TURQUIE: EN AVANT VERS LE PASSÉ!

  

    

 

 

 

 

 

RÉFÉRENDUM EN TURQUIE                                           

 

David Bensoussan                                

Times of Israel, 23 avril, 2017

          

 

 

Vox populi vox dei. Cet adage montre la confiance que l’on fait à la sagesse populaire afin de prendre une décision majoritaire. La Turquie sort d’un référendum visant à augmenter les pouvoirs du président.

 

Lorsque l’on sait que 120 000 fonctionnaires turcs dont 30 000 enseignants ont été limogés, que la presse nationale et l’appareil judiciaire sont muselés, que des parlementaires kurdes ont été incarcérés et que la Turquie a été classée au 75e rang en ce qui touche à la perception de corruption (comparé à la 66e place en 2015) par Transparency International’s Corruption Perceptions Index, il y a lieu de se demander quel pouvoir supplémentaire qu’il ne s’est pas déjà octroyé a été nécessaire au président Erdogan et quel besoin a-t-il eu de chercher à le légitimer.

 

La victoire à l’arraché au référendum du 16 avril polarise plus que jamais la société turque.

 

En 1999, Erdogan qualifiait la démocratie « d’autobus dont on descend une fois arrivé à destination. » Arrivé au pouvoir, il a commencé par vanter le modèle turc de démocratie islamique, jetant de la poudre aux yeux à l’Occident et même aux mouvements populaires qui ont accompagné le printemps arabe.

 

Il a clamé à qui voulait l’entendre que son parti islamiste AKP est tout aussi libéral que les partis chrétien-démocrates en Europe. Ses manœuvres politiques d’une habileté rare lui ont permis d’écarter l’armée du pouvoir et d’islamiser graduellement, mais systématiquement les institutions turques.

 

La démocratie turque est devenue une autocratie et la Turquie n’arrête pas de régresser sur de nombreux plans.

 

Tout comme certains islamistes cachent leur jeu et rallient leurs ouailles en décriant l’islamophobie, Erdogan s’est créé une série d’ennemis de service en recourant à des théories conspirationnistes, en blâmant des forces obscures, l’Occident, Israël, la Russie, les Kurdes, la mouvance güleniste (soupçonnée d’avoir dévoilé la corruption de ses proches), l’Iran puis les pays d’Europe qui refusent de le voir faire campagne sur leur sol et qu’il qualifie de nazis.

 

Le putsch raté de juillet 2016 a été le prétexte rêvé pour démanteler les institutions, les remplacer par ses partisans et intimider les critiques par des accusations d’espionnage ou de terrorisme.

 

Avant même le putsch, le nombre de prisonniers en Turquie est passé de 50,000 en 2010 à près de 160,000 en 2014. De nombreux organes médiatiques d’opposition et ceux des minorités kurde et alévi ont été bâillonnés. Les ingrédients essentiels d’une démocratie, soit l’indépendance de la justice et la liberté de presse ont été subvertis.

 

Malgré ces limitations, il y a encore moyen d’exprimer une opposition en Turquie: ainsi et face au tollé général, le gouvernement a dû reculer lorsqu’il a voulu légaliser l’amnistie d’une personne accusée de viol si elle épouse sa victime.

 

Suite à l’islamisation des institutions d’enseignement et l’encouragement du modèle institutionnel Imam-Hatib (le nombre d’élèves inscrits est passé de 60,000 en 2002 à 1,2 million en 2016), la qualité de l’enseignement a considérablement baissé, chutant de la 42e place à la 52e place dans le classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves PISA (Program for International Student Assessment).

 

De plus, la moyenne de scolarisation est très en dessous de celle des pays de l’OCDE : 28% des adolescents âgés de 15 à 19 ans ne sont pas scolarisés. 15% des filles mineures sont mariées.

 

Au niveau économique, la croissance annuelle miraculeuse de 6 à 9% entre 2000 et 2015 a décru à moins de 2%. Durant les trois dernières années, les avoirs de réserve de devises ont diminué de 10% et les réserves d’or ont chuté de 27%. En 5 ans, la livre turque a dévalué de plus de 100% par rapport au dollar américain. Les capitaux fuient la Turquie.

