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VICTOIRE POUR OBAMA, INCERTITUDE POUR ISRAËL

 

 

 

 

LA VICTOIRE D’OBAMA À LA VEILLE DES ÉLECTIONS ISRAÉLIENNES
Freddy Eytan

Le CAPE de Jérusalem, 8 novembre 2012

 

 
Après l’euphorie de la victoire et la réélection d’Obama de nombreuses questions se posent sur les capacités de l’homme qui va diriger les Etats-Unis et le monde libre durant les quatre prochaines années supplémentaires. Va-t-il pouvoir juguler la crise économique et le marasme social? Arrêter net le projet nucléaire de l’Iran? Lutter contre le terrorisme aveugle et le fanatisme islamique? Chasser Bechar el Assad en mettant un terme au massacre quotidien du régime de Damas? Ou réglera t-il enfin  le problème palestinien en justifiant ainsi le prix Nobel de la paix?
 
En jugeant le bilan des quatre dernières années à la Maison Blanche nous pouvons affirmer que la déception est bien profonde. Le Moyen-Orient s’est transformé en une poudrière islamiste, menaçante et instable justement et surtout en raison  d’une absence  totale d’une  politique américaine  cohérente et ferme dans notre région. Toutefois, les Américains et notamment une écrasante majorité de Juifs ont accordé à leur président une deuxième chance. Nous devons donc toujours espérer car la réussite dObama sera aussi la notre.
 
Aujourd’hui, nous mettons les bévues et les maladresses aux vestiaires et tournons une nouvelle page. Obama connaît parfaitement les dossiers  et probablement  ne fera pas les mêmes erreurs du passé en exerçant de fortes pressions sur le gouvernement israélien et en exigeant un nouveau gel des implantations et notamment la construction de logements à Jérusalem. Pour reprendre le processus de paix avec les Palestiniens il ne devrait y avoir aucune condition préalable et Obama ne devrait surtout pas lier tout progrès dans les négociations avec le projet nucléaire iranien.
 
Les Etats-Unis comme l’Europe ont le devoir politique et moral d’éviter à tout prix une démarche palestinienne pour obtenir une reconnaissance de membre non-étatique au sein de l’ONU. Cette démarche est contreproductive et une violation flagrante des accords signés avec les Palestiniens dont Américains et Européens sont cosignataires. La Pax americana est certes souhaitable sous plusieurs conditions mais elle  devrait être appliquée prudemment et avec réciprocité.
 
Les sanctions imposées par la communauté internationale sont sévères mais n’ont pas été très dissuasives puisque l’Iran poursuit sans relâche  son programme atomique. Une reprise du dialogue avec Téhéran  sans un arrêt préalable et immédiat  du projet nucléaire prouvera de la part des Etats-Unis naïveté et faiblesse. Il est clair que Téhéran ne changera pas fondamentalement sa politique expansionniste et n’abandonnera jamais son arsenal atomique, cheval de bataille et fierté du peuple iranien. L’Iran pourra peut-être changer à court terme  de tactique pour alléger le fardeau des sanctions, mais sa stratégie sera toujours la même, à savoir la “destruction de l’Etat sioniste” et l’exportation de la révolution chiite par des satellites tel que le Hezbollah au Liban.
 
Certes, il existe entre Israël et les Etats-Unis des malentendus, des frictions parfois graves et l’attitude du gouvernement Netanyahou a été parfois ambiguë, mais les relations n’ont jamais abouti à la rupture ou au divorce car les intérêts politiques, diplomatiques, et stratégiques entre les deux pays amis sont réciproques. Washington et Jérusalem partagent les mêmes valeurs démocratiques et universelles. Un affaiblissement de l’Etat juif et de son leadership agissent  contre les intérêts des Etats-Unis au Moyen-Orient.
 
Dans ce contexte, le Premier ministre israélien se trouve dans l’obligation de s’entendre avec le président Obama sur la marche à suivre. La rencontre de Netanyahou avec l’ambassadeur américain en Israël quelques heures seulement après l’annonce de la victoire d’Obama prouve que la page est tournée et que la sagesse, le pragmatisme et la raison d’Etat l’emportent sur les divergences personnelles qui d’ailleurs sont toujours fort exagérées par l’opposition et la presse. Enfin, Obama et ses conseillers ne devraient pas non plus “intervenir” pour influer sur le résultat des élections israéliennes… Attendons et respectons le verdict du peuple, seul maître du pays, le 22 janvier prochain.

