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LOI SUR L’ÉTAT NATION: RÉPONSE MUSCLÉE À LA DÉLÉGITIMATION D’ISRAËL

RÉACTIONS APRÈS L’ADOPTION DE LA LOI SUR L’ÉTAT-NATION JUIF

Times of Israel, 19 juil., 2018

 

Les réactions à l’adoption, par la Knesset, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la loi sur l’État-nation juif, étaient mitigées selon les partis. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué « un moment charnière dans les annales du sionisme et de l’État juif ».

Les députés ont approuvé le texte, qui consacre Israël comme « foyer national du peuple juif dans les lois fondamentales, qui ont une valeur quasi-constitutionnelle, en seconde et troisième lectures à 62 voix pour et 55 contres, et deux abstentions, après des heures de débat houleux dans le plénum de la Knesset.

La radio publique a souligné que sur les 120 députés, 45 parlementaires juifs d’opposition avaient voté contre la loi.

Le texte amendé affirme que « l’Etat considère que le développement des implantations juives relève de l’intérêt national et que l’Etat prendra les mesures pour encourager, faire avancer et servir cet intérêt ». (La loi parle d’établissements, hityashevout, nom donné à toutes les agglomérations en Israël, et non pas d’implantations ,  hitnahalouyot, qui désignent les localités juives en  Judée et en Samarie – note de la rédaction de l’ICRJ.)

Alors que la coalition a célébré l’adoption de la loi, les membres de l’opposition ont déclaré qu’elle était nationaliste, séparatiste et qu’elle menaçait la démocratie.

Netanyahu a déclaré : « nous avons inscrit dans la loi le principe fondamental de notre existence. Israël est l’État-nation du peuple juif, qui respecte les droits individuels de tous ses citoyens. C’est notre état, l’État juif. Ces dernières années, certains ont tenté de remettre cela en question, d’ébranler notre raison d’être. Aujourd’hui, nous en avons fait une loi : c’est notre nation, notre langue et notre drapeau.

Le principal parrain de cette loi au fil des années, l’ancien chef du Shin Bet Avi Dichter, a déclaré qu’elle venait répondre à tous ceux qui estiment que la viabilité d’Israël n’est que temporaire, en référence aux propos du député arabe Jamal Zahalka, qui avait déclaré que les Arabes survivront aux Juifs dans le pays.

« Tout ce que vous pouvez être, c’est une minorité égale, pas une nationalité égale », a déclaré Dichter.

« Contrairement à la désinformation et aux fake news qui ont inondé [la conversation], la Loi Fondamentale n’affecte pas les cultures minoritaires d’Israël », a-t-il affirmé. Il a ajouté que le texte n’enlève rien au statut de la langue arabe.

L’une des clauses de la loi rétrograde la langue arabe de langue officielle et lui octroie un statut « spécial, mais stipule également que « cette clause ne porte pas atteinte au statut de la langue arabe avant l’entrée en vigueur de la loi.

Le président de la Knesset Yuli Edelstein (Likud) a également célébré cette adoption, affirmant que l’assemblée générale était entrée « dans l’histoire » et a jugé que cette nouvelle législation était « l’une des lois les plus importantes à avoir été adoptée par la Knesset ».

Le ministre du Tourisme Yariv Levin a condamné l’opposition manifestée par la faction de l’Union sioniste, et notamment par le parti travailliste, son principal détracteur.

« Dites-nous honnêtement, les travaillistes : contestez-vous le droit du peuple juif sur la terre d’Israël ? Est-ce notre État-nation ? Notre drapeau n’est-il pas accepté par vous ? Il n’y a jamais eu un tel rejet des valeurs sionistes par le parti travailliste. »

Les opposants ont estimé que la loi était discriminatoire envers les Arabes israéliens et les autres minorités, et provoquaient inutilement ces minorités en mettant en exergue une attitude préférentielle envers le judaïsme.

Shelly Yachimovich, de l’Union sioniste, a déclaré : « personne ne pense que [la coalition] est intéressée par la nationalité et l’État d’Israël », ajoutant que la loi encourage une forme de nationalisme « dévaluée » qui « hait l’Autre ».

La députée Tzipi Livni a déclaré que la loi dans sa forme actuelle plaçait la politique au-dessus du contenu. « Quand j’ai demandé aux députés pourquoi ils ne soumettaient pas une version de loi qui pourrait rassembler une centaine de députés, ils ont souri sarcastiquement et m’ont dit que Netanyahu voulait une loi qui crée des dissensions. « Autrement, comme les gens sauront qu’il est plus patriote que toi ? Que tirerions nous du soutien [à cette loi] ?’ Voilà la méthode. »

Isaac Herzog, chef sortant de l’opposition et nouveau chef de l’Agence juive, a été plus ambivalent mais a exprimé ses craintes.