 

Le tourisme qui fait vivre près de 2 millions de travailleurs accuse une décroissance de plus de 20% et de nombreux sites de villégiature ont fermé leur porte. L’autoritarisme du président Erdogan décourage les investisseurs étrangers et les agences de notation financière révisent à la baisse la note de solvabilité de la Turquie.

 

Sur la scène internationale, Erdogan a changé ses alliances dans un manège sans fin. Il est de moins en moins pris au sérieux et la marge de manœuvre turque devient de plus en plus limitée. Berlin, Vienne, Copenhague et Amsterdam ont émis des réserves en regard des campagnes politiques organisées par la Turquie dans leur pays.

 

Pour ces capitales européennes, l’heure des débats démocratiques équilibrés a fait place à des débats partisans et acrimonieux qui risquent de faire oublier aux résidents turcs d’Europe qu’ils constituent une minorité dans une société laïque.

 

Erdogan a émis une opinion qui résonne comme une menace à peine voilée en déclarant quelques heures avant l’attentat perpétré à Londres : « Si l’Europe continue ainsi (à malmener la Turquie), aucun Européen dans n’importe quel partie du monde ne pourra marcher en sureté dans les rues. » Il a renchéri en ajoutant : « Le référendum du 16 avril est très important.

 

Si c’est nécessaire, pour la patrie et pour l’avenir, nous avons assez de sang à faire couler. » De telles déclarations contribuent à isoler la Turquie des démocraties européennes.

 

De la même façon, Erdogan a l’ambition de restaurer la gloire de l’Empire ottoman et se comporte avec l’autorité et la pugnacité d’un calife belliqueux. Il oublie que l’Europe a de très grandes difficultés d’intégration de ses populations immigrées et qu’elle a des raisons de redouter l’encouragement à la délation et l’embrigadement islamique des 5,5 millions de résidents turcs qui y résident.

 

Pour satisfaire sa soif dictatoriale, Erdogan s’est basé sur la population rurale conservatrice. Pour augmenter son bassin de votants, il a déclenché des discours et des actes antikurdes qui plaisent au parti d’opposition nationaliste du MHP. Pour défaire le vote libéral et pro occidental, il a cherché à démolir la sympathie à l’endroit de l’Europe en traitant certains de ses leaders de fascistes et de nazis.

 

Par ailleurs, près de 500 000 Kurdes de l’Est de la Turquie ont dû fuir leur résidence et n’ont pu voter faute d’adresse. Quant aux indécis qui ne se sont pas prononcés, ils ont vécu avec la crainte de faire l’objet de représailles au même titre que les critiques du régime. Alors que le parlement turc votait sur la proposition référendaire, les membres du parti AKP au pouvoir ont été forcés de faire montre de leur vote bien que la constitution exige un vote secret.

 

La victoire à l’arraché au référendum du 16 avril polarise plus que jamais la société turque : les deux partis qui se sont prononcés en faveur du référendum auraient normalement dû récolter plus de 60% des voix. Ils n’en ont obtenus que 51,3%. La majorité des grandes villes et des régions peuplées de Kurdes ont voté contre l’augmentation des pouvoirs d’Erdogan.

 

Des irrégularités dans le comptage du vote (acceptation tardive d’enveloppes non étampées) ont donné lieu à des manifestations; le parti républicain CHP qui est le parti d’opposition le plus important a demandé à la Cour suprême d’annuler le vote; son porte-parole Selin Sayek Böke a déclaré ne pas reconnaître la validité du résultat et a menacé de se retirer du parlement.

 

Rien ne laisse penser que le déclin de la Turquie cessera car sous Erdogan, la Turquie a régressé sur toute la ligne : ses institutions s’écroulent, ses universités sont dysfonctionnelles, ses médias sont quasiment muselés, l’économie est en recul, les rapports avec l’Europe se dégradent et le problème interne avec les Kurdes refait surface. Le président Erdogan orchestre cette décadence et la Turquie en paie le prix.