 

APRÈS L’AMÉRIQUE
Guy Millière
dreuz.info, 8 novembre 2012

 

 

Je le dis d’emblée : je me suis trompé.
 
Je ne me suis pas trompé sur qui est Obama, sur l’effet de ses décisions politiques ou sur qui est Mitt Romney. Mais j’ai sous estimé la capacité de mobilisation souterraine de la campagne Obama.
 
J’ai sous estimé le pouvoir de nuisance des grands médias. J’ai basé mes analyses sur les données utilisées par les plus grands analystes américains, Karl Rove, Michael Barone, Thomas Sowell, Charles Krauthammer. Ils sont aujourd’hui consternés autant que je le suis.
 
J’ai longtemps pensé qu’Obama serait réelu. Divers signes m’ont laissé penser, comme Karl Rove, Michael Barone, Thomas Sowell, Charles Krauthammer, que Romney était parvenu à incarner l’alternative. Il s’est avéré que non.
 
Obama a été réélu bien que des centaines de milliers d’Américains restent sans électricité après le passage de la tempête Sandy. Une majorité d’Américains semble donc trouver normal que le gouvernement fédéral soit aussi inefficace après un cataclysme naturel qu’un pays du tiers monde.
 
Obama a été réélu malgré une multiplication des pauvres et des assistés sociaux. Parce qu’il a bénéficié d’un vote massif et d’une mobilisation absolue des pauvres et des assistés sociaux.
 
Il a été réélu malgré l’islamisation du Proche Orient, une politique d’apaisement vis à vis de l’Iran, et la trahison des assassinés de Benghazi.

Une majorité d’Américains ne s’intéresse plus à l’esprit d’entreprise qui a fait des Etats Unis ce qu’ils sont, et ne s’intéresse pas davantage au sort géopolitique du monde. Une majorité d’Américains n’en a plus que faire des règles éthiques qui ont prévalu depuis le temps des pères fondateurs.
 
Nous entrons dans une phase ou les Etats Unis ne seront plus les Etats Unis que nous avons connus. Les Etats Unis seront un pays où la corruption et la trahison seront tolérées, où on achètera les voix, ou l’économie déclinera et glissera lentement vers la faillite, comme les économies européennes. Ils sont un pays dont la voix ne comptera plus guère sur la planète.
 
Les conséquences pour les Américains attachés à ce que l’Amérique fut seront douloureuses. Le nombre de ceux vivant de prédation l’emportera sur le nombre de ceux qui vivent de production. Le futur, je le crains, ressemblera à la Californie aujourd’hui : une minorité de gens riches vivant d’entreprises liées au gouvernement fédéral ou d’autres gens riches vivant dans les fantasmes d’artistes plus ou moins décadents, et une majorité de pauvres en situation d’assistance. Passer de San Francisco à la Vallée centrale est passer d’une ville opulente de bourgeois de gauche à des régions sinistrées et en faillite. Les pauvres votent pour ceux qui leur donnent le chèque de fin de mois, jusqu’au moment où il n’y a plus d’argent.
 
Les conséquences pour le reste du monde seront douloureuses aussi. Les Etats Unis ont été la locomotive économique du monde. Obama détruit la locomotive, et il n y a pas de locomotive de rechange. La Chine ne peut jouer ce rôle, l’Europe déliquescente et vieillissante non plus.
 
Les Etats Unis ont assuré l’ordre du monde qui a permis d’éviter le pire depuis la Deuxième guerre mondiale. Nous allons vers un désordre planétaire croissant très propice aux crimes des dictateurs.
 
Nombre de commentateurs européens se réjouissent, j’en suis sûr. Ils ne voient pas les relations de cause à effet, et ne relient pas Obama à la décomposition économique du monde ou à la montée de l’islam radical. Les liens n’en existent pas moins.
 
Je reviendrai sur ces sujets dans les jours qui viennent. Pour l’heure, je suis en état de choc et dans une immense tristesse.
 
J’ai voulu croire qu’il restait assez de forces vives aux Etats Unis pour qu’une page se tourne, et de multiples données semblaient me donner raison. La page qui se tourne est en fait celle des forces vives des Etats Unis.
 
Ronald Reagan doit se retourner dans sa tombe. George Walker Bush est sans doute aussi triste que moi. Mitt Romney aussi. Entre l’entrepreneur et l’escroc anti-américain, une majorité d’Américains a choisi l’escroc anti-américain.
 
Mon livre, le désastre Obama reste d’actualité. Le désastre va se poursuivre et s’accentuer. Il peut servir de guide à ceux qui veulent comprendre ce qui les attend.

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