« La question qui se pose, c’est : est-ce que la loi va blesser ou renforcer Israël », a-t-il dit. « L’histoire en sera juge. J’espère vraiment que l’équilibre délicat entre les aspects juif et démocratique [d’Israël] n’en sera pas perturbé. »

Le député Elazar Stern, du parti d’opposition Yesh Atid, a déclaré que la loi était une insulte « à nos frères druzes et bédouins qui servent à nos côtés à l’armée et au sein des services de sécurité ».

Benny Begin, seule voix dissidente au sein du Likud, a déclaré que cette loi n’était pas ce qu’il attendait de son parti, et a averti qu’elle pourrait aggraver les tensions sociales et renforcer le nationalisme extrémiste.

La chef du Meretz Tamar Zandberg a également déploré « une nuit honteuse » et « une loi dévaluée et contaminée ».

La critique la plus vive a été prononcée par la Liste arabe unie, qui a qualifié la loi d’ « anti-démocratique, colonialiste, raciste, au caractère d’apartheid très prononcé ».

« Cette loi ne mentionne ni le mot démocratie ni le mot égalité, et s’engage à une emphase brutale de la suprématie ethnique, ne laissant aucun doute sur le fait qu’il y ait des types de citoyenneté – les Juifs de première catégorie et les Arabes de seconde catégorie », a déclaré le parti.

Ayman Odeh, chef de la Liste arabe unie, a déclaré dans un communiqué qu’Israël a adopté une loi de suprématie juive et a affirmé que nous [les minorités] seront toujours des citoyens de seconde classe… Le régime de Netanyahu crée un puits de peur, de racisme, d’autoritarisme, afin de nous diviser ».

Il a ajouté que « nous n’autoriserons pas la majorité à nous humilier et à nous détruire » et s’est engagé à se battre pour « un futur pour nous tous, dans la démocratie, l’égalité et la justice ».

Un autre député arabe, Youssef Jabareen, a affirmé que cette loi encourageait « non seulement la discrimination, mais aussi le racisme, elle va perpétuer le statut d’infériorité des arabes en Israël », l’Etat hébreu agissant comme « un mouvement juif et colonial, qui poursuit la judéisation de la terre et continue à voler les droits de ses propriétaires ».

Cette loi est « dangereuse et raciste par excellence », a fustigé le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat, sur son compte Twitter, affirmant qu’elle légalisait « officiellement l’apartheid ».

Selon lui, le texte « dénie aux citoyens arabes leur droit à l’autodétermination qui n’est plus déterminé que par la population juive ».

Pour Shuki Friedman, membre du groupe de réflexion Israel Democraty Institut, la loi a un caractère avant tout symbolique, mais elle va contraindre les tribunaux à prendre en compte le caractère juif de l’Etat ce qui va aboutir à une « interprétation plus restrictive des droits des Arabes ».

En soulignant le caractère juif de l’Etat, cela « réduit, indirectement, son caractère démocratique », a ajouté Shuki Friedman.

L’Union européenne s’est dite « préoccupée » par l’adoption de cette loi car cela risque de « compliquer » la solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien, et la Ligue arabe, la jugeant « dangereuse », a jugé qu’elle consolidait des « pratiques racistes ».

 

COMPRENDRE LE DÉBAT AUTOUR DE LA LOI FONDAMENTALE SUR L’ETAT-NATION

Pierre Lurçat

Vue de Jerusalem, 22 juil., 2018

 

Pour comprendre les tenants et les aboutissants du débat actuel sur la nouvelle “Loi fondamentale – Israël Etat-nation du peuple Juif”, il est essentiel de s’arrêter tout d’abord sur ses aspects juridiques et constitutionnels, avant d’envisager l’aspect politique de ce débat. Cette loi s’inscrit en effet dans la droite ligne de plusieurs autres textes fondamentaux, sur lesquels l’Etat d’Israël fonde son existence juridique en droit international. L’idée d’un “Etat-nation pour le peuple Juif” n’est pas une invention récente, motivée par d’étroites considérations politiciennes, comme voudraient le faire croire les opposants à la loi. Cette notion est un des fondements du sionisme politique et de l’existence de l’Etat d’Israël.