 

Au XIXe siècle, la Turquie était considérée comme « l’homme malade de l’Europe. » Aujourd’hui, la Turquie est devenue « l’homme malade de la démocratie. » Plus que jamais, la Turquie correspond au portrait qu’en avait fait le penseur Celal Nuri Ileri il y a de cela plusieurs décennies : la Turquie est un vaisseau au pavillon frappé à l’effigie d’un croissant et d’une étoile (le drapeau turc) qui navigue vers l’Est alors que son équipage pense qu’il se dirige vers l’Ouest.

 

 

 

 

« SI PERSONNE NE BOUGE, NUL NE SAIT OÙ ERDOGAN S'ARRÊTERA »

Vianney Passot

Le Figaro, 21 mars, 2017

 

 

Après avoir traité les Allemands et les Hollandais de «nazis» à la suite de l'interdiction des meetings de ses ministres, Erdogan menace et déclare vouloir en faire «payer le prix» aux Pays-Bas. Que cela vous inspire-t-il?

Hadrien DESUIN.- Erdogan se surpasse toujours dans l'outrage. La nouveauté c'est qu'il n'a plus aucune retenue face aux Européens. Autant les Turcs se sont habitués, autant les Occidentaux découvrent au fur et à mesure la vraie personnalité du leader islamiste. La fermeture de l'ambassade des Pays-Bas et le drapeau turc hissé sur son toit est un geste diplomatique extrêmement grave. On reste encore dans l'escalade verbale et les rétorsions diplomatiques habituelles. Je pense que la crise sera contenue dans le cadre des campagnes électorales qui se terminent à Amsterdam et à Ankara. Cela étant, à chaque étape, Erdogan pousse un peu plus loin. Le leader islamiste turc prend confiance et fait sentir son pouvoir de nuisance en Europe. Si personne ne bouge, nul ne sait où il s'arrêtera.

 

À deux jours d'une élection aux Pays-Bas, quelles peuvent être les conséquences de ces polémiques?

 

Mark Rutte, le candidat de la droite conservatrice libérale, a sans doute gagné en termes d'image. Il y a un consensus au Pays-Bas sur le fait qu'il ne fallait pas se laisser piétiner par le parti d'Erdogan. La crise diplomatique vient à point nommé pour remobiliser ses électeurs du Parti populaire, libéral et démocrate (VVD).

 

Toutefois, l'opposition aux ingérences turques et à l'islam politique en général était l'apanage de Geert Wilders. Lequel est le grand gagnant de cette affaire, au moins sur le terrain des idées. Il aurait certes pu surfer sur le laxisme du gouvernement hollandais si Mevlut Cavusoglu avait pu faire son meeting. Mais aujourd'hui, il se félicite d'avoir eu raison avant tout le monde. Le fait est que les Turcs ont joué, bon gré mal gré, un rôle très important dans la campagne électorale aux Pays-Bas. C'est regrettable. À chaque scrutin, la question de l'islam politique prend plus d'importance. On approche du point de rupture.

 

Les Turcs de l'étranger, concernés par ces meetings à l'approche d'un référendum en Turquie, ont pourtant un poids électoral assez relatif. Quel est l'enjeu réel pour Erdogan?

 

Vu d'Ankara, le résultat du plébiscite doit être sans équivoque en faveur du clan Erdogan. Il a besoin d'un score éclatant qui soit à la mesure de sa propre estime: démesurée. Sa réforme constitutionnelle qui vise à centraliser encore un peu plus les pouvoirs autour de sa personne est aussi un référendum pour ou contre Erdogan. Il faut donc faire campagne en Europe et ses 4 millions d'électeurs turcs.

 

Par ailleurs, le gouvernement turc veille à mobiliser ses diasporas car il redoute l'assimilation de ces populations dans leur pays d'adoption. Il s'agit de maintenir ces Turcs dans leur culture d'origine. Des Turcs libéraux et européanisés, c'est la hantise d'Erdogan.

 

Ces électeurs de l'AKP ont parfois le double droit de vote. Grâce à la double nationalité, ils votent en Turquie et en Europe. Ces cohortes d'électeurs sont un moyen de pression sur les partenaires européens. C'est pour cette raison que les réactions européennes à la crise diplomatique actuelle restent dans l'ensemble très modérées. Il ne s'agit pas de se brouiller avec une puissance renaissante comme la Turquie mais aussi avec les quartiers turcs des grandes villes.

 

Erdogan est à lui seul un défi pour la stratégie Terra Nova. Ses outrances mettent à nu les ambiguïtés des progressistes. Lesquels ne voient pas que leur tolérance revendiquée de l'islamisme rime avec complaisance et lâcheté.

Contrairement à l'Allemagne et aux Pays-Bas, la France a autorisé un meeting turc à Metz ce dimanche…

 

Il faut reconnaître que le risque de trouble à l'ordre public n'était pas le même. La diaspora turque en France n'a pas l'importance qu'elle a en Allemagne et aux Pays-Bas. Mais le signal envoyé par la France à ses partenaires d'Europe du Nord n'est pas du meilleur effet. On a déjà vu la Patrie des droits de l'Homme plus soucieuse de ses valeurs.

Plus largement, que dit cette polémique des relations entre l'Europe et la Turquie?

 

Tout d'abord qu'Erdogan ne comprend rien à la culture européenne. Les Pays-Bas ont courageusement résisté à l'invasion allemande de 1940. Le bombardement de Rotterdam et les quatre années d'occupation qui ont suivi ont été un véritable martyr. Pendant ce temps, la République turque signait un pacte de non-agression avec Hitler (qui ne fut rompu qu'en 1945). Erdogan qui vantait le 31 décembre 2015, de retour d'Arabie saoudite, l'efficacité de la centralisation du régime nazi, fait la leçon à l'Europe. Les références politiques du président turc devraient nous éclairer sur sa vraie nature.

 

En Europe du Nord où la question des droits de l'Homme est la plus sensible, il y a comme une prise de conscience ces derniers jours. Les pays de la Scandinavie et de la mer du Nord , sous la pression des élections, ouvrent les yeux sur la Turquie d'aujourd'hui. Les communautés kurdes et arméniennes qui souffrent de sa domination ont joué un rôle non négligeable pour contrer la propagande turque en Europe.

 

L'arrogance d'Erdogan, quoique d'apparence burlesque, doit être prise au sérieux. Il est clairement en position de force. Son armée occupe des pans entiers de la Syrie. Il engrange des milliards d'euros pour retenir les réfugiés du Moyen-Orient sur son sol. Il continue, même lentement, à négocier ses chapitres d'adhésion à l'Union européenne. L'accord signé avec l'Allemagne place toute l'Europe dans une situation de dépendance stratégique inédite. Situation dont nous ne pouvons sortir que d'une façon: menacer d'exclure définitivement la Turquie du marché européen et du processus d'adhésion.

 

 

 

 

Actualité 

 

 

GUTERRES S’ENGAGE A LUTTER CONTRE L’OBSESSION ANTI-ISRAËL

DE L’ONU ET CONTRE L’ANTISEMITISME

Times of Israel, 24 avril, 2017

 

 

 

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterress s’est engagé à lutter contre la partialité anti-Israël à l’ONU et a ajouté que l’État juif devait être traité comme n’importe quel État membre.

 

Durant l’assemblée plénière du Congrès juif mondial à New York à l’occasion de Yom HaShoah, le chef de l’ONU a déclaré qu’en tant que secrétaire général, il sera « en première ligne du combat contre l’antisémitisme », et il a qualifié sa recrudescence en Europe et aux États-Unis d’ « absolument inacceptable ».

 

Il a promis qu’il « s’assurerait que les Nations unies soient en mesure de mener toutes les actions possibles pour que l’antisémitisme soit condamné, et si possible, éradiqué de la surface de la Terre. »

 

Guterres a déclaré que « malgré le choc de l’Holocauste, l’antisémitisme n’est jamais mort », et a ajouté qu’il était « bien vivant aujourd’hui ». Il a évoqué le discours raciste sur internet, les attaques qui ciblent la communauté juive, et la destruction de monuments et de cimetières juifs.

 

Guterres a ajouté qu’il « garantira » que ceux qui travaillent sous ses ordres se plieront aux principes qu’il juge justes.