D’emblée, le mouvement sioniste a en effet revendiqué la création d’un foyer national, ou d’un Etat (la formule exacte ayant varié au fil du temps) pour le peuple Juif. Cette revendication a reçu un début de consécration avec la Déclaration Balfour en 1917, puis avec le mandat sur la Palestine, avant même la création de l’Etat d’Israël et le vote historique des Nations unies le 29 novembre 1947.

Comme le rappelle la Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, “En 1897, inspiré par la vision de l’État juif qu’avait eue Theodor Herzl, le premier congrès sioniste proclama le droit du peuple juif à la renaissance nationale dans son propre pays. Ce droit fut reconnu par la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 et réaffirmé par le mandat de la Société des Nations qui accordait une reconnaissance internationale formelle des liens du peuple juif avec la terre d’Israël, ainsi que de son droit d’y reconstituer son foyer national…

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies adopta une résolution prévoyant la création d’un État juif indépendant dans le pays d’Israël et invita les habitants du pays à prendre les mesures nécessaires pour appliquer ce plan. La reconnaissance par les Nations Unies du droit du peuple juif à établir son État indépendant ne saurait être révoquée. C’est de plus, le droit naturel du peuple juif d’être une nation comme les autres nations et de devenir maître de son destin dans son propre État souverain”. (C’est nous qui soulignons).

La notion d’un Etat-nation pour le peuple Juif n’est donc nullement une invention du gouvernement actuel, motivée par des considérations politiques : elle a été réclamée par le mouvement sioniste depuis 1897, acceptée par le concert des nations en 1917 et en 1947 et consacrée par la proclamation de cet Etat le 14 mai 1948. Elle est juridiquement fondée, selon les termes de la Déclaration d’indépendance, tant sur le droit historique et naturel que sur le droit international.

Pourquoi une Loi fondamentale sur l’Etat-nation du peuple Juif? Dans ces circonstances, demandera-t-on, pourquoi était-il nécessaire de réaffirmer une réalité juridique et politique qui existe déjà, avec la sanction du droit international ? La réponse est double. Sur le plan international tout d’abord, la légitimité de l’Etat d’Israël a été remise en cause à de nombreuses reprises depuis 1947, au sein de l’ONU et des autres instances internationales. Rappelons la sinistre résolution “Sionisme = racisme” de 1975, de triste mémoire, et les multiples autres résolutions du même acabit, votées par l’Assemblée générale des Nations unies et par d’autres forums internationaux, comme l’UNESCO. Ces résolutions n’ont certes pas atteint la légitimité de l’Etat juif sur le plan du droit international, mais elles ont fragilisé son statut politique. Mais c’est aussi et surtout sur le plan interne à l’Etat d’Israël que la notion même d’Etat juif a été érodée au cours des dernières décennies.

C’est en effet la Cour suprême, instance judiciaire suprême de l’Etat d’Israël, qui s’est employée depuis le début des années 1990 et notamment depuis 1992 (date de la “Révolution constitutionnelle” initiée par le juge Aharon Barak), à porter atteinte au caractère juif de l’Etat d’Israël, pour le transformer en “Etat de tous ses citoyens”, au nom d’une conception partisane et radicale de l’égalité des droits de la minorité arabe. C’est ainsi que le consensus sioniste sur lequel reposait le fragile équilibre politique et social, à l’intérieur de la société israélienne a été remis en cause, au nom de cette idéologie d’inspiration post-sioniste et post-moderne.

Contrairement à une conception largement répandue, en effet, la nouvelle Loi ne vient pas bouleverser un équilibre existant, mais rétablir le statu quo ante : elle vient réaffirmer la notion d’Etat juif, contestée et fragilisée par ses adversaires au sein même de la société israélienne. C’est là que réside toute l’importance de cette Loi fondamentale sur Israël Etat-nation du peuple Juif. En vérité, comme nous le montrerons dans la suite de cet article, cette loi ne fait que réaffirmer, en grande partie, des principes qui figuraient déjà en toutes lettres dans la Déclaration d’indépendance de 1948. Mais cette réaffirmation est un acte juridique qui revêt une grande importance, à la fois symbolique et concrète.

Réaffirmer les principes de la Déclaration d’Indépendance

Dès lors que le consensus national autour des valeurs fondamentales du sionisme, exprimées dans la Déclaration d’indépendance, a été érodé et contesté de manière grandissante au cours des 25 dernières années, au point que de larges parties des élites médiatiques, juridiques ou universitaires israéliennes ne croient plus à ces valeurs, il importait que la Knesset réaffirme de manière forte ces valeurs essentielles, sans lesquelles l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif est menacée. A quoi bon, en effet, réclamer de nos ennemis arabes qu’ils reconnaissent notre existence en tant qu’Etat juif, si cette même reconnaissance est contestée à l’intérieur même de l’Etat d’Israël et de la société juive?

La nécessité d’une réaffirmation des principes de la Déclaration d’indépendance par la Knesset est devenue une nécessité impérieuse, qui permettra à la majorité silencieuse de retrouver confiance en ses élus et en ses institutions. Face à la Cour suprême, qui s’est érigée ces dernières années en “pouvoir suprême” anti-démocratique, par un véritable putsch judiciaire, la Knesset se devait de reprendre la place qui lui revient dans le débat public : celle de représentant du peuple et de la vox populi. C’est la signification du vote de la Loi fondamentale sur Israël, Etat-nation du peuple juif. Elle vient redire, de la manière la plus solennelle et la plus incontestable, ce que chaque Juif sioniste, israélien ou non, ressent intimement dans son for intérieur : le peuple d’Israël est souverain sur sa terre.

 

 

LA LOI SUR L’ETAT-NATION EST APPROPRIÉE ET NON RACISTE

Freddy Eytan

Times of Israel, 24 juil., 2018

 

a loi fondamentale sur l’Etat-nation a provoqué inutilement un tollé général en Israël et à l’étranger. Elle a approfondi des querelles et amplifié la haine contre l’Etat d’Israël. Un déluge de critiques et de condamnations en vain, puisqu’il semble que la majorité des opposants n’ont vraiment pas lu attentivement tous les 11 articles de la loi.

La proclamation établissant l’Etat d’Israël, signée le 14 mai 1948, constituait l’impératif historique de la renaissance de la nation juive et de la langue hébraïque sur sa Terre trimillénaire. L’Etat juif, seul Etat démocratique de la région, est toujours fondé sur la Liberté, la Justice et la Paix et cette nouvelle loi le confirme en dépit de toutes les critiques.

Ces jours-ci, nous pouvons constater, aussi avec étonnement, qu’il y a juste 1948 ans que le Second Temple fut détruit et que nous venons de célébrer le 70ième anniversaire de notre Etat. Ces dates et faits historiques sont toujours ignorés et délégitimés par nos ennemis et détracteurs, et certains souhaitent l’anéantissement de notre Etat. La minorité arabe vivant en Israël, et dont les représentants siègent librement à la Knesset, pensait transformer cet Etat pour tous ses citoyens et ainsi gommer son caractère juif. Il existe aussi une minorité druze et bédouine qui sert fidèlement l’Etat et participe dans les rangs de Tsahal à la défense du pays. La nouvelle loi ne devrait pas changer ou modifier le statu quo existant ni leur merveilleuse contribution à l’essor du pays.

Soulignons clairement qu’être Juif ne signifie pas seulement pratiquer une religion et croire en un seul Dieu, mais appartenir à la Nation juive dans le sens étatique et national du terme. La comparaison qui est faite en évoquant la France catholique et non laïque est injuste et dévoile une méconnaissance totale de la spécificité de la nation juive.

La majorité des musulmans considèrent toujours le judaïsme comme minorité religieuse sans patrie, sans drapeau, hymne ou armée, et donc refuse de reconnaître Israël comme un Etat à part entière et à caractère juif. Les Palestiniens, eux, refusent cette reconnaissance pour pouvoir aussi appliquer un jour le Retour de tous les réfugiés vers la Palestine qui devrait être, selon eux, en majorité écrasante : non-juive.

Pour clarifier, une fois pour toute, la spécificité de l’Etat d’Israël, et rejeter toute revendication contraire, il était donc impératif de promulguer une loi fondamentale au Parlement puisque nous n’avons pas de Constitution et nous nous basons que sur la Proclamation du 14 mai 1948. Depuis, les données ont été modifiées et 70 ans après nous sommes toujours en conflit permanent avec les Palestiniens.

Les réactions de la part de l’opposition israélienne furent exagérées et souvent hystériques et hypocrites. Il était préférable que ces partis soient associés à la coalition pour renforcer le caractère juif de l’Etat d’Israël. Il s’agit bien d’un sujet existentiel sur tous les plans et notamment sur l’aspect démographique.