 

« En tant que secrétaire général des Nations unies, je considère que l’État d’Israël doit être traité comme tous les autres états », a-t-il déclaré, déclenchant un tonnerre d’applaudissement.

 

Il a souligné qu’Israël avait « incontestablement le droit d’exister et de vivre en paix et en sécurité avec ses voisins », et que « le refus de reconnaitre l’État d’Israël est une forme moderne d’antisémitisme ».

 

« J’ai déjà eu l’opportunité de montre que je suis prêt à me plier à ce principe, même quand il me contraint à prendre des décisions difficiles », a-t-il ajouté, en référence à un clivage qui se renforce au regard de la partialité de l’ONU, qui a été exacerbé le mois dernier, quand une experte de l’ONU a publié une virulent critique de la politique israélienne.

 

L’ancienne fonctionnaire de l’ONU et ressortissante jordanienne Rima Khalaf a déclaré le mois dernier que Guterres lui avait demandé de retirer un rapport dans lequel elle accusait Israël d’être un « pays apartheid », suite à quoi elle avait démissionné. Le chef de l’ONU a ajouté que « cela ne signifie pas que je serais d’accord avec toutes les décisions qui seront prises par le gouvernement d’Israël ».

 

Son discours d’une quinzaine de minutes à été interrompu par plus de 11 salves d’applaudissement. L’ancien Premier ministre portugais a également eu droit à une standing ovation. C’était la première fois qu’un secrétaire général des Nations unies s’adressait à des dirigeants juifs du monde entier.

 

Le mois dernier, Israël a annoncé une coupe budgétaire de 2 millions de dollars dans ses contributions au budget de l’ONU, en raison des critiques constantes émises par le Conseil des Droits de l’Homme sur sa politique envers les Palestiniens.

 

Israël a déjà réduit de 6 millions de dollars sur les 11,7 millions après que le Conseil de Sécurité a condamné la politique des implantations par Israël, en décembre.

 

Lundi, le Conseil de Sécurité de l’ONU devait rencontrer le président américain Donald Trump et des élus américains pour des discussions, susceptibles d’inclure la question du conflit israélo-palestinien et la baisse du financement de l’ONU.

 

 

 

 

 

 

UN WATCH FUSTIGE L’ONU, QUI A ÉLU L’ARABIE SAOUDITE DANS UN COMITÉ SUR L’ÉGALITÉ DES GENRES

Times of Israel, 25 avril 2017

 

 

 

Une association a fustigé dimanche la nomination de l’Arabie Saoudite à un comité des Nations unies sur l’égalité des genres, déclarant que ce choix était absurde étant donné la discrimination que pratique ouvertement le royaume envers les femmes.

 

Le Conseil économique et social des Nations unies (CESNU) a élu mercredi 13 membres, dont l’Arabie Saoudite, pour un mandat de quatre ans à la commission sur le Statut des Femmes, un comité « exclusivement dédié à la promotion de l’égalité des genres et à donner plus des pouvoir aux femmes ».

 

En 2016, l’Arabie Saoudite était classée 141e sur 144 par l’Index mondial des inégalités liées au genre. En Arabie Saoudite, les femmes n’ont pas le droit de conduire, de voyager, de faire des affaires et de prendre certaines décisions médicales sans l’accord d’un tuteur masculin.

 

Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch, a condamné cette décision. « La discrimination saoudienne à l’encontre des femmes est répugnante et systématique, en droit et en fait, a déclaré Neuer. Pourquoi les Nations unies ont-elles choisi le plus grand promoteur de l’inégalité dans le monde pour siéger à la commission sur l’égalité des genres ? », a-t-il demandé dans un communiqué.

 

« Choisir l’Arabie Saoudite pour protéger les droits des femmes, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers », a-t-il ensuite tweeté. En janvier, un rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l’Homme, Philip Alston, avait critiqué le royaume pour son traitement des femmes.

 

« L’interdiction de conduire devrait être levée et les femmes ne devraient plus avoir besoin de l’autorisation de tuteur masculin pour travailler ou voyager », a dit Alston. Dans un rapport de 2015, le département d’Etat américain avait conclu que le royaume faisait preuve d’une grave discrimination envers les femmes.

 

Puisqu’il n’y avait que 13 candidats pour 13 sièges au conseil, l’élection de l’Arabie Saoudite était déjà jouée. Pourtant, les Etats-Unis ont insisté sur la tenue d’un vote secret pour approuver les candidats, plutôt que pour l’obtention d’une nomination unanime et automatique. L’Arabie Saoudite a obtenu le moins de nombre de votes, avec 47 voix sur les 54 membres votant.

 

 

 

 

FILLON LARGEMENT EN TÊTE EN ISRAËL

Gabriel Attal

ACTUJ, 24 avril 2017

 

 

 

François Fillon arrive largement en tête avec 5056 voix soit 60,41% des suffrages exprimés. Néanmoins, son score est bien inférieur à celui de Nicolas Sarkozy, candidat de la droite en 2012. L’ancien Président de la République avait obtenu environ 81% des voix. François Fillon réalise tout de même un score très important en Israël, bien supérieur à son score national (19,9%).

 

Emmanuel Macron, le leader du mouvement En Marche, obtient 2589 voix, ce qui correspond à 30,93% des suffrages exprimés. Quasi inconnu il y a 2 ans, l’ancien ministre de l’économie réalise un score conséquent.  Marine Le Pen suit avec 311 voix, soit 3,72% des suffrages. Son score est faible par rapport à son total national.

 

Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, prend la 4e place avec 134 voix c’est-à-dire 1,60% des électeurs. Un score assez similaire à celui de 2012 pour le candidat d’extrême gauche. En 5e position on trouve Nicolas Dupont-Aignan avec 1,08% (90 voix).

 

6e, Benoit Hamon candidat du Parti Socialiste, totalise 0,98% des suffrages (82 voix). François Hollande, le candidat du Parti Socialiste en 2012, avait réalisé 8% des voix.

 

Plusieurs candidats n’atteignent pas les 1%. Jean Lassalle totalise 0,51% des suffrages (43 voix). François Asselineau obtient 0,33% (28 voix) Philippe Poutou suit avec 0,25% (21 voix). Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade ferment la marche avec 0,10% (8 voix chacun).

 

 

 

 

LE GRAND RABBIN DE FRANCE APPELLE À VOTER POUR MACRON

Noémie Halioua

ACTUJ, 25 avril 2017

 

 

 

La liste des personnalités communautaires juives qui appellent à faire barrage au Front national s’allonge chaque jour davantage. Après le président du Crif Francis Khalifat et Sacha Ghozlan de l’UEJF, le grand Rabbin de France Haïm Korsia a également donné une consigne de vote très claire : faire barrage au FN, en soutenant un Front républicain. Autrement dit, voter pour le candidat d’En Marche !, contre son adversaire Marine le Pen. « Il faut appeler tous ceux qui croient et qui espèrent en la France à voter pour Emmanuel Macron, parce que c'est lui qui porte, maintenant, cette espérance de fraternité », a-t-il déclaré.

 

« L'immuable de la France c'est l'accueil, l'ouverture au monde. La France, en hébreu, se dit « Tsarfat », ce qui veut dire « creuset ». Peut-on imaginer un creuset dans lequel on ne veut pas certains métaux? Dans le creuset qu'est la France, on met tous les métaux, les personnalités, les origines, les espérances qui l'ont composée » a-t-il ajouté, évoquant à demi-mot, les positions du parti de Marine le Pen.

 

Sa prise de position est intimement liée au contexte, comme il l’explique: « Je me dois d'être neutre institutionnellement. Mais, dans ce cas de figure, il ne s'agit pas d'être neutre. Yves Simon chante 'le silence est toujours complice ou trompeur'. Aujourd'hui, s'abstenir c'est être complice ou trompeur ».

 

 

 

TRUMP PRÉPARERAIT SON PREMIER VOYAGE

EN ISRAËL POUR LE MOIS DE MAI

STUART WINER

Times of Israel, 26 avril, 2017

 

 

 

Les responsables à Jérusalem et à Washington sont en pleines négociations pour planifier une visite en Israël pour le président américain Donald Trump en mai, selon les médias israéliens mercredi.

 

Si le projet est mené à terme, il s’agira de la première visite en Israël pour Trump.