Rappelons que durant plusieurs années ce texte a été minutieusement étudié et vérifié par les parlementaires et les experts juridiques, et donc la Cour Suprême de Justice ne devrait pas en principe intervenir. Il se peut que la formulation de certains mots et phrases ne satisfait pas les opposants, mais la clarification était nécessaire et la loi est sans doute appropriée dans le contexte actuel.

Aujourd’hui, quand l’évidence même devient floue et fragile, il est nécessaire de la réaffirmer et de la dévoiler au grand jour. C’était d’ailleurs le cas sur la reconnaissance de Jérusalem comme notre capitale. A chaque occasion où nos détracteurs tentent d’ébranler et de secouer en vain les piliers de notre démocratie et les valeurs du judaïsme, il est nécessaire de les mettre en place, et remettre à l’heure les pendules de l’Histoire.

Quant à la presse internationale, particulièrement européenne, elle devrait se préoccuper de ses affaires et non se mêler de nos problèmes intérieurs. D’ailleurs, la Chancelière Merkel a bien précisé cet important point.

Non, l’Etat juif n’est pas raciste et ne peut jamais l’être en raison de sa démocratie exemplaire et de sa société civile harmonieuse en provenance du monde entier, et ce, malgré les divergences idéologiques et politiques profondes.

Il est aussi regrettable que certains chefs de partis, pour des raisons de politique politicienne, tentent de récupérer les voix de la hargne et de la grogne des homosexuels après le vote par la Knesset de la loi sur la GPA.

Soulignons une fois encore que chacun dans ce pays a le droit de pratiquer à sa manière sa vie privée, mais il doit aussi respecter les convictions et les sensibilités d’autrui. La tolérance demeure solide malgré les inévitables dérapages. Ainsi, si une loi devrait être modifiée pour l’intérêt public, elle le sera mais pas par des querelles inutiles et des récupérations politiques.

En dépit du caractère juif de notre Etat, les homosexuels jouissent d’une liberté totale et notamment lors des défilés de la gay pride.

Non, ce gouvernement ne pratique pas l’Apartheid, ce sont bien des mouvements européens comme le BDS qui pratiquent la ségrégation.

Oui, la langue hébraïque, celle de la Bible, est bien notre langue officielle et non l’arabe que chacun peut librement pratiquer.

En conclusion, la loi sur l’Etat-nation ne change en rien le statu quo mais réaffirme justement le caractère juif et légitime de l’Etat d’Israël.

 

ISRAËL: LE MINISTRE DES FINANCES APPELLE À AMENDER LA LOI SUR L'”ETAT-NATION”

i24NEWS, 26 juil., 2018

 

Le ministre israélien des Finances, Moshé Kahlon, a appelé jeudi à amender la loi controversée sur l'”Etat-nation” adoptée la semaine dernière par le Parlement israélien (Knesset), estimant qu’elle est susceptible de nuire à la population druze, qui reproche au texte de faire d’eux des “citoyens de seconde zone”.

Cette loi votée jeudi dernier par le Parlement israélien déclare que l’établissement de “localités juives (sur le territoire israélien) relève de l’intérêt national” -une clause contestée et modifiée par la suite- et fait de l’hébreu la seule langue officielle du pays, alors que l’arabe avait auparavant un statut identique.

Les druzes, citoyens israéliens à part entière, qui vivent principalement en Galilée, dans le nord d’Israël, parlent l’arabe et professent une foi issue d’un islam très hétérodoxe.

Contrairement aux Arabes israéliens, ils servent dans l’armée et sont particulièrement nombreux parmi les soldats de carrière et dans la police.

Kahlon, interviewé jeudi par la radio publique, a jugé que le texte, adopté il y a une semaine, “avait été passé dans la hâte et devait être amendé”.

“La dernière chose que nous voulons c’est porter atteinte à la communauté druze”, a dit M. Kahlon, chef du parti de centre-droit Koulanou, deuxième force politique de la coalition du Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Mercredi, le ministre de l’Education Naftali Bennett, chef de file du parti nationaliste religieux Foyer juif avait déjà estimé dans un tweet, que la loi dans sa forme actuelle était “très préjudiciable” pour les druzes “et quiconque a lié son destin à celui de l’Etat juif”.

“Il s’agit de nos frères avec qui nous combattons coude à coude sur le champ de bataille (…) nous avons la responsabilité de trouver un moyen de combler le fossé (avec eux)”.

Une rencontre sur le sujet est prévue jeudi après-midi entre des députés druzes, Benyamin Netanyahou, Moshé Kahlon et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman.

Des responsables de la communauté druze, qui compte plus de 130.000 membres en Israël, ont lancé une campagne pour protester contre une loi qui selon eux, les transforme en “citoyens de seconde zone”.Ils ont annoncé une grande manifestation samedi 4 août dans le centre de Tel-Aviv.

 

 Actualité 

 

DES CENTAINES DE PERSONNES SE RECUEILLENT EN MÉMOIRE DU SERGENT AVIV LEVI

I24, 22 juil, 2018

 

“Tu étais notre rayon de lumière, éblouissant et souriant. Nous avons adoré te regarder grandir pour devenir l’homme que tu étais. Tu étais le sel de la terre et tu as payé le prix le plus cher parce que tu étais brillant”, a-t-il continué.

“Tu ne cherchais pas à éviter la moindre mission, grande ou petite. Tu prenais soin de tes amis. Nous ne sommes pas séparés – tu seras avec nous pour toujours”, a-t-il encore dit.

Levi, a été tué vendredi par des tirs de terroristes palestiniens durant une opération près de la bande de Gaza contrôlée par le mouvement terroriste du Hamas, était l’aîné d’une fratrie de quatre frères et sœurs.

“Ce n’était pas ton heure de nous quitter. Tu étais un frère merveilleux, un modèle à admirer, un garçon réfléchi et un homme très élégant et spécial”, a pour sa part déclaré Noy, la sœur de Levi.

Dans un entretien avec le site d’information Ynet, l’oncle de Levi a parlé d’un soldat qui comprenait ses responsabilités, affirmant que “le chef du bataillon a dit qu’il avait autant confiance en lui qu’en ses supérieurs”.

“Orian, son frère qui sert dans la brigade Golani, a reçu un appel de son commandant vendredi. Il lui a demandé de rentrer chez lui. Quand il est arrivé à la maison, des représentants de l’armée l’attendaient”, a répété Noam Levi.

Il s’agit du premier soldat israélien tué près de Gaza depuis la guerre qui a opposé, en 2014, Israël au mouvement islamiste Hamas qui contrôle ce territoire palestinien, selon un porte-parole militaire.

 

 

ISRAËL: ORBAN TERMINE SON SÉJOUR PAR UNE VISITE AU MUR DES LAMENTATIONS

I24, 20 juil, 2018

 

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, accompagné de son épouse, s’est rendu vendredi au Mur des Lamentations, lieu le plus saint du judaïsme au coeur de Jérusalem, au terme d’une visite controversée en Israël.

Pas de kippa pour M. Orban, mais c’est avec un chapeau noir qu’il se couvre la tête tel que le veut la tradition juive, et glisse un mot, prière ou voeux, dans les fissures du mur. A ses côtés, le rabbin du site sacré, Shmuel Rabinowitz.

Arrivé mercredi soir, le Premier ministre hongrois s’est défendu des accusations d’antisémitisme dans son pays, liées à une campagne contre le milliardaire juif américain d’origine hongroise, George Soros.

“Je peux assurer que la Hongrie a une politique de tolérance zéro envers l’antisémitisme”, a-t-il déclaré.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a également pris sa défense jeudi lors d’une rencontre chaleureuse à Jérusalem, qualifiant le dirigeant hongrois de “vrai ami d’Israël”.

“Vous avez défendu Israël à de nombreuses reprises dans les forums internationaux. Nous vous en sommes reconnaissants”, a notamment dit M. Netanyahou.

Le chef du gouvernement israélien a par ailleurs souligné que la Hongrie avait dépensé des millions d’euros pour la rénovation de synagogues dans ce pays.

Le convoi de M. Orban a cependant été brièvement bloqué plus tard à sa sortie de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah dans la capitale israélienne, par des manifestants le qualifiant de “dictateur”.

Le rapprochement diplomatique entre les deux pays s’est notamment traduit en décembre dernier par l’abstention de la Hongrie lors du vote à l’ONU qui condamnait la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Contrairement au protocole ordinaire des dirigeants européens en visite dans la région, aucun entretien n’était prévu avec des responsables palestiniens en Cisjordanie lors de cette visite.

 

 

ISRAËL SALUÉ POUR AVOIR SAUVÉ DES CASQUES BLANCS SYRIENS

Times of Israel, 22 juil., 2018

 

Dimanche, on a rendu hommage à Israël pour avoir évacué des centaines de travailleurs humanitaires civils syriens du sud de la Syrie vers la Jordanie à la demande de pays occidentaux.

Fondée en 2013, la Défense Civile Syrienne, ou les Casques Blancs, est un réseau de premier secours qui porte assistance aux blessés à la suite de frappes aériennes, d’obus ou d’explosions dans les territoires tenus par les rebelles.