 

Trump, qui avait à l’origine prévu de se rendre à Bruxelles le mois prochain pour son premier déplacement officiel, pourrait prolonger son voyage en arrivant en Israël aux alentours du 21 mai.

 

Si la visite de Trump a effectivement lieu à ces dates, elle coïncidera avec les festivités pour le cinquantième anniversaire de la réunification de Jérusalem après la guerre des Six jours, en 1967, qui aura lieu cette année le 23 mai au soir et le 24 mai.

 

Elle coïncidera également avec une importante décision que Trump devra prendre, à savoir, s’il décide de délocaliser l’ambassade américaine à Jérusalem, depuis Tel Aviv, comme il l’avait promis durant sa campagne.

 

L’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, fera elle sa première visite en Israël en juin, a annoncé mercredi la Deuxième chaîne.

 

Haley est l’un des membres les plus entendus de l’administration Trump, et elle est très appréciée en Israël et dans la communauté juive américaine pour sa position infaillible contre le sentiment anti-israélien aux Nations unies.

 

Durant sa campagne électorale, Trump avait affirmé que s’il remportait l’élection, il déplacerait l’ambassade israélienne à Jérusalem. Ce geste était hautement symbolique pour Israël, car il confirme que Jérusalem en est bien la capitale. Mais il est en contradiction avec la position des Palestiniens et du monde Arabe qui veulent que Jérusalem Est soit la capitale du futur État palestinien.

 

Cependant, suite à ses rencontres avec les diplomates arabes, Trump a semblé revenir sur cette promesse, indiquant qu’il l’envisageait seulement.

 

À la fin de l’an dernier, l’ancien président Barack Obama a signé un formulaire pour empêcher le déplacement de l’ambassade à Jérusalem. C’était la huitième fois qu’Obama signait ce formulaire, qui doit être renouvelé tous les 6 mois. Le dernier formulaire expire à la fin du mois de mai.

 

Le Congrès a adopté une loi en 1995 qui mandate le déplacement de l’ambassade à Jérusalem, mais qui autorise le président à signer un formulaire de renonciation, au nom des intérêts sécuritaires nationaux des États-Unis. Les prédécesseurs d’Obama, George W. Bush et Bill Clinton avaient également signé ces formulaires de renonciation.

 

David Friedman, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, nommé par Trump est également un fervent défenseur de ce déplacement. En décembre, suite à sa nomination, il avait déclaré qu’il était impatient de commencer à travailler depuis « l’ambassade américaine dans la capitale éternelle d’Israël, Jérusalem ».

 

De nombreux membres de la coalition israélienne ont salué cette initiative, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait ajouté que ce serait « super ».

 

 

 

Écrit par Julien Bauer, IRCJ

 

 

Lundi 24 avril 2017,la Mairie de Montréal a organisé une cérémonie commémorative pour la Journée de l'Holocauste. Environ trois cent personnes y ont assisté,y compris des élèves des écoles secondaires Bialik, Herzliah,Marymount Academy et Lower Canada College.

 

Sidney Zoltak, survivant de Pologne, a relaté comment il avait été sauvé par une famille chrétienne polonaise. Quand il a recommandé à Yad Vashem de Jérusalem  de la reconnaître comme " Justes parmi les Nations" les descendants de la famille ont demandé que cette reconnaissance soit discréte pour éviter toute attaque contre eux. S. Zoltak a aussi rappelé que lorsque les rarissimes survivants, 70 sur 7000, sont retournés dans leur village, l'antisémitisme y était tel qu'ils ont décidé de partir.

 

Le maire Denis Coderre a, pour sa part ,souligné l'apport des Juifs survivants de la Shoah au développement de Montréal.D. Coderre a réussi ce qu'aucun de ses prédécesseurs  et aucun de ses collégues, maires de métropoles dans le monde, n'ont tenté :commémorer officiellement ,en tant que conseil municipal d' une grade ville, la Shoah , et trouver les paroles justes et empruntes d'émotion pour le faire.

 

On ne peut que souhaiter que d'autres maires suivent son exemple.

 

 

Shabbat Shalom!
 

 

 

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