Tsahal les a fait sortir de Syrie et les a escortés vers la Jordanie à travers Israël. La Jordanie a dit que 800 sauveteurs Casques Blancs et leurs familles avaient été autorités à entrer dans le pays et qu’ils seraenit finalement emmenés en Grande-Bretagne, en Allemagne et au Canada.

D’après le quotidien israélien Haaretz, les évacués, dont l’armée israélienne avait une liste des noms, ont convergé vers deux points de rassemblements distincts. L’armée a ouvert ces deux passages et fait monter les personnes dans des bus qui les ont transportées directement à un poste-frontière avec la Jordanie.

L’opération a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, d’après Haaretzqui assure que la plupart des passagers étaient des enfants.

Le Premier ministre israélien a salué l’opération d’évacuation des secouristes.

« Ces personnes ont sauvé des vies et la leur était maintenant en danger, c’est pourquoi j’ai accepté de les emmener via Israël vers un pays tiers », a déclaré Benjamin Netanyahu.

« Nouvelle fantastique, nous – le Royaume-Uni et des alliés – avons assuré l’évacuation des Casques Blancs et de leurs familles – merci à Israël et à la Jordanie pour avoir réagi aussi rapidement à notre demande », a écrit Jeremy Hunt, le nouveau ministre des Affaires étrangères, sur son compte Twitter.

« Les [Casques Blancs] sont les plus courageux des courageux et dans une situation désespérée, ils sont au moins un rayon d’espoir », a ajouté Hunt.

Niels Annen, un ministre d’état du Bureau Fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne, a aussi salué Israël pour la mission d’évacuation.

Tsahal a déclaré s’être impliqué dans ce geste « pas habituel » étant donné le « risque immédiat » qui pesait sur la vie des civils, alors que les forces du régime soutenues par la Russie se rapprochent de la zone. L’armée israélienne a souligné qu’elle n’est pas intervenue dans le conflit qui se déroule en Syrie.

Emmanuel Nahson, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que la mission de secours a été réalisée à la demande des Etats-Unis, du Canada et de pays européens.

Chrystia Freeland, la ministre Canadienne des Affaires étrangères, a dit qu’elle « invitait les dirigeants du monde à soutenir et à aider ces héros », lors du sommet de l’OTAN, la semaine dernière.

Soulignant qu’un groupe de pays s’est « engagé à réinstaller un certain nombre de membres des Casques blancs », une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Elizabeth Reid, a indiqué que le Canada réinstallerait « jusqu’à 50 membres des Casques blancs ainsi que leurs familles, et travaille avec la communauté internationale pour évaluer les autres besoins potentiels ».

La chaîne publique CBC a précisé que le total des personnes accueillies par le Canada pourrait atteindre 250.

« Le Canada appuie les Casques blancs sans équivoque. Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères dans le cadre du sommet des dirigeants de l’OTAN tenu à Bruxelles il y a une semaine, j’ai recommandé que les dirigeants fassent preuve de leadership à l’échelle mondiale pour appuyer et aider ces héros », a-t-elle indiqué.

« Le Canada est un partenaire clé des Casques blancs, et il est fier de leur avoir fourni du financement en soutien à leur formation d’urgence et en vue d’augmenter le nombre de femmes qui en font partie. Nous ressentons une responsabilité morale profonde envers ces personnes qui font preuve de bravoure et d’altruisme », a ajouté la ministre, en assurant que son pays continuerait à « fournir de l’aide humanitaire significative aux personnes affectées par le conflit en Syrie. »

Le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau a accueilli plus de 40 000 réfugiés syriens depuis novembre 2015.

 

ENCORE UNE BONNE RAISON POUR BENJAMIN NETANYAHOU DE BOMBER LE TORSE LORS DE CONFÉRENCES INTERNATIONALES.

Israel Valley, juil., 2018

 

La résilience de l’économie israélienne a été saluée par l’Agence de notation Moody’s qui a donné une meilleure note à Israël. La note est passée à « positive ». Elle était auparavant classée « stable ».

La notation est une appréciation de Moody’s sur la volonté et la capacité d’un émetteur à assurer le paiement ponctuel des engagements d’un titre de créance, tel qu’une obligation, tout au long de la durée de vie de celui-ci.

L’échelle de notation, qui va d’un maximum de Aaa à un minimum de C, se compose de 21 crans (notch) et de deux catégories : la catégorie d’investissement et la catégorie spéculative. La notation la plus basse de la catégorie d’investissement est Baa3. La notation la plus élevée de la catégorie spéculative est Ba1.

Catégorie investissement de Moody’s : Aaa – valeurs de tout premier ordre (« gilt edged »), Aa1, Aa2, Aa3 – haut de la fourchette (« high-grade »), A1, A2, A3 – notation intermédiaire (« upper-medium grade »). Israël est classé en à A1.

Moody’s, officiellement Moody’s Corporation, est le holding de Moody’s Analytics, un fournisseur de solutions de gestion des risques, et Moody’s Investors Service, société active dans l’analyse financière d’entreprises commerciales ou d’organes gouvernementaux.

Moody’s est également connue pour ses notations financières standardisées des grandes entreprises en fonctions du risque et de la valeur de l’investissement. Elle a 40 % de parts de marché dans le domaine de l’estimation de crédit au niveau mondial. Ses principaux concurrents sont Standard & Poor’s (S&P), Fitch Ratings et Dagong.

 

LIVRAISON PAR DRONES? FLYTREX, UN SERVICE À LA DEMANDE BASÉ À TEL AVIV.

Israelvalley, 21 juil., 2018

 

C’est un oiseau ?  C’est un avion ? Non, c’est un drone qui livre ma pizza aux quatre fromages.

Ce scénario pourrait bientôt devenir une réalité grâce à la technologie de pointe développée par une société de logistique israélienne cherchant à développer les commandes par drone de repas et de biens de consommation dans les années à venir.

Flytrex, un service à la demande basé à Tel Aviv qui cherche à améliorer l’efficacité des livraisons de produits alimentaires et de consommation – que ce soit des sushis, un nouveau téléphone ou un pack de six bières – dit qu’il peut gérer cette demande en un temps très court, jusqu’à quatre minutes et demie dans certains des endroits les plus éloignés.

La société a jusqu’à présent travaillé sur son système de livraison principalement en Islande, à travers AHA, l’une des plus grandes entreprises de commerce électronique du pays. Mais il cherche à élargir ses horizons.

En Mai, Flytrex a été sélectionné pour participer à un programme pilote d’intégration de systèmes d’aéronefs sans pilote mis en place par la Federal Aviation Administration (FAA) pour étendre les tests des drones commerciaux aux côtés de géants technologiques tels que Google, Intel et Uber. Le programme permet à 10 gouvernements étatiques, locaux et tribaux de «s’associer à des entités du secteur privé, telles que les exploitants ou les fabricants d’UAS, pour accélérer l’intégration des UAS en toute sécurité», affirme la FAA.

Les sites sélectionnés à travers les États-Unis pour les entreprises participantes comprennent Raleigh, Caroline du Nord; San Diego, Californie; Reno, Nevada; Durant, Oklahoma (Nation Choctaw de l’Oklahoma); Topeka, Kansas; et Memphis, Tennessee.

Le programme est important pour l’entreprise de drone tech car il rapproche l’entreprise de son objectif de percer le marché des États-Unis. Bien que cela ait été accepté dans le programme pilote, le PDG et cofondateur de Flytrex, Yariv Bash, dit à NoCamels que la société est en train de finaliser les détails avec la FAA.

« Nous devrions piloter des drones sur les livraisons réelles d’ici la fin de l’année », estime-t-il. Si cela arrive, Bash cloturera 2018 en fanfare. Son autre projet, la start-up israélienne SpaceIL, qu’il a co-fondée en 2010 avec Kfir Damari et Yonatan Weintraub, a récemment annoncé son intention de lancer un vaisseau spatial sur la Lune d’ici décembre 2019. Si cela se produit, Israël deviendra le quatrième pays au monde à effectuer un atterrissage contrôlé sur la Lune.

En ce qui concerne les atterrissages contrôlés de drones, Bash indique que Flytrex va « changer la façon dont nous consommons les marchandises », ajoutant que c’était une période passionnante pour l’entreprise.

« De la même façon que les voitures ont commencé par rouler sur des chemins de terre et qu’aujourd’hui nous avons des feux de circulation et des panneaux, nous verrons une évolution similaire dans les besoins de gestion du trafic aérien pour tous les drones – compagnies de livraison, drones d’inspection, premiers secours et autres qui partageront le même espace aérien », explique-t-il.

La FAA a travaillé avec la NASA (Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace) pour développer un système universel de gestion du trafic aérien pour les drones qui ne sera achevé qu’en 2020, ce pour quoi Bash dit être « très impatient ».

 